V382 Carinae

étoile hypergéante de la constellation de la Carène
V382 Carinae
x Carinae
Description de l'image V382 Carinae.jpg.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 08m 35,390s[1]
Déclinaison −58° 58′ 30,14″[1]
Constellation Carène
Magnitude apparente 3,77 à 4,05[2]

Localisation dans la constellation : Carène

(Voir situation dans la constellation : Carène)
Caractéristiques
Type spectral G0-4-Ia+[3]
Indice U-B +0,96[4]
Indice B-V +1,26[4]
Variabilité L[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +6,0 ± 0,5 km/s[5]
Mouvement propre μα = −4,97 mas/a[1]
μδ = +1,67 mas/a[1]
Parallaxe 0,52 ± 0,17 mas[1]
Distance environ 1,9 kpc (∼6 200 al)[6]
Magnitude absolue −9,0[3]
Caractéristiques physiques
Masse 20 M[3]
Rayon 485 R[6]
Gravité de surface (log g) 0,50[7]
Luminosité 212 000 ± 12 300 L[6]
Température 5 625 ± 312 K[6]
Métallicité [Fe/H] = +0,05[7]
Âge 6,8 × 106 a[8]

Désignations

x Car, V382 Car, HR 4337, HD 96918, CD−58 3855, CPD−58 3189, FK5 1289, HIP 54463, SAO 238813, GC 15329[9]

V382 Carinae, également connue par sa désignation de Bayer x Carinae, est une hypergéante de type G de quatrième magnitude de la constellation de la Carène. C'est également une variable de faible amplitude.

Variabilité modifier

 
Courbe de lumière de V382 Carinae issue des données du satellite Hipparcos[10].

La variabilité de la vitesse radiale de V382 Carinae est connue de longue date, mais les variations de sa luminosité ont longtemps paru peu évidentes. Certains observateurs détectaient des variations dans sa luminosité, mais pour d'autres l'étoile paraissait constante[11]. Elle a formellement reçu une désignation d'étoile variable en 1981, alors répertoriée dans le General Catalogue of Variable Stars comme une possible variable de type δ Cephei[12]. Elle a été décrite comme une « pseudo-céphéide », une supergéante avec des pulsations similaires à celles d'une céphéide mais moins régulières[7].

L'analyse de la photométrie du satellite Hipparcos a montré des variations claires de la luminosité de l'étoile avec une amplitude maximale de 0,12 magnitude et elle a alors été traitée comme une variable de type α Cygni. Une période de 556 jours a été suggérée, mais elle n'est pas entièrement cohérente avec les observations[13]. De nos jours elle est généralement traitée comme une variable semi-régulière ou irrégulière[7],[14],[2].

Propriétés modifier

V382 Carinae est l'hypergéante jaune la plus brillante du ciel nocturne, aisément visible à l'œil nu et plus brillante que Rho Cassiopeiae, bien qu'elle ne soit pas visible de la plus grande partie de l'hémisphère nord. Elle est située à environ 1,9 kpc (∼6 200 al) de la Terre et son rayon est environ 500 fois plus grand que celui du Soleil[6]. Cette grande taille permet de déterminer que V382 Carinae est plus de 200 000 fois plus lumineuse que le Soleil[6]. Son faible excès d'infrarouge suggère que l'étoile pourrait être en train de se refroidir vers une phase de supergéante rouge, ce qui est moins commun que les hypergéantes jaunes qui évoluent vers des températures plus chaudes[3],[15].

Notes et références modifier

  1. a b c d et e (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c « VSX : Detail for V0382 Car », sur The International Variable Star Index, AAVSO (consulté le )
  3. a b c et d (en) L. Achmad et al., « A photometric study of the G0-4 Ia(+) hypergiant HD 96918 (V382 Carinae) », Astronomy & Astrophysics, vol. 259,‎ , p. 600–606 (Bibcode 1992A&A...259..600A)
  4. a et b (en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0,‎ (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  5. (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  6. a b c d e et f (en) M. A. T. Groenewegen, « Analysing the spectral energy distributions of Galactic classical Cepheids », Astronomy & Astrophysics, vol. 635,‎ , A33 (DOI 10.1051/0004-6361/201937060, Bibcode 2020A&A...635A..33G, arXiv 2002.02186)
  7. a b c et d (en) I. A. Usenko et al., « Spectroscopic studies of Cepheids (S Cru, AP Pup, AX Cir, S TrA, T Cru, R Mus, S Mus, U Car) and semiregular bright supergiants (V382 Car, HD 75276, R Pup) in the southern hemisphere », Astronomy Letters, vol. 37, no 7,‎ , p. 499 (DOI 10.1134/S1063773711070061, Bibcode 2011AstL...37..499U)
  8. (en) N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1,‎ , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
  9. (en) *x Car -- Classical Cepheid (delta Cep type) sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) « Hipparcos Tools Interactive Data Access », sur Hipparcos, ESA (consulté le )
  11. (en) L. A. Balona, « Radial Velocity Observations of Yellow Supergiants », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 201,‎ , p. 105–110 (DOI 10.1093/mnras/201.1.105, Bibcode 1982MNRAS.201..105B)
  12. (en) P. N. Kholopov et al., « 65th Name-List of Variable Stars », Information Bulletin on Variable Stars, vol. 1921,‎ , p. 1 (Bibcode 1981IBVS.1921....1K)
  13. (en) F. van Leeuwen, A. M. van Genderen et I. Zegelaar, « Hipparcos photometry of 24 variable massive stars (α Cygni variables) », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 128,‎ , p. 117–129 (DOI 10.1051/aas:1998129, Bibcode 1998A&AS..128..117V)
  14. (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  15. (en) R. B. Stothers et C. W. Chin, « Yellow Hypergiants as Dynamically Unstable Post–Red Supergiant Stars », The Astrophysical Journal, vol. 560, no 2,‎ , p. 934 (DOI 10.1086/322438, Bibcode 2001ApJ...560..934S)

Liens externes modifier