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François Asselineau, né le 14 septembre 1957 à Paris, est un homme politique français et un inspecteur général des Finances.

Il fut membre du Ralliement pour la France (RPF) avant de créer son propre parti, l'Union Populaire Républicaine (UPR). Son mouvement préconise pour la France un retrait unilatéral de l'Union Européenne, de la zone euro et de l'OTAN.

Largement considéré comme un "souverainiste",[1] il est aussi vu par certains médias comme un conspirationniste.[2][3][4][5] Arrêt sur images le décrit comme un énarque de l'aile droite, dont les idées flirtent avec celles de l'extrême-droite.[1] Pendant les élections européennes de 2014 en France, sa liste de candidature était étiquetée "divers", sans autre spécificité.[6]

Il est également connu pour sa relation avec les médias. Il reproche à certains de le censurer. La page en français de Wikipédia n'est d'ailleurs en ligne que depuis avril 2015, bien ultérieurement à la page en anglais. Asselineau a longtemps été jugé comme ne jouissant pas de la notoriété suffisante que requiert une page spécifique dans l'encyclopédie. [7]

Formation modifier

Asselineau a été reçu au concours de la grande école HEC à Paris, de laquelle il sortit en 1980 avec un Mastère en sciences du management. Il intégra ensuite l'École nationale d'administration (ENA) dont il sortit diplômé en 1985.[8]

Carrière modifier

Après avoir été diplômé à HEC, et avant d'intégrer l'École nationale d'administration (ENA), Asselineau débuta sa carrière au Japon, au Département de l'Expansion économique pour le service national d'outre-mer (CSNE).[9] Asselineau a travaillé en 1985 comme inspecteur général à l'Inspection Générale des Finances (IGF).

De 1989 à 1990, il fut chargé de mission pour le Crédit National. Il a été également président de la Société des Analyses et du Diagnostic Économique et Financier (SADEF). En 1991, il devient chargé de mission du bureau Asie-Océanie à la Direction des Relations Économiques avec l’Étranger (DREE) relevant du Ministère de l'Economie et des Finances dans le Gouvernement de Pierre Bérégovoy.

De 1994 à 1995, il a servi comme secrétaire d’État aux Affaires Internationales sous tutelle du Ministre de l'Industrie dans le gouvernement d'Édouard Balladur.

En Juin 1995, il a été nommé directeur de cabinet au ministère du Tourisme.[10] En 1996, suite à un remaniement ministériel, il intégra le Ministère des Affaires étrangères, où il fut chargé de gérer les relations économiques avec l'Asie, l’Océanie et l'Amérique Latine, jusqu'à la dissolution de l'Assemblée Nationale par le président Jacques Chirac en 1997.

Positions politiques modifier

Le discours "souverainiste" de François Asselineau fustige ses deux cibles principales, l'Union Européenne et les États-Unis. Il estime que la France devrait quitter la zone euro, l'Union Européenne ainsi que l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord).[5][11] La charte fondatrice de l'UPR proclame : "Si elle n'est pas la seule cause de tous les problèmes que connaît notre pays, la création de l'Union Européenne n'en demeure pas moins la cause principale". Selon Asselineau, l'UE et l'OTAN "vues depuis Washington, [...] sont la face politique et la face militaire de la même médaille, celle de l'asservissement des pays d'Europe à l'hégémonie américaine, contribuant à encercler et contenir la puissance continentale de la Russie".[12] Toujours selon lui, le processus menant à l'unification européenne a été lancé sur les seuls ordres du gouvernement américain, dont Robert Schuman n'était qu'un simple sous-fifre, une figure de proue, et Jean Monnet, le principal architecte de l'unité européenne, était probablement un agent de la CIA (Central Intelligence Agency).[13][14]

