Utilisateur:Leonard Fibonacci/Date de la mort de Jean Baptiste

La date de la mort de Jean Baptiste est fixée traditionnellement en 29, toutefois les seules sources dont nous disposons au sujet de ce personnage essentiel de la tradition chrétienne situe celle-ci vers 35. Bien que connue depuis plus d'un siècle, ce hiatus entre une tradition ayant connu plusieurs modes de transmission successifs et les sources écrites étayées par des éléments numismatique et épigraphique est assez méconnue du grand public, mais est connue de la plupart des historiens spécialistes du sujet. Cette question est en effet délicate, puisqu'elle implique non seulement de contredire une tradition partagée par deux milliards de chrétiens au sujet de Jean le Baptiste, mais aussi et surtout de contredire cette même tradition au sujet du personnage central dans cette religion: Jésus de Nazareth et ceci au sujet de l'événement le plus important pour eux sa crucifixion, qui permet sa résurrection le dimanche suivant.

En effet, si les sources au sujet de Jean baptiste ne se trompent pas, la crucifixion de Jésus ne pourrait pas avoir eu lieu en 30 — date la plus fréquemment avancée —, ni en 33, mais en 36, à peine plus de six mois avant que Ponce Pilate soit renvoyé à Rome par une décision exceptionnelle du légat de Syrie Lucius Vitellius, « pour qu'il s'explique auprès de l'empereur ». D'autre part, de nombreux textes chrétiens indiquent qu'il s'est écoulé un an entre la mort de Jean le Baptiste et la crucifixion de Jésus, ce qui est pleinement en accord avec une mort de Jean Baptiste en 35. Enfin, en 36, il est tout aussi probable que le 14 ou le 15 nissan — c'est à dire la pleine lune — tombe un vendredi, que pour les années 30 ou 33.

Date de la mort de Jean Baptiste modifier

Depuis plus d'un siècle, il existe un débat entre historiens pour savoir quand a eu lieu la mort de Jean-Baptiste. Les événements décrits par Flavius Josèphe semblent situés entre deux dates assez solidement établies : la mort de Philippe le Tétrarque et la défaite des armées d'Hérode Antipas contre la coalition regroupées par Arétas IV. Toutefois, si la mort de Jean-Baptiste est située entre ces dates cela conduit à mettre en cause la Tradition chrétienne pour qui Jean-Baptiste meurt vers 29, l'année même où l'évangile attribué à Luc situe le début de sa prédication.

Selon Flavius Josèphe la mort de Philippe le Tétrarque a lieu en 34[1]. Des pièces de monnaies à l'effigie de Philippe datant de 33 (la 37e année de son règne) ont été retrouvées, ce qui confirme cette donnée de Flavius Josèphe[2]. Il y a consensus des historiens pour situer cette mort en 33 - 34.

La défaite des armées d'Antipas a lieu avant la mort de Tibère (mars 37). Il y a un quasi consensus pour situer cette bataille en 36, toutefois un petit groupe d'historiens défendant la date de la mort de Jean Baptiste vers 29, estiment que Flavius Josèphe s'est trompé et date cette bataille beaucoup plus tôt.

Un projet de mariage prometteur modifier

Jean le Baptiste apparaît fortuitement au XVIIIe livre des Antiquités judaïques. Flavius Josèphe raconte une guerre entre le roi Arétas IV de Pétra (roi des Nabatéens) et Hérode Antipas qui résulte d'un conflit de succession après la mort de Philippe le Tétrarque en 33-34[3],[4]. Jusqu'à cette date, Philippe, le demi frère d'Antipas, était tétrarque (gouverneur) de Batanée, à laquelle plusieurs autres territoires mitoyens étaient rattachés.

 
Les tétrarchies de Philippe le Tétrarque et d'Antipas:
  • Territoires sous l'autorité de Philippe le Tétrarque
  • Territoires sous l'autorité d'Hérode Antipas
  • Province romaine de Judée
  • Possessions directes de l'empereur romain et statut incertain du territoire accolé à la Pérée
  • Province romaine de Syrie
  • Citées autonomes (Decapolis)
  • Philippe est « mort sans enfants[5] », sa succession excite donc les convoitises. Seul l'empereur romain Tibère a le pouvoir de donner ses territoires à qui il veut ou de les maintenir dans la province romaine de Syrie. Après les funérailles, Hérode Antipas qui est tétrarque de Galilée et de Pérée décide de se rendre à Rome pour rencontrer Tibère[6]. Pour être nommé à la tête de la tétrarchie de Philippe par l'empereur et probablement pour demander aussi l'héritage d'Hérode le Grand[7], ou au moins le titre de « Roi », Antipas a imaginé conforter sa position en se mariant avec Hérodiade[6], pourtant mariée à son demi-frère Hérode Boëthos[3]. « Partant pour Rome », là où tout se décide, Antipas « descend chez son frère » Hérode Boëthos et « il a l'audace de parler à Hérodiade de l'épouser », ce qu'elle s'empresse d'accepter[8],[7]. Toutefois ce « pacte » doit rester secret, les deux futurs époux étant mariés chacun de leur côté[9]. Ils conviennent toutefois qu'elle cohabitera avec lui « dès son retour de Rome »[7] et qu'il répudiera la fille d'Arétas IV, roi de Pétra[10],[11],[9]. En effet, pour sceller une alliance diplomatique, Arétas IV a donné en mariage une de ses filles appelée Phasaelis à Hérode Antipas, qui est l'un des fils d'Hérode le Grand[4].

