Vadencourt (Somme)

commune française du département de la Somme

Vadencourt
Vadencourt (Somme)
Le château.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC du Territoire Nord Picardie
Maire
Mandat
Christian Bocquet
2020-2026
Code postal 80560
Code commune 80773
Démographie
Gentilé Vadencourtois
Population
municipale
107 hab. (2021 en augmentation de 13,83 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 28″ nord, 2° 29′ 25″ est
Altitude Min. 53 m
Max. 120 m
Superficie 4,92 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Corbie
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Vadencourt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Vadencourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Voir sur la carte topographique de la Somme
Vadencourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Vadencourt

Vadencourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Localisation modifier

Communes limitrophes modifier

  Toutencourt Harponville  
N Warloy-Baillon
O    Vadencourt    E
S
Contay Baizieux

Description modifier

 
La source de l'Hallue à Vadencourt.

La source de l'Hallue se trouve dans la commune, village rural picard de l'Amiénois situé à 19 km au nord-est d'Amiens et desservi par l'ancienne route nationale 319 (actuelle RD 919).

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 765 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Vadencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,1 %), forêts (21,1 %), prairies (4,5 %), zones urbanisées (2,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Wadencort (1120) ; Wadincultis (1131) ; Wadencurt (1133) ; Wadincurt (1141) ; Wadincuria (1144) ; Watencort (1161) ; Watincurt (1163) ; Wadencours (1186) ; Vadencort (1187) ; Vuadencort (1232) ; Wadencourt (1295) ; Waudencourt (1301) ; Vaudencourt (1360) ; Vuadencourt (1567) ; Vadincourt (1707) ; Wadincourt (1710) ; Vadencourt (1733) ; Vadancourt (1752)[13].

Histoire modifier

Vadencourt a toujours été un très petit village (31 habitants en 1724, 48 en 1772), mais d'implantation ancienne, puisque son nom est mentionné depuis le début du XIIe siècle : Wadencurt en 1133.

 
La mare en contrebas de l'église et du cimetière.

Siège d'une seigneurie depuis le Moyen Âge (le premier seigneur connu est Baudouin, chevalier, en 1245).

Vadencourt conserve toujours un château reconstruit pour l'essentiel au XVIIIe siècle, mais dont le plan conserve le souvenir de quatre tours rondes aux angles de l'édifice. Le châtelain, principal propriétaire du terroir, a modelé la physionomie du village : l'église est construite non loin du château, plusieurs fermes de Vadencourt ainsi que le moulin, dépendaient du châtelain, et même la place publique fut reconnue comme une propriété du baron de La Grange à la suite d'un procès (1825). Les conflits qui opposèrent le baron à certains habitants durant la première moitié du XIXe siècle permettent de mesurer le poids que conservait alors le châtelain sur la vie et le développement du village : il participait à l'entretien de la mare, du pont sur l'Hallue, des chemins, du mobilier de l'église, mais imposait sa loi aux ouvriers agricoles (sur 33 familles composant le village en 1828, une trentaine étaient employées par le fermier du château pour les moissons)[14].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Jean Dubois    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2015[15] Marc Depret   Décédé en fonction
2015 En cours
(au 8 octobre 2020)
Christian Bocquet   Réélu pour le mandat 2020-2026[16]