François Asselineau [12] justifie sa volonté de faire sortir la France de la zone euro en insistant sur la mauvaise situation économique de la zone. Il rappelle que depuis l'Antiquité, toutes les devises internationales ont fini par disparaître. Il affirme que "la récupération de notre souveraineté doit nous permettre - puisque nous serons redevenus maîtres de notre propre destin - d'utiliser les instruments de la politique monétaire en vue d'améliorer notre compétitivité et de relocaliser la production tout en s'adaptant à la situation économique". Asselineau refuse qu'on le range dans la catégorie des "eurosceptiques", préférant se définir lui- même comme un "euro-athée".[15] Invité à s’exprimer au micro de diverses télévisions russes (Russia Today, ProRussia.tv...), il prétend soutenir l'Iran dans sa lutte contre l'"euro-atlantisme".[5]

Asselineau déclare volontiers qu'il tire ses idées du Conseil National de la Résistance de 1944, ayant affirmé en 2012 qu'il y avait puisé "sa source d'inspiration pour élaborer son programme présidentiel basé sur des renationalisations et un service public de qualité." [16][17] Asselineau ne souhaite pas se prononcer quant à ce qui devrait être fait à propos des "grandes questions nationales, comme le nucléaire, la dette publique, ou l'immigration, sujets qui devraient être tranchés démocratiquement par la voie du référendum[18], une fois que la France aura quitté l'Union Européenne".[19]

Rudy Reichstadt résume les idées de François Asselineau comme étant "la divulgation du souverainisme entrelacé dans les théories du complot antiaméricain", et considère que sa stratégie vise à lancer une sorte d' OPA sur cette partie du public. L'approche conspirationniste séduit des sites comme Réseau Voltaire ou le site d'Alain Soral Égalité et Réconciliation; Pendant l'université d'été de l'UPR, un membre du Réseau Voltaire a été invité, ainsi que le politologue Robert Ménard, qui a estimé que Asselineau était "intelligent", un "compatriote tout à fait respectable", capable d'attirer l'électorat du Front national sensible à son discours souverainiste et sa politique de droite dure.

Cependant,Robert Ménard précise que "contrairement à des personnalités politiques proches de l'extrême droite, l'antiaméricanisme de François Asselineau exclut tous les aspects liés à l'islamophobie, au racisme ou à l'antisémitisme". En 2010 un activiste d'extrême droite Serge Ayoub a accueilli dans son bar l'une des conférences de Asselineau. Ce dernier prétend toutefois qu'il ne savait pas qui était Serge Ayoub.

Asselineau voit Marine Le Pen comme une «voleuse» qui s'est emparé de ses idées, et considère que le Front national ne va pas assez loin pour faire face à l'Union européenne. Il a déclaré que " le Front national a été créé par François Mitterrand et Jacques Attali, et est financé par la CIA" et que "la famille Bush [ ... ] soutient également la revue hebdomadaire Marianne, qui était en charge de la promotion de Marine Le Pen pour ruiner le discours politique de l'UPR " . Il affirme également que "l'armée américaine et le FBI contrôlent le cabinet d' études de marché et sondages Harris Interactive afin de gonfler les chiffres du scrutin en faveur de Marine Le Pen pour discréditer tous ceux qui s'opposent à l'Union européenne".

Activités politiques modifier

En 1999, François Asselineau s'engagea en politique en devenant membre du Rassemblement pour la France (RPF), un parti créé par Charles Pasqua et Philippe de Villiers. Il est devenu un membre du bureau national, directeur des études et porte-parole du parti jusqu'à l'automne 2005.

Le 27 juillet 2000, François Asselineau est devenu vice-directeur du Conseil Général des Hauts-de-Seine. Il était en charge des affaires économiques et internationales. Le 19 mars 2001, François Asselineau a été élu membre du Conseil de Paris dans le 19e arrondissement de Paris. Sa liste, une liste dissidente de droite faite d'un commun accord avec Jean Tiberi et Charles Pasqua, était engagée dans une triangulaire contre une liste du Rassemblement pour la République (RPR) et une liste unifiée de la gauche dominée par le Parti socialiste. Le 23 mai 2001, Charles Pasqua a nommé François Asselineau comme directeur de son bureau de la Présidence du Conseil Général des Hauts-de-Seine où il a travaillé jusqu'au 30 mars 2004, date à laquelle Nicolas Sarkozy a succédé à Charles Pasqua.

