Veuvage en Afrique subsaharienne

Le veuvage en Afrique subsaharienne est l'état juridique et social d'un Africain ou Africaine dont l'époux ou l'épouse est décédée. Cette personne devient juridiquement veuve[1]. La cérémonie de veuvage en Afrique est un pratique par lequel le veuf ou la veuve prouve à l'esprit du mari ou de la femme défunte son amour après sa mort.

Cérémonie de veuvage modifier

En RD Congo, la cérémonie de veuvage est obligatoire selon la tradition juste pour éloigner l'esprit du défunt ou de la défunte du conjoint ou de la conjointe vivante[2]. La cérémonie de veuvage en Afrique noire en général met l'homme ou la femme qui a perdu son époux ou épouse à part jusqu'à ce que les jours de cérémonie ne finissent avant qu'il ou elle soit intégrée dans la société.

Dans certaines cultures, le veuvage est lié à la religion traditionnelle dans laquelle l'homme et la femme sont soumises. Des tenues spéciales sont aussi utilisées selon les régions, le blanc pour certains comme au Nigeria, le noir pour d'autres comme au Togo, au Ghana, en Côte d'Ivoire, Bénin etc.

Effets sur la santé et la qualité de vie modifier

La mort d'un conjoint est un traumatisme important, source pour le conjoint survivant d'un risque accru de dépression et de dégradation de la santé. D'autres tombent dans l'alcoolisme et la drogue. Des familles qui ont compris soutiennent l'homme ou la femme qui a perdu son ou sa conjointe.

Les femmes se voient être une proie lorsqu'elles perdent leur mari, car elles subissent la plupart des temps des menaces et des tortures à travers la cérémonie de veuvage[3]. Dans certains cas de veuvage, les femmes sont traitées avec miséricorde car elles souffrent déjà pour avoir perdu leur mari.

Certains peuples aussi exigent aux hommes qui ont perdu leur femme de subir le veuvage imposé par la famille de la femme défunte.

Face aux religions étrangères modifier

Le veuvage traditionnel en Afrique noire est différent du veuvage dans les religions comme le Christianisme, l'Islam etc. Selon Isaï 54 v 4 dans la Bible, la stérilité, le veuvage et le célibat étaient une espèce de honte, cependant 1 corinthien 7 v 39 libère l'homme ou la femme de conjoint(e) après sa mort et l'homme ou la femme qui a perdu son ou sa conjointe peut se remarier. Donc la religion étrangère qui est adoptée par certains Africains les libère du veuvage traditionnel.

Référence modifier

  1. Bernard Tondé, Le veuvage en Afrique : dimensions socioculturelles, mystiques, morales et juridiques / (ISBN 978-2-343-15599-9, lire en ligne)
  2. Guy Aimé Eblotié, « Les rites de veuvage en RD-Congo », sur La Croix Africa, (consulté le )
  3. « La détresse des veuves en Afrique : spoliées et mises au ban de la société », sur Franceinfo, (consulté le )