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Littoral croate

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Culture

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Depuis l'Antiquité classique, la zone autour de la baie de Kvarner est considérée comme un point de rencontre entre diverses cultures — depuis les cultures helléniques et romaines, à travers le Moyen Âge et une succession de règnes différents[1]. Cette diversité se reflète dans le folklore de la région, notamment le Zvončari classé au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO[2]. Les arbalétriers de Rab sont une compagnie d'histoire vivante reconstituant un tournoi d'arbalète tenu en 1364, pour commémorer la défense de l'île ayant utilisée cette arme. Un motif de décoration utilisé dans la région est le morčić, un vêtement maure à la peau noire utilisé comme centre de table sur des bijoux, principalement des boucles d'oreille. La légende raconte que le motif est lié à une bataille hypnotisante entre les armées croate et ottomane à Grobnik au nord de Rijeka, mais il est probable qu'il soit d'origine vénitienne, puisque similaire au motif vénitien du moretti utilisé principalement sur des broches et des épingles[3].

Références

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  1. (en) « Culture of Kvarner »  , sur http://www.kvarner.hr/ (consulté le )
  2. (en) « Annual carnival bell ringers' pageant from the Kastav area »  , sur http://www.unesco.org (consulté le )
  3. (en) « Culture of Kvarner / Ethnographic timeline »  , sur http://www.kvarner.hr/ (consulté le )

Port de Rijeka

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Infrastructures

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Le port de Rijeka est situé sur la baie de Kvarner dans la mer Adriatique, autour de la ville de Rijeka.

Références

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Croatisation

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La répartition des Croates en Bosnie-Herzégovine, en 1991.

La croatisation (en croate : kroatizacija) est un processus d'assimilation culturelle, consistant à intégrer des peuples ou territoires ethniquement partiellement non-Croates ou non-Croates dans la sphère culturelle croate.

Croatisation des Serbes

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Religion

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Les Serbes de la Krajina croate dans l'Église catholique, furent expulsés de la juridiction du patriarcat de Peć et en 1611, après des demandes de la communauté, le pape instaura l'éparché de Marča avec à sa tête le monastère de Marča. Il installa un vicaire byzantin comme évêque, sub-ordonné à l'archidiocèse de Zagreb, cherchant à communier les chrétiens-orthodoxes serbes avec Rome, qui déclencha une lutte de pouvoir entre les catholiques et les Serbes sur la région[1][2]. En 1695, l'éparché orthodoxe serbe de Lika-Krbava et Zrinopolje furent instaurés par le métropolitain Atanasije Ljubojevic et qualifié par l'empereur Joseph Ier en 1707[3][4]. En 1735, les Serbes othodoxes protestèrent au monastère de Marča, qui devint une partie de l'Église orthodoxe serbe jusqu'en 1753, lorsque le pape restora le clergé catholique[5][6]. Le 17 juin 1777, l'éparché de Križevci est établi définitivement par le pape Pie VI avec son siège situé à Križevci, près de Zagreb, formant l'Église grecque-catholique croate qui inclua d'autres peuples après la Première Guerre mondiale[7].

Croatisation des Italiens de Dalmatie

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Bien que majoritairement peuplée de Croates, la Dalmatie maintena d'importantes communautés italiennes sur le littoral. De nombreux Italiens dalmates voyaient favorablement le mouvement Risorgimento qui lutta pour l'unification de l'Italie[8]. Néanmoins après 1866, lorsque la Vénétie et le Frioul furent cédés par les Autrichiens au nouveau royaume d'Italie, la Dalmatie resta une partie de l'Autriche-Hongrie, de même que les populations italiennes situées en Adriatique orientale. Cela déclencha une augmentation de l'irrédentisme italien parmi de nombreux Italiens en Dalmatie, qui demandèrent l'unification du littoral autrichien, de Fiume (aujourd'hui Rijeka) et de la Dalmatie avec l'Italie. Le soutien des Italiens dalmates au Risorgimento fera les percevoir, aux yeux des Autrichiens, comme des ennemies et ces derniers favorisèrent les populations croates en Dalmatie[9].

 
Antonio Bajamonti, le dernier maire italien de Split, en Dalmatie.

