Upsilon Draconis

étoile binaire spectroscopique de la constellation du Dragon

Upsilon Draconis (υ Draconis / υ Dra) est une étoile binaire de la constellation boréale du Dragon. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,83[2].

υ Draconis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 54m 23,856s[1]
Déclinaison +71° 17′ 49,89″[1]
Constellation Dragon
Magnitude apparente 4,827[2]

Localisation dans la constellation : Dragon

(Voir situation dans la constellation : Dragon)
Caractéristiques
Type spectral K0 III[3]
Indice U-B +1,10[4]
Indice B-V +1,15[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −11,1 ± 0,3 km/s[2]
Mouvement propre μα = +49,53 mas/a[1]
μδ = +42,11 mas/a[1]
Parallaxe 9,48 ± 0,45 mas[1]
Distance 340 ± 20 al
(105 ± 5 pc)
Magnitude absolue −0,70[2]
Caractéristiques physiques
Masse 2,05 M[5]
Rayon 19 R[6]
Gravité de surface (log g) 2,53[2]
Luminosité 170 L[5]
Température 4 561 ± 61 K[5]
Métallicité [Fe/H] = +0,01[2]
Âge 1,37 × 109 a[5]
Orbite
Compagnon υ Dra B[7]
Excentricité (e) 0,21
Période (P) 258,48 j
Argument du périastre (ω) 298°
Époque du périastre (τ) 2 441 977,5 JJ
Demi-amplitude (K1) 6,0 km/s

Désignations

υ Dra, 52 Dra, HR 7180, HD 176524, HIP 92782, BD+71°915, FK5 714, SAO 9283[8]

Environnement stellaire modifier

Le système présente une parallaxe annuelle de 9,48 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'environ ∼ 340 a.l. (∼ 104 pc) de la Terre. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −11 km/s[2]. À cette distance, sa magnitude visuelle est diminuée de 0,02 en raison de l'extinction créée par la poussière interstellaire présente sur le trajet de sa lumière[9].

Propriétés modifier

Upsilon Draconis est une binaire spectroscopique à raies simple avec une période orbitale de 258,48 jours et une excentricité de 0,21[7]. Sa composante primaire, désignée Upsilon Draconis A, est une étoile géante rouge de type spectral K0 III[3]. C'est une étoile à baryum suspectée, ce qui pourrait indiquer que son compagnon en orbite, B, est une naine blanche[10].

Le diamètre angulaire mesuré directement et après avoir corrigé l'effet de l'assombrissement centre-bord de l'étoile primaire, est de 1,69 ± 0,02 mas[11]. Connaissant sa distance, cela donne à l'étoile un rayon qui vaut 19 fois le rayon solaire[6]. Elle est âgée d'environ 1,37 milliard d'années et sa masse est 2,08 fois supérieure à celle du Soleil[5]. L'étoile est environ 170 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 561 K[5]

Nomenclature modifier

υ Draconis, latinisé Upsilon Draconis, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 52 Draconis[8].

En astronomie chinoise traditionnelle, υ Draconis fait partie de l'astérisme de 紫微左垣 (Zǐ Wēi Zuǒ Yuán), soit « le Mur gauche du Palais pourpre interdit », qui comprend également ι Draconis, η Draconis, ζ Draconis, θ Draconis, 73 Draconis, γ Cephei et 23 Cassiopeiae[12].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d e f et g (en) R. Earle Luck et Ulrike Heiter, « Giants in the Local Region », The Astronomical Journal, vol. 133, no 6,‎ , p. 2464-2486 (DOI 10.1086/513194, Bibcode 2007AJ....133.2464L)
  3. a et b (en) O. J. Eggen, « Space-velocity vectors for 3483 stars with proper motion and radial velocity », Royal Observatory Bulletin, vol. 51,‎ , p. 79 (Bibcode 1962RGOB...51...79E)
  4. a et b (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  5. a b c d e et f (en) R. Earle Luck, « Abundances in the Local Region. I. G and K Giants », The Astronomical Journal, vol. 150, no 3,‎ , p. 88 (DOI 10.1088/0004-6256/150/3/88, Bibcode 2015AJ....150...88L, arXiv 1507.01466)
  6. a et b (en) Kenneth R. Lang, Astrophysical formulae, vol. 1, Birkhäuser, coll. « Astronomy & Astrophysics library », , 3e éd. (ISBN 3-540-29692-1, lire en ligne). Le rayon (R) est donné par la formule suivante :
     .
  7. a et b (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  8. a et b (en) * ups Dra -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) B. Famaey et al., « Local kinematics of K and M giants from CORAVEL/Hipparcos/Tycho-2 data. Revisiting the concept of superclusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 430, no 1,‎ , p. 165–186 (DOI 10.1051/0004-6361:20041272, Bibcode 2005A&A...430..165F, arXiv astro-ph/0409579)
  10. (en) L. Zacs et al., « An abundance analysis of the single-lined spectroscopic binaries with barium stars-like orbital elements. I. Analysis and results », Astronomy & Astrophysics Supplement Series, vol. 122,‎ , p. 31–42 (DOI 10.1051/aas:1997330  , Bibcode 1997A&AS..122...31Z)
  11. (en) A. Richichi, I. Percheron et M. Khristoforova, « CHARM2: An updated Catalog of High Angular Resolution Measurements », Astronomy & Astrophysics, vol. 431, no 2,‎ , p. 773–777 (DOI 10.1051/0004-6361:20042039, Bibcode 2005A&A...431..773R)
  12. (zh) 中國星座神話, écrit par 陳久金. Publié par 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).

Lien externe modifier