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Tous égaux face aux fake news ?

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L'influence de l'âge sur la perception des fake news

 
Seven age of Man.

Vous pensez que vos parents sont crédules face aux informations rencontrées sur Internet ou, au contraire, que votre adolescent ne se méfie pas assez quand il surfe sur le net ? Selon les chercheurs de cette étude, vous n'avez pas totalement tort.

Lorsqu'on a posé plusieurs questions aux participants à une étude sur une situation qu'ils venaient de vivre, les auteurs ont remarqué que les jeunes adultes s'en rappelaient mieux que les plus âgés. En ce qui concerne la désinformation, si on plaçait les participants dans des conditions accidentelles (c'est-à-dire, qu'on ne les avertit pas, qu'ils devront se rappeler de l'événement qu'ils viennent de vivre), et que l'on glissait une fausse information dans la question posée, les jeunes adultes commettaient plus d'erreurs de désinformation.

Cependant, les auteurs ont montré que bien que les témoins les plus jeunes ont tendance à être plus précis, les jeunes et les vieux font autant d'erreurs de désinformation lorsqu'ils sont dans d'autres conditions.

En conclusion, que vous soyez jeune ou vieux, restez prudent !

 


L'influence de la personnalité sur la perception des fake news

Et si vos capacités cognitives et votre personnalité agissaient toutes les deux sur votre croyance aux fake news ?

C'est ce que cette étude réalisée auprès d'étudiants universitaires en Chine, a tenté de mettre en évidence. Les auteurs ont trouvé que certaines des dimensions du TCI-R, un test de personnalité, avaient une relation avec la croyance aux fake news. Ces dimensions sont :

L'évitement du danger : on pense bien souvent qu'être anxieux est négatif, qu'on passe son temps à s'inquiéter sur tout et sur rien. Et pourtant, savez-vous que cette anxiété vous "protège" des fake news ? En effet si vous n'êtes pas du genre à éviter le danger, il semble que vous êtes également moins anxieux. Ce qui pourrait s'avérer comme positif de base, vous rend en fait plus vulnérable aux fake news. D'autant plus si on associe cela à de faibles capacités cognitives. Donc, la prochaine fois que l'on vous dit que vous êtes trop anxieux, vous aurez de quoi rétorquer !

La coopération , la dépendance à la récompense (en quête de l'approbation sociale) : il semble également que si vous êtes quelqu'un de coopératif, d'empathique ou quelqu'un en constante recherche d'approbation sociale ou d'un soutien, cela ne vous aide pas non plus lorsque vous êtes confronté à une fausse information. Selon les auteurs si l'on associe chacun de ces caractères avec de faibles capacités cognitives, alors la susceptibilité de croire en de fausses informations augmente.

L'autodétermination : enfin, selon les auteurs si vous avez une haute détermination, il semble que vous soyez plus susceptible d'avoir une perception trop positive de votre capacité à vous souvenir des informations. Par conséquent, vous préférerez vous fier à des suggestions plutôt que de donner l'impression que votre mémoire n'est pas très bonne.

Ah, la fierté...

Références

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West, R. L., & Stone, K. R. (2013). Age differences in eyewitness memory for a realistic event. Journals of Gerontology Series B: Psychological Sciences and Social Sciences, 69(3), 338-347. Cité par Delcuve, Z., Dupriez, C., & Gonin, C. (2018). Quand les fakes news deviennent réalité. Tous égaux face aux fake news? [1]

Zhu, B., Chen, C., Loftus, E. F., Lin, C., He, Q., Chen, C., ... & Dong, Q. (2010). Individual differences in false memory from misinformation: Personality characteristics and their interactions with cognitive abilities. Personality and Individual Differences, 48(8), 889-894. Cité par Delcuve, Z., Dupriez, C., & Gonin, C. (2018). Quand les fakes news deviennent réalité. Tous égaux face aux fake news? [2]


Les mécanismes :

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La première question qui peut se poser est : Est-ce que nos croyances idéologiques peuvent jouer sur le fait de croire ou non à une Fake news ? Tout d’abord il faut savoir que pour tester une telle affirmation, une méthode pensée par Nyhan et Reifler, appelée « Backfire effet » va être mise en application. Ces chercheurs avancent que si on donne de fausses informations a quelqu’un sur un sujet ou celui-ci a déjà une opinion, le sujet aura une plus nette tendance à croire la fausse information qui va dans son sens et non les fausses informations qui sont en opposition a ces croyances.

Dans l’ensemble cette pensée n’a pas été prouvée par des tests scientifiques, elle a même plutôt été réfuté car après ces études, la conclusion en a été que dans l’ensemble, les citoyens tiennent compte des informations factuelles, même lorsque celle-ci remettent en question leurs engagements idéologiques.


