Widad Mjama

chanteuse, musicienne, rappeuse Marocaine
Widad Mjama
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Biographie
Naissance
Activités

Widad Mjama est une chanteuse, auteure-compositrice et rappeuse marocaine née en 1983 à Casablanca.

Biographie modifier

Widad Mjama est la première rappeuse apparue sur la scène marocaine[1].

Elle participe au Tremplin des jeunes musiciens à Casablanca (devenu le Boulevard des Jeunes Musiciens) organisés par Mohammed Méhari et Hicam Bahou à partir de 1999, et elle remporte le prix de la catégorie rap-hip-hop avec son groupe Thug Gang[2].

Elle crée en 2014 en France le groupe N3rdistan avec Walid Ben Selim, chanteur et slammeur. Le groupe travaille notamment à partir de Poésie arabe classique[3].

Pour son projet Aïta mon amour, avec le musicien Khalid Epi, elle mène durant plusieurs années une recherche et un collectage auprès des femmes chikhates ou cheikhat[4] pour s'imprégner de la tradition de la Aïta, art poétique et musical issu de la région d'El Jadida-Safi[5]. Cette traduction séculaire de chant dialectal[6], transmis essentiellement par des femmes, est caractérisé par une grande liberté d'expression[7],[8]. Le projet, tout en étant ancré dans un patrimoine multi-séculaire, utilise un instrumentarium varié : machine, mandole, loutar[9], et s'inscrit dans un univers musical électro, défendu notamment par le label Shouka, dédié aux musiques électroniques en Afrique[10].

Aïta mon amour[11] porte, dans la lignée de l'engagement musical, politique et féministe de Widad Mjama[12],[13], un vibrant hommage à la liberté et à l'énergie des chikhates, femmes artistes et interprètes, danseuses ou instrumentistes ayant porté cette tradition dont les origines remonteraient au XIIeme siècle[14].

Notes et références modifier

  1. (en) « Sounding Memories across the Mediterranean (Interview, Film Screening, and Workshop) », sur Queen Mary University of London,
  2. Patrick Labesse, « Au festival Les Suds, en hiver, à Arles, le chant féministe de Widad Mjama, pionnière du rap marocain », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. « «On ne peut pas aspirer à une évolution du rap s’il n’y a pas une structuration du genre» », La Vie Eco,‎ (lire en ligne)
  4. « La flamboyante Widad Mjama au Taurus », Midi libre,‎ (lire en ligne)
  5. Yassir GUELZIM, « Widad Mjama & Khalil Epi, pour l’amour de la Aïta », Le Courrier de l'Atlas,‎ (lire en ligne)
  6. Stéphane Barbier, « Alès : l’artiste Widad Mjama, l’inspiration à la source des chikhates marocaines », Midi Libre,‎ (lire en ligne)
  7. « Widad Mjama (Shouka I Maroc) », EuropeanLab,‎ (lire en ligne)
  8. Astrid Krivian Cédric Bouvier, « Widad Mjama : « La scène est l’un des rares espaces de liberté totale.» », Afrique magazine,‎ (lire en ligne)
  9. Patrick Labesse, « A Montpellier, les révélations Gheilan et « Aïta mon amour » portées par le festival Arabesques », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. « Aïta Mon Amour + RUSNAM + Deena Abdelwahed : Le label Shouka fête ses 10 ans ! », sur Le Lieu Unique,
  11. « Danûk / Beatriz Rosário / Momento Cigano / Aïta mon Amour », RTS Radio Television Suisse,‎ (lire en ligne)
  12. « At the Les Suds festival, in winter, in Arles, the feminist song of Widad Mjama, pioneer of Moroccan rap », News in France,‎ (lire en ligne)
  13. « Une grande voix du Maghreb à la salle Victoire 2 », Midi Libre,‎ (lire en ligne)
  14. F.M., « «Aïta mon amour»: Ode à nos racines », Le Matin,‎ (lire en ligne)