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 107 habitants[Note 3], en augmentation de 13,83 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
133113118118132133152121147
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
137139124134131929491101
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
888379697377937974
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
818073749310410110095
2018 2021 - - - - - - -
103107-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église Saint-Martin[21] :
L'église Saint-Martin, entourée du cimetière, a été construite au XVIIIe siècle. Bâtie en pierres du pays sur soubassements en grès et couverte en ardoise, elle est formée d'une simple nef, sans bas-côté ni transept, prolongée par une abside à trois pans. Sa longueur intérieure est de 16,30 m, sa largeur intérieure est de 6,60 m. La voûte de la nef est en berceau, celle de l'abside est en forme de croupe.
L'ensemble de l'église est pavé en carreaux hexagonaux de 22 cm. Le sanctuaire, légèrement surélevé, a une profondeur de 4,50 m ; il n'est séparé de la nef que par une ligne de briques rectangulaires.
De chaque côté, la nef est éclairée par trois grandes fenêtres en plein cintre dont l'encadrement est en léger ressaut, leur hauteur est de 3,60 m et la largeur est de 1,30 m. Dans l'abside à trois pans, le panneau central est muré, les panneaux latéraux comportent une baie de mêmes dimensions que celles de la nef. Entre chacune des baies, des pilastres de faible épaisseur apportent un effet décoratif. Les murailles latérales, réunies par trois gros tirants en fer, supportent une double corniche en pierre.
La tour surmontée d'une flèche octogonale est incluse dans le fond de la nef. Elle est portée par quatre piliers à section carrée de 80 × 80 cm, dont deux sont inclus dans la façade ouest.
Le portail, en plein cintre, est encadré de pilastres soutenant un fronton triangulaire en léger relief sur le nu du mur. Sa porte rectangulaire à deux vantaux est large de 1,60 m. L'entrée dans la nef se fait aussi par une porte latérale, surmontée d'un œil-de-bœuf.
La nef contient la dalle funéraire de Marie-Josèphe Pingré, fille de messire Pingré de Vraignes, « Mareschal des camps et armée de Sa Majesté », épouse de Jean-François Chassepot de Beaumont capitaine chef de vol pour héron de la Grande Fauconnerie de France. Elle est décédée le âgée de 46 ans. Armoiries de la défunte : deux lions soutiennent un cuir découpé orné de deux écus, aux armes de la famille Chassepot de Beaumont (d'azur à la fasce ondée d'or, accompagnée de trois roses du même) et de la famille de Pingré (d'argent au chêne arraché de sinople, ensanglanté d'or). Cette dalle, fixée sur le mur nord à l'entrée de la nef, commémore les donations faites par la défunte en faveur de l'église de Vadencourt : réfection de la toiture de la nef, alors en tuiles, et don d'un tableau de saint Jean-Baptiste aujourd'hui disparu (il devait figurer sur le panneau central de l'abside)[22],[23].
Le château de Vadencourt, érigé entre l'église et les sources de l'Hallue, se compose d'un corps de logis central encadré par des communs au nord et un corps de ferme au sud. Tous les bâtiments sont en craie, exceptée l'élévation sud en briques et pierres. Le corps de logis est en rez-de-chaussée, avec un étage de comble couvert d'un toit à la Mansart. Les deux ailes en retour d'équerre, abritant les écuries (au nord) et la cuisine avec logement du fermier (au sud), sont couvertes par un toit à longs pans, pignons découverts. Elles sont épaulées par deux tours rondes coiffées d'un toit en poivrière. Une grille en fer forgée, exécutée par Jean-Baptiste Veyren, dit Le Vivarais, marque l'entrée du château entre les deux tours (on attribue également au Vivarais, la rampe de l'escalier, dans l'angle nord-ouest du corps de logis)[25],[26].
Le château a été inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques le [27].
  • La croix Jacques :
Selon la légende, cette croix de pierre aurait été érigée en souvenir de l'attaque d'une diligence au cours de laquelle les passagers furent tous pillés et massacrés. Elle est située entre Contay et Harponville mais se trouve sur le territoire communal, sur l'ancien chemin d'Amiens à Arras[28].

Personnalités liées à la commune modifier

Pour approfondir modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • François Ansart Histoire des églises de la vallée de l'Hallue, Bibliothèque municipale d'Amiens Louis Aragon, cote 18568 Pic 6318.

Articles, connexes modifier

Liens externes modifier

  • « Vadencourt », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Vadencourt et Méaulte », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 2 : de Machaux à Zoudainville, accompagné d'un appendice sur les noms de bois du département de la Somme, 1867-1878, Archives départementales de la Somme, Amiens.
  14. Patrimoine de France, Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie, Amiens.
  15. « Marc Dépret, le maire de la Vadencourt, est décédé », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « L’élu avait entamé son troisième mandat de maire en mai dernier ».
  16. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Eglise de Vadencourt, d'après nature, 8 juin 1877. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  22. Archives départementales de la Somme. Série 99 O.
  23. Itinéraires du Patrimoine, livret N° 181. Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie.
  24. « A) Panneau sculpté au château de Saint-Gratien. - Extrait de la "Picardie historique et monumentale". B) Vadencourt (Somme) - Le château. - [Carte postale] G. Lelong à Albert, n°141. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  25. « Les premières réponses de la fondation Apprentis d’Auteuil après l’incendie du château : La Fondation Apprentis d’Auteuil répond aux reproches de négligences coupables après l’incendie volontaire du château mardi 10 juillet. Elle maintient sa volonté de vendre ce legs », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le château de Vadencourt avait été légué en 2006 à la Fondation suite au décès de sa propriétaire. Mais ce n’est qu’en 2016, après dix ans de procédures, que la Fondation en fut pleinement propriétaire, une nièce de la bienfaitrice ayant contesté ce legs. Dix ans pendant lesquels, le château fut l’objet de multiples intrusions et dégradations. Jusqu’au sinistre de mardi dernier survenu après de multiples alertes du maire et de voisins attachés à ce joyau du patrimoine ».
  26. « Le château de Vadencourt est toujours à vendre », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. Service régional de l'Inventaire de Picardie, Amiens
  28. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 290 (ASIN B000WR15W8).