Le deuxième mécanisme observable est le mécanisme de la confiance : celui-ci est plus facilement observable dans la politique. En effet, suite aux élections au Etats-Unis, la diffusion de fausses informations ont été analysées. Il en ressort que lors des trois mois antécédant l’élection, les utilisateurs des réseaux sociaux tel que Facebook ont partagé près de 30 millions de fois des informations en sachant qu’elles étaient fausses. De plus dans la même période des faux reportages ont été diffusée et 1 américain sur 2 qui se rappelait les avoir vu y croyait. Il en ressort de cet article que les gens ont une plus nette tendance à croire aux histoires qui favorise leur vision des choses même si les informations qu’ils recueille viennent de réseaux sociaux ou d’articles douteux.

Dernière version avant wiki :

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Le fait de croire ou non à des fake news peut-être influencé par nos croyances idéologiques. Tout d’abord il faut savoir qu'un phénomène, qualifié par Nyhan et Reifler[1], de « Backfire effet ou l’effet retour de flamme » peut se manifester. Celui-ci explique que la correction d'informations fausses pourrait mener les personnes y étant préalablement exposées à croire encore davantage à ces informations fausses que si elles n'avaient pas été corrigées. Pour prendre un exemple[2] de comment ces auteurs utilisent la méthode suivante : Les sujets de cette expériences ont reçu des articles de presse fictifs qui confirmaient des fake news, dans cette expériences, la présence d'arme de destruction massive en Irak. A la suite de la lecture, on donnait au même sujet un article qui démontrait qu'aucune arme de destruction massive n'avait été trouvée. Il en ressort que les sujet d'orientation libérale étant opposés à la guerre ont accepté le deuxième article et rejeté le premier. Alors que les conservateurs qui soutenaient la guerre ont fait le contraire. Mais en plus de cela, ils ont affirmé être encore plus sûr de l'existence de ces armes après avoir lu l'article démontrant qu'il n'y en avait pas. Le motif qu'ils avancent pour affirmer leurs pensées est que Saddam Hussein les avait cachées ou détruites. En fait, Nyhan et Reifler ont noté que chez de nombreux conservateurs, « la croyance que l'Irak possédait des armes de destruction massive juste avant l'invasion par les États-Unis a persisté longtemps après que l'administration Bush elle-même ai fini par admettre que ce n’était pas le cas »[3]. L’effet retour de flamme est une des manifestations du biais de confirmation[4], celui-ci est la tendance des gens à accorder plus de crédibilité aux preuves corroborant leurs croyances préexistantes.Dans ce cas, le biais est si fort que les gens refusent d’envisager la possibilité qu’ils se soient trompés.

Pourtant l’ensemble de cette expérience est a prendre avec des pincettes car elle n’a pas été corroborée par d'autres tests scientifiques. En effet, d’après plusieurs études[5], les citoyens tiennent, pour la majorité, compte des informations factuelles, même lorsque celle-ci remettent en question leurs engagements idéologiques. De plus, lors que Nyhan a examiné l'ensemble des données d'autres études, il a reconnu que la prévalence et l'ampleur des effets de retour de flamme auraient pu être surestimées et qu'il faudrait un travail minutieux pour savoir exactement quand et comment il entre en jeu.

Andrew Gelman


Et si les fausses informations étaient corrigées :

Une recherche de Johnson et Seifert[6] a étudié si une fake news corrigée avait toujours de l’influence sur les gens lors de lectures ultérieurs. On appelle cela « l’effet d’influence persistante ou Continued influence effect ». Les résultats suggèrent que la désinformation corrigée peut continuer à influencer les processus de lecture. Lors de cette recherche, des histoires corrigées ont été présenté à des participants et dans un laps de temps court après la correction de l’information,on pose des questions à ces participants et on peut voir une activation des fausses informations supérieur à celle qui ont été corrigées. Cela peut s’expliquer par le fait que le participant c’est préalablement construit un faux récit avec la fausse information et comme le récit est cohérent, il reste présent malgré la connaissance que l’information est fausse.


http://dx.doi.org/10.1037/0278-7393.24.6.1483

L'illusion de vérité voir si qqn a deja traité ca ....

  1. Nyhan, B. & Reifler, J. Polit Behav (2010) 32: 303. https://doi.org/10.1007/s11109-010-9112-2}}
  2. Michael Shermer, « Pourquoi les faits ne suffisent pas à convaincre les gens qu’ils ont tort », sur Pourlascience.fr (consulté le )
  3. (en) Brendan Nyhan et Jason Reifler, « When Corrections Fail: The Persistence of Political Misperceptions », Political Behavior, vol. 32, no 2,‎ , p. 303–330 (ISSN 1573-6687, DOI 10.1007/s11109-010-9112-2, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « What is backfire effect? - Definition from WhatIs.com », sur WhatIs.com (consulté le )
  5. Ullrich K.H.Ecker. Joshua L.Hogan. Stephan,Lewandowsky. (2017). Reminders and Repetition of Misinformation: Helping or Hindering Its Retraction? Journal of Applied Research in Memory and Cognition.Volume 6, Issue 2, Pages 185-192. https://doi.org/10.1016/j.jarmac.2017.01.014
  6. Johnson, Hollyn M.,Seifert, Colleen M. Journal of Experimental Psychology: Learning, Memory, and Cognition, Vol 24(6), Nov 1998, 1483-1494