Wilaya de Mila

wilaya (province) d'Algérie

Wilaya de Mila (43)
Wilaya de Mila
Barrage de Beni Haroun
Image illustrative de l’article Wilaya de Mila
Localisation de la Wilaya de Mila
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Chef-lieu Mila
Daïras 13
Communes 32
Wali Mbarek El Bar
Code wilaya 43
Wilaya depuis 1984
Démographie
Population 766 886 hab. (2008[1])
Densité 220 hab./km2
Rang 18e
Géographie
Coordonnées 36° 26′ 59″ nord, 6° 15′ 51″ est
Superficie 348 100 ha = 3 481 km2
Rang 35e

La wilaya de Mila (en arabe: ولاية ميلة, en langue berbère: Tamaẓlayt en Mila) est une province algérienne située dans le Nord-Est de l'Algérie.

Géographie modifier

Localisation modifier

La wilaya de Mila est située dans le nord-est algérien, elle est délimitée :

Relief modifier

 
Le mont Aïcha à Mila.

La wilaya de Mila se caractérise par un relief varié et présente trois grandes zones distinctes :

  • au nord, les montagnes et collines du Nord Constantinois : M’sid Aïcha, Zouagha et El-Halfa traversé par l'Oued-el-Kebir.
  • au sud, les plaines fertiles de Milev, arrosées par le plus grand cours d'eau de l'Est algérien, le Rhummel.
  • l'extrême Sud qui présente un relief des hauts plateaux.

Climat modifier

Le climat est humide au Nord, subhumide à semi aride au centre et semi-aride au Sud. La pluviométrie varie entre 600 et 900 mm au nord de la wilaya (920 mm sur le mont de Msid Aïcha), entre 400 et 600 au centre de la wilaya et moins de 400 mm au sud. Un climat qui fait de la wilaya de Mila l'une des wilayas les plus humides du Tell Central algérien particulièrement adapté à la culture céréalière du blé dur.

La wilaya de Mila comporte aussi de très nombreuses sources d'eau souterraines et de nombreuses fontaines dans la ville et commune chef lieu de Mila. D'ailleurs l'une des plus célèbres fontaines de Mila, appelée Aïn Labled par les riverains, et qui remonte au IIIe siècle avant l'ère chrétienne à l'époque de l'empereur Constantin 1er, sous le règne duquel la cité romaine de Mila avait été construite, serait la seule source de l'Antiquité qui coule encore dans le monde[2].

Hydrographie modifier

 
Vue du barrage de Beni Haroun

La wilaya de Mila abrite le plus grand barrage d'eau en Algérie, le barrage de Beni Haroun qui alimente une grande partie de l'est algérien en eau potable et en eau d’irrigation[3],[4]. Les principaux cours d'eau sont Rhummel et Oued-El-Kebir. Elle abrite aussi le barrage d'Oued Athmania[5].

Histoire modifier

Au cours de la colonisation française de l'Algérie, le territoire de la wilaya faisait partie du Département de Constantine qui couvrait la totalité du Nord Est Algérien s'étendant alors aux frontières tunisiennes. En 1956 lorsque le nouveau département de Constantine est réduit à la région de Constantine et à sa côte, la région de Mila y est entièrement intégrée. Le département couvrait alors 19 899 Km2 et possédait sept sous-préfectures : Mila, Aïn Beïda, Aïn M'lila, Collo, Djidjelli (Jijel), El Milia, et Philippeville (Skikda). Durant la Guerre d'Algérie, Mila fait partie de la wilaya II historique : le Nord Constantinois, région militaire du FLN issue du découpage élaboré lors du Congrès de la Soummam en 1956.
Ce n'est que lors de la nouvelle division administrative algérienne de 1984, que la wilaya de Mila est créée avec la ville de Mila comme chef-lieu de la wilaya. La wilaya de Mila est ainsi issue du partage des 2 wilayas de Constantine et de Jijel ; La majeure partie de la wilaya étant issue de la wilaya de Constantine tandis qu'une partie du nord de la wilaya faisait anciennement partie de la wilaya de Jijel. La wilaya de Mila compte aujourd'hui, 32 communes pour 13 daïras.

Culture modifier

La wilaya de Mila faisait partie du Beylik de l'Est ou Beylik de Constantine à l’époque ottomane. Aujourd'hui la région dans son ensemble est arabophone et fait partie du Nord Constantinois. Les habitants du nord de la région (Pays des Kotama, Kabylie Orientale de l'ancien terme colonial donné par les français très peu utilisé de nos jours) sont aussi appelés Kabyles hadra, peuple de montagnards berbères d'origine Kutama arabophones.

