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Essai

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Influences et style

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Il cite

Jonathan Dunn

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http://www.retro-games.fr/jonathan-dunn-3625 https://www.c64-wiki.de/wiki/Jonathan_Dunn


Orelsan
Orelsan en 2013.
Informations générales
Surnom Orel, RaelSan
Nom de naissance Aurélien Cotentin
Naissance (41 ans)
  Alençon
Activité principale Rappeur, compositeur, acteur, réalisateur, scénariste
Genre musical Rap français, rap hardcore, electro-hop, hip-hop alternatif, dirty rap, comedy rap
Instruments Voix, piano (seulement en concert)
Années actives depuis 2002
Labels Wagram Music, 3e bureau, Label 5, 7th Magnitude, Warner Music France
Site officiel orelsan7th.com

Orelsan, de son vrai nom Aurélien Cotentin, né le à Alençon, dans l'Orne, est un rappeur français, également compositeur, acteur et réalisateur. Il se fait connaître sur Internet grâce à sa chanson Saint-Valentin puis perce en 2008 avec la chanson Changement.

Son premier album, Perdu d'avance, est publié le . En mars 2009, une polémique éclate autour de son titre Sale pute (un morceau ne figurant pas sur l'album et uniquement disponible sous forme de clip sur Internet) lorsque la secrétaire d'État Valérie Létard y dénonce une incitation à la violence envers les femmes, ce qui ralentit les ventes du disque. L'album sera néanmoins nommé au Prix Constantin de 2009. Son deuxième album Le Chant des sirènes est publié le , et est certifié disque de platine. Lors de la 27e cérémonie des Victoires de la musique le 3 mars 2012, il reçoit la « Victoire du meilleur album de musiques urbaines de l'année » et la « Victoire de la révélation au public de l'année ».

Il publie, en duo avec son acolyte Gringe au sein des Casseurs Flowters, un troisième album Orelsan et Gringe sont les Casseurs Flowters, le . Fin 2015, il réalise un film retraçant l'histoire des Casseurs Flowters, avec Gringe. Comment c'est loin, sorti le 9 décembre 2015, s'accompagne d'un nouvel album des Casseurs Flowters qui est aussi la bande originale du film. À la rentrée 2015, il participe au programme court Bloqués, aux côtés de Gringe. Imaginé par Kyan Khojandi et Bruno Muschio, co-auteurs de la mini série Bref, la série est diffusée sur Canal+, et met en scène « deux mecs qui discutent assis sur un canapé, en attendant qu'il se passe quelque chose, ils ont décidé de ne rien faire ». Il exerce également une activité de comédien de doublage dans l'anime One Punch Man et dans le long-métrage français Mutafukaz de Guillaume Renard.

Après une absence de presqu'un an et demi du monde de la musique, il revient avec le single Basique où il annonce la sortie de son nouvel album, La fête est finie, le 20 octobre 2017.

Son album La fête est finie est sorti le vendredi 20 octobre 2017 avec plusieurs featurings : Nekfeu, Maître Gims, ou encore Stromae. L'album obtient le disque d'or seulement 3 jours après sa sortie, le 23 octobre 2017 et une semaine après, le disque de platine.

Biographie

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Aurélien Cotentin a grandi à Alençon[1], dans l'Orne. Il est le fils d'une professeure des écoles et d'un directeur de collège[2]. Lorsqu'il a une douzaine d'années et alors qu'il écoute plutôt du rock et du metal (Nirvana, Iron Maiden, Guns N' Roses, AC/DC, etc.), ses camarades de basket-ball et de skate-board lui font découvrir l'univers du rap[3]. Il accroche vite à ce genre musical « La façon de décrire le quotidien, la densité des textes et des images. J'apprenais les textes par cœur, NTM, IAM... Je traduisais aussi les textes de Public Enemy. Je me suis pris au jeu, je rappais pour le plaisir »[4].