    Le conflit avec Arétas modifier

    Lorsque Antipas rentre de Rome vers 34[4], tout est prêt. Phasaelis, sa femme, informée de « son accord avec Hérodiade[10] », lui demande « avant qu'il eût découvert qu'elle savait tout[10],[11] » de l'envoyer à Macheronte au sud de la Pérée, « sur les confins du territoire d'Arétas et de celui d'Antipas, sans rien dévoiler de ses intentions[10] »[11]. Avec l'aide d'officiers au service de son père, elle parvient à gagner la Nabathée, pour ne pas subir le déshonneur d'être répudiée[10],[11],[12].

    Le projet de mariage est donc désormais connu et c'est probablement à ce moment qu'intervient Jean le Baptiste qui d'après les évangiles synoptiques critique fortement ce projet de mariage en disant à Antipas: « Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère (Mc 6:19) ». En effet, cette union choquait « en raison de l'interdiction légale du mariage avec la femme de son frère (Lév. 18, 16; 20, 21), que Jean-Baptiste rappelait sans ménagement[13],[N 1]. Selon les évangiles, c'est à la suite de ces admonestations de Jean Baptiste, qu'Antipas le fait jeter en prison[14] puis décapiter quelques temps plus tard[14].

    Peu après que l'alliance entre Antipas et Arétas est brisée, celui-ci exploite le prétexte d'une contestation de frontières et déclare la guerre à Antipas[4] qui a été évoquée au début de cette section.

    Exégèse du texte et numismatique modifier

    Le texte de Flavius Josèphe place donc clairement la mort de Jean le Baptiste après celle du Tétrarque Philippe, que Flavius Josèphe situe en 34[1],[4]. Or, grâce à la numismatique, on sait que cette mort ne peut pas être intervenue avant 33, ce qui confirme pleinement les données de Flavius Josèphe. En effet, des pièces de monnaies à l'effigie de Philippe datant de la 37e année de son règne (33) ont été retrouvées[2]. Les historiens estiment donc que Philippe est mort au plus tôt en 33 et donnent comme date de mort 33 ou 34[15],[16],[4],[17].

    Il y a consensus chez les historiens et chez les exégètes spécialisés pour estimer que Flavius Josèphe place la mort de Jean Baptiste vers 35 ou en 34-36. Toutefois, les historiens qui défendent la date traditionnelle pour la mort de Jean Baptise ([[29])) estiment que Flavius Josèphe s'est trompé sur — au moins — un des faits relatés.

    Les différentes positions modifier

    Jean le Baptiste serait mort vers 35 modifier

    Pour les historiens qui soutiennent la date de la mort du Baptiste vers 35, ni Flavius Josèphe, ni les évangiles ne se trompent. Philippe le Tétrarque meurt vers 34 alors que Jean Baptiste a commencé à prophétiser quelques années plus tôt. Après les obsèques, Hérode Antipas propose le mariage à Hérodiade avant de partir pour Rome, mais cette proposition doit rester secrète. Quelques mois plus tard quand il rentre de Rome, Phasaléïs, la fille du roi Arétas IV s'enfuie chez son père, révélant le projet de mariage. Le Baptiste est alors arrêté puis exécuté vers 35. En 36, l'armée d'Antipas est battue à plate couture. La défaite est attribuée à une vengeance divine pour le meurtre du Baptiste qui a été exécuté moins de deux ans plus tôt.

    Pour sa part, Nikkos Kokkinos analyse plusieurs exemples bibliques ou pris chez Flavius Josèphe que l'on peut dater précisément et où apparaît ce type d'explication. À chaque fois « la vengeance divine » intervient dans l'année qui suit l'événement néfaste qui la déclenche[18].

