Utilisateur:Camille MORDKOWICZ VIDAL/Brouillon

Couvent des Annonciades de Vesoul modifier

Le couvent des Annonciades de Vesoul est un couvent de l'ordre de l'annonciade céleste, communauté religieuse féminine. Situé au 3 rue des Annonciades dans le vieux Vesoul, ce couvent a la particularité d'être relié directement par un trage (passage public au travers d'un ilot) à la place de l'église St Georges. Sa chapelle est construite en 1613 et le corps du bâtiment en 1616 (millésime gravé dans la pierre de taille). Le bâtiment a été utilisé en maison de détention pour femmes sous la révolution française, puis fabrique de salpêtre pour enfin être vendu comme bien national à M. Mailly. Le dernier propriétaire de la résidence fut le baron Bouvier, avant que ce dernier ne le lègue à la ville en 1856[réf. nécessaire]. Il sera par la suite reconverti en 1879, en musée pour la chapelle (à l’initiative de Victor Jeanneney, peintre bisontin) et en école pour filles pour le bâtiment conventuel pour satisfaire les vœux du testamentaire (travaux achevés en 1882)[réf. nécessaire].

Historique modifier

Des origines jésuites 1576-1792, édifice cultuel et bâtiment conventuel modifier

Le collège de la ville est créé en 1576 sur le site pour l’accès aux carrières juridiques[1]. En 1610, le collège de direction jésuite prend la décision d'établir un nouveau bâtiment à l’extérieur des murailles de la ville de Vesoul. Il sera construit sur les plans de P. Martellange (actuel 2 rue de la préfecture, ancien Collège Gérôme). C’est pourquoi le 11 février 1611, on retrouve l’autorisation de l’achat de l’ancien collège de la ville par Françoise Carementrant (fille de Claude Carementrant , lieutenant général du bailliage d'Amont à l'époque de l'invasion de Tremblecourt[1]) pour en faire un couvent de l’Ordre de l’Annonciade céleste, communauté religieuse féminine à vocation contemplative et soutenue par les jésuites. En 1613 l'emplacement de l’ancien collège est alors occupé par les annonciades[réf. nécessaire]. La demoiselle Carementrant en deviendra la première mère supérieure. Cette même année se construit la chapelle qui était dotée d'un campanile comme en atteste un plan des sœurs qui représente le couvent au pied de la colline de la Motte. Le corps du bâtiment sur rue porte quant à lui le millésime 1616. Ce couvent sera occupé pendant 180 ans.

Changements de destination du bâtiment modifier

Le 27 novembre 1792 marque la fermeture du couvent qui devient une maison de détention pour femmes à la Révolution. Au même moment le couvent des Ursulines mitoyen devient maison de détention pour hommes[réf. nécessaire]. Après avoir été une prison le bâtiment devient une fabrique de salpêtre. Il sera ensuite vendu comme bien national à M. de Mailly puis la résidence deviendra la propriété du Baron Bouvier (Claude Joseph Hyppolyte Bouvier né en 1802 à Vesoul - mort en 1876 à Franchevelle) jusqu’en juin 1856[réf. nécessaire]. Celui-ci le lègue alors à la ville pour y faire « installer divers services scolaires »[réf. nécessaire]. Les conditions du leg déterminés par le testamentaire de son vivant et formant partie du conseil municipal à cette époque sont concrétisés par la délibération du conseil municipal du 7 mai 1879 suite à sa mort et qui acte la transformation du bâtiment en une école de filles de 250 à 300 élèves, un asile et un ouvroir[réf. nécessaire]. En 1816 la chapelle du couvent des Ursulines avait été aménagée en salle de spectacle (théâtre). Dans la même logique que celle des ursulines, la chapelle des annonciades est aménagée en musée à l’initiative des artistes Victor Jeanneney et Jean Gigoux (accès indépendant depuis la place du gros Trau) après récupération du bâtiment par la ville à la suite du leg[réf. nécessaire]. Les travaux par la ville pour transformer la chapelle en musée et le couvent en école de filles et asile (plans établis en 1879, travaux achevés en 1882[réf. nécessaire]). La façade nord du couvent est alors totalement reconstruite pour pouvoir accueillir des salles de classe.