En 1998, la famille déménage à Caen lorsque son père est muté ; il a alors 16 ans. Il obtient un baccalauréat économique et social, spécialité anglais[5] au lycée Victor-Hugo de Caen. Il intègre par la suite l'École de Management de Normandie (diplômé en 2004), où en 2000, il rencontre le producteur musical Skread (qui composera notamment pour Diam's, Booba, Rohff ou Nessbeal). En 2004/2005, il passe une année à Tampa en tant qu'étudiant à l'Université de Floride du Sud. À Caen, il rencontre aussi Gringe, originaire de Cergy et arrivé en 2000 avec ses parents, également jeune rappeur, avec qui il décide de former un duo : les Casseurs Flowters. Ce nom est un jeu de mots (flow : manière qu'a un rappeur de débiter ses paroles) en référence aux Casseurs Flotteurs, surnom des deux bandits maladroits du film Maman, j'ai raté l'avion : « On adore ce film et la comparaison avec ces deux bras cassés, le grand maigre et le petit gros, était inévitable » explique Orelsan[6]. Il est installé à Paris depuis 2011.

Débuts musicaux (2002-2008)

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Il choisit un nom de scène : Orel, son surnom. Lors de la sortie de son album Perdu d'avance, il veut s'inscrire à la SACEM mais Orel est déjà pris, car il avait oublié qu'il s'était déjà inscrit sous ce nom. Il va donc s'inscrire sous le nom d'Orelsan, ce qui fait qu'il détient les deux noms à la SACEM.

Orelsan composé d'« Orel », diminutif d'Aurélien, son prénom, et de « -san », suffixe japonais de cordialité utilisé à l'oral, Aurélien étant par ailleurs amateur de mangas. Durant son année aux États-Unis, il connaîtra une relation amoureuse ambiguë avec une Américaine qui lui inspirera la chanson 50 pour cent[7]. En 2002, ils sortent une mix-tape. Ils apparaissent ensuite sur des morceaux de différentes compilations de rap[8],[9].

De retour des États-Unis, il s'essaye à plusieurs petits boulots (à écouter dans ses chansons), notamment celui de gardien de nuit dans un hôtel, où il en profitera pour écrire une partie de ses textes. En août 2006, Orelsan charge sur YouTube son premier clip amateur « Ramen ». En 2007, il connaît un succès plus important avec le clip Saint-Valentin, parodie sarcastique de la fête des amoureux. Il attire alors les internautes vers son site Myspace où il ajoute régulièrement de nouveaux morceaux.

En 2008, le label 3e bureau le remarque et lui propose de produire son album en collaboration avec 7th Magnitude, le label de Skread et Ablaye. Durant l'été 2008, il connaît une certaine médiatisation, notamment à la télévision[réf. nécessaire], à la suite d'une campagne de promotion des titres Changement, distribué par TF1 Vidéo[10] puis No life, premier clip du rappeur réalisé par un professionnel.

Perdu d'avance (2009-2010)

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Orelsan en 2009.

Le , il publie son premier album, Perdu d'avance. Les instrumentaux sont composés par Skread, l'album comprend plusieurs participations musicales (featurings) dont celles de Gringe et Ron Thal (ancien guitariste des Guns N' Roses)[3]. Sur le site web du Printemps de Bourges, la présentation du rappeur annonçait en avril 2009 le positionnement volontairement provocateur du rappeur : « Revendiquant ses quatorze ans d'âge mental, ses humeurs de cancre assis au fond de la classe et son mental de puceau frustré, Orelsan a tout pour agacer les bien-pensants[11]. » Fin 2009, il est nommé au concours des révélations françaises du prix Constantin et est, dans le même temps, élu par les Internautes comme étant le meilleur artiste français de l'année pour représenter la France aux MTV Europe Music Awards[12].

Le 26 juin 2010, à l'occasion du Planète Rap de Skyrock, Jena Lee chante son titre Je rêve en enfer en duo avec Orelsan. Le titre devient Je rêve en enfer (Reste en enfer), et la ballade d'origine est revisitée selon les codes du rappeur, qui ajoute bon nombre de punchlines. En 2010, il est également aux côtés de Nessbeal pour le titre Ma grosse. Il participe enfin au projet Diversidad, qui réunit des rappeurs de différents pays européens. En septembre 2010, dans l'émission Canal Street, il annonce l'écriture d'un nouvel album qui devrait, d'après lui, sortir vers mars 2011. Date qu'il confirme plus ou moins le 5 décembre 2010 sur sa page Facebook : « L'album avance bien, à mon avis ça sortira en mars/avril. Je commencerai à en dévoiler plus début 2011. »