    Remontant à partir d'une date parfaitement connue, celle de la mort de Tibère en mars 37, Nikkos Kokkinos conclut « donc comme une conséquence logique, la guerre Antipas/Arétas IV est datée de 36, la mort de Jean le Baptiste de 35 et le voyage d'Antipas à Rome et son mariage subséquent de 33 ou 34[4]. »

    Une seconde date est bien connue c'est celle de la mort de la mort de Philippe, le Tétrarque de Batanée que Flavius Josèphe situe en 34[1],[4], alors que des pièces de monnaies à l'effigie de Philippe datant de 33 (la 37e année de son règne) ont été retrouvées[2]. Les historiens estiment donc que Philippe est mort au plus tôt en 33 et donnent comme date de mort 33 ou 34[19],[20],[4],[17].

    Les évangiles placent la mort du Baptiste durant la période où Hérodiade vit avec Hérode Antipas[11]. Selon Josèphe, Antipas propose le mariage à Hérodiade et il a été convenu qu'au retour de son voyage pour Rome, il répudierait sa femme (la fille du roi Arétas IV) puis se marierait avec elle[11]. Cette proposition de mariage intervient après la mort de Philippe et même plusieurs mois après selon Nikkkos Kokkinos[4].

    Jean le Baptiste serait mort vers 29 modifier

    Les historiens qui soutiennent ce point de vue pensent que Flavius Josèphe se trompe et que le mariage Hérodiade - Antipas a eu lieu plusieurs années avant la mort du tétrarque Philippe. La date proposée pour ce mariage est en général 27. Parmi, les défenseurs de cette position, il y a deux catégories: ceux qui pensent que la défaite d'Antipas a bien eu lieu en 36 et ceux qui pensent que Flavius Josèphe se serait aussi trompé sur ce point et qui place cette bataille beaucoup plus tôt sans lien avec la mort de Philippe.

    La défaite d'Antipas aurait bien eu lien en 36 modifier

    E. Mary Smallwood estime qu'Arétas IV aurait attendu le moment favorable à sa vengeance pendant près de dix ans[21]. Arétas a profité du fait que les Romains étaient engagés dans un combat contre les Parthes et leur roi Artaban III[22].

    Cette bataille intervient en 36[4], probablement en automne, alors que les Romains et Lucius Vitellius sont engagés dans un affrontement décisif contre les Parthes et leur roi Artaban III[4]. Pour E. Mary Smallwood, Arétas IV et ses alliés ont profité de l'implication d'Antipas dans la grande conférence qui a eu lieu sur l'Euphrate pour celer la victoire romaine sur Artaban III. L'attaque d'Arétas suivant probablement de peu cette conférence[23],[24].

    La défaite d'Antipas aurait eu lien une dizaine d'années avant 36 modifier

    Pour résoudre cette contradiction, l'historien et théologien Etienne Nodet propose donc d'avancer la date de la guerre entre Arétas et Antipas vers 29[25]. Il pourrait y avoir eu confusion de Flavius Josèphe entre deux expéditions confiées à Lucius Vitellius[26], qui ne seraient pas mentionnées dans les sources antiques. Pour Flavius Josèphe, Vitellius n'intervient dans l'histoire de la Syrie romaine qu'à partir de la fin de son consulat (en 35). Christian-Georges Schwentzel qualifie l'hypothèse d'Etienne Nodet d'intéressante, car Flavius Josèphe n'est nullement infaillible[26]. Il ajoute toutefois qu'on peut s'interroger sur « la méthode consistant à accorder une sorte de suprématie aux évangiles, dont le caractère historique est sur bien des points discutable[26]. »



    Toutefois, sur ce point Flavius Josèphe et les évangiles ne sont nullement contradictoires, car ce que l'évangile selon Luc situe en 29[27], ce n'est pas la mort du Baptiste, mais le début de sa prédication[28].

    Les connaissances des chrétiens au IVe siècle modifier

    En 387, Épiphane de Salamine témoigne de « l'existence de deux groupes qui fêtaient Pâques à date fixe : d'un côté ceux qui suivent les « mythes juifs », de l'autre un groupe qui fixé en Cappadoce, célèbrent Pâques le 8 des calendes d'avril (25 mars)[29]. » Il précise que ces gens prétendaient avoir trouvé la date exacte de la crucifixion de Jésus dans des sources chrétiennes. Toutefois, Épiphane n'admet pas cette date et indique que d'autres versions donnent le 15 des calendes d'avril (18 mars) ou le 10 de ces calendes (23 mars)[29]. Il ajoute que d'après ses calculs, il s'agit du 13 des calendes d'avril (20 mars)[29]. Remarquons qu'aucune de ces dates, ni même la fourchette formée pasr les deux dates extrêmes ne sont compatibles avec une crucifixion lors de la pessah 30 (vendredi 7 avril 30[30]) ou 33 (vendredi 3 avril 33).

