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les seigneurs d'Hautot l'Auvray modifier

Selon les abbés Bunel et Tougard[1], en 1095 le seigneur d'Hautot aurait participé à la première croisade sans que l'on ait plus de renseignement à ce sujet. Le nom même du village Hotot Alveridi ou Hotot d'Alveredus ( Alfred) donne le nom d'un des premiers propriétaires de cette terre. Mais nous ne savons pas à quelle source ont été puisés ces renseignements.

En 1171 Richard de Canville "fait don de la tierce partie des dîmes de Hautot l'Auvray dont ses auteurs (parents) avaient déja donné les deux parts"[2]. Les archives de l'abbaye de Jumièges parlent de cette terre d'aumône comme "seigneurie d'Hautot l'Auvray".

 
Blason des Pevrel


Bien que l'on trouve ponctuellement un Jacques de Civille (mort en 1637) comme seigneur, entre autres, d'Hautot l'Auvray[3], du XV° siècle au XVI° c'est la famille Pevrel[4] qui est donnée comme tenant la terre d'Hautot. Elle dépend de la "Sergenterie de Cany, chatellenye de Canyel"[5]. L'aventure commence avec l'arrivée pendant la guerre de Cent Ans de

Jean I Pewrell qui s'installe en Normandie. Ses deux fils combattent dans les camps adverses : Guillaume pour le roi de France Charles VII. Sa descendance, s'il en a eu une, n'est pas connue. Il est tué au siège d'Harfleur.

et Jean II pour le roi Henri V. Il en est récompensé en 1448 par le fief de Varengeville. Il épouse Thomasse de Tournebu qui lui donne deux fils :

Jean III et Guillaume, ils sont coseigneurs d'Hautot l'Auvray, de Bémécourt, Varengeville par leur père et du fait de la succession de Jean de Tournebu leur grand'père. C'est la première mention d'Hautot pour les Pevrel. Le fils de Jean III :

Robert de Pevrel, tué au siège de Gerberoy, est écuyer, seigneur d'Offranville, Chandolan, er Bémécourt. Il épouse en 1456 (ou 1451) Raouline de Caux, dame de Montérolier, Hautot l'Auvray, Mesnil-Durdent et Saint Denis de Vassonville. De leur union:

Guillaume, chevalier, sire de Montérolier et de Bémécourt "avoue" en 1503 le fief de Grouchy, le fief de Mesnil(-Durdent) et 2/8 de fief à Hautot l'Auvray.

La suite varie selon les textes mais on retrouve les 2/8 de fief d'Hautot. Il apparaît un Anne de Pevrel qui est soit le petit fils de Guillaume soit son frère. Quoiqu'il en soit cet Anne de Pevrel épouse en 1547 Catherine-Charlotte de Fumechon. De cette union :

René puis leur petit fils Louis dont la fille Françoise épouse en 1661

François Arnois[6]

 
Blason des Arnois

ou Harnois, "capitaine général pour le Roy en sa côte du Pays de Caux". Il est sieur de Blangues et de Hautot.

François d'Arnois, leur fils, a une fille Marie qui épouse en 1722

François Alexandre de Banastre de Parfondeval

 
Blason des Banastre

né en 1695. Leur fille Marie Françoise de Banastre[7] épouse en 1747 Charles Antoine de Lestandart

 
Blason des Lestendart

(1716-1797).

Louis de Lestandart, leur fils, chevalier de l'Ordre de St Louis, est nommé maire d'Hautot à la Restauration. En 1823 il est remplacé car il a vendu ses biens à "fonds perdus" et a quitté la commune[8].


Conclusion : modifier

Il reste, bien sûr, beaucoup de points obscurs : d'où vient cette partition en 2/8 ? De la donation en "terre d'aumône" de 1171 ou d'une succession en l'absence d'héritier mâle ? De même cette arrivée d'un Civille laisse penser qu'il y avait un autre fief à Hautot mais le registre de 1503 n'en parle pas.


Blasonnement des familles rencontrées : modifier

Pevrel : d'or fretté d'azur, le tout chargé d'un lion issant de gueules.

Arnois : de gueules, au chevron d'argent, accompagné en pointe d'un heaume ou casque taré de front, fermé d'une grille du même.

Banastre : de gueules à la bande d'argent accompagnée de deux molettes du même.

L'Estandart : d'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, chargé sur l'épaule d'un écusson du premier à trois fasces du troisième.

L'église modifier

Les parties les plus anciennes, du XIII°, sont le chœur et le clocher. Ce dernier, entièrement en calcaire local se situe à la croisé du transept qui devait déjà exister. Le chaînage du chœur et le fenestrage sont aussi en calcaire mais le remplissage est en silex.

Au XVII° L'abbé Jacques Symon, un riche curé, fait refaire la nef et installe une contre-table de style Louis XIII, la plus belle de l'arrondissement d'Yvetot selon l'abbé Cochet. On lui doit aussi les fonds baptismaux en grés.

Derrière le chevet plat se trouve une sacristie en "briques de St Jean" qui semble être du XVIII°.

En 1869 il est décidé d'agrandir l'église mais la guerre de 1870 et l'occupation prussienne retardent le projet. En 1874 une nouvelle nef, deux bas-côtés et les deux bras d'un transept en grès[9] et briques jaunes se greffent sur la base du clocher préservé grâce à l'intervention de l'abbé Cochet.

Le cardinal Henri de Bonnechose, archevêque de Rouen, dédicace la nouvelle construction qui ne sera réellement terminée qu'en 1890 par celle d'une nouvelle sacristie.


Notes et Références modifier

  1. Géographie de la Seine Inférieure
  2. Histoire de l'abbaye royale St Pierre de Jumièges- Abbé Loth
  3. Archives du doyenné de Doudeville par le doyen (1857)
  4. Dictionnaire historique de toutes les communes de l'Eure -
  5. Registre des fiefs et arrière-fiefs du pays de Caux en 1503
  6. Genealogie hervé-lainé-bucaille
  7. Selon une autre généalogie elle serait issue d'un remariage avec Madeleine de Belleville. En ce cas il y aurait rupture de lignée.
  8. Annales Paroissiales d'Hautot l'Auvray-Pierre Alphège Marre-Curé d'Hautot-1878-Manuscrit à la paroisse de Doudeville (76)
  9. Il a existé jusqu'à fin XIX° des carrières de grès autour de Saint-Valéry-en-Caux