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Jean, Marie, Albert Mairey, né le à Dijon et mort le à Montbard, est un résistant et haut fonctionnaire français.

Biographie

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Il est le fils d’Alphonse Mairey, professeur agrégé d’histoire et de géographie au lycée de Dijon, co-auteur de manuels scolaires, et militant socialiste. Il est tué pendant la Première Guerre mondiale sur le front de Champagne en [1],[2].

Sa mère, Marie-Anne Cernesson épouse en secondes noces Robert Delavignette en 1931[3].

Il étudie au lycée Carnot de Dijon et à la faculté de lettres de Dijon, puis à celle de Strasbourg. Comme son père, il devient professeur agrégé d'histoire et de géographie[4]. En 1933, il commence sa carrière de professeur à Épinal, puis au lycée Carnot de Dijon à partir de 1936[2],[3].

Le , à Barr, il épouse Geneviève Schmidt[2]. Jean Mairey a deux fils, François et André[3].

Il milite au sein de la Section française de l'Internationale Ouvrière (SFIO). Á partir de 1936, il écrivit de nombreux articles dans le Socialiste côte-d’orien. D’abord partisan de la non-ingérence dans la guerre d'Espagne, il se prononce pour l'intervention dans un article du . Il fait partie du courant Bataille socialiste au sein de la SFIO. Il est hostile aux accords de Munich et les attaque dans une série d'articles de presse[2].

Au sein de la Résistance

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Après l'armistice, il est démobilisé avec le grade d'aspirant. À son retour à la vie civile, compte tenu de son militantisme d'avant-guerre, les autorités de Vichy l'empêchent de retrouver son poste à Dijon. Grâce à l'appui de l'Inspecteur général Jules Isaac, qui sera révoqué en vertu du statut discriminatoire des Juifs pris par le régime de Vichy, il est affecté au lycée du Parc à Lyon à partir du [1],[3].

Jean Mairey s'engage rapidement dans la Résistance. Il participe aux réunions autour du groupe « Esprit » d'Emmanuel Mounier, qui seront à l'origine de la création de plusieurs mouvements et organisations de résistance auxquels il adhère. Avec son collègue du lycée du Parc, Georges Bidault, il assure la rédaction de plusieurs journaux clandestins. De mai à , le journal Combat, organe du mouvement du même nom, est rédigé à son domicile. C'est chez lui aussi qu'est préparé l'appel du 14 juillet qui entraîne des manifestations de masse, en particulier à Lyon[1],[3].

Il participe en tant que responsable, à l'organisation du NAP, « Noyautage des administrations publiques »[1],[3].

Avec Pierre-Henri Teitgen, il s'occupe de l'échelon régional du Comité général d'Études (CGE), un groupe d’experts chargé au nom du Général de Gaulle de préparer les mesures immédiates à prendre dès la libération du territoire. Avec Auguste Pinton, il continue de réaliser la même mission pour les Mouvements unis de Résistance (MUR)[1],[3].

En , pour échapper à la Gestapo, qui le recherche activement, il se fait muter au lycée Hoche à Versailles et il enseigne à son annexe de Saint-Cloud[1].

Mais, au début du printemps 1944, toujours activement recherché, il doit se faire oublier. Il s'installe alors en Côte d'Or où il se consacre au NAP dans la région Bourgogne et participe à la mise en place des Comités départementaux de Libération (CDL). Il est l'adjoint de Jean Bouhey, nommé, par la France Libre, Commissaire de la République pour la Bourgogne et la Franche-Comté[1].

Le mois d', Jean Bouhey est grièvement blessé et ne peut plus assurer ses fonctions. Jean Mairey est désigné pour le remplacer et devient commissaire par intérim. Le , il est gravement blessé au crâne dans un grave accident de la circulation à Paris. Bien qu'il lui soit préconisé un repos complet, il prend ses fonctions, le , à Dijon au lendemain de la libération de la ville[1].

Après-guerre

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Le , la fonction de Commissaire de la République est supprimée et il devient, le , préfet de Seine-inférieure à Rouen[1].

