Utilisateur:Tonval/Brouillon 9

Conception de l'acte de foi chez Blondel

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L'article Crise moderniste étant en mutation et ce § pouvant en être supprimé je le remets ici en vue du retrvail pour la page sur Blondel

Schématisation de la polémique par le Père Tonquédec : « l'action seule » n'est pas l'action « toute seule

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Roger Aubert (ici fait docteur honoris causa en 1963 de l'Université Radboud de Nimègue donne raison à Blondel

Une polémique survint en 1913 significative de cette époque. Dans La Revue pratique d'apologétique (t. 15, 1er décembre 1912, p. 347-361 et 15 décembre 1912, p. 419-435.). Joseph de Tonquédec publia un article intitulé « L'idée d'immanence chez Maurice Blondel ». Pour l'auteur de l'article, Blondel nie l'idée que l'acte de foi est aussi une démarche de la raison, ce qui le met en contradiction avec Vatican I. Blondel fait parvenir une lettre à la revue, protestant contre la mésinterprétation de sa pensée à laquelle le Père de Tonquédec répond à son tour par une note. Il y cite la lettre de protestation de Blondel (le texte ci-dessous à gauche). En suite compare les dénégations de Blondel à ce que lui-même a écrit dans L'Action parue en 1893. Tonquédec en extrait les mots (qu'il écrit en capitales), semblant montrer que Blondel écarte la dimension rationnelle de l'acte de foi : il dit que l'action est la chose qui « SEULE...ELLE... ELLE SEULE » est ce qui « révèle » l'Être (c'est-à-dire Dieu), en nous.

« Lorsque je montre que l'idée nécessaire que nous avons de Dieu ne saurait légitimement se terminer à la vue théorique et à une spéculation toujours déficiente, on s'arrange pour me faire signifier qu'elle « provient de l'action seule », COMME SI LES MOTS « L'ACTION SEULE » AVAIENT UN SENS POUR MOI ! »

[1].

« C'est donc dans la pratique même que la certitude de l' « unique nécessaire » a son fondement. En ce qui touche à la complexité totale de la vie, SEULE L'ACTION est nécessairement complète et totale, elle aussi. Elle porte sur le tout, et c'est pourquoi d'ELLE, ET D'ELLE SEULE, ressort l'indiscutable et preuve contraignante de l'Être... Seul le développement total et concret de l'action le révèle donc en nous... Les subtilités dialectiques ne portent pas, etc. [2] »

Dans Le Problème de l'acte de foi, Roger Aubert donne raison à Blondel insistant sur le fait que celui-ci n'a pas voulu dire que l'Action seule amenait à la foi, il n'a pas voulu dire que c'était elle « toute seule ». C'est elle dit encore Aubert qui « vient mettre le sceau final à toute une série de démarches dont les enquêtes intellectuelles ne sont nullement exclues ». Il se fait que la Revue pratique d'apologétique refusa le texte que Blondel lui envoya en réponse à cette note de sorte que le philosophe publia à la place une brochure en annexe à la revue Annales de philosophie chrétienne.

  1. Lettre à la Revue pratique d'Apologétique, décembre, 2012. Citée dans Maurice Blondel, Œuvres complètes, op. cit., p. 766.
  2. Citée dans Maurice Blondel, Œuvres complètes, op. cit., p. 766.