    Suite modifier

    Contexte modifier

     
    Les tétrarchies de Philippe le Tétrarque et d'Antipas:
  • Territoires sous l'autorité de Philippe le Tétrarque
  • Territoires sous l'autorité d'Hérode Antipas
  • Province romaine de Judée
  • Possessions directes de l'empereur romain et statut incertain du territoire accolé à la Pérée
  • Province romaine de Syrie
  • Citées autonomes (Decapolis)
  • Hérode Antipas, tétrarque de Galilée et de Pérée, rêve depuis longtemps de reconstituer à son profit l'ancien royaume de son père Hérode le Grand[3] et il espère que le titre royal qui avait été promis à son frère Hérode Archélaos si celui-ci s'en montrait digne[31], lui sera remis un jour par l'empereur[3]. À la mort de Philippe le Tétrarque, il décide de se rendre à Rome pour rencontrer Tibère[6]. Pour être nommé à la tête de la tétrarchie de Philippe par l'empereur et probablement pour demander aussi l'héritage d'Hérode le Grand[7], Antipas a imaginé conforter sa position en se mariant avec Hérodiade[6], pourtant mariée à son demi-frère Hérode Boëthos[3]. « Partant pour Rome », là où tout se décide, Antipas « descend chez son frère » Hérode Boëthos et « il a l'audace de parler à Hérodiade de l'épouser », ce qu'elle s'empresse d'accepter[8],[7]. Toutefois ce « pacte » doit rester secret, les deux futurs époux étant mariés chacun de leur côté[9]. Ils conviennent toutefois qu'elle cohabitera avec lui « dès son retour de Rome »[7] et qu'il répudiera la fille d'Arétas IV, roi de Pétra[10],[11],[9]. En effet, pour sceller une alliance diplomatique probablement arrangée par Auguste, Arétas IV a donné en mariage, il y a plus de vingt ans[4], une de ses filles appelée Phasaelis à Hérode Antipas, qui est l'un des fils d'Hérode le Grand[4] et dont la Pérée dont il est tétrarque possède une frontière commune avec la Nabathée. La manœuvre semble habile car Hérodiade est une descendante des Hasmonéens (la dynastie légitime) mais aussi la sœur du futur Hérode Agrippa Ier, adversaire potentiel, qui d'ailleurs gagnera finalement ce combat d'influence.

    L’honneur de Phasaelis modifier

    Pendant le séjour d'Antipas à Rome[N 2] les informateurs, clients ou ambassadeurs d'Arétas IV ont dû avoir vent du projet de mariage[32], qui est un véritable camouflet pour lui, mais qui annonce peut-être aussi le viol de certaines dispositions des accords passés autrefois.

    Arétas construit probablement des alliances avec les grandes familles de l'ancienne tétrarchie de Philippe. Pour cette préparation, Arétas profite du fait que les romains sont engagés dans un combat contre les Parthes et leur roi Artaban III[4] pour le contrôle de l'Arménie (du printemps 35 à la fin 36, avec des opérations militaires lors des deux étés).

    Lorsque Antipas rentre de Rome vers 34[4], tout est prêt. Phasaelis, sa femme, informée de « son accord avec Hérodiade », lui demande « avant qu'il eût découvert qu'elle savait tout » de l'envoyer à Macheronte au sud de la Pérée, « sur les confins du territoire d'Arétas et de celui d'Antipas, sans rien dévoiler de ses intentions. »


    Celle-ci, descendante à la fois d'Hérode le Grand et des Hasmonéens, est d'une lignée, nettement plus assurée que la sienne et une union matrimoniale pourrait renforcer la prétention d'Antipas à obtenir le titre royal de la part de l'empereur[7].

    Mais le projet de mariage est donc découvert et c'est alors qu'intervient « Jean surnommé Baptiste » qui montre que probablement la population de l'ex-tétrarchie de Philippe, voyait aussi d'un très mauvais œil, le fait de passer sous le pouvoir d'Antipas. Jean le Baptiste rassemble un grand nombre de gens autour de lui « qui sont très exaltés en l'entendant parler[33] ». Flavius évoque ainsi la rivalité entre Antipas et Jean en insistant sur la crainte d'Antipas vis-à-vis de l'influence politique exercée par le Baptiste sur la population[34].

    Il est possible que cette opposition ait également été assise sur des arguments religieux. L'Évangile attribué à Marc retient un de ces arguments qui rendaient les gens « très exaltés en l'entendant parler ». Il disait à Hérode Antipas : «  Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère[35] », marquant ainsi son opposition au mariage avec Hérodiade, essentiel dans le dispositif mis en place par Antipas. En effet, cette union « choquait moins par son caractère incestueux qu'en raison de l'interdiction légale du mariage avec la femme de son frère (Lév. 18, 16; 20, 21), que Jean-Baptiste rappelait sans ménagement »[13],[N 3]. Le scandale était encore renforcé par le fait que « Hérodiade, au mépris des lois nationales » avait épousé Antipas « après s'être séparée de son mari encore vivant ».