Le 20 octobre 2004, Nicolas Sarkozy, devenu Ministre de l’Économie et des Finances a nommé Asselineau dans son équipe de proximité. Le 31 décembre 2004, Asselineau a décidé de rejoindre l'UMP au Conseil de Paris. Le 3 novembre 2006, il a décidé de quitter le siège du parti avec les non-inscrits juste après que Françoise de Panafieu, pour qui il avait travaillé, ait été élu présidente du conseil de Paris sous les couleurs de l'UMP.

Création de l'UPR modifier

En novembre 2006, Asselineau rejoint le comité de direction du parti Souveraineté, Indépendance Et Libertés (SIEL), un parti créé par Paul-Marie Coûteaux, mais le quitte trois mois plus tard. Le 25 mars 2007, pour le 50ème anniversaire de la signature du Traité de Rome, il a créé l'Union Populaire Républicaine (UPR).

En septembre 2007, Asselineau a participé activement à un groupe politique dissident nommée Paris Libre avec plusieurs autres personnalités, toutes ex-membres de l'UMP. Le groupe a conduit plusieurs listes contre l'UMP, et Asselineau mena campagne dans le 17ème arrondissement de Paris contre Françoise de Panafieu. Cependant, il a ensuite fait marche arrière, en dénonçant la pression qu'avaient subis les membres de sa liste.

Résultats des élections modifier

En janvier 2011, Asselineau a annoncé son intention de se porter candidat à l'élection présidentielle française de 2012, et a confirmé cette intention en décembre 2011 lors du congrès national de l'Union Populaire Républicaine. Toutefois, François Asselineau n'a finalement pas pu figurer parmi les dix candidats officiellement approuvés par le Conseil constitutionnel, n'ayant pu rassembler que 17 signatures sur les 500 signatures d'élus nécessaires. En conséquence, Asselineau a appelé à un boycott de l'élection présidentielle qu'il décrivit alors comme «une parodie de démocratie".

Suite à l'affaire Cahuzac et la démission de Jérôme Cahuzac, pour qui Asselineau travaillait comme fonctionnaire au ministère des Finances, l'homme politique a décidé de briguer un poste de député dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne à l'occasion des élections législatives aux côtés de Régis Chamagne. Sa candidature a été décrite comme "atypique". Il n'a pas réussi à atteindre le deuxième tour, ne récoltant que 189 voix (0,58%).

Asselineau s'est ensuite porté candidat en 2014 pour un siège au Parlement européen, comme tête de liste dans la circonscription de l'Île-de-France. Son but était de présenter le programme de l'UPR en espérant séduire par son analyse les électeurs trompés par le système politique actuel, et gagner en notoriété grâce à l'exposition médiatique que procurent les élections européennes. Asselineau a porté plainte auprès du CSA pour ne pas avoir eu accès aux médias, reprochant aux médias que leur principe d'équité consistait à ne parler que des partis déjà bien connus.

Relations avec les médias et activisme sur Internet modifier

En février 2012, François Asselineau et son parti, l'UPR, ont affirmé qu'ils ont été "barrés des grands médias» et «interdits d'antenne» parce que "leur discours dérange". En 2014, l'UPR se décrit comme étant «le parti le plus censuré en France".

Le 23 avril 2014, le parti de François Asselineau avait envoyé une lettre recommandée au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) pour exiger "une action urgente en ce qui concerne les médias de radiodiffusion grand public pour leur faire accepter l'UPR enfin dans leurs émissions".

De nouveau, Asselineau s'en est pris à ce "blackout des nouvelles" après les élections européennes de 2014, à l'issue desquelles son parti a obtenu un peu plus de voix que le Nouveau Parti Anticapitaliste (0,41% contre 0,39%) sans attirer davantage l'attention des médias.

