Valeri Tchkalov

aviateur soviétique
Valeri Tchkalov
V. P. Tchkalov
Fonction
Parlementaire du Soviet suprême de l'Union soviétique
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 34 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Вале́рий Па́влович Чка́ловVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Formation
Centre de formation des équipages aériens de Borissoglebski nommé d'après V. P. Tchkalov (d) (jusqu'en )
École supérieure militaire de pilotage aérien d'Orenborg (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Valeria Valerevna Tchkalova (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Arme
Grade militaire
Kombrig (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Ordre de Lénine ( et )
Héros de l'Union soviétique ()
Ordre du Drapeau rouge ()
Médaille du XXe anniversaire de l'Armée rouge des ouvriers et des paysans (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Valeri Pavlovitch Tchkalov (en russe : Валерий Павлович Чкалов), est un aviateur soviétique[1], né le à Vassiliovo, dans le gouvernement de Nijni Novgorod (Empire russe) et mort accidentellement le à Moscou (Union soviétique). Après avoir réalisé un vol sans escale au-dessus du pôle Nord, il fut distingué par le titre de Héros de l'Union soviétique.

Timbre postal, 2004
Tchkalov rencontre Staline le 10 août 1936.

Biographie modifier

Après avoir reçu une formation dans plusieurs écoles de pilotage, Tchkalov devint en 1930 pilote d'essai à l'Institut de recherche scientifique des forces aériennes et à partir de 1933 dans une usine aéronautique de Moscou. Dès 1931, il fit avec d'autres pilotes des essais de « décollage » à partir d'avions porte-avions. Ceci consistait à fixer sur la voilure d'un bombardier lourd (TB-1) des chasseurs (I-4) largués ensuite en vol (avion gigogne).

Tchkalov se distingua comme un excellent pilote de voltige aérienne. Il testa environ 70 modèles d'avions différents, coopérant étroitement au niveau de leur conception et de leur production.

Du 20 au , il accomplit avec Gueorgui Baïdoukov (en) et Alexandre Beliakov (en) un vol sans escale Moscou-Petropavlosk (presqu'île de Kamtchatka) à bord d'un ANT-25[2], franchissant une distance de 9 374 km en 56 h 20 min. Au cours du vol de retour, ils franchirent 7 670 km en 48 h 25 min. Les aviateurs furent décorés le de la médaille de Héros de l'Union soviétique. Le même équipage réalisa entre le 18 et le un vol sans escale de Moscou à Vancouver près de Portland aux États-Unis d'Amérique en passant au-dessus du pôle Nord, franchissant une distance de 12 000 km (8 000 km en ligne droite) dans des conditions météo épouvantables en 65 h 25 min, établissant ainsi un nouveau record de vol longue distance sans escale[réf. souhaitée].

Tchkalov trouva la mort le au cours des essais en vol d'un nouveau type de chasseur, le Polikarpov I-180 (en). Selon Gueorgui Baïdoukov, le bureau d'études Polikarpov avait délibérément fourni un avion non conforme pour les tests afin de respecter les délais imposés. Par ailleurs, des membres de la famille affirment que l'avion avait été saboté sur ordre de Staline, car Tchkalov avait ouvertement pris la défense des victimes des Grandes Purges[3].

Valeri Tchkalov est inhumé dans la nécropole du mur du Kremlin.

Décorations modifier

Honneurs posthumes modifier

Le nom de Tchkalov a été donné à :

Notes et références modifier

  1. De citoyenneté soviétique et de nationalité russe, selon sa fiche biographique sur le site www.warheroes.ru.
  2. Paul-Émile Victor, Les Explorations polaires, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 350.
  3. Air warfare : an international encyclopedia, édité par Walter J. Boyne, volume 2, Santa Barbara (Californie), ABC-CLIO, 2002, p. 130 (ISBN 1576073459)
  4. Anthony Hernandez, « A la découverte de Nijni Novgorod, la ville où la France joue son quart de finale », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Lien interne modifier

Liens externes modifier