Vladimir Bekhterev

Médecin russe
Vladimir Bekhterev
Portrait de Vladimir Bekhterev
Portrait Vladimir Bekhterev par Ilia Répine (1913)
Biographie
Naissance
Saralı (d)
Décès
Moscou
Sépulture Literatorskie mostki (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité Russe, russe et soviétique
Enfants Pëtr Vladimirovich Bekhterev (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Thématique
Formation Académie médico-chirurgicale impériale (d) et académie médicale militaire S.M. Kirov (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Profession Médecin, psychiatre, professeur d'université (d), neurologue (en), psychologue et physiologiste (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université fédérale de KazanVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Médaille Karl Ernst von Baer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Vladimir Mikhaïlovitch Bekhterev ou Bechterew (en russe : Владимир Михайлович Бехтерев), né le à Sorali près de Kirov et mort le à Moscou, est un neurologue, neurophysiologiste et psychiatre russe.

Carrière (résumé) modifier

Il fit ses études à l'Académie médicale de Saint-Pétersbourg où il obtint son doctorat en 1881 avec une thèse consacrée aux relations possibles entre la température corporelle et certaines maladies mentales[1]. Il fut élevé la même année au grade de Privatdozent de neurologie et de psychiatrie et se vit accorder une bourse d'études et de recherches à l'étranger.

Il se rendit d'abord à Leipzig où il collabora avec le physiologiste Wilhelm Wundt, le fondateur de la psychologie expérimentale et avec le neurologue Paul Flechsig. Il rendit ensuite visite à Theodor Meynert à Vienne, puis alla travailler à Berlin chez Carl Westphal et Emil du Bois-Reymond et reçut enfin à Paris l'enseignement de Charcot[1].

Après ce long voyage d'étude européen, il devint professeur de psychiatrie à l'université d'État de Kazan et revint par la suite à l'Académie médicale de Saint-Pétersbourg où il fut nommé en 1908 directeur de l'Institut de psychoneurologie, qui a par la suite été renommé en son honneur[1].

Vladimir Bekhterev mourut empoisonné en 1927 à l'âge de 70 ans. On se demande s’il ne fut pas assassiné sur l'ordre de Staline après avoir diagnostiqué chez lui une paranoïa sévère deux jours plus tôt. Quelques années plus tard, le procureur en chef de Staline, Andreï Vychinski, donna à un tribunal l’ordre de condamner à mort le fils de Bekhterev et d'envoyer sa famille dans un camp[2].

Bekhterev est enterré au cimetière Volkovo de Moscou.

Travaux modifier

Ses recherches en neurobiologie ont principalement porté sur l'anatomie du cerveau et les réflexes conditionnels.

Il fut l'un des principaux partisans de la théorie du comportement. Indépendamment de Pavlov il développa une théorie du réflexe conditionnel, après avoir étudié aussi bien les réflexes innés que les réflexes acquis.

Sur le plan neuro-anatomique, il a décrit un grand nombre de structures du tronc cérébral dont la formation réticulée.

Il décrit également la voie spino-cerebelleuse ventrale (qui porte parfois le nom de colonne de Bechterew), qui véhicule la sensibilité proprioceptive inconsciente des membres, jusqu'au paleocerebellum.

Par ailleurs, dans une publication de 1900, il propose que les hippocampes du lobe temporal participent de façon essentielle à la mémoire, après avoir étudié le cerveau d'un patient devenu amnésique à la suite de la destruction bilatérale de ces structures. Ces résultats seront négligés jusqu'aux travaux de Brenda Milner sur le patient H.M. en 1957.

Éponymie modifier

Bekhterev fut l'un des premiers à décrire la spondylarthrite ankylosante, une affection rhumatologique inflammatoire de la colonne vertébrale. L'éponymie « Maladie de Bekhterev » (Morbus Bechterew) est peu usitée en France mais répandue partout ailleurs. On parlait encore il y a quelques décennies de maladie de Bekhterev-Marie-Strümpell, pour rappeler que d'autres auteurs que Bekhterev avaient participé à sa description[1].

Notes et références modifier

  1. a b c et d (en) « Notice biographique », sur Who Named It?
  2. (de) Donald Rayfield, Stalin und seine Henker, München, Blessing Verlag, 2004 (ISBN 3-89667-181-2) ( p. 138 et suivantes)

Liens externes modifier