Turquestein-Blancrupt
Turquestein-Blancrupt | |
Mairie de Turquestein-Blancrupt. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud |
Maire Mandat |
Michel Andre 2020-2026 |
Code postal | 57560 |
Code commune | 57682 |
Démographie | |
Gentilé | Turquestinois |
Population municipale |
10 hab. (2021 ) |
Densité | 0,33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 34′ 12″ nord, 7° 05′ 51″ est |
Altitude | