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André Bertrand (ENA, UNESCO) modifier

Né le 10 aout 1913 à Draveil (Essonne), mort le 19 novembre 1968 à Paris, André Bertrand fut le premier directeur des études de l'Ecole Nationale d'Administration.

Titres universitaires modifier

Docteur en droit, Faculté de Paris (1938)

Agrégé des Facultés de droit

Parcours professionnel modifier

Démobilisé en août 1940, André Bertrand est affecté à la Faculté de Droit de Lille, qui le met à la disposition de la Faculté de Dijon, où il enseigne. Inquiété par la Gestapo en juin 1942, il entre dans la clandestinité. En 1944, Michel Debré, membre du gouvernement provisoire, le charge de réorganiser les services juridiques de Matignon. Il devient alors chef du Service législatif du Secrétariat général du gouvernement.

En 1946, dans le cadre de la réforme de la fonction publique, Michel Debré et Roger Grégoire, directeur de la fonction publique, lui demandent de rejoindre l'équipe de direction de la toute nouvelle Ecole Nationale d'Administration. Il y est nommé directeur des études auprès d'Henri Bourdeau de Fontenay, directeur général. Pierre Racine y est directeur des stages. Les facultés de droit, opposées à la création de l'ENA, avaient obtenu que le poste de directeur des études soit réservé à l'un des leurs.[1]

En 1956, il quitte l'ENA pour l'Unesco, dont il devient directeur adjoint, puis directeur du Département des Sciences Sociales, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort, d'un cancer, en 1968.

Résistance modifier

Dès octobre 1940, André Bertrand prend contact avec Alfred Coste-Floret et Fred Scamaroni, représentants du mouvement Combat dans la région de Clermont-Ferrand. De retour en zone occupée, il rejoint au printemps 1941 le mouvement d'Elizabeth Dussauze, Mouvement de Résistance, qui deviendra ultérieurement le CDLR (Ceux de la Résistance) pour une part, Combat pour une autre[2]. Il effectue des missions de liaison entre ce mouvement en zone libre et en zone occupée, participe à la diffusion de journaux clandestins (notamment Liberté, qui deviendra Combat), aux préparatifs pour l'installation en région parisienne d'un poste émetteur clandestin et à la constitution d'équipes de sabotage en banlieue parisienne.

Les chefs de son mouvement sont arrêtés à Paris dans la nuit du 4 au 5 février 1942 quand André Bertrand se trouve à Dijon, où il est professeur à la Faculté de Droit. La Gestapo se présente chez lui en son absence à la fin de juin 1942. Il entre dans la clandestinité, sous le nom d'André Robert Brisson (carte d'identité délivrée par la mairie de Champlieu, Saône-et-Loire).

Vie privée modifier

Marié à la romancière Andrée Martinerie (1917-1996) le 12 octobre 1942 , il est le père de Christine Chambaz-Bertrand, agrégée de lettres modernes, docteur es-lettres, et de Geneviève Jurgensen, journaliste.

Distinction modifier

Médaille de la Résistance française

Chevalier de la Légion d'honneur

Hobby modifier

Tennis (CASG - Stade Jean-Bouin). Meilleur classement: 0 (deuxième série).

Publications modifier

Le développement historique des établissements de famille en Angleterre, éd. A. Rousseau 1938

Les techniques du travail gouvernemental dans l'état moderne, éd. Institut International des Sciences Administratives 1953

The Teaching of Social Sciences in Pakistan, UNESCO 1955

La démocratie constitutionnelle (ouvr. coll. sous la direction d'André Bertrand), P.U.F. 1958

  1. Jean-François Kesler, « La "première" Ecole nationale d'administration », Revue française d'administration publique, n°108 (2003),‎ (lire en ligne)
  2. Cf lettre de Mme Elisabeth Dussauze-Ingrand, du 14 juin 1949, au ministre de l'Education nationale. Double du document original détenu par la famille d'André Bertrand.