Le , Pierre Mendès-France le nomme Directeur général de la Sûreté nationale. Dans ses rapports, il dénonce les « dérives » des forces de l'ordre en Algérie[1],[2],[4].

Le , il devient Secrétaire général du ministère de l'Intérieur. Le , il est nommé Inspecteur Général de l'Administration en Mission Extraordinaire (IGAME) de la région Aquitaine à Bordeaux. Le , avec le retour au pouvoir du Général de Gaulle, il reprend son poste de Secrétaire général du ministère de l'Intérieur[1],[2],[4].

Le général de Gaulle le charge de l'organisation du voyage en France de Nikita Khrouchtchev, du 23 mars au [1],[5].

De 1961 à 1964, il est président-directeur général (PDG) de la société Avenir-Publicité. Puis il reprend, son métier d'enseignant dans les lycées Buffon puis Charlemagne à Paris. Il prend sa retraite en 1972[1],[2],[4].

À partir de 1963, Jean Mairey est membre du conseil de l'Ordre de la Libération[1],[2],[4].

D' à , il occupe les fonctions de Président de la Société d'Entraide des Compagnons de la Libération (SECL) dont il est le co-fondateur[1],[2],[4].

Reconnaissance

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Distinctions

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Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n et o « Jean MAIREY », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i Pierre Lévêque, « MAIREY Jean, Marie, Albert », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  3. a b c d e f et g « 167 J - Fonds Jean Mairey (1907-1982), résistant et haut-fonctionnaire », sur FranceArchives (consulté le )
  4. a b c d e et f La Rédaction, « Notice biographique Jean Mairey », sur www.sfhp.fr, (consulté le )
  5. Pierre Viansson-Ponté, « M. Jean Mairey est responsable de tout », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c « FRAN_IR_001514 - Salle des inventaires virtuelle », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Recherches internet

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Jean MAIREY | L'Ordre de la Libération et son Musée (ordredelaliberation.fr) : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/jean-mairey

167 J - Fonds Jean Mairey (1907-1982), résistant et haut-fonctionnaire (FranceArchives) : https://francearchives.fr/findingaid/f76a6112c86d03762fbe36940601281a5abe9d5c

MAIREY Jean, Marie, Albert - Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article119602&id_mot=

M. Jean Mairey est responsable de tout (lemonde.fr) : https://www.lemonde.fr/archives/article/1960/03/07/m-jean-mairey-est-responsable-de-tout_2091028_1819218.html

Notice biographique Jean Mairey - Société française d'histoire de la police (sfhp.fr) : http://www.sfhp.fr/index.php?post/2009/05/03/Notice-biographique-Jean-Mairey

les mystères de la rue - Dijon. Jean Mairey, professeur et résistant (bienpublic.com) : https://www.bienpublic.com/edition-dijon-ville/2014/05/28/jean-mairey-professeur-et-resistant

ImagesDéfense - Le nouveau sous-préfet de Montbéliard blessé à la tête lors des combats de libération de la ville le 17 novembre 1944, peut-être Jean Mairey. (imagesdefense.gouv.fr) : https://imagesdefense.gouv.fr/fr/le-nouveau-sous-prefet-de-montbeliard-blesse-a-la-tete-lors-des-combats-de-liberation-de-la-ville-le-17-novembre-1944-peut-etre-jean-mairey.html

FRAN_IR_001514 - Salle des inventaires virtuelle (culture.gouv.fr) : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_001514&udId=d_1276&details=true

Carte: Dijon, Allée Jean Mairey - search.ch : https://map.search.ch/Dijon,All%C3%A9e-Jean-Mairey?pos=420921,244149&zoom=16

Histoire de Chalon-sur-Saône (u-bourgogne.fr) : https://eud-openbooks.u-bourgogne.fr/hommage/files/P006/files/basic-html/page217.html

Proclamation du commissaire de la République de Bourgogne – Franche-Comté – Clés pour l'histoire, ressources de Bourgogne-Franche-Comté (ac-besancon.fr) : https://clespourlhistoire.ac-besancon.fr/proclamation-du-commissaire-de-la-republique-de-bourgogne-franche-comte/