Mémoires d'un fleuve

film de Judit Elek, sorti en 1990
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Mémoires d'un fleuve (Tutajosok) est un film coproduit par la Hongrie et la France, réalisé par Judit Elek et sorti en 1990. Le film s'inspire d'un fait historique réel : l'Affaire de Tiszaeszlár[1].

Mémoires d'un fleuve

Titre original Tutajosok
Réalisation Judit Elek
Scénario Judit Elek
Péter Nádas
Acteurs principaux
Sociétés de production Budapest Játékfilmstúdió
La Sept
MOKEP-Kerszi
Pays de production Drapeau de la Hongrie Hongrie
Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 147 minutes
Sortie 1989

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis

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1882. Hongrie. Eszter Solymosi, une jeune servante chrétienne disparaît à Tiszaeszlár. Des rumeurs de meurtre rituel juif sont propagés dans un contexte d'antisémitisme croissant. David Herskó et ses compagnons sont accusés d'avoir été soudoyés pour travestir le corps d'une victime. Torturés, ils finissent par avouer un acte qu'ils n'ont pas commis...

Fiche technique

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Distribution

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Autour du film

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Mémoires d'un fleuve est un des premiers films hongrois à mettre en lumière, de manière explicite, l'antisémitisme à travers le procès inique de Tiszaeszlár à la fin du XIXe siècle. Judit Elek avoue avoir patienté vingt ans avant de pouvoir mettre en scène cet épisode pénible de l'histoire hongroise. « Mais c'était impossible à l'époque de parler ouvertement d'antisémitisme... pourtant il faut savoir qui on est, ce que l'on peut devenir, et cela reste impossible sans découvrir les racines du passé », confie-t-elle. Ces propos rejoignent les préoccupations d'autres réalisateurs hongrois comme István Szabó, auteur d'une fresque historique sur les Juifs hongrois, Sunshine (1999)[2].

Plutôt mal reçu en Hongrie, le film a connu cependant un certain succès dans les festivals. « À l'instar d'une tradition, celle de l'allégorie historique, promue souvent dans les films de l'Est européen, Mémoires d'un fleuve met en juxtaposition un parallèle identifiable entre ces événements et les procès staliniens des années 40 et 50. »[2]

Notes et références

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  1. Voir l'ouvrage de Thomas Gergely : L'Affaire de Tiszaeszlár, un procès de meurtre rituel dans la Hongrie dite libérale de François-Joseph, Éditions de l'Université libre de Bruxelles, 1982, 61 pages. Lire également le roman de Gyula Krúdy : L'Affaire Eszter Solymosi, roman publié à Budapest en 1977 et traduit du hongrois par Catherine Fay pour les Éditions Albin Michel en 2013.
  2. a et b Catherine Portugès, Le cinéma des femmes dans l'après-communisme in : Théorème 7 - Cinéma hongrois, Presses Sorbonne Nouvelle, Paris, 2003.

Liens externes

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