En 2010, Orelsan participe à Diversidad, un projet musical regroupant une vingtaine d'artistes venant de 12 pays différents sur un album intitulé The Experience. Il y représentait la France aux côtés de DJ Cut Killer, Abd Al Malik et Spike Miller. Le projet réunissait également les Allemands Curse et Mariama, les Néerlandais MC Melodee et GMB, le Bosnien Frenkie, les Belges Rival et Pitcho, le Suédois Marcus Price, le Portugais Valete, les Espagnols Nach, Big Size et Zock, le Luxembourgeois C.H.I, l'Italien Luche, les Croates Remi et Shot, et le Grec Eversor[13]. Sa collaboration avec The Toxic Avenger sur le titre N'importe comment donne lieu à trois clips vidéos différents et à la sortie d'un single, mais aussi d'un maxi de remixes du titre, sorti sur le label Roy Music[14].

Le Chant des sirènes et les Casseurs Flowters (2011-2017)

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Orelsan en 2011

Fin mai 2011, il publie Raelsan (en référence à Raël), le premier extrait de son nouvel album sorti le et qui s'intitule Le Chant des sirènes[15]. Sur YouTube se trouve son second extrait intitulé Double vie, qui passe également sur Skyrock. De juillet à septembre 2011, sortent trois nouveaux extraits de son nouvel album : Plus rien ne m'étonne (fin juillet), disponible en écoute gratuite, sur YouTube notamment, 1990 (fin août), un hommage aux années 1990 avec une apparition d'Oxmo Puccino, Olivier Cachin et des membres du groupe 1995, puis Suicide social (12 septembre).

Le , il publie l'album Le Chant des sirènes. Consécration, le rappeur normand fait la une du numéro 16 du magazine International Hip-Hop, la référence de la presse rap en France. Un mois après sa sortie, jour pour jour, Le Chant des sirènes devient disque d'or[16]. En 2012, Orelsan remporte deux Victoires de la musique : l'une dans la catégorie « Album rap et musiques urbaines de l'année », pour son album Le Chant des sirènes, et l'autre dans la catégorie « Groupe ou artiste révélation du public ». Lors de son concert à l'Olympia de Paris le , Le Chant des sirènes est certifié disque de platine pour ses 100 000 exemplaires vendus. Il apparaît ensuite avec Gringe sur la mix-tape À la youv de Canardo, dans le morceau Mauvais plan. Il apparaît également sur l'album Itinéraire bis de Flynt dans le morceau Mon pote, mais aussi sur le nouvel album de Disiz et sur celui de Benjamin Biolay. Il est notamment présent dans le remix de Bombadeing de Mokobe aux côtés de ce dernier, de Dry, de Youssoupha et de Leck. Il a en plus été choisi pour faire la publicité française de la marque Reebok en France, lors de la rentrée 2012. Son morceau La Terre est ronde extrait de l'album sera un succès commercial, se plaçant dans le top 10 des ventes de singles en France, et est en rotation permanente dans les radios spécialisées sur le hip-hop telles que Génération et Skyrock, comme dans les radios généralistes comme NRJ. Cela lui vaut une nomination aux NRJ Music Awards 2013 dans la catégorie « Révélation francophone de l'année » aux côtés de C2C, Youssoupha et de la gagnante Tal.

Dans un Planète Rap de Canardo durant l'été 2012, il annonce la préparation d'un album ou d'une mix-tape avec Gringe qui sortira entre le début et la mi-2013. C'est donc le retour des Casseurs Flowters. Auparavant, il termine sa tournée et figure sur le deuxième album de Stromae avec qui il enregistre AVF[17].

Entre 2013 et 2016, son actualité s'inscrit au sein du groupe Casseurs Flowters.