    Suivant Flavius Josèphe, « Hérode (Antipas) craignait qu'une telle faculté de persuader ne suscitât une révolte, la foule semblant prête à suivre en tout les conseils de cet homme. Il aima donc mieux s'emparer de lui avant que quelque trouble se fût produit à son sujet, que d'avoir à se repentir plus tard, si un mouvement avait lieu, de s'être exposé à des périls. À cause de ces soupçons d'Hérode, Jean fut envoyé à Machaero, la forteresse dont nous avons parlé plus haut[N 4], et y fut tué[36]. »

    Chez les deux évangélistes, c'est Hérodiade qui est présentée comme la vraie coupable, à la fois de l'emprisonnement du Baptise et de sa mise à mort, alors que Flavius Josèphe ne parle de rien de semblable, même s'il évoque l'influence qu'Hérodiade a sur son mari[37] et qu'il parle du viol « des lois nationales » au sujet du remariage d'Hérodiade.

    Le remariage d'Hérodiade avec Antipas modifier

     
    Les tétrarchies de Philippe le Tétrarque et d'Antipas:
  • Territoires sous l'autorité de Philippe le Tétrarque
  • Territoires sous l'autorité d'Hérode Antipas
  • Province romaine de Judée
  • Possessions directes de l'empereur romain et statut incertain du territoire accolé à la Pérée
  • Province romaine de Syrie
  • Citées autonomes (Decapolis)
  • Hérode Antipas rêve depuis longtemps de reconstituer à son profit l'ancien royaume de son père[3], il espère que le titre royal qui avait été promis à son frère Hérode Archélaos si celui-ci s'en montrait digne[31], lui sera remis un jour par l'empereur[3]. Lorsque Auguste a révoqué son frère Archélaos, Antipas qui espérait récupérer les territoires de son frère a été bien déçu, car Auguste préfère y créer la province romaine de Judée[38]. « Dans les mois qui suivent la mort de Philippe, Antipas croit que son heure est enfin venue[3]. »

    Après les « obsèques somptueuses[5] » de Philippe, Antipas se prépare à aller à Rome, pour rencontrer Tibère[3],[6]. Pour être nommé à la tête de la tétrarchie de Philippe par l'empereur, Antipas a imaginé conforter sa position en se mariant avec Hérodiade[6], pourtant mariée à son demi-frère Hérode Boëthos[3]. Celle-ci est d'une lignée royale, nettement plus assurée que la sienne. Il se dit donc qu'un mariage avec Hérodiade pourrait renforcer sa prétention à obtenir le titre royal de la part de l'empereur[39]. « Partant pour Rome », là où tout se décide, Antipas « descend chez son frère » et « il a l'audace de parler à Hérodiade de l'épouser », ce qu'elle s'empresse d'accepter[8],[3]. Toutefois ce « pacte » doit rester secret, les deux futurs époux étant mariés chacun de leur côté[32]. Ils conviennent toutefois qu'elle cohabitera avec lui « dès son retour de Rome »[3] et qu'il répudiera la fille d'Arétas IV, roi de Pétra[10],[11],[32]. En effet, pour sceller une alliance diplomatique probablement arrangée par Auguste, Arétas IV a donné en mariage, il y a plus de vingt ans[4], une de ses filles appelée Phasaelis à Hérode Antipas, qui est l'un des fils d'Hérode le Grand[4] et dont la Pérée dont il est tétrarque possède une frontière commune avec la Nabathée. La manœuvre semble habile car Hérodiade est une descendante des Hasmonéens (la dynastie légitime) mais aussi la sœur du futur Hérode Agrippa Ier, adversaire potentiel, qui d'ailleurs gagnera finalement ce combat d'influence.

    L’honneur de Phasaelis modifier

    Pendant le séjour d'Antipas à Rome[N 5] les informateurs, clients ou ambassadeurs d'Arétas IV ont dû avoir vent du projet de mariage[32], qui est un véritable camouflet pour lui, mais qui annonce peut-être aussi le viol de certaines dispositions des accords passés autrefois.

    Arétas construit probablement des alliances avec les grandes familles de l'ancienne tétrarchie de Philippe. Pour cette préparation, Arétas profite du fait que les romains sont engagés dans un combat contre les Parthes et leur roi Artaban III[4] pour le contrôle de l'Arménie (du printemps 35 à la fin 36, avec des opérations militaires lors des deux étés).