Tous les ans, à Fedj-M'Zala (Ferdjioua) et Mila, est célébré Yennayer (ou Ras El Hem), le nouvel an agraire berbère. Enfin le sud de la wilaya est peuplé de Chaouis.

Organisation de la wilaya modifier

Walis modifier

Le poste de wali de la wilaya de Mila a été occupé par plusieurs personnalités politiques nationales depuis sa création le par la loi no 84-09 qui réorganise le territoire algérien en portant le nombre de wilayas de trente et une à quarante-huit.

Walis dans la wilaya de Mila.
Wali Début Fin
1 Abdelkader Benayada
2 Mohamed Henni [6]
3 Louardi Abdessemed[6] [6] [7]
4 Mourad Bouslama[7] [7]
5 Abdelaziz Benouareth
6 Mokhtar Tahidousti [8]
7 Djamel Eddine Salhi[8] [8]
8 Abderrahmane Kadid
9 Abderrahmane Madani Fouatih [9]
10 Ahmed Zine Eddine Ahmouda[9] [9] [10]
11 Abdelwahab Moulay[10] [10]
12 Mustapha Koreich[11] en cours

Daïras modifier

La wilaya de Mila compte 13 daïras :

Communes modifier

La wilaya de Mila compte 32 communes

Santé modifier

  • Hôpital Mohamed Medahi.
  • Hôpital de Oued Athmania.
  • Hôpital des frères Maghlaoui.
  • Hôpital des frères Tobal.
  • Hôpital de Chelghoum Laïd.
  • Hôpital spécialisé en psychiatrie de Oued Athmania .
  • Établissement public de sante de proximité (EPSP) Mila
  • Epsp Tadjnanet.
  • Epsp Chelghoum Laid.
  • Epsp Ferdjioua.
  • Epsp Ain Beida Ahriche.

Éducation modifier

La wilaya de Mila dispose de nombreux établissements d'éducation et de formation professionnelle qui sont repartis sur l'ensemble du territoire de la wilaya. Aussi, la wilaya dispose du centre universitaire Abdelhafidh Boussouf, qui est le premier établissement d'enseignement supérieur de la wilaya. Le centre universitaire a ouvert ses portes au début de l'année universitaire 2008-2009, et compte aujourd'hui plus de 10000 étudiants[12]

Tourisme modifier

 
Un paysage naturel à Ouled El Kayam, Mila.

Mechta El Arbi, distante de la ville Chelghoum Laid d'environ 8 km, est connue en Amérique du Nord à travers le crâne d'un homo sapiens découvert dans la région et exposé dans un musée de l'État du Massachusetts.

Notes et références modifier

  1. « Population résidente des ménages ordinaires et collectifs selon la wilaya de résidence et le sexe et le taux d’accroissement annuel moyen (1998-2008) ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  2. « La fontaine antique du vieux Mila : Une histoire, des légendes et des croyances », sur El Watan,
  3. Algérie : Complexe hydraulique du barrage de Béni Haroun, Algerie-Monde.com.
  4. Barrage de Béni Haroun à Mila: Un niveau de remplissage record, El Watan le 12-02-2011.
  5. « BARRAGE RÉSERVOIR DE OUED EL-ATHMANIA », sur Djazairess
  6. a b et c Décret présidentiel du 21 août 1991 portant nomination de walis (journal officiel du 4 septembre 1991), site joradp.dz, consulté le 16 février 2023.
  7. a b et c Décret présidentiel du 30 juin 1994, site joradp.dz, 30 juin 1994.
  8. a b et c décrets présidentiels du 17 août 2004 (journal officiel du 13 octobre 2004), site gazettes.africa, consulté le 16 février 2023.
  9. a b et c Le président Bouteflika procède à un mouvement dans le corps des walis et des walis délégués, agence APS, 13 juillet 2017.
  10. a b et c Le président Tebboune procède un remaniement partiel dans le corps des walis et des walis délégués, Agence APS, 26 janvier 2020.
  11. Le Président Tebboune opère un vaste mouvement dans le corps des walis et walis délégués, site aps.dz, 14 septembre 2022.
  12. Centre Universitaire Abdelhafid Boussouf Mila, « Présentation du centre universitaire de Mila », (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier