Villotte-devant-Louppy

commune française du département de la Meuse

Villotte-devant-Louppy
Villotte-devant-Louppy
Église Saint-Brice.
Blason de Villotte-devant-Louppy
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Bar-le-Duc
Intercommunalité Communauté de communes De l'Aire à l'Argonne
Maire
Mandat
Alain Chaudron
2020-2026
Code postal 55250
Code commune 55569
Démographie
Population
municipale
163 hab. (2021 en diminution de 0,61 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 53′ 11″ nord, 5° 04′ 39″ est
Altitude Min. 165 m
Max. 232 m
Superficie 11,23 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bar-le-Duc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Revigny-sur-Ornain
Législatives Première circonscription
Localisation
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Villotte-devant-Louppy
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Villotte-devant-Louppy

Villotte-devant-Louppy est une commune française située dans le département de la Meuse, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.

Géographie modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 957 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Conde_sapc », sur la commune des Hauts-de-Chée à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 888,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,2 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Villotte-devant-Louppy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,1 %), prairies (25,4 %), terres arables (19,2 %), zones urbanisées (2,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Histoire modifier

 

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1983 1986 Alain Gabriel    
1986 2001 Jean Renauld[14]    
2001 2008 Albert Hannequin    
2008 En cours Catherine Zanon    

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2021, la commune comptait 163 habitants[Note 4], en diminution de 0,61 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
520559565585555555573548553
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
521492498493524508492469439
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
379355348245226212204212202
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
196182240190169170159154153
2015 2020 2021 - - - - - -
164165163------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Les "coquins"

Au XIXe siècle, des nodules de phosphate de chaux (coprolithes pour certains), familièrement appelés "coquins" (le mot "coquin" pourrait venir de sa forme en coque, enveloppe calcaire plus ou moins arrondie, telle celle de l'oeuf (coquille, coque de navire de noix)), ont été extraits dans une trentaine de communes de la Meuse. Il s'agit d'une veine de 300 km de long de l'Yonne jusqu'aux Ardennes sur 500 m à 3 km de large. En 1877, Charles de Molon, qui a découvert ces veines de phosphates vers 1850 (brevets d'applications en 1856 et 1857 pour la fertilisation agricole), estime la quantité encore exploitable en Meuse à 80 millions de tonnes[19]. En 1886, on a extrait dans les départements de la Meuse et des Ardennes 76 600 tonnes de nodules[20].

C'est à Villotte-devant-Louppy que se trouvait la plus grande exploitation de la Meuse, commencée en 1861. En 1890, la superficie des gisements et les réserves étaient estimées respectivement à 1 000 hectares et 1,5 million de tonnes[21]. Il y avait environ 50 puits et 200 ouvriers. Alcide Bister (1841-1916), natif de Villotte, industriel, avait la plus grosse exploitation sur sa propriété de la forêt des Argonnelles. M. Desaux exploitait quant à lui des mines dans la forêt du Beaubois[22].

L'extraction s'effectuait d'abord en surface (moins d'un mètre), où les nodules sont libres puis avec des puits pouvant atteindre 20 m de profondeur, où les nodules sont empâtés dans la roche. La grosseur des nodules est de 1 à 10 cm environ. Les nodules étaient lavés, concassés puis séchés, avant d'être pulvérisés dans des moulins identiques aux moulins à farine, pour en faire une poudre très fine, seule exploitable comme engrais. Il y avait des ateliers de lavage le long de la Chée. Alcide Bister transportait ses nodules à Revigny où il possédait des moulins hydrauliques. M. Desaux utilisait le moulin de Laheycourt, sur la Chée et, à Villotte, le moulin à blé du Matron, sur la Chée également, reconverti vers 1881 en moulin à phosphates. Une petite voie de chemin de fer à voie unique (appelé aussi tramway), mise en service en 1880, assure le transport vers Revigny-sur-Ornain, soit des nodules, soit de la poudre en sacs de 50 kg[22].

L'extraction et le traitement des phosphates de chaux ont été une activité importante pendant une trentaine d'années (environ 1860-1890) puis en déclin à cause de la concurrence étrangère notamment d'Afrique du Nord. Elle a pratiquement disparu en 1900.

Alcide Bister se reconvertira dans la production de produits en béton et surtout d'animaux en pierre reconstituée. Il a donné une vache à Villotte (fontaine de la Vache, classée MH).

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

On peut y trouver également deux œuvres de l'artiste burkinabé Sahab Koanda, une vache et une porteuse d'eau. On y trouve aussi une représentation à l'identique d'une vache en pierre reconstituée.

Héraldique modifier

  Blasonnement :
De gueules à la vache couchée d'argent chapée d'azur à deux croix écotées alésées d'or ; au chevron d'or chargé d'une aigle éployée de sable brochant sur la partition. Armoiries composées et dessinées par R.A LOUIS ,adaptées conformément aux souhaits de la municipalité ,avec les conseils de la Commission héraldique de l'UCGL et adoptées par la commune en novembre 2013.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Villotte-devant-Louppy et Les Hauts-de-Chée », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Conde_sapc », sur la commune des Hauts-de-Chée - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Conde_sapc », sur la commune des Hauts-de-Chée - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bar-le-Duc », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Villotte-devant-Louppy », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Charles de Molon, L'Agriculture et le phosphate de chaux, Coulommiers, , 318 p. (lire en ligne).
  20. Edmond Nivoit, Géologie appliquée à l'art de l'ingénieur. [Volume 2], Paris, Baudry, , 657 p. (lire en ligne), page 384.
  21. Achille Müntz et Antoine Charles Girard, Les Engrais. Tome 2. Engrais azotés. Engrais phosphatés, Paris, , 608 p. (lire en ligne), Page 400.
  22. a et b Archives Départementales de la Meuse, « Monographie de Villotte-devant-Louppy, page 11/57 », sur archives.meuse.fr, (consulté le ).
  23. Notice no PA00106679, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. Notice no PA00106718, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.