Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Origines ethniques des Québécois

Les origines ethniques des Québécois sont principalement européennes si l'on classe les lointains ancêtres des descendants des premiers colons de la Nouvelle-France du Québec en tant que membres des ethnies d'Europe. Si l'on classe ces mêmes ancêtres natifs du Québec comme appartenant à un nouveau groupe ethnique distinct des ethnies venus principalement de France au 17e et 18e siècle, les origines ethniques des Québécois sont alors principalement nord-américaines, étant essentiellement québécoises ou acadiennes.

Avant la colonisation européenne modifier

Des populations humaines habitent plusieurs parties du territoire nord-américain qui sera colonisé par la France à partir du 17e siècle. Sur le territoire du Québec, les ethnologues distinguent deux ensembles de peuples qui correspondent également à deux familles linguistiques, les Iroquoïens et Algonquiens.

Souveraineté française (1534-1760) modifier

Quelque 36 000 personnes immigrent au Canada (sens ancien) au cours de la période de souveraineté française (1608-1763). La grande majorité (env. 30 000) viennent de France. Le tableau suivant illustre les régions du monde d'où proviennent l'ensemble des immigrants ainsi que leur statut social :

Immigration au Canada (Nouvelle-France) avant 1760 [1]
France Europe Nouvelle-Angleterre Acadie Pays amérindiens Afrique Total
Soldats
> 15 508 > 361 ~ 16 000
Travailleurs engagés
~ 5 000 > 311 ~ 5 300
Garçons et filles de < de 15 ans
~ 600 ~ 600
Femmes célibataires
2 105 > 71 ~ 2 200
Épouses
250 250
Réfugiés
> 45 ~ 1 900 ~ 1 900
Captifs, déportés, prisonniers
~ 650 > 113 ~ 1 000 ~ 1 800
Religieux et religieuses
710 17 727
Nobles, fonctionnaires, officiers
~ 2 000 > 8 ~ 2 000
Marchand et négociants
~ 2 500 > 24 ~ 2 500
Esclaves
~ 1 578 ~ 455 ~ 2 000
Autres
~ 200 ~ 300 ~ 500
Total
~ 30 000 ~ 1 000 ~ 1 000 ~ 2 100 ~ 2 000 ~ 500 ~ 36 000

À partir de ces données, on peut chiffrer le nombre de soldats à 53 % du total des immigrants européens, qui constituent 85 % du total des immigrants.

Mais l'immigration totale n'est pas la même chose que l'immigration fondatrice, c'est-à-dire l'immigration qui s'implante et laisse une descendance. Le tableau suivant illustre la distinction entre l'immigration française totale et la partie qui est fondatrice de la société québécoise :

Immigration fondatrice au sein de l'émigration française totale avant 1760 [2]
État Proportion
Repartis 43 %
Jamais arrivés 10 %
Ont laissé une descendance 22 %
Sans descendance 8 %
Restés célibataires 17 %

Ce sont 22 % des immigrants partis de France qui laissent une descendance au Québec. Il s'agit de 6 500 personnes, dont 1 500 femmes. Ils forment l'immigration fondatrice de la société québécoise et sont les ancêtres d'une proportion importante de la population québécoise vivante aujourd'hui, de même que des minorités d'origine québécoise établies aux États-Unis et dans les provinces anglophones du Canada.

Génétique des populations modifier

81% du pool génétique des Québécois francophones est un lègue des colons de l'époque de la Nouvelle-France[3]. Malgré le métissage avec les populations immigrantes d'origine anglaise, écossaise et irlandaise par suite de la Conquête de 1760, et l'implantation permanente de populations anglophones, la part française dans le génome collectif québécois reste très importante car en génétique, les lointains ancêtres ont un poids décisif. En effet, même si dans les arbres généalogiques des francophones catholiques du Québec, on en retrouve 20% qui comprennent un ancêtre fondateur irlandais, et 90% qui présentent un aïeul britannique, 14% un aïeul allemand, la contribution génétique de ces ancêtres reste minime[4].

Souveraineté britannique (1760 - 1931) modifier

Suite à la Conquête britannique de 1760, une population d'origine britannique (anglaise et écossaise) et irlandaise commence à s'implanter au Québec.

Souveraineté canadienne (1931 - ) modifier

Notes modifier

  1. Robert Larin. Brève histoire du peuplement européen en Nouvelle-France, Septentrion, 2000, p. 71-87, tableau, p. 82.
  2. ibid., p. 116
  3. Catherine Dubé, « Un génome bien accomodant », dans Québec Science, été 2008, p. 41
  4. ibid., p. 42

Références modifier