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Le Belvédère de Dour modifier

Le Belvédère, toute une histoire... modifier

Pour les Dourois, le site dit "du Belvédère" est un lieu plein de souvenirs heureux et festifs. Plusieurs générations s'y sont amusées, promenées, restaurées, y ont assistés à de grandes manifestations artistiques et sportives ( natation, tennis, balle pelote, etc). Ce site d'environ 2ha se situe dans un "triangle" avec comme côté la rue de France et le chemin des Croix. Au sommet du triangle, un petit terril et à la base, les vestiges de la " brasserie Cavenaile .

L'histoire du Belvédère est liée à deux productions qui furent florissantes, notamment à Dour : le charbon et la bière. En l’occurrence, la « Brasserie et malterie du Rieu Saussez » qui prendra plus tard le nom de « Brasserie Cavenaile » et le puits n°6 de la société des Charbonnages de Belle Vue sise à Elouges.

Le 6 mars 1836, avec l'autorisation du Roi Léopold I, les frères Defrises créent la brasserie qui est opérationnelle en 1838. C'est quelques années après qu'Antoine Cavenaile devient propriétaire de l'établissement. En 1967, son fils Emile lui succède.[1]

Début de l'exploitation modifier

L'exploitation commence en 1840, l’exhaure des eaux étant assurée par une machine à feu. C'est vers 1845 que sont construits la tour en brique. En 1868, le charbonnage est vendu à la « Société des Charbonnages de l’Ouest de Mons » qui en 1871 le modernisera en rehaussant la tour dite " tour Malakoff", De 8m pour atteindre 13,6 m afin d'y placer une nouvelle machine d’extraction. Le puit d'extraction est approfondi à 480 m et les cuffats sont remplacés par des cages à 2 étages. En 1880, on décide de fermer et d'arrêter la production. Le charbonnage « Belle Vue du Bois d'Epinois» tout proche reprend l’entièreté du personnel et continue à exploiter les veines souterrainement. La tour d’extraction et les puits sont maintenus quelques années encore pour l'aérage. La fosse est désaffectée le 31 décembre 1901.[2]

En 1903, Les frères René ( industriel ) et Georges (avocat), fils d'Emile Cavenaile, qui exploitent une brasserie sur un site jouxtant le charbonnage, rachètent à Emile Charles de Royer (demeurant à cette période à Londres, à Hyde Park) une grande partie du site comprenant la tour et le terril qu'ils boisent. Dès le début tout naturellement on accole à la tour, un café. En 1910, les Cavenaile font restaurer la tour par l’architecte Léon Parys pour y établir un hôtel. De la plate-forme, on découvre un vaste panorama sur Dour et le Borinage. Pour les Dourois, dimanche et jours de fêtes deviennent un lieu propice aux promenades.

Avec l'arrivée meurtrière et fracassante des Prussiens en Août 1914, le bâtiment est mis à sac. De Nombreuses maisons et bâtiments entourant le carrefour de l'Epine sont  démolis, y compris le café du « 6 » sur la pointe du site, mais déjà, dans le courant de 1916, le site est remis en état. La tour du Belvédère est désormais nantie d'un perron, d'une terrasse en style anglo-normand ceinturant la tour et diverses annexes d'après les plans d'Alphonse Vancraenbroeck ( architecte Dourois décédé en 1948). Le Belvédère redevient le lieu incontournable du Borinage. Un parc est maintenant présent, ainsi qu'un théâtre et un restaurant. Plus tard, viendront s'ajouter une hostellerie, des terrains de tennis, un bassin de natation avec eaux chauffées, etc..[3]

 
le Belvédère de Dour en 2010

Pendant la guerre de 40, les activités tournent au ralenti, néanmoins pas pour longtemps. Après la libération, celles-ci reprennent de plus belles et de plus en plus de fêtes y sont organisées. On recevra même mademoiselle Cordy, qui deviendra celle que l'on connait.[4]

En 1960, Emile Cavenaile, le patron de la brasserie décide d'organiser pour juillet 1960 les 1ères " Fêtes de la Bière Boraine". Ce fut un véritable succès.

Le Belvédère actuel modifier

Comme au début du siècle passé, une brasserie devrait s'implanter sur le site. On fabriquera la bière mais il est évident qu'on pourra aussi la déguster sur place, comme au temps de la brasserie Cavenaille.

Des terrains de tennis ainsi qu'un bassin de natation y seront reconstruits, afin d'y accueillir la population Douroise, comme autrefois.

Ce projet est en cours de création, mais n'est pas encore abouti.[5]

La tour Malakoff a déjà été rénovée, un bâtiment a été construit, mais le site dit du " Belvédère " n'est pas encore rendu accessible à la population.

L'architecte qui a concu les plans du Belvédère actuel, Pierre Vancraenbroeck, n'est autre que le petit fils de celui qui avait rénové en 1920 le site. C'est-à-dire Alphonse Vancraenbroeck.[6]

  1. Claude Duray, Chronique Douroise en Rouge et Noir, Dour, , 133 p.
  2. « DOUR », sur wikipédia
  3. Alain Jouret, « DOUr 1914-1918 », entre larmes et espérances,‎ , p. 399
  4. SudPresse, « Un livre sur le Belvédère de Dour », journalier,‎
  5. « nouvelle brasserie au belvédère à Dour ? », sur bierebel.com
  6. Claude Duray, Chronique Douroise en Rouge et Noir, Dour,