Utilisateur:Froideval67/Brouillon/Alfred Thimmesch

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Alfred Thimmesch, né le à Metz et mort le à camp de concentration de Mauthausen, est un résistant français et juste parmi les nations. Grâce à sa fonction de secrétaire de Police, il établit des fausses pièces d'identité pour sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

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En 1923, il entre dans la police à Strasbourg[1].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est marié et père de trois enfants. Avec sa famille, il est évacué et affecté à Périgueux puis à Voiron [1].

Après la signature de l'armistice, il refuse de rentrer en Alsace annexée de fait et rejette la germanisation et la nazification de la région. Il adhère à l'organisation Noyautage des Administrations Publiques (NAP) au sein de laquelle il dirige le groupe « Police » de Voiron[1].

Voiron est en zone d'occupation italienne. Elle comprend une importante communauté de réfugiés juifs, car l'Italie est plus tolérante envers eux. Mais, le 8 septembre 1943, à la suite de la signature de l’armistice de Cassibile entre l'Italie et les Alliés, le Troisième Reich prend le contrôle des territoires jusque-là occupés par les Italiens en France. Les Allemands et la milice française, mènent une répression intense contre les résistants et la population juive.

Très actif au sein du Mouvements unis de la Résistance (MUR), Alfred Thimmesch renseigne sur les rafles anti-juives et prévient les familles devant être arrêtées. Il leur fournit de fausses cartes d’identité et de faux certificats de résidence[1],[2],[3].

À la suite d'une dénonciation, le , Alfred Thimmesch est arrêté et interné à la prison Montluc où il est subit les interrogatoires musclés de la Gestapo. Le , il est transféré à Compiègne-Royalllieu puis déporté, le , au camp de concentration de Mauthausen où il est affecté au Kommando de Melk. Il meurt en déportation le [3].

Son dénonciateur est abattu par la Résistance[4].

Après la guerre, sa veuve revient à Strasbourg, mais rencontre des difficultés, car le traitement de son mari est supprimé depuis et leur ancien logement est occupé[1].

Reconnaissance

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  • Il est promu secrétaire de police principal à titre posthume[3].
  • Depuis le, , une rue porte son nom dans le quartier de La Robertsau à Strasbourg.
  • Une vidéo sur son action est présentée dans le parcours permanent du Musée Historique de Strasbourg et dans l’exposition en ligne « Ports d’exil – ports d’attache. Destinées juives pendant la Seconde Guerre mondiale »[4].

Distinctions

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À titre posthume :

Notes et références

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  1. a b c d e et f « Alfred-Thimmesch », sur www.ajpn.org (consulté le )
  2. a b et c Éric Le Normand (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)
  3. a b c d e et f « Alfred THIMMESCH », sur Police - Action Solidaire (consulté le )
  4. a et b Musée de Strasbourg, « Alfred Thimmesch (1921-1944), un Juste parmi les Nations », (consulté le )
  5. « Accueil - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Alfred Thimmesch », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9).   DVD pédagogique
  • Limore Yagil, « L'aide aux juifs », dans Désobéir : Des policiers et des gendarmes sous l'occupation 1940-1944, Paris, Nouveau Monde éditions, , 378 p. (ISBN 978-2-36942-655-4), p. 92 et 366

Articles connexes

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  • Liste à puces

Liens externes

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Recherches internet

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