    Lorsque Antipas rentre de Rome vers 34[4], tout est prêt. Phasaelis, sa femme, informée de « son accord avec Hérodiade », lui demande « avant qu'il eût découvert qu'elle savait tout » de l'envoyer à Macheronte au sud de la Pérée, « sur les confins du territoire d'Arétas et de celui d'Antipas, sans rien dévoiler de ses intentions. »

    « Hérode l'y envoya, supposant que sa femme ne se doutait de rien. Mais elle, qui avait envoyé quelque temps auparavant des émissaires à Machaero, lieu dépendant alors de son père, y trouva préparé par le commandant tout ce qui était nécessaire à son voyage. À peine y fut-elle arrivée qu'elle se hâta de gagner l'Arabie, en se faisant escorter par les commandants de postes successifs ; elle arriva aussi vite que possible chez son père et lui révéla les intentions d'Hérode[36]. »

    Intervention de Jean surnommé Baptiste modifier

     
    La Décollation de saint Jean-Baptiste (1608), par Le Caravage.

    Le projet de mariage est donc révélé et c'est là qu'intervient « Jean surnommé Baptiste » qui montre que probablement la population de l'ex-tétrarchie de Philippe, voyait aussi d'un très mauvais œil, le fait de passer sous le pouvoir d'Antipas. Jean le Baptiste rassemble un grand nombre de gens autour de lui « qui sont très exaltés en l'entendant parler[33] ».

    Il est possible que comme d'habitude, cette opposition ait été assise aussi sur des arguments religieux, particulièrement efficaces pour rassembler les Juifs à cette époque dans cette région. L'Évangile attribué à Marc retient un de ces arguments qui rendaient les gens « très exaltés en l'entendant parler ». Il disait à Hérode Antipas : «  Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère[40] », marquant ainsi son opposition au mariage avec Hérodiade, essentiel dans le dispositif mis en place par Antipas. En effet, cette union choquait « en raison de l'interdiction légale du mariage avec la femme de son frère (Lév. 18, 16; 20, 21), que Jean-Baptiste rappelait sans ménagement[13],[N 6]. Le scandale était encore renforcé par le fait que « Hérodiade, au mépris des lois nationales » avait épousé Antipas « après s'être séparée de son mari encore vivant ».

    « Hérode (Antipas) craignait qu'une telle faculté de persuader ne suscitât une révolte, la foule semblant prête à suivre en tout les conseils de cet homme. Il aima donc mieux s'emparer de lui avant que quelque trouble se fût produit à son sujet, que d'avoir à se repentir plus tard, si un mouvement avait lieu, de s'être exposé à des périls. À cause de ces soupçons d'Hérode, Jean fut envoyé à Machaero, la forteresse dont nous avons parlé plus haut[N 7], et y fut tué [vers 28-29[41]][36]. »

    Chez les deux évangélistes, c'est Hérodiade qui est présentée comme la vraie coupable, à la fois de l'emprisonnement du Baptise et de sa mise à mort, alors que Flavius Josèphe ne parle de rien de semblable, même s'il évoque l'influence qu'Hérodiade a sur son mari[42] et qu'il parle du viol « des lois nationales » au sujet du remariage d'Hérodiade.

    L’armée d’Hérode est taillée en pièce en juste vengeance de Jean surnommé Baptiste modifier

     
    Ruines de la cité fortifiée de Gamala, enjeu de la guerre entre Arétas IV et Hérode Antipas. (On entrevoit au fond, le lac de Tibériade.)

    « Arétas chercha un prétexte d'hostilités dans une contestation au sujet des frontières du territoire de Gamala. Tous deux réunirent leur armée en vue de la guerre et y envoyèrent à leur place des généraux. Une bataille eut lieu et toute l'armée d'Hérode fut taillée en pièces à cause de la trahison de transfuges qui, tout en appartenant à la tétrarchie de Philippe, étaient au service d'Hérode [Antipas][36]. »

    Les « transfuges qui, tout en appartenant à la tétrarchie de Philippe, étaient au service d'Hérode » sont probablement les habitants de la Batanée (que Flavius Josèphe appelle souvent des Babyloniens) et qui fournissent traditionnellement une « aile » de cavalerie aux rois ou tétrarques juifs. Cette bataille intervient en 36[4], probablement en automne, alors que les Romains et Lucius Vitellius sont engagés dans un affrontement décisif contre les Parthes et leur roi Artaban III[4]. Pour E. Mary Smallwood, Arétas IV et ses alliés ont profité de l'implication d'Antipas dans la grande conférence qui a eu lieu sur l'Euphrate pour celer la victoire romaine sur Artaban III. L'attaque d'Arétas suivant probablement de peu cette conférence[23],[43].

    Selon Flavius Josèphe, l'armée d'Hérode Antipas est « taillée en pièce à cause de la trahison de transfuges qui, tout en appartenant à la tétrarchie de Philippe, étaient au service d'Hérode (Antipas) ». Cette trahison est intervenue « en juste vengeance de Jean surnommé Baptiste (Jean Baptiste)[36] » qui avait été antérieurement exécuté par Hérode Antipas. La défaite d'Antipas est considérée par de nombreux juifs comme une vengeance divine dont Arétas IV n'aurait été que l'instrument[32].