Durant une réunion du Conseil des ministres le 12 novembre 1866, l'empereur François-Joseph Ier exposa un projet ambitieux conssitant à germaniser ou slaviser les zones de l'Empire possédant une présence italienne[9][10]:

« Sa Majesté exprima l'ordre détaillé qu'une action décisive doit être prise à l'encontre de l'influence des éléments italiens toujours présents dans certaines régions de la Couronne et, occupant convenablement les postes publics, juridiques et d'employés ainsi qu'influançant la presse, travaillent dans le Tyrol du Sud, la Dalmatie et le littoral pour la germanisation et la slavisation de ces territoires, conformément aux circonstances, avec énergie et sans hésitation. Sa Majesté appelle les bureaux centraux à une forte responsabilité pour poursuivre, en ce sens, ce qui avait été établi. »

La Dalmatie, particulièrement les villes côtières, eut une population substantielle d'italophones, comptant jusqu'à 33 % de la population de la Dalmatie en 1803, mais fut réduite à 20 % en 1816[11][12]. Selon les recensements autrichiens, les locuteurs italophones en Dalmatie formaient 12,5 % de la population en 1865, mais aurait réduit à 2,8 % en 1910[13][14]. Divers événements poussèrent à la baisse de la population italienne en Dalmatie, à l'arrivée du nationalisme européen au XIXe siècle :

En 1909, la langue italienne perd son statut de langue officielle en Dalmatie au profit du croate ; l'italien n'est ainsi plus utilisé dans l'administration et en public[réf. nécessaire]. Après la Première Guerre mondiale, la Dalmatie fut intégrée au royaume de Yougoslavie, et les communautés italiennes subirent une période de croatisation forcée[réf. nécessaire]. La majorité de la minorité italienne choisissa de s'installer en Italie[15].

Durant l'occupation italienne de la Dalmatie pendant la Seconde Guerre mondiale, les populations non-italienes furent soumises à la répression[réf. nécessaire]. Ce qui resta de la communauté italienne de Dalmatie quitta la région après la guerre durant l'exode istrien[16]. À partir de 1947, les Italo-Dalmatiens subirent des formes d'intimidation de la part des autorités yougoslaves, ainsi que les nationalisations, les expropriations et de la discrimination, qui ne leur donnèrent d'autre option que l'émigration[17][18][19].

Croatisation en Bosnie-Herzégovine

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XIXe siècle

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Durant le XIXe siècle, avec l'émergence des idéologies et des idées politiques sur l'identité nationale des Slaves méridonaux, une forte pression fut exercée sur la Bosnie-Herzégovine par diverses communautés religieuses étrangères, principalement de Serbie ou de Croatie[20]. Cette pression causa une certaine résistance, particulièrement de la part des Bosniaques franciscains, dont certains étaient férocement opposés à la croatisation des Bosniaques catholiques d'un côté, et à la serbianisation des Bosniaques orthodoxes d'autre part[réf. nécessaire]. La position du moine et historien Antun Knežević était que les Bosniaques constituent « un peuple de trois destinés », et au plus tard jusqu'au XIXe siècle, l'identité croate n'exista pas en Bosnie-Herzégovine[21]. Bien que Knežević ne fut pas le seul à prendre cette position, il fut l'un de ceux l'exposant le plus, et avec son professeur et mentor au cours de sa jeunesse et avec lequel il s'est forgé ses idées, Ivan Franjo Jukić, soutinrent l'opinion que les catholiques, les orthodoxes et les musulmans formèrent une seule nation et la Bosnie-Herzégovine un pays aux profondes origines culturelles et historiques[réf. nécessaire]. Ces derniers eurent un fort impact sur la culture et l'histoire bosniaques[réf. nécessaire]. Dès le XVIIe siècle, de nombreux membres de l'ordre franciscain en Bosnie développèrent l'idée d'une identité bosniaque sans rapport avec la religion, la nourrisant au cours des XVIIIe et XIXe siècles[22][23][24][25].

Cependant, des spécialistes contemporains voient la croatisation comme un long processus d'influence et de changement de la mémoire historique, s'installant avec diverses méthodes et stratégies[20]. Dubravko Lovrenović la voya comme une interprétation des temps médiévaux de la Bosnie, soulignant son usage contemporain à travers la révision et la réinterprétation, couvrant la fabulation nationale et particulièrement l'ethno-nationalisme, les politiques identitaires et culturelles parfois basées sur la pseudoscience, et la démagogie des élites, avec l'héritage linguistique et matériel[20].

XXe siècle

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Suivant l'instauration de la république croate d'Herceg-Bosna en novembre 1991, et particulièrement après mai 1992, son commandement s'engagea dans des efforts coordonnés de croatiser les localités revendiqués par l'Herceg-Bosna, en employant la persécution et la discrimination à l'encontre de la population bosniaque[26].

