Uptempo (genre musical)

Uptempo
Description de cette image, également commentée ci-après
Le yellow stage (scène uptempo) du Defqon.1.
Origines stylistiques Techno hardcore, gabber, frenchcore
Origines culturelles Début des années 2010 ; Pays-Bas
Instruments typiques Boîte à rythmes, clavier, échantillonneur, séquenceur, synthétiseur, ordinateur
Popularité Élevée aux Pays-Bas, faible ailleurs
Scènes régionales Pays-Bas[1],[2], Belgique, France[3],[4]

L'uptempo, ou uptempo hardcore, est un genre musical dérivé de la techno hardcore et du gabber ayant émergé aux Pays-Bas au début des années 2010. Il est plus rapide, plus bruitiste et plus énergique que le mainstream hardcore.

Terminologie modifier

L'utilisation du mot « uptempo » dans le milieu de la techno hardcore peut être retracée à 1992, lorsque l'artiste Sperminator a produit un morceau intitulé Uptempo (Slow Down Mix). En 1996, The Beatsquad sort un morceau happy hardcore intitulé Uptempo Beatz.

Histoire modifier

La presse spécialisée et le public attribuent généralement la création de l'uptempo au producteur et DJ néerlandais Partyraiser[5]. Ce dernier a initialement accéléré les faces B des albums de techno hardcore, avant que cela ne devienne un style à part entière. Lors d'une interview en 2018, l'intéressé confie que : « la scène uptempo actuelle ramène les vieux souvenirs, à mon avis. Plus de kicks lourds, un tempo plus rapide, des breaks de même pas trois minutes. Je suis assez heureux de jouer des rythmiques considérables depuis 2007 »[6].

Après la concrétisation du genre, certains artistes ont commencé à expérimenter des kicks sans punch, des kicks plus aigus, des kicks à basse fréquence et un BPM plus lent vers 2019. Certains artistes de la scène hardcore s'opposent de façon musicale à l'existence de l'uptempo : par exemple Hellfish avec le morceau Uptempians Must Die (2020) ou encore Paranoizer avec le morceau Front Anti Piep Kicks (2020).

Caractéristiques modifier

La vitesse de l'uptempo fluctue généralement entre 185 et 220 BPM et le style musical lui-même présente une production de qualité inférieure, des synthétiseurs à la rythmique élevé, des kicks distordus agressifs et peu ou pas de mélodies. Le kick du genre évolue à la fin des années 2010 avec l'introduction du « piep kick », c'est-à-dire une grosse caisse dont le punch est hautement filtré et aigu. Le mot néerlandais piep signifiant « bip » en français.

Depuis la fin des années 2010, la durée des morceaux est raccourcie, souvent comprise entre 2 minutes et 3 minutes 30.

Artistes et labels modifier

Les artistes et groupes notoires du genre incluent donc Partyraiser[5],[6], mais aussi et notamment F. Noize[7], DRS[8],[9], Estasia[10], et Unread[11].

Parmi les labels discographiques, on peut citer Partyraiser Recordings[5], Footworxx[12], Barbaric Records[11], Offensive Rage[13], et Triple Six Records.

Événements modifier

À l'échelle internationale, le genre est diffusé dans des événements et festivals de renom comme Tomorrowland[14] et Dream Nation[15]. Aux Pays-Bas, nombre d'événements diffusent de l'uptempo en soirée comme Velocity[1] et Annihilation[2]. En France, ce sont des soirées telles que Born to Rave (initiée par Audiogenic)[3] et M1K (depuis novembre 2023)[4] qui en diffusent.

Notes et références modifier

  1. a et b (nl) Sharon van der Werf, « Velocity brengt hardstyle, raw, uptempo en techno naar PKHS », sur hardnews.nl, (consulté le ).
  2. a et b (en) Sharon van der Werf, « Bouncy uptempo event Annihilation returns to Maassilo for its third edition », sur hardnews.nl, (consulté le ).
  3. a et b Manon Roussel, « Les fans de hardcore, uptempo et frapcore sont conviés à Toulouse lors de la soirée Born To Rave », sur electro-news.eu, (consulté le ).
  4. a et b Manon Roussel, « Une rave hardcore inspirée des festivals hollandais va s’installer dans un spot secret de Paris », (consulté le ).
  5. a b et c (nl) « Partyraiser », sur hardcorenews.nl (consulté le ), The year 2011 held another peak for the uptempo legend as he had the honor to close the main area at Reverze in Belgium [...].
  6. a et b (en) « BKJN vs. Partyraiser Review & Interview with Partyraiser », sur The Hard Data, (consulté le ).
  7. « Interview : F. NøIzE (EN + FR) », sur valliue.com, (consulté le ).
  8. (en) « DRS SIGNS TO MOST WANTED DJ », sur Hardstyle Magazine, (consulté le ), He is one of the leading Uptempo giants – DRS..
  9. (en) « DRS talks about his album ‘Checkmate’, his MOH experiences and more! », sur Masters of Hardcore, (consulté le ).
  10. Lutel, « Estasia – No Brakes Album », sur valliue.com, (consulté le ).
  11. a et b Benoit Preau, « Unread : rencontre avec un espoir de l’Uptempo », sur passionbpm.fr (consulté le ).
  12. « Footworxx Militant Crew – Crash N Burn EP », sur valliue.com, (consulté le ).
  13. (en) « Offensive Rage Records Youtube channel », sur hardcoreradio.nl (consulté le ).
  14. Overdrax, « Que penser de la programmation Hard Music à Tomorrowland 2022 ? », sur guettapen.com, (consulté le ), Amateurs de Da Tweekaz, évitez peut être cette scène. Ici, c’est Hardcore à 13h pour évoluer sur de l’Uptempo bien énervé.
  15. « On était au Dream Nation Festival 2021… Et c’était incroyable ! », sur stayawake.fr (consulté le ), Hardstyle, Hardcore, Uptempo tous les styles s’enchaînent et c’est un Warm Up réussi..