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Alphonse, Ambroise Hurth, né le à Ingersheim (Haut-Rhin), est un résistant employé municipal de la ville de Colmar (Haut-Rhin) resté en poste au sein de l'administration en Alsace annexée pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est guillotiné le à Bruchsal (Allemagne)[1].

Biographie

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Alphonse Hurth travaille dans les bureaux des usines Herzog et Kiener puis il entre aux services municipaux de Colmar comme employé de bureau de recensement de la ville[2].

En , il épouse Marguerite Schilinger née le à Wintzenheim (Haut-Rhin). Il a quatre enfants[3].

Après l'annexion de fait de l'Alsace, il entre en contact avec Eric Edenwald, Frédéric Hunsinger, René Hirlemann et Armand Walter qui travaillent dans la police Colmarienne.

Comme Eric Edenwald et Frédéric Hunsinger, il s'engage au sein du réseau Famille Martin des Forces Française Combattantes (FFC). Sa mission est de dérober des Kennkarten, des cartes d'identité vierges que remplit Emilie Edenwald. Eric Edenwald leur applique les tampons du service de police et Charles Baumann, employé de l'imprimerie Lorentz réalise les faux cachets. Au total il subtilise une cinquantaines de cartes[2].

Ainsi il participe aux filières d'évasion. Il est en contact avec d'autres mouvements de résistance comme ceux d'Eugène Hussmann, Jean-Jacques Rinck, Joseph Rey, Jean Metzger (le responsable du réseau Famille Martin pour Colmar), Robert Oberlin et Martin Busser[2].

En le groupe de résistants policiers est démantelé. Alphonse Hurth est arrêté le à la mairie d'Ingersheim (Haut-Rhin). Il est emprisonné à Colmar puis le 28 au camp de sureté de Schirmeck. Le 2 janvier 1942 il est transféré à la prison de la rue du Fil à Strasbourg. Le il est envoyé à la prison de Fribourg-en-brisgau (Allemagne) où il est jugé le par le Volksgerichtshof (tribunal du peuple) qui le condamne à mort « pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi ». Face aux accusations des juges, il répond : « Je suis français ». Il est déporté à Stuttgart (Allemagne) puis à Bruchsal (Allemagne)[2].

Il est guillotiné le . Son corps est transporté à l'université de Heidelberg (Allemagne) où les troupes américaines le trouve parmi d'autres corps. Il est incinérer et la Croix-Rouge française rapatrie son urne funéraire à Ingersheim (Haut-Rhin). Il est inhumer le lors d'une cérémonie en présence de la population[3].

Distinctions

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  Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume le avec la citation suivante :

« Magnifique Alsacien qui a mis au service de son admirable patriotisme, une énergie, une intelligence et un courage exceptionnels. N'a cessé de servir la France sauvant un grand nombre de ses compatriotes des mains de la Gestapo, recueillant et transmettant des renseignements précieux. A été l'honneur de la Police de Colmar. Arrêté le 20 avril 1943, a été condamné à mort par l'ennemi et est tombé pour la France comme le plus beau des soldats. »

  Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze à titre posthume[2].

Reconnaissance

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  • Nommé sous-lieutenant des Forces Françaises Combattantes (FFC) à titre posthume[1].
  • Une plaque commémorative à l'Hôtel de Police de Colmar (Haut-Rhin).
  • Son nom sur le monument au morts de la commune Ingersheim (Haut-Rhin)[4].

Notes et références

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  1. a et b Léon Strauss, « HURTH Alphonse, Ambroise », sur maitron.fr, (consulté le )
  2. a b c d et e Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens. et Clavel, Christophe., La Résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 959964698, lire en ligne)
  3. a et b « Alphonse Hurth, policier mort en déportation », sur wintzenheim3945.free.fr, Société d'Histoire de Wintzenheim, (consulté le )
  4. « France (Haut-Rhin) Ingersheim (68040) », sur monumentsmorts.univ-lille.fr (consulté le )

Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Une fiche sur Alphonse Hurth dans le DVD pédagogique de l'Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens. Eric Le Normand, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4), (OCLC 95996469).  

Voir aussi

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  • Guy FRANK, WINTZENHIEM 1939-1945, Colmar (Haut-Rhin), Bentzinger éditeur, , 294 p.

Liens externes

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Articles connexes

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