Vincent Allègre

personnalité politique française (1835-1899)

Vincent Allègre né à Six-Fours (Var) le et mort à Mèze (Hérault) le ), est un avocat et parlementaire français. Entre 1881 et 1888, il est Gouverneur de la Martinique.

Vincent Allègre
Illustration.
Fonctions
Député du Var
, (élection invalidée), (réélu en 1897) – (démissionnaire), , (décès)
Gouvernement IIIe République
Groupe politique gauche démocratique
Sénateur de la Martinique
Sénateur de la Martinique (élu)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Six-Fours (Var)
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Mèze (Hérault)

Biographie modifier

Vincent Gaëtan Allègre fait des études de droit aux termes desquelles il devient avocat et est inscrit au barreau de Toulon. Nommé maire (républicain) de Toulon par Adolphe Thiers en , il est révoqué par Albert de Broglie au lendemain des élections du [1]. Vincent Allègre est élu député du Var, le . Membre du groupe de l'Union républicaine, il est l'un des signataires du Manifeste des 363, en . Réélu en , il est nommé Gouverneur de la Martinique, le , ce qui le contraint à démissionner de son poste de député.

Alors qu'il est Gouverneur de la Martinique, il se faire élire, en 1882, également sénateur de la Martinique mais son élection est invalidée le [2].

Dans ses fonctions de Gouverneur, il écrit à son Ministre de tutelle, l'amiral Cloué, cette phrase extraordinaire pour l'époque : "J'ai de plus en plus la ferme résolution d'administrer la Martinique selon les principes républicains ; je ne me préoccupe nullement de la couleur des gens et sans distinction j'accueille avec faveur les blancs, les mulâtres et les noirs, pourvu qu'ils soient républicains (...)"[3]. Il deviendra la cible des Békés.

Il quitte son poste en 1887 et est remplacé par Louis Albert Grodet.

Vincent Allègre est élu - à nouveau, sénateur de la Martinique, le , est réélu le [4].

Il siège jusqu'à sa mort, survenue à Mèze (Hérault), le .

Son éloge funèbre est prononcée par Armand Fallières, futur président de la République Française[5].

Notes et références modifier

  1. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 17 Suppl. 2, Paris, Administration du grand Dictionnaire universel, 1866-1877, p. 165
  2. Selon le « Dictionnaire des Parlementaires français » de Jean Jolly (1960-1977). En revanche, Armand Nicolas, dans son ouvrage "Histoire de la Martinique, de 1848 à 1939" (Tome 2) L'Harmattan - 1996 (ISBN 2-7384-4860-7) indique "qu'il refusa [le poste] à cause de sa fonction [de Gouverneur]", cf page 139.
  3. cité par Armand Nicolas, ibid - page 139.
  4. Le poste devenu vacant, c'est Amédée Knight qui lui succède.
  5. voir site du Sénat.

Sources modifier

Liens externes modifier