Références

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  1. (hr) Kudelić Z., Isusovačko izvješće o krajiškim nemirima 1658. i 1666. godine, Hrvatski institut za povijest, , 121 p.
  2. (en) Eszter Andor et György István Tóth, Frontiers of Faith. Religious Exchange and the Constitution of Religious Identities, 1400-1750, Budapest, Central European University Press, , 295 p. (lire en ligne)
  3. (en) « Spiritual genocide: text »  , sur https://www.intratext.com (consulté le )
  4. (hr) Rudolf Horvat, « Lika i Krbava »   [PDF], sur https://hrvatskoobrambenostivo.files.wordpress.com/, (consulté le )
  5. (hr) Zorislav Horvat, « Samostan u Marči - ostatci ostataka »   [PDF], sur https://hrcak.srce.hr/, (consulté le )
  6. (sr) « Manastir Marča »  , sur https://mitropolija-zagrebacka.org/ (consulté le )
  7. (hr) Niko Ikić, « POVIJESNO-EKLEZIJALNI POGLED NA UNIJU U HRVATSKOJ IZ 1611. GODINE – RAST POTEŠKOĆA SJEDINJENJA, SMANJIVANJE CRKVENOG POVJERENJA »  , sur https://hrcak.srce.hr/, (consulté le )
  8. (it) « La storia »  , sur http://www.corsadelricordo.it/ (consulté le )
  9. a et b (de) Helmut Rumpler, Die Protokolle des österreichischen Ministerrates 1848‒1867, Vienne, Österreichischer Bundesverlag, (ISBN 978-3-7001-7242-0, lire en ligne)
  10. (de) Jürgen Baurmann, Hartmut Günther et Ulrich Knoop, Homo scribens: Perspektiven der Schriftlichkeitsforschung, Walter de Gruyter, , 400 p. (ISBN 3484311347, lire en ligne)
  11. (it) Matteo Giulio Bartoli, Le Parlate Italiane Della Venezia Giulia E Della Dalmazia, Tipografia Italo-orientale, , 23 p. (lire en ligne)
  12. (en) Christopher Seton-Watson, Italy from Liberalism to Fascism, 1870-1925, Routledge Kegan & Paul, , 772 p. (ISBN 9780416189407, lire en ligne)
  13. (hr) Šime Peričić, « O broju Talijana/talijanaša u Dalmaciji XIX. stoljeća »  , sur https://hrcak.srce.hr/, (consulté le )
  14. (de) « Österreichisch-Ungarische Monarchie - 1910 »  , sur https://web.archive.org/, (consulté le )
  15. (it) « Il primo esodo dei Dalmati: 1870, 1880 e 1920 »  , sur https://secolo-trentino.com/, (consulté le )
  16. (de) Brücke, Društvo književnika Hrvatske, (lire en ligne)
  17. (en) Alexander Laban Hinton et Kevin Lewis O'Neill, Genocide: Truth, Memory, and Representation, Duke University Press, , 349 p. (ISBN 978-0822392361, lire en ligne)
  18. (en) L. Tesser, Ethnic Cleansing and the European Union: An Interdisciplinary Approach to Security, Memory and Ethnography, Springer, , 268 p. (ISBN 9781137308771, lire en ligne)
  19. (en) Pamela Ballinger, History in Exile: Memory and Identity at the Borders of the Balkans, Princeton, Princeton University Press, , 328 p. (ISBN 0691086974, lire en ligne)
  20. a b et c (sr) Akademija Nauka i Umjetnosti Bosne i Hercegovine, Godišnjak, Sarajevo, CEEOL, , 130 p. (lire en ligne)
  21. (hr) Ćiro Truhelka, « Jedno zanimljivo pismo bosanskog historičara fra Ante Kneževića »  , sur https://hrcak.srce.hr/, (consulté le )
  22. (hr) Bošnjak Slavoljub, Zemljopis i poviestnica Bosne, (lire en ligne)
  23. (hr) « Antun Knežević Bošnjak iz Varcara, Kratka povjest kralja bosanskih, Dobra knjiga, Sarajevo, 2009, 319 str. »  , sur https://web.archive.org/, (consulté le )
  24. (hr) « Predstavljanje "Kratke Povijesti Kralja Bosanskih" Fra Antuna Kneževića »  , sur https://archive.ph/, (consulté le )
  25. (hr) Kratka povijest kralja bosanskih (ISBN 9789958688683, lire en ligne)
  26. (en) « ICTY: Blaškić verdict – A. The Lasva Valley: May 1992 – January 1993 c) - The municipality of Kiseljak »  , sur https://www.un.org/ (consulté le )