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Nina de Villard

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Portrait gravé par Marcellin Desboutin, 1879.

Anne-Marie Gaillard, dite Nina de Callias puis Nina de Villard, née à Paris le 12 juillet 1843 et morte à Vanves le 22 juillet 1884, est une poétesse, pianiste et salonnière française.

Biographie

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Enfance

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Nina, diminutif d'Anne-Marie Gaillard, naît dans le deuxième arrondissement de Paris le 12 juillet 1843. Elle est la fille unique de Joseph-Jean Gaillard, né à Lyon le 1er janvier 1806, et Ursule-Émilie Villard, née à Genève le 26 juin 1808[1]. Joseph-Jean Gaillard est diplômé de la faculté de Droit de Paris en 1830[2]. Il rencontre sa future épouse en Algérie où il travaille comme notaire, et le mariage a lieu à Annaba le 13 avril 1836[2]. Quelques mois avant la naissance de Nina, la famille s'installe à Paris où Joseph-Jean exerce comme avocat[2]. Nina a vécu en Algérie dans son enfance, probablement entre 1852 et 1856, période durant laquelle la famille Gaillard est absente de Paris[2].

Le père de Nina, rentier, dispose d'une fortune considérable[2]. Homme sérieux, il veille à la bonne éducation de sa fille, dont il restreint parfois les sorties[2]. Au contraire, son épouse s'efface derrière la jeune fille qu'elle ne contrarie pas, lui accordant une liberté inhabituelle dans la société bourgeoise de l'époque[3]. Elle l'accompagne cependant lors de toutes ses sorties[3]. Madame Gaillard semble plus une amie qu'une mère, ainsi que la décrivent quelques vers de Nina :

« Tu n'as jamais cousu, jamais soigné mon linge / Tu t'occupes bien moins de moi que de ton singe / Mais, malgré tout cela, les soirs de bonne humeur / C'est avec toi que je rirai de bon cœur / Ensemble nous courrons premières promenades / Car je te trouve le plus chic des camarades. »

— À Maman, Feuillets parisiens

La jeune fille reçoit un enseignement typique de la bourgeoise. Entourée de professeurs, elle apprend l'allemand, l'italien, l'anglais, le piano, les travaux d'aiguille, ainsi que l'escrime[4]. Elle montre un grand intérêt pour la littérature, particulièrement Balzac, et entreprend de traduire Tannhaüser de Wagner[4]. Se disant « wagnérisée », elle se passionne pour le piano, qui lui est enseigné par Antoine-François Marmontel et Henri Herz, professeurs parmi les plus prisés à Paris[4].

Les premiers salons

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Références

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  1. Boisvert 2013, p. 90
  2. a b c d e et f Boisvert 2013, p. 91-94
  3. a et b Boisvert 2013, p. 94-96
  4. a b et c Boisvert 2013, p. 96-102

Sources

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Albert de Bersaucourt, Au temps des Parnassiens. Nina de Villard et ses amis, Paris, La Renaissance du Livre,

Marie Boisvert, La Dame aux éventails. Nina de Villard, musicienne, poète, muse, animatrice de salon. Thèse de doctorat en philosophie, Toronto, Université de Toronto,

Marie Boisvert, « Du côté de chez Nina : un salon à revisiter », Revue Verlaine,‎ (lire en ligne)

Sandrine Harismendy-Lony, « Entre paraître et disparaître : le "Testament" de Nina de Villard », Nineteenth-Century French Studies, vol. 30,‎ , p. 81-91 (lire en ligne)

Cyril Lhermelier, « Rimbaud chez Nina », Parade sauvage,‎ (lire en ligne)

Articles connexes

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