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Endive prête à consommer

L'endive ou chicon est une plante bisannuelle, mais cultivée comme une plante annuelle, de la famille des Astéracées, cultivée pour ses « chicons », pousses blanchies obtenues par forçage, consommées comme légumes crus ou cuits.

Elle est appelée chicon en Belgique et parfois aussi dans le nord de la France. Le plus ancien précurseur du chicon actuel est décrit par un savant du XVIe siècle, Rembert Dodonée, dans son célèbre Cruyde Boeck (répertoire botanique), comme étant un légume apparenté à l'endive. C'est sans doute pourquoi il a pris plus tard ce nom dans une partie de la France et du monde francophone. Il est à noter cependant, que dans l'ouest de la France, le terme chicon désigne parfois la laitue romaine

Récemment, dans certains pays, le terme flamand de « Witloof » a été adopté car les producteurs flamands sont les plus grands exportateurs de ce produit et le mot endive est ensuite passé en anglais et en japonais.

Son nom scientifique est Cichorium intybus L., famille des Astéracées (Composées).

Nota : une sous-espèce à grosses racines de Cichorium intybus, la chicorée à café, est cultivée pour la production d’un succédané du café. Une autre chicorée, Cichorium endivia L., la chicorée endive, est une espèce voisine dont certaines variétés sont cultivées comme salade (scarole, frisée).

Histoire modifier

Dans son Dictionnaire d'agriculture de 1751, La Chesnaye mentionne une méthode particulière de culture de la barbe-de-capucin (chicorée sauvage) inspirée de la culture du champignon en France. Dans des caves sombres, les racines sont recouvertes de trente centimètres de fumier et, après vingt-cinq jours, des feuilles blanches apparaissent.

La BARBE DE CAPUCIN, plus amère encore que l'endive, est encore cultivée de nos jours dans la banlieue lilloise. Sa culture, au contraire de l'endive, est restée à 100% traditionnelle.

La légende veut que ce légume fut « inventé » vers 1830 dans la vallée Josaphat à Schaerbeek. On l’attribue parfois à un paysan qui aurait voulu dissimuler sa récolte dans une cave obscure, durant la période troublée au cours de laquelle la Belgique a conquis son indépendance. Ce fut en tous cas le jardinier en chef du jardin botanique de Bruxelles, Bresiers, qui en systématisa le forçage en cultivant la racine de chicorée l’hiver, à l’abri de la lumière et du gel. Des feuilles blanches se développent alors, qui justifient son nom flamand de witloof (feuille blanche). Ce légume d’hiver connut un succès rapide en Belgique sous le nom de chicon (mot dérivé de cichorium), succès qui contamina les pays voisins surtout après la Seconde Guerre mondiale.

En 1873, Henri de Vilmorin la rapporta de l'Exposition internationale d'horticulture de Gand et la présenta à la Société nationale d'horticulture de France en 1875. Le premier cageot fut vendu aux halles de Paris en 1878 sous le nom d'« endive de Bruxelles ».

Consommée crue ou cuite, en salade ou en légume, voire en potage, cette plante connait aujourd’hui une renommée mondiale.

Culture modifier

La production d’endives menée à grande échelle se déroule en deux temps :

  • La graine, semée au printemps, donne une plante à grosse racine et longues feuilles vertes. Ces racines sont récoltées à l’automne et stockées pendant l’hiver.
  • La racine, mise à forcer en couche, en terre (méthode traditionnelle) ou le plus souvent aujourd’hui en salle obscure, fournit au bout de trois semaines à une température d’environ 20 °C, un bourgeon, blanc crème à jaune pâle, à feuilles bien serrées. L’endive de salle n’est pas lavée après récolte, car elle n’est pas en contact avec la terre.

Achat modifier

Les endives cultivées en couche ou en sable se jouent des hausses et baisses hivernales du thermomètre. On les trouve d’octobre à mai en abondance sur nos étals. Choisissez-les bien serrées, fuselées avec des feuilles extérieures saines et non flétries. Elles seront bien blanches et légèrement ourlées de crème. Si la grosseur de l’endive n’influe pas sur son goût, on peut retenir que seuls les chicons classés en catégories II et III ont le droit de présenter une légère coloration vert clair à la partie supérieure. Ils peuvent avoir une petite amertume, mais leur prix sera moindre. On ne rencontre plus les endives amères d’autrefois, les progrès considérables effectués ces dernières années en matière de sélection de variétés ont permis d’éliminer en grande partie le goût amer.

Conservation modifier

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Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g
Apport énergétique
Joules kJ
(Calories) ( kcal)
Principaux composants
Glucides {{{glucide}}} g
Amidon ? g
Sucres ? g
Fibres alimentaires {{{fibre}}} g
Protéines {{{protide}}} g
Lipides {{{lipide}}} g
Eau {{{eau}}} g
Minéraux et oligo-éléments
Vitamines
Acides aminés
Acides gras

Source : aucune source

Les chicons se conservent plusieurs jours au frais dans le bac à légumes du réfrigérateur ou à la cave dans un sac plastique. Le maintien à l’obscurité est important, car il évite l’apparition de zones vertes, amères, sous l’effet de la lumière.

Utilisation modifier

Dans beaucoup de recettes, on conseille d’atténuer l’amertume du chicon par un évidement conique à sa base et par l’adjonction de sucre. Ce conseil fait bondir les puristes qui assurent que c’est précisément cette amertume qui fait tout l’intérêt de l'endive. Quant au sucre, il ne peut en aucun cas corriger l’amertume ou l’acidité d’un mets puisque ses récepteurs gustatifs sont spécifiques.

Parmi les recettes à base de chicons on trouve le faisan à la brabançonne et surtout le populaire chicons au gratin connu en France sous le nom d’endives à la béchamel.

Pratiquement aucun épluchage et rien à retirer : ce sont les qualités bien appréciables de l’endive. Coupez-la simplement dans le sens de la hauteur et passez chaque moitié rapidement sous un jet d’eau froide. Ne laissez pas les feuilles dans l’eau, elles perdent ainsi minéraux et vitamines.

Ce légume se prête à de multiples variations culinaires, dans des salades composées avec mâche, frisée, cerneaux de noix, dés de pomme, de nèfle, de jujube ou de chair d’avocat, olives, jambon, cubes de gruyère, betterave etc., cuit à la vapeur ou à l’étouffée, pour accompagner plats de viande ou de poisson, ou enrobées d’une tranche de jambon, nappées d’une sauce légère (au lait, au vin blanc) et d’un peu de gruyère râpé.

Citation modifier

« L'endive est fade jusqu'à l'exubérance. En tant que vivante apologie herbacée de la fadeur, elle est l'ennemie de l'homme qu'elle maintient au rang du quelconque, avec des frénésies mitigées, des rêves éteints sitôt rêvés et même des pinces à vélo. L'homme qui s'adonne à l'endive est aisément reconnaissable : sa démarche est moyenne, la fièvre n'est pas dans ses yeux, il n'a pas de colère et sourit au guichet des Assedic. Il lit Télé 7 jours. Il aime tendrement la banalité. Aux beaux jours, il vote, légèrement persuadé que cela sert à quelque chose. » Pierre Desproges

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

 

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