La Fête est finie (depuis 2017)

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Le 20 septembre 2017, soit six ans après son dernier album solo, Orelsan dévoile dans un clip vidéo publié sur YouTube, intitulé Basique, qu'il sort un nouvel album en solo le 20 octobre de la même année[18]. Il est composé de 14 titres dont 5 featurings avec Nekfeu, Dizzee Rascal, Stromae, Ibeyi et Maître Gims[19]. L'album est certifié disque d'or en trois jours[20] puis de platine quatre jours après[21]. Un mois plus tard, l'album est double disque de platine[22]. Le 15 novembre 2017, le clip du morceau Tout va bien, tourné en Ukraine (tout comme celui de Basique) est publié sur Youtube[23],[24].

Durant l'étape promotionnelle de son album, Orelsan propose un morceau inédit aux auditeurs de l'émission Boomerang : Mes grands-parents, un texte consacré à ses grands-parents sur un sample ralenti de Colette Magny[25]. Ce morceau n'est pas présent sur l'album.

Particularités artistiques

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Le premier album d'Orelsan bénéficie le , jour même de sa parution, d'articles promotionnels et de comparaisons flatteuses dans L'Express et Libération[3],[26]. Selon son attaché de presse, son statut (blanc, classe moyenne, originaire de province) l'oblige à se porter en dérision ; ainsi, il pratique la provocation avec minutie en usant de punchlines, petites phrases cinglantes et assassines. Il sait néanmoins user d'un ton sérieux : la dépression et le sentiment de mal-être présents chez la jeune génération font partie de ses thèmes de prédilection tout comme le quotidien (jeux vidéo, Internet, télévision...), les relations amoureuses (difficultés à draguer, masturbation, fantasmes)[3]. D'autres, comme le magazine homosexuel Têtu, s'interrogent sur ses textes qu'ils considèrent homophobes[27].

Dans Libération et L'Express, il est comparé à divers artistes reconnus : rappeur blanc, le nom d'Eminem est cité, tout comme celui de Mike Skinner (The Streets) qui, comme Orelsan, est un rappeur blanc épris de morosité et d'ennui. D'autre part, lors de la sortie du titre Saint-Valentin, ses textes provocateurs et crus lui ont valu, toujours selon Libération, la comparaison avec le groupe TTC[3], comparaison qui n'est pas à son goût. Il considère que leur rap-électro est trop « élitiste » et ne ressemble pas à ce qu'il fait[9]. Dans la chanson Courez, courez, il commente : « je sais que j'ai des fans dans ce délire et je voudrais pas les vexer mais quand tu me compares à des TTC c'est comme si tu me manquais de respect ».

Polémique et poursuites judiciaires

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Orelsan (au centre) au Festival Les Nuits Secrètes à Aulnoye-Aymeries, Nord-Pas-de-Calais le 4 août 2013.

En , son titre Sale pute suscite la polémique[28]. Le rappeur incarne un homme en costume menaçant de violences l'ex-petite amie qui l'a trompé, en lui promettant entre autres qu'il lui « déboîterait la mâchoire » ou la « ferait avorter à l'opinel ». Déclenchée par des blogueuses, la polémique l'amène à répondre via ses conseillers en communication : ceux-ci soulignent qu'Orelsan ne joue pas cette chanson sur scène, « conscient qu'elle puisse heurter ». Le texte exprimerait « une pulsion que toute personne à qui ce type de mésaventure serait arrivé aurait pu être amenée à ressentir dans ce genre de situation. En aucun cas ce texte [ne serait] une lettre de menaces, une promesse de violence ou une apologie du passage à l'acte[11]. »

La polémique prend un tour politique, le FN dénonçant la chanson, puis le Parti socialiste dénonçant dans un communiqué « un texte scandaleux aux propos odieux qui incitent directement à la violence » et indiquant « qu'il s'associe à toutes les voix qui demandent la déprogrammation d'Orelsan du Printemps de Bourges »[28]. La secrétaire d'État à la solidarité Valérie Létard[29] prend alors la parole et estime que la chanson Sale pute incite à la violence sexiste et demande aux dirigeants des sites de vidéo en ligne comme Dailymotion de la retirer. « Alors qu'en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon ».