    Les connaissances des chrétiens au IVe siècle modifier

    En 387, Épiphane de Salamine témoigne de « l'existence de deux groupes qui fêtaient Pâques à date fixe : d'un côté ceux qui suivent les « mythes juifs », de l'autre un groupe qui fixé en Cappadoce, célèbrent Pâques le 8 des calendes d'avril (25 mars)[29]. » Il précise que ces gens prétendaient avoir trouvé la date exacte de la crucifixion de Jésus dans des sources chrétiennes. Toutefois, Épiphane n'admet pas cette date et indique que d'autres versions donnent le 15 des calendes d'avril (18 mars) ou le 10 de ces calendes (23 mars)[29]. Il ajoute que d'après ses calculs, il s'agit du 13 des calendes d'avril (20 mars)[29]. Remarquons qu'aucune de ces dates, ni même la fourchette formée pasr les deux dates extrêmes ne sont compatibles avec une crucifixion lors de la pessah 30 (vendredi 7 avril 30[44]) ou 33 (vendredi 3 avril 33).


    compte tenu du calendrier hébreu usuel, pour la majorité des chercheurs, au vendredi 7 avril 30[45] ou au vendredi 3 avril 33

    Notes et références modifier

    Notes modifier

    1. Lév. 18, 16; 20, 21; Voir aussi le rouleau du Temple des manuscrits de la mer Morte, 11Q19-20, colonne 65 qui dit : « Aucun homme n'épousera l'ex-femme de son frère, car cela constituerait une atteinte aux droits de son frère, même dans le cas où les frères ont seulement le même père et seulement la même mère. »
    2. Le voyage prenait 15 jours, lorsque tout allait bien (autant pour le retour). Quand un roi client, se rendait à Rome c'était pour régler un ensemble d'affaires. De plus Tibère est réputé (cf. Tacite) pour faire attendre ses obligés avant de les recevoir.
    3. Lév. 18, 16; 20, 21; Voir aussi le rouleau du Temple des manuscrits de la mer Morte, 11Q19-20, colonne 65 qui dit : « Aucun homme n'épousera l'ex-femme de son frère, car cela constituerait une atteinte aux droits de son frère, même dans le cas où les frères ont seulement le même père et seulement la même mère. »
    4. Machaero est la forteresse de Machéronte. À noter que le texte de Flavius Josèphe semble nous raconter une histoire incohérente, puisque Jean surnommé Baptiste aurait été tué sur ordre d'Antipas dans cette forteresse, alors qu'il est aussi écrit que c'est Arétas IV qui en avait le contrôle. On voit mal comment Arétas IV aurait pu permettre à son ennemi de venir assassiner Jean dans cette forteresse. On voit mal aussi, comment la défaite d'Antipas aurait pu être considérée comme une juste vengeance du meurtre de Jean, si Arètas IV était à ce point impliqué dans ce meurtre. Plusieurs historiens ont considéré que c'était la preuve que le passage sur Jean Baptiste avait été remanié. Il faut dire qu'il se trouve à proximité de quatre autres passages qui sont eux aussi soupçonnés d'avoir été remaniés ou interpolés, dont le célèbre Testimonium flavianum.
    5. Le voyage prenait 15 jours, lorsque tout allait bien (autant pour le retour). Quand un roi client, se rendait à Rome c'était pour régler un ensemble d'affaires. De plus Tibère est réputé (cf. Tacite) pour faire attendre ses obligés avant de les recevoir.
    6. Lév. 18, 16; 20, 21; Voir aussi le rouleau du Temple des manuscrits de la mer Morte, 11Q19-20, colonne 65 qui dit : « Aucun homme n'épousera l'ex-femme de son frère, car cela constituerait une atteinte aux droits de son frère, même dans le cas où les frères ont seulement le même père et seulement la même mère. »
    7. Machaero est la forteresse de Machéronte. À noter que le texte de Flavius Josèphe semble nous raconter une histoire incohérente, puisque Jean surnommé Baptiste aurait été tué sur ordre d'Antipas dans cette forteresse, alors qu'il est aussi écrit que c'est Arétas IV qui en avait le contrôle. On voit mal comment Arétas IV aurait pu permettre à son ennemi de venir assassiner Jean dans cette forteresse. On voit mal aussi, comment la défaite d'Antipas aurait pu être considérée comme une juste vengeance du meurtre de Jean, si Arètas IV était à ce point impliqué dans ce meurtre. Plusieurs historiens ont considéré que c'était la preuve que le passage sur Jean Baptiste avait été remanié. Il faut dire qu'il se trouve à proximité de quatre autres passages qui sont eux aussi soupçonnés d'avoir été remaniés ou interpolés, dont le célèbre Testimonium flavianum.