En mars 2012, Asselineau s'est plaint de la "censure" dont il a fait l'objet de la part du Wikipédia français, où son article avait été supprimé à plusieurs reprises pour manque de renommée. La page a finalement été rétablie en avril 2015. Désormais, la page Wikipédia consacrée à François Asselineau existe dans 30 langues différentes.


En réalité, Asselineau et son équipe sont très actifs sur la Toile : ainsi, quatre revendications de l'UPR furent accessibles au grand public, mais "exclusivement en ligne". Rudy Reichstadt caractérise l'UPR comme «un véritable phénomène sur Internet", notant qu'il est "difficile de passer à côté lorsqu'on s'intéresse à la mouvance complotiste". En 2012, l'UPR a créé le poste de «directeur national pour l'activisme sur Internet" ("responsable national du cybermilitantisme"), dont la responsabilité est de développer et de coordonner les différentes personnes qui effectuent un tel activisme ("actions cybermilitantes").

Cependant, il y a eu une certaine réaction à cet activisme. Sur France 2, chaîne du service public, le producteur-animateur Laurent Ruquier a enfin invité François Asselineau sur le plateau de sa célèbre émission "On n'est pas couché", diffusée le 20 septembre 2014, cela uniquement parce qu'il avait reçu, "sur environ un an, mois après mois, messages et tweets sur tweets" exigeant des explications sur le fait qu'il n'avait pas encore invité François Asselineau.

Références modifier

  1. a et b Laure Daussy, « Mais qui est François Asselineau, le souverainiste sans page Wikipedia ? », sur Arrêt sur images, (consulté le ).
  2. fr, « Réponse ouverte à François Asselineau », ipolitique.fr (consulté le )
  3. Robin D'Angelo, « Sciences-po Aix ouvre son grand amphi au conspirationniste François Asselineau », fr, (consulté le )
  4. Législative partielle: la galaxie des micro-partis, Sud-Ouest, 11 June 2013.
  5. a b et c (en) Louise Pothier, « ONPC. En invitant François Asselineau, Laurent Ruquier cède à la pression des complotistes », Le Plus du Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  6. « Résultats des élections européennes 2014 », sur interieur.gouv.fr, (consulté le )
  7. [vidéo] François Asselineau de l'Union Populaire Républicaine - On n'est pas couché, 20 septembre 2014 sur YouTube, at 2 mn 10" (accessed on October 4th, 2014).
  8. « Résultats recherche lesechos.fr », Les Echos.fr (consulté le )
  9. « Résultats recherche lesechos.fr », Les Echos.fr (consulté le )
  10. « Résultats recherche lesechos.fr », Les Echos.fr (consulté le )
  11. François Asselineau fact sheet on the website of the French version of the magazine Slate, retrieved on 12 March 2012
  12. a et b François Asselineau, interview par Florentin Piffard, Les monnaies plurinationales finissent toujours par exploser, fr,  (consulté le ).
  13. UPR, Dossier de fond: la face cachée de Robert Schuman, UPR official website, February 2011
  14. De Pétain à la CIA, la face cachée de Robert Schuman, UPR official website, updated on 12 October 2013
  15. Qui est François Asselineau ?, Valeurs actuelles, September 22d, 2014
  16. Ève Moulinier, "François Asselineau, le candidat qui dit non à l'UE", Le Dauphiné libéré, 12 February 2012, page 4
  17. (en) Isabelle Dupont, « Un 'petit candidat' contre la grande Europe », Nord Éclair,‎ (lire en ligne).
  18. François Asselineau, interview par Florentin Piffard, Les monnaies plurinationales finissent toujours par exploser, fr,  (consulté le ).
  19. [vidéo] François Asselineau de l'Union Populaire Républicaine - On n'est pas couché, 20 septembre 2014 sur YouTube, from 30' 11" till the end (accessed on October 4th, 2014).

Liens externes modifier