Valérie Létard soutient les associations qui souhaitent porter plainte contre le rappeur[30]. Elle soutient également l’initiative d'associations qui souhaitent se constituer partie civile, et porter plainte en invoquant l’article 24 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, prévoyant que toute incrimination de provocation à commettre un crime (viol ou meurtre) ou une atteinte à l'intégrité de la personne ou une agression sexuelle, est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

Orelsan s'étonne du buzz alors que cette chanson existe depuis deux ans[2]. Il explique :

« Dans cette chanson, j'essaie de montrer comment une pulsion peut transformer quelqu'un en monstre. J'ai tourné un clip où je porte un costume cravate et bois de l'alcool, pour montrer qu'il s'agit d'une fiction. En aucun cas, je ne fais l'apologie de la violence conjugale. L'attitude de ce personnage me dégoûte, mais j'ai l'impression de représenter artistiquement la haine comme a pu le faire un film comme Orange mécanique. »

« J'ai effectivement déjà été trompé par ma meuf, mais là, j'ai surtout voulu décrire la pulsion de rage que tu peux avoir dans ces moments-là. Ce n'est pas un texte misogyne à la con » déclarera-t-il dans une interview au magazine Planète Rap Mag[31]. « Conscient que ces paroles [peuvent] choquer », il présente ses excuses et indique qu'il ne joue plus cette chanson en concert depuis plusieurs mois – chanson qui n'est pas dans son album[2]. Il ajoute toutefois :

« Quoi que j'aie dit, je serai toujours moins violent que les séries sur TF1, où un type se fait cogner au bout de cinq minutes à 20 h 30 sans raison[32]. »

Le festival du Printemps de Bourges maintient le rappeur dans sa programmation du 25 avril 2009 :

« Aussi scandaleux que soit le texte de cette chanson, nous avons engagé ce jeune artiste pour une prestation artistique qui, comme son album, n'inclut pas cette chanson. Pour cette raison, nous ne déprogrammerons pas Orelsan car nous assumons nos choix artistiques. Cet album de hip hop, interprété en français, nous a paru excellent, composé de bons textes qui nous semblaient le parfait reflet d'une génération (celle des 20 ans) un peu perdue et désabusée[33]. »

François Bonneau (président PS du conseil régional du Centre) menace alors le festival de représailles financières s'il ne revient pas sur sa décision[34]. Finalement, il retire le montant du cachet du chanteur (soit 1 500 €) de la subvention totale de 360 000 €[35].

Deux organisateurs de concerts déprogramment cependant Orelsan, le 2 avril au Confort moderne de Poitiers et le 29 avril à Cluses, la mort dans l'âme[36]. Mais la chanteuse Anaïs Croze, qui a écrit une chanson sur un thème proche, prend sa défense[37]. « Personne ne m'a jamais reproché tout ce que l'on reproche à Orelsan lorsque j'ai fait ma chanson Christina » dit-elle.

La polémique rebondit lors des Francofolies de La Rochelle où Orelsan est déprogrammé. Le chanteur Cali et le rappeur Syrano s'en prennent violemment aux organisateurs du festival, dont Jean-Louis Foulquier, qui accuse Ségolène Royal d'avoir à son tour fait du chantage aux subventions[38]. Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, s'empare de l'affaire et déclare dans un communiqué soutenir le jeune homme, en dénonçant la censure qu'aurait exercée contre lui Ségolène Royal[39] ; la majorité n'est cependant pas soudée sur cette affaire[40]. Ségolène Royal dément vivement tout chantage et indique n'avoir que demandé des informations aux organisateurs ; elle se déclare cependant satisfaite de la déprogrammation de l'artiste[41]. Le 14 juillet, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, affiche son soutien au rappeur au nom de la liberté d'expression – en évoquant des précédents comme Rimbaud – et déclare juger la polémique « ridicule »[42]. Poursuivi depuis février 2009 pour « provocation au crime » par Ni putes ni soumises, il est relaxé le par le tribunal correctionnel de Paris qui a estimé que le rappeur s'exprimait « dans le cadre de sa liberté d'expression artistique »[43].

