Welf III d'Altdorf

aristocrate autrichien

Welf III, né vers 1007 et mort le à Bodman en Souabe, issu de l'ancienne maison Welf, fut duc de Carinthie et margrave de Vérone de 1047 à sa mort.

Welf III d'Altdorf
Titres de noblesse
Duc de Carinthie
-
Prédécesseur
Successeur
Margrave de Vérone
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Décès
ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Château d'Altbodman (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Famille
Père
Mère
Ermentrude de Luxembourg (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Cunégonde d'Altdorf (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Il est le fils unique du comte Welf II d'Altdorf (Weingarten) et de son épouse Imiza, fille du comte Frédéric de Luxembourg et la nièce de l'impériatrice Cunégonde. Welf III avait une sœur, Chuniza (Cunégonde), qui se marie vers 1035 avec le margrave Alberto Azzo II d'Este. En 1025, Welf II d'Altdorf était parmi les conspirateurs conduits par le duc Ernest II de Souabe entrant en rébellion contre le roi Conrad II le Salique ; cependant, il doit s'incliner deux ans plus tard. À sa mort en 1030, Welf III lui a succédé.

Grâce à l'intervention de sa tante paternelle Richlinde, la veuve d'Adalbéron II dernier seigneur d'Ebersberg en Bavière, Welf hérite de son patrimoine dans ce comté[1]. Le , la propriété a été inféodée lors d'une cérémonie solennelle au château de Persenbeug en présence du roi Henri III. Au cours du banquet dans la salle des chevaliers un pilier s'écroule, provoquant l'affaissement du pavement et la mort de nombreuses personnes, dont l'évêque Brunon de Wurtzbourg, cousin du roi, et l'abbé Altmannus d'Ebersberg. Richelinde y trouve également la mort ; le roi et Welf III lui-même s'en sont, heureusement, sortis avec quelques blessures mineures.

Le , probablement du fait de l'intercession de sa mère Imiza de Luxembourg, Henri III l'investit du duché de Carinthie assortie de la marche de Vérone au moment des morts du duc Otton II de Souabe et d'Henri VII de Bavière[2]. Auparavant, depuis la chute du duc Adalbéron Ier en 1035, la Carinthie était gouvernée par des régents de la dynastie franconienne. Welf III ne séjourna toutefois que relativement peu dans son duché. L'année de sa mort il est impliqué dans un complot contre l'empereur de Conrad Ier de Zutphen et déchu de son duché.

Welf III est célibataire et sans enfant lorsqu'il meurt dans son château de Bodman sur les bords du lac de Constance en 1055[3]. Il fait don de ses fiefs propres à l'abbaye de Weingarten, où sa mère s'est retirée comme abbesse[4]. C'est elle qui transmet ses domaines à son petit-fils Welf IV, le fils de la sœur de Welf III, Chuniza, et d'Alberto Azzo II d'Este. Welf est le dernier membre de la lignée aînée des Welf, dont les territoires passent à la branche aînée de la maison d'Este, qui sera désormais dénommée la maison de Brunswick. À sa mort le duché de Carinthie est dévolu au duc Conrad III de Zulpichgau. Welf est inhumé à l'abbaye de Weingarten.

Notes et références modifier

  1. (de) Schneidmüller, Die Welfen, p. 123-124; Dopsch, ‘Welf III, ’ p. 96-97.
  2. Joseph Calmette Le Reich allemand au Moyen Âge Payot Paris 1951 p. 124.
  3. (de) Steindorff, Jahrbücher, II, p. 319.
  4. (en) Schneidmüller, Die Welfen, p.  127.

Source modifier

Bibliographie modifier

  • (de) E. Steindorff, Jahrbücher des Deutschen Reichs unter Heinrich III., 2 vols. (Leipzig, 1874-1881), accessible online at: archive.org.
  • (de) B. Schneidmüller, Die Welfen. Herrschaft und Erinnerung (819–1252). (Stuttgart, 2000).
  • (de) H. Dopsch, ‘Welf III und Kärnten’ in D. Bauer, et al, eds., Welf IV. - Schlüsselfigur einer Wendezeit: Regionale und europäische Perspektiven (Munich, 2004), p. 84-128.

Liens externes modifier