Le waacking est un style afro-américain de danse de rue qui provient des clubs homosexuels des États-Unis.

[vidéo] Exemple of waacking

Concept modifier

Le waacking consiste à bouger les bras au rythme de la musique. Il met la danse hip-hop en avant, avec la reprise de quelques mouvements qui s'en inspirent. Il s'agit d'abord d'une gestuelle chorégraphiée inspirée des célébrités de Hollywood des années 1920, en imitant des attitudes de diva avec les bras au-dessus de la tête[1].

Histoire modifier

Le waacking est apparu dans les années 1970 à Los Angeles, s'inspirant de la musique funk et disco. À l'origine c'est une danse qui se veut être une imitation d'une danse sensuelle et féminine réalisée par des hommes. Il est parfois appelé punking à l'époque, les hommes gays étant souvent traités de punks (« nazes »)[2],[3]. Cette apparition se fait en parallèle de celle du voguing sur la côte est des États-Unis[1].

Ce style de danse prend de l'ampleur et atteint par la suite des hommes hétérosexuels[2], notamment dans l'émission Soul Train et lors de concerts de Diana Ross[1]. Les hétéros renomment le punking en whacking, à partir de l'onomatopée whack symbolisant une gifle. La culture gay se réapproprie à nouveau le mot, l'orthographiant waacking[2]. Avec l'arrivée du hip-hop, le waacking devient plus funk. On le danse sur toutes sortes de musiques, bien qu'historiquement le disco soit privilégié[4]. Dans les années 1980 et 1990, avec la crise du SIDA, la plupart des danseurs iconiques de l'époque meurent[3] et le waacking disparaît presque[2].

En 2003, Brian Green, dit « Footwork », dénonce le manque de transmission de cette culture et se met à enseigner la discipline, qui gagne rapidement en popularité sur des sons electro[2]. La danse apparaît en 2018, exécutée par la Française Josépha Madoki, dans le clip Apeshit de Beyoncé et Jay-Z[5]. En 2022, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron apprennent le waacking pour une chorégraphie de danse sur glace[6].

Personnalités notables modifier

Les personnalités notables comprennent : Tyrone Proctor (1953-2020 ; pionnier du genre et ancien danseur de Soul Train)[7],[3], Josépha Madoki[7],[8], Bruno Marignan[1], Sandrine Sainte Croix[1], Lil Kiss[1], Princess Lockeroo[3], Mariana Benenge[4], Mounia Nassangar[4], Ari de B[9] et Boubou[4].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f « DE NEW YORK À PARIS, LE VOGUING ET LE WAACKING MÈNENT LA DANSE - EDITO | Printemps.com », sur www.printemps.com (consulté le ).
  2. a b c d et e « Le waacking jusqu'au bout des doigts », sur Hétéroclite, (consulté le ).
  3. a b c et d « Le waacking, la danse freestyle LGBTQ+ », sur Brut. (consulté le ).
  4. a b c et d « La Gaîté Lyrique | Body Movin’ : waacking », sur La Gaîté Lyrique (consulté le ).
  5. Eric Bureau, « Beyoncé et Jay-Z au Louvre : une danseuse française a participé au clip », leparisien.fr, (consulté le ).
  6. « Le waacking au programme de Papadakis et Cizeron en danse sur glace aux JO », sur L'Équipe (consulté le ).
  7. a et b « Le retour en force du waacking, danse militante et explosive », sur Télérama, (consulté le ).
  8. Le Point Afrique, « Vidéo : compétition de danse waacking avec Josépha Madoki », sur Le Point, (consulté le ).
  9. « La Relève Ari De B. danseuse de Voguing et de Waacking | FRAICHES : le podcast » (consulté le ).

Voir aussi modifier