En juin 2012, pour le festival Sakifo, sur l'île de La Réunion, le conseil régional de l'île supprime sa subvention de 150 000 euros soit 1/10e du budget du festival. La venue du chanteur est remise en question. Finalement, les organisateurs le gardent, mais s'engagèrent à reverser 1 euro symbolique pour chaque billet vendu pour la date du show aux associations qui avaient protesté. La chanson faisant le plus polémique était Saint Valentin[44][source insuffisante]. Le 31 mai 2013, il est condamné en première instance à 1 000 euros d'amende avec sursis pour injure et provocation à la violence à l'égard des femmes par le tribunal correctionnel de Paris[45]. Le 14 mai 2014, la cour d'appel de Paris met fin aux poursuites et classe la plainte initiale, jugeant que l'action des associations féministes était prescrite[46].

Le 15 décembre 2015, la cour de cassation reprend le dossier et Orelsan est rejugé. Le 18 février 2016, la cour d'appel de Versailles relaxe Orelsan[47].

En mars 2016, un duo féministe publie un clip parodiant la chanson Saint Valentin afin de tourner en dérision Orelsan et dénoncer les violences conjugales[48],[49]. Dans un premier temps censuré par les plateformes Facebook et YouTube, le clip a finalement été remis en ligne avec une restriction pour les moins de 18 ans[50].

La mode

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En 2014, le rappeur crée sa propre marque de vêtements, baptisée « Avnier »[51] avec l’aide du créateur de mode suisse, Sébastian Strappazzon (ex-semi-pro de BMX). Avnier est dérivé des mots « avant-dernier ». C’est une idée qui a fleuri dans les loges d’Orelsan après l’avant-dernière de sa tournée en 2014.

La marque s’intéresse aux vêtements unisexes. Les capsules sont essentiellement composées de pièces sportswear minimalistes ; des sweats allant du pantalon de jogging au bonnet brodé. L’artiste et le styliste voulaient mettre un point d’honneur sur la qualité et choisissent soigneusement la composition de leurs pièces. Pour ces deux premières capsules, Orelsan s’est inspiré de son époque de prédilection, les années 90, et des designs suisses très épurés.

Première capsule

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La première collection capsule s’intitule « Dragon ». Les créateurs se sont inspirés des chemises « dragons » très en vogue dans les cours de récréation dans les années 2000.

Avec cette collection, ils ont cherché à détourner le motif obsolète de ces chemises pour les adapter à notre époque. On retrouve dans cette collection deux t-shirts, une veste, et un bomber.

Deuxième capsule (Automne-hiver 2016-2017)