Contexte urbain modifier

Ayant donné son nom à la rue ainsi qu'au passage qui le relie à la place de l'église, la rue des annonciades à partir de cette date devient une zone attractive de la veille ville regroupant plusieurs programmes publics (théâtre, musée, école de filles) raison pour laquelle un projet d’alignement et des embellissements sont envisagés. Des urinoirs en contre bas de la place du gros Trau où donnent les portes d’accès du musée et portes de sortie du théâtre. Une fontaine le long de la façade sur rue de l’école, des améliorations du trage des annonciades, passage public très fréquenté[réf. nécessaire]. Pourtant le projet de frapper d'alignement certaines maisons de la rue et la création de trottoirs dans le prolongement de ceux de la rue des Ursulines est retoqué et on se contentera de quelques réparations du pavage en 1888, travaux décrits par l’architecte voyer Nivois[réf. nécessaire].

Période contemporaine; un siècle de services scolaires modifier

Le bâtiment accueille dès 1882, un asile, une école pour filles de 250 à 300 élèves et un ouvroir. Chacune des trois fonctions sont clairement différenciées par leurs accès. Dans le bâtiment d'origine (propriété Bouvier) une passerelle à l'angle nord/Est permettait d'accéder directement au jardin en terrasse depuis le premier étage. La nécessité de créer deux cours distinctes (école/asile) modifie l'aspect du jardin d'agrément. Sont conservés dans le talus maçonné le canal de captage des eaux provenant d'une source de la motte, une ancienne fontaine alimentée par cette source et deux escaliers permettent de relier les deux niveaux de terrasses. En 1974 le bâtiment abrite toujours les sœurs garde-malade (asile) et une école de filles. Mais petit à petit son importance s'étiole jusqu'à aboutir à la fermeture de l'école primaire en 1993[réf. nécessaire].

En 2007, le bâtiment revient dans le privé avec la vente du bâtiment par la ville de Vesoul au promoteur immobilier bisontin SMCI pour réaliser une réhabilitation du bâtiment en logements. Le 10 mai 2009, un incendie ravage les 600 m2 de toiture. Le promoteur immobilier longtemps en contentieux avec les assurances touchera finalement 900 000 euros de dédommagement. Le projet de création de 15 logements est abandonné[réf. nécessaire].

En 2021 a lieu un échange de terrains (Annonciades / cité Gérôme) pour l'euro symbolique entre le promoteur SMCI et la ville de Vesoul qui récupère alors un bâtiment à l'état de ruine ; Les trois façades (nord, Est et Sud) sont encore debout. Le 15 février 2021, curetage et mise en sécurité du bâtiment sont réalisés. Cette opération scelle le devenir des structures restantes; la démolition de la façade Nord est réalisée par la ville[réf. nécessaire].

Les deux façades du 17ème du couvent originel trônent à l'angle de la rue des annonciades.

Bibliographie modifier

-GUY J. Michel, VESOUL, Imprimerie Marcel Bon, Vesoul, 1984, (page 41 photo de la sacristie des annonciades nommé « préau couvert » de l’asile, accolé à la chapelle dans les plans de 1879) 242 pages

-RAMEAU Henri, Vesoul d’autrefois, Imprimerie du château, Gy, 1981, (p 37 Place du Trau, derrière le groupe de fillettes, le mur de la chapelle des annonciades) 87 pages

-COLLECTIF Société d'Agriculture, Lettres, Sciences et Arts de la Haute-Saône, La Haute-Saône, nouveau dictionnaire des communes, Tome VI, Imprimerie Marcel Bon, Vesoul, 1974, (p 105) 309 pages

-MONNIER Louis, Histoire de la ville de Vesoul, Bibliothèque franc-comtoise, 1909, 445 pages

-GRIVEAUD Martial, VESOUL Ses Vieilles Rues Ses Vieilles Maisons - Promenade à travers la ville, ERTI éditeur, première édition 1929, Vesoul, 1994, (p55) 131 pages

Références modifier

  1. a et b J. Michel Guy, Vesoul, Vesoul, Imprimerie Marcel Bon, , 242 p., p. 41