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Biographie du capitaine Moureau

En 1945, René Moureau, alors âgé de 27 ans et faisant 1,80 m, est nommé, à sa demande, officier aux Affaires indigènes[Note 1][1]. Après une formation à Rabat en droit coutumier, langues arabe et berbère ainsi que dans les questions tribales et celles relative au Sud, il est envoyé en poste à Tahrjicht puis à Bou Izakam[2].

A l’indépendance, ayant été bien noté, le gouvernement royal le confirme à ce poste[3].

En 1956 le capitaine Moureau prévoyait de se marier le avec Anne-Marie Vallet (23 ans) et d'écrire une thèse sur les Harratines de Souss ainsi que de suivre un stage de civilisation islamique à Paris[4][5].

Contexte

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Question dynastique

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Agitation dans le Sud par l'Armée de Libération

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L'Armée de libération nationale (A.L.) fur fondée en 1956 pour libérer le Maroc tout en s'opposant à l’hégémonie de l'Istiqlal.

Leurs opérations se déroulent dans le Sud, et la plupart de leurs membres sont des Zemmours[6].

L'ordre est difficile à maintenir dans la région[7][8].

Disparition

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Moureau chez ses amis

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Le , le capitaine Moureau, qui prévoyait de se marier 35 jours après, rencontre ses amis les Drs Andrieu (dont on célèbre la pendaison de crémaillère) et Perrin[4]. Moureau repart à 22 h 30 tandis que Perrin repart à h 30; c'est la dernière fois qu'on le voit vivant[9].

Découverte de la disparition

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Le lendemain, à midi, un employé du cercle voulant demander à Moureau de signer un document ne trouva que son cuisinier et son chaouch. Aussitôt une enquête par l'officier "Kébir" de l'A.L. commença, et les domestiques furent interrogés. en fin d'après-midi, chauffeur Larbi et moghazni Lahcen descendent empoussiérés d'un camion de l'A.L.: bien qu'ils ne soient pas interrogés par l'A.L., le bruit se répandit à travers tout le souk, mais ils ne donnèrent que des descriptions peu précises des kidnappers[9].

Investigation

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Le , lors d'une visite du Dr Faraj, ministre de la Santé, Perrin lui apprit la disparition de Moureau; le ministre fera un rapport à Rabat, et le gouvernement fera des déclarations optimistes et lénifiantes sur le sujet[10].

Le , le général Cogny, chef des troupes françaises au Maroc, obtint de Moulay Hassan une présence accrue pour rétablir l'ordre[11].

Suites à l'enlèvement

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Le lieutenant Perrin, un ancien subordonné de Moreau, se fait muter à Foum el Hassan pour le rechercher mais est capturé le par une patrouille de l'A.L rencontrée par hasard avec trois accompagnateurs. Il sera alors détenu dans différentes maisons, la dernière étant Akka. Il n'a subi aucun sévice[12].

Après 5 mois de captivité, il reçut un costume neuf ainsi qu'un nécessaire à raser, puis il sera mis, menoté, dans une Chevrolet en partance pour Marrakesh, où il sera desentravé. Il sera alors libéré à Rabat le . Le jour suivant, il parle à l'ambassadeur de France[13][12].

Réactions

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Voir aussi

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Liens internes

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Bibliographie

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  • [Guillemot1967] Bernard Michal (dir.) et Pierre Guillemot, Les grandes énigmes de la IVe République, F. Beauval, , « La disparition du capitaine Moureau ».  
  • Jean Lartéguy (préf. Paul Gérin), La Tragédie du Maroc interdit,

Notes et références

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  1. Plus d'informations sur leur role disponible au http://mangin2marrakech.canalblog.com/archives/2020/12/31/38731269.html


Références

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  1. Jean-Yves Puyo, « Une application du « rôle social de l'officier » (Lyautey) : les services du contrôle politique dans le Protectorat français au Maroc (1912-1926) », Les Études Sociales, vol. 156, no 2,‎ , p. 85 (ISSN 0014-2204, DOI 10.3917/etsoc.156.0085, lire en ligne, consulté le )
  2. Guillemot 1967, p. 46-48
  3. Guillemot 1967, p. 55-57
  4. a et b Guillemot 1967, p. 48-49
  5. Guillemot 1967, p. 57
  6. Guillemot 1967, p. 53-54
  7. « En trois points des confins algéro-morocains la situation reste préoccupante », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « La situation demeure ambiguë aux confins sahariens », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Guillemot 1967, p. 58-59
  10. Guillemot 1967, p. 60-61
  11. Guillemot 1967, p. 63-64
  12. a et b Guillemot 1967, p. 78-80
  13. Guillemot 1967, p. 76-77