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Discographie

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Filmographie

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Cinéma

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Télévision

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Doublage

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Distinctions

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Notes et références

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  1. « Orelsan, le rap gagnant », Le Journal du dimanche, (consulté le ).
  2. a b et c « Polémique autour de la chanson Sale pute, d'Orelsan », (consulté le ).
  3. a b c d et e « Orelsan, le rap à plat », sur Libération.fr, (consulté le ).
  4. Eric Mandel, « Orelsan: "Moins hardcore qu'une série sur TF1" », Le JDD,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Orelsan - Bac ES spécialisation anglais puis école de management en Normandie », sur Gentside (consulté le )
  6. Scherer A. : « Casseurs flowteurs : le duo de potes qui dépote », air le mag, no 43, octobre 2013, p. 22-23.
  7. Akeem Kossoko, « Orelsan, le « Eminem d'Alençon » au cœur d'une polémique en France », (consulté le ).
  8. « Talents fachés #3 », sur rap-francais.com (consulté le ).
  9. a et b « Interview d'Orelsan », sur ABCDR du son.com (consulté le ).
  10. Clip de Changement distribué par TF1-vidéos, sur wat.tv (plateforme TF1)
  11. a et b « Orelsan se défend face aux critiques », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  12. « Orelsan est le meilleur artiste français », sur mtv.fr, (consulté le ).
  13. « THE EXPERIENCE ALBUM », sur diversidad-experience.com/the-album-page (consulté le ).
  14. « Clip de N'importe comment », sur Musiquemag (consulté le ).
  15. « Orelsan : le nouvel album », sur Musiquemag, (consulté le ).
  16. « Orelsan est disque d'or ! », sur MizikSpirit, (consulté le ).
  17. Jonathan Hamard, « Stromae invite OrelSan pour un duo sur son deuxième album », Charts in France, (consulté le ).
  18. Abigaïl Aïnouz, « Vidéo : Orelsan annonce son grand retour avec le clip impressionnant de "Basique" ! », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  19. « La liste impressionnante des featurings du prochain album d'Orelsan », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  20. « Orelsan n'a vraiment pas le temps : "La Fête est Finie" est disque d'or en 3 jours ! », sur Le Mouv, (consulté le )
  21. B. P., « Orelsan se réjouit d'être « déjà disque de platine » avec La fête est finie », sur BFMTV, (consulté le ).
  22. « Double disque de platine en un mois pour Orelsan ! », Buzzdefou crée ton buzz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. orelsan, « OrelSan - Tout va bien [CLIP OFFICIEL] », (consulté le )
  24. « Tout va bien, la vie rêvée d'Orelsan et Stromae », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « Boomerang - Jamais sans Orelsan ! », sur France Inter, (consulté le )
  26. « Orelsan / Perdu d'avance », sur l'express.fr, (consulté le ).
  27. « Rap : Orelsan homophobe juste pour rire », sur Têtu, (consulté le ).
  28. a et b « Orelsan, pas très net... », sur Journal du dimanche, (consulté le ).
  29. « Orelsan se dit désolé d'avoir choqué avec Sale pute », sur Libération, .
  30. « Une incitation à la violence envers les femmes », sur Nouveau Centre, (consulté le ).
  31. Interview Planète Rap Mag de février 2009.
  32. (en) « French rapper Orelsan's onslaught on women prompts outrage », sur The Guardian, (consulté le ).
  33. « Orelsan / Printemps de Bourges », sur zyvamusic.com, (consulté le ).
  34. « Affaire Orelsan : menace de représailles financières sur le Printemps de Bourges », sur Libé Orléans.fr, (consulté le ).
  35. « Présence du rappeur Orelsan au Printemps de Bourges: la région Centre retire une partie de sa subvention », sur Le Point, (consulté le ).
  36. « Orelsan déprogrammé de deux salles », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  37. « Anaïs vole au secours d'Orelsan », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  38. « Francofolies : polémique autour de la déprogrammation d'Orelsan », sur Ouest France, (consulté le ).
  39. « L'UMP proteste contre la déprogrammation d'Orelsan et s'en prend à Royal », sur parisien.fr, (consulté le ).
  40. Le Figaro du 14/07/09, citant Dominique Bussereau et Brice Hortefeux, moins enclins à défendre Orelsan dans cette affaire.
  41. « Royal se défend de tout « chantage » pour obtenir la déprogrammation d'Orelsan », sur Le Parisien, (consulté le ).
  42. « Orelsan : la controverse court toujours… malgré les précédents », sur Rue89, (consulté le ).
  43. « Poursuivi par Ni putes ni soumises pour sa chanson Sale Pute, le rappeur Orelsan est relaxé », sur Le Monde, (consulté le ).
  44. Clicanoo, 16 mars 2012.
  45. « Le rappeur Orelsan condamné pour injure et provocation à la violence », sur Le Monde, (consulté le ).
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  49. « Clip féministe pariodant Saint Valentin d'Orelsan de retour sur Youtube », sur Huffington Post, (consulté le ).
  50. « Le clip féministe de rap qui parodie Orelsan encore censuré par YouTube », sur Le Huffington Post (consulté le ).
  51. « AVNIER », sur AVNIER (consulté le )
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  53. « Le rappeur Orelsan va prêter sa voix au héros de manga One Punch Man », sur Le Figaro, (consulté le ).

Voir aussi

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Liens externes

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{{Palette|Orelsan}} {{Portail|hip-hop|musique|Normandie}} [[Catégorie:Naissance à Alençon]] [[Catégorie:Rappeur français]] [[Catégorie:Musicien normand]] [[Catégorie:Personnalité liée à Caen]] [[Catégorie:Nom de scène]] [[Catégorie:Phénomène internet]] [[Catégorie:Naissance en août 1982]] [[Catégorie:Acteur français]] [[Catégorie:Réalisateur français]] [[Catégorie:Orelsan| ]]