Vince Coleman (répartiteur de train)

Patrick Vincent « Vince » Coleman, né le et mort le en Nouvelle-Écosse, est un répartiteur de train (en) canadien.

Vince Coleman
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 45 ans)
HalifaxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour

Travaillant pour les Canadian Government Railways, il meurt dans l'explosion d'Halifax après avoir envoyé un message à un train de passagers arrivant pour qu'il s'arrête et reste hors de portée de l'explosion.

Il est connu aujourd'hui comme l'une des figures héroïques de ce désastre.

Événements modifier

Le matin du , Coleman, 45 ans, et le greffier en chef William Lovett travaillaient dans la gare de Richmond, entourée par la gare de triage au pied de Richmond Street, à quelques centaines de pieds seulement du quai 6. De là, les trains étaient contrôlés sur la ligne principale vers Halifax. La ligne longeait la rive ouest du bassin de Bedford, de la gare de Rockingham jusqu'au terminal des passagers de la ville, à la gare de North Street, située à un mile au sud de la gare de Richmond. Coleman était un répartiteur expérimenté qui avait été félicité quelques années auparavant pour avoir aidé à arrêter en toute sécurité un train en fuite[1].

Vers 8h45, le SS Mont-Blanc, un navire français de transport de munitions transportant une cargaison d'explosifs de New York vers Bordeaux, rentra en collision avec un navire norvégien, le SS Imo. Immédiatement après, le Mont-Blanc prit feu, et l'équipage abandonna le navire. En quelques minutes, le navire dériva du milieu du chenal jusqu'au quai 6 à l'étale de marée et s'échoua. Un marin, qui aurait été envoyé à terre par un officier de marine, avertit alors Coleman et Lovett de sa cargaison d'explosifs[2].

Le train express de nuit numéro 10 de St John (NB) transportant près de 300 passagers, devait arriver à 8h55. Avant de quitter le bureau, Lovett appela l'agent du terminal CGR Henry Dustan pour l'avertir de la présence d'un navire en feu chargé d'explosifs qui se dirigeait vers le quai[3]. Après avoir envoyé le message de Lovett, Coleman et Lovett auraient quitté le dépôt CGR. Cependant, le répartiteur est retourné au bureau du télégraphe et a continué à envoyer des messages d'avertissement le long de la voie ferrée jusqu'à Truro pour arrêter les trains en direction de Halifax. Une version acceptée du message en morse de Coleman se lit comme suit :

EN: "Hold up the train. Ammunition ship afire in harbour making for Pier 6 and will explode. Guess this will be my last message. Good-bye, boys."

FR: "Retenez le train. Un navire de munitions prend feu dans le port en direction du quai 6 et va exploser. Je suppose que ceci sera mon dernier message. Au revoir, les gars."

Notes et références modifier

  1. « Vincent Coleman and the Halifax Explosion », sur Maritime Museum of the Atlantic, (consulté le )
  2. Sarah Toye, « Bearing Witness: Journalists, Record Keepers and the 1917 Halifax Explosion by Michael DupuisBearing Witness: Journalists, Record Keepers and the 1917 Halifax Explosion. Michael Dupuis. Halifax: Fernwood Publishing, 2016. Pp. xiii+192, $30.00 paper », Canadian Historical Review, vol. 98, no 4,‎ , p. 842–844 (ISSN 0008-3755 et 1710-1093, DOI 10.3138/chr.98.4.rev16, lire en ligne, consulté le )
  3. Investigation into the Halifax Explosion, RG 42-C-3-a, vol. 596 and Appeal Book and other records, RG 42-C-3-a, vol. 597, the testimony of Henry Dustan, Library and Archives Canada.