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  • Édith Reffet

Édith Reffet est une écrivaine française née le 4 décembre 1923 à Chambéry et décédée le 2 mars 2008 à Villejuif

Biographie

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Mlouise!/Brouillon3
Edith reffet en 1965
Naissance
Chambéry
Décès (à 84 ans)
Villejuif
Profession
institutrice et écrivain
Auteur
Genres
roma, témoignage, théâtre

Œuvres principales

le bout du monde (2010)

Florence Rougier (2012)

Édith Reffet est la fille de Charles Reffet et de Delphine Martinet. Son père, orphelin et de milieu modeste, fait peu d'études. Sa mère appartient à une famille d'instituteurs qui incitent leurs enfants à étudier. Comme sa mère, ses grands-parents maternels et sa sœur de quatre ans sa cadette, Édith Reffet devient institutrice. A 20 ans, tout juste sortie de l'école normale d'instituteurs, elle prend son premier poste dans un hameau de montagne situé près d'Albertville. Elle y reste deux ans et cette expérience lui inspire un roman autobiographique: Le Bout du Monde, nos plus belles années. En 1945, elle monte à Paris, suit des cours de littérature française à la Sorbonne. Elle se marie en 1948 avec Albert Kespi. De cette union, naîtront deux filles. Elle divorce en 1972. Elle vit à Paris jusqu'à sa mort, en 2008.

Présentation de l’œuvre

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L’œuvre d’Édith Reffet contient des romans, des témoignages, une pièce de théâtre. Une partie est publiée du vivant de l'auteur, l'autre après sa mort.

L'Ivraie (roman publié en 1956 aux éditions Flammarion) : une jeune enseignante de vingt ans a une liaison avec le père d'une de ses élèves pendant la guerre. Le livre insiste sur les problèmes de conscience que pose cette liaison aux deux amants qui sont très croyants.

Silvana (roman pour enfants publié en 1959 aux éditions Desclée de Brouwer dans la collection Belle-Humeur) : Silvana est une petite italienne pauvre qui, grâce à son intelligence et à sa chance, réussit à devenir speakerine à la radio. Elle y lit des contes de son invention.

La rose bleue (roman pour enfants publié en 1962 aux éditions Desclée de Brouwer dans la collection Belle-Humeur) : Jeff Bright, petit garçon d'une dizaine d'années, vit en Amérique. Il a deux amies: Minnie, peu jolie mais follement drôle et sympathique, et la belle et réservée Stella, immobilisée dans un fauteuil roulant à la suite d'une poliomyélite. A l'âge de dix ans, Jeff perd son père accidentellement et sa mère décide de retourner en France. Jeff rencontre Frantz, ancien prisonnier autrichien qui cherche désespérément sa fille Christina disparue lors d'un bombardement pendant la guerre. Les parents de Stella emmènent les trois enfants en voyage en Europe. C'est en Autriche que l'on découvre que Stella n'est autre que Christina et qu'elle a été adoptée par un couple d'américains. Stella retrouve progressivement l’usage de ses jambes.

 
ce qui fut l'école des Pointières

Le Bout du Monde, nos plus belles années (roman autobiographique publié à titre posthume aux éditions Parole en 2010, 2ème édition en 2014) : l'auteure raconte sa première expérience d'institutrice dans un hameau (Les Pointières de Queige) perdu dans la montagne près d'Albertville. Ce roman autobiographique, écrit sous la forme d'un journal allant d'octobre 1943 à août 1945, est d'abord un témoignage sur ce qu'était la vie d'une institutrice dans un hameau de Savoie pendant la deuxième guerre mondiale; une histoire d'amour vient pimenter le récit; enfin la guerre se greffe dans l'histoire car le hameau est un endroit idéal pour les résistants. Ce récit est l'histoire romancée d'Édith Reffet et de deux de ses amies: la folle et intrépide Jo qui fréquente un officier allemand, ce qui lui vaut des ennuis à la Libération, et Hélène qui se lance dans la Résistance.

Florence Rougier ou la tentation du bonheur (roman publié à titre posthume aux éditions L'Harmattan en 2012) : pendant la guerre, à Grenoble, Florence rencontre Gérard, journaliste, dont elle tombe follement amoureuse. Mais il disparaît mystérieusement à la suite d'une dispute. Malgré tous ses efforts, Florence n'arrive pas à le retrouver et se résigne, quelques années plus tard, à épouser Maxime, mari idéal mais qu'elle n'aime pas. Elle finit par retrouver Gérard mais cette rencontre va être à l'origine d'une immense déception. Ce roman peut être vu comme une version moderne d'Andromaque: comme dans la pièce de Jean Racine, un amour très fort, passionnel même, lie des personnages mais ces sentiments ne sont malheureusement pas réciproques et la fin est dramatique.

La corde raide, manuscrit : Sylvia Santelli, célèbre actrice de théâtre, accepte mal de vieillir. Son fils Lucien est tenté par une carrière politique auprès de Fred Riesler, homme politique en vue qui partage la vie de sa mère. Autour d'eux gravitent Bruco Valdoni, jeune et séduisant italien qui courtise Sylvia ainsi que Madeleine, la doublure de Sylvia, maîtresse de Lucien. Dans cette œuvre de fiction, Édith Reffet étudie la psychologie des personnages et de leurs relations.