    Références modifier

    1. a b et c Christian-Georges Schwentzel, op. cit., p. 215. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Schwentzel_215 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    2. a b et c Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 212. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Schwentzel_212 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    3. a b c d e f g h i j k et l Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 216.
    4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 134. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Kokkinos_Chronos_134 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    5. a et b Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre XVIII, IV, 6.
    6. a b c d e et f Nikkos Kokkinos, The Herodian Dynasty: Origins, Role in Society and Eclipse, Journal for the Study of the Pseudepigrapha Supplement Series, 1998, Sheffield Academic Press, Sheffield, pp. 267-268.
    7. a b c d e f et g Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Schwentzel 2011, p.216-217
    8. a b et c André Paul, Encyclopædia Universalis, article HÉRODIADE ou HÉRODIAS
    9. a b c et d Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 217.
    10. a b c d e f et g Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre XVIII, V, 1.
    11. a b c d e f g et h Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 133. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Kokkinos_Chronos_133 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    12. Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 146.
    13. a b et c Étienne Trocmé, L'évangile selon Marc, éd. Labor et Fides, Genève, 2000, p. 172. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Trocmé_172 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    14. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Kokkinos_Chronos_136
    15. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : Des prêtres aux rabbins, éd. P.u.f./Nouvelle Clio, 2012, p. 408.
    16. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 215.
    17. a et b E. Mary Smallwood, The Jews under Roman Rule, p. 189. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Smallwood_189 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    18. Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 135.
    19. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : Des prêtres aux rabbins, éd. P.u.f./Nouvelle Clio, 2012, p. 408.
    20. Flavius Josèphe donne une date relative de sa mort qui correspond à 34. Des monnaies de Philippe datent de l'an 33 (la 37e année de son règne), ce qui montre qu'il était encore vivant cette année là, confirmant les données de Flavius Josèphe. cf. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 212 et 215.
    21. E. Mary Smallwood, The Jews under Roman Rules, pp. 185-186.
    22. (en) Gerd Theissen, The Gospels in Context : Social and Political History in the Synoptic Tradition, éd. T&T Clark, 2004, p. 137.
    23. a et b E. Mary Smallwood, The Jews under Roman Rule, p. 186.
    24. Le moment de l'expédition de Vitellius (printemps 37) indique que la victoire d'Arétas ne peut pas être intervenue avant la deuxième partie de l'année 36, puisque la plainte d'Antipas à Tibère, est arrivée de façon évidente trop tard pour que la campagne ordonnée par Tibère ait lieu dans la même saison. cf. E. Mary Smallwood, The Jews under Roman Rule, p. 186, note n° 23.
    25. Etienne Nodet, Jésus et Jean-Baptiste, RB 92, 1985, p. 497-524; cité par Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 223.
    26. a b et c Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 223.
    27. L'évangile selon Luc est le seul à fournir des indications temporelles et à chercher à inscrire l'histoire racontée, dans son environnement politique.
    28. Gilbert Picard, « La date de naissance de Jésus du point de vue romain, p. 800.
    29. a b c d e et f Jean-Pierre Lémonon, Ponce Pilate, éd. Atelier, 2007, pp. 286.
    30. Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval, Le Christianisme des origines à Constantin,  éd. PUF/Nouvelle Clio, 2006, {{p.|127}.
    31. a et b Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 186.
    32. a b c d et e Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 217.
    33. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Ant. Jud. XVIII, V, 2
    34. Simon Claude Mimouni, Le Judaïsme ancien du VIe avant notre ère au IIIe sièclede notre ère. Des prêtres aux rabbins. éd. p.u.f./Nouvelle Clio, 2012, p. 406
    35. Évangile selon Marc, 6, 18.
    36. a b c d et e Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre XVIII, V, 1.
    37. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 221.
    38. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 202.
    39. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, pp. 216-217.
    40. Évangile selon Marc, 6, 18.
    41. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Mimouni JA 2012 p. 430
    42. Christian-Georges Schwentzel, Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 221.
    43. Le moment de l'expédition de Vitellius (printemps 37) indique que la victoire d'Arétas ne peut pas être intervenue avant la deuxième partie de l'année 36, puisque la plainte d'Antipas à Tibère, est arrivée de façon évidente trop tard pour que la campagne ordonnée par Tibère ait lieu dans la même saison. cf. E. Mary Smallwood, The Jews under Roman Rule, p. 186, note n° 23.
    44. Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval, Le Christianisme des origines à Constantin,  éd. PUF/Nouvelle Clio, 2006, {{p.|127}.
    45. Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval, Le Christianisme des origines à Constantin,  éd. PUF/Nouvelle Clio, 2006, p. 127 ; Paul Mattéï, op. cit., p. 65 ; Michel Quesnel, « Jésus et le témoignage des évangiles », dans Aux origines du Christianisme,  éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. 200 ; Daniel Marguerat, L'aube du christianisme, p. 73.