Témoignages

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Lit 54, retour de l'enfer (témoignage publié à titre posthume aux éditions Parole en 2011) : Édith Reffet raconte quatre mois passés à l'hôpital en 1962. Elle a 39 ans et souffre d'une ostéite vertébrale avancée. Un médecin sort de sa chambre en disant: "en voilà une qui ne fêtera pas ses 40 ans". Ce témoignage est d'abord un bel hymne à la vie: l'auteure a conscience de la gravité de son état; elle lutte pour survivre et parvient à vaincre la maladie. D'autre part, l'auteure partage sa chambre avec trois femmes, ce qui constitue une petite vie communautaire: ces quatre femmes s'aident, physiquement et moralement. Enfin, ce témoignage souligne le rôle des médecins et infirmières qui non seulement les soignent mais soutiennent leur moral.

Ma mère, chronique d'un non-amour (témoignage publié à titre posthume aux éditions Parole en 2015) : ce livre est un nouveau Vipère au poing. "Quand je t'ai retrouvée, morte, j'aurais dû te cracher à la figure", écrit Édith Reffet. L 'auteure raconte son enfance et ses relations avec sa mère, le non-amour de cette dernière. Édith Reffet n'a même pas un jour lorsqu'une nourrice l'emmène loin de ses parents. Lorsqu'elle a douze ans, alors que c'est une élève brillante qui aime les études, sa mère, institutrice, veut la placer comme bonne à tout faire. Lorsqu'Édith Reffet va voir sa sœur mourante à l'hôpital, elle découvre avec effroi que c'est son prénom à elle (Édith et non Hélène) qui a été indiqué par sa mère. Enfin, sa mère parvient à la déshériter complètement.

Théâtre

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Le portrait d'Hélène (pièce de théâtre policière) : un couple s'apprête à recevoir des amis. Juste avant l'arrivée des invités, la maîtresse de maison décroche un tableau représentant Hélène, la première épouse de son mari, décédée un an plus tôt. L'absence du tableau suscite des réactions de la part des invités qui connaissaient Hélène. La conversation s'oriente alors vers une enquête policière; ce huis clos permet de découvrir que la mort d'Hélène n'était pas accidentelle et de démasquer l'assassin.

Les grands thèmes

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Dans ces écrits de femme (les personnages principaux sont toujours des femmes), on trouve les thèmes suivants: l'amour (malheureux en général), le suicide, la mort, la guerre (très présente mais toujours en arrière-plan).

Critiques:

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Les livres d’Édith Reffet ont fait l'objet de critiques positives. Elle a même été comparée à Stefan Zweig. Les critiques portent sur son style, sur les intrigues de ses romans, et sur l'analyse de la psychologie des personnages.

Bibliographie

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  • L'Ivraie, Paris, Flammarion, , 243 p.
  • Silvana, Paris, Desclée de Brouwer, coll. « Belle-Humeur », , 155 p.
  • La rose bleue, Desclée de Brouwer, coll Belle-Humeur, 1962, 158 p.
  • Le Bout du Monde, nos plus belles années, éd Parole, 2010, 2ème édition en 2014, 279 p.
  • Florence Rougier ou la tentation du bonheur, L'Harmattan, 2012, 279 p.
  • La corde raide, manuscrit, 1970, 235 p.

Témoignages

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  • Lit 54, retour de l'enfer, éd Parole, 2011, 240 p.
  • Ma mère, chronique d'un non-amour, éd Parole, 2015, 204 p.

Théâtre

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  • Le portrait d'Hélène, site de la FNCTA (Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre Amateur), www.fncta.fr/infos-articles/article_282.pdf
  • [1]

Notes et références

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  1. Un de ses cousins-germains, André Martinet, est un linguiste renommé.
  2. Édith Reffet, , Parole, 2010 (1ère éd), 2014 (2ème éd)
  3. «  », sur L'harmattan
  4. Ce témoignage illustre, comme l'a très bien dit Élisabeth Badinter, (L'amour en plus. Histoire de l'amour maternel, {{sp|XVII|au|XX}}, XVII-XXe siècles, Gallimard, 1980, 372 p) que l'amour maternel n'est pas naturel.
  5. Depuis 2014, cette pièce a donné lieu à plusieurs représentations en Ile de France et en Vendée.
  6. «  », Ouest France,‎ 15 février 2012
  7. «  », La Savoie,‎ 17 juillet 2014
  8. Agathe Bozon, «  »,‎ 25 juillet 2011
  9. Agathe Bozon, «  »,‎ 17 octobre 2012
  10. «  », La Nouvelle République,‎ 17 août 2012
  11. , L'Harmattan, 2012, extrait de la note de l'éditeur p 8: "l'indéniable style d’Édith Reffet, une véritable écriture, ...l'auteur sait exprimer de manière remarquable et extrêmement réaliste l'intimité des êtres...Le roman est saisissant tant dans son intrigue que dans la très fine approche psychologique des personnages "
  12. Les trois premiers romans ont été publiés sous le nom d’Édith Kespi.
 
école où vécut l'héroïne du Bout du Monde
  1. « le portrait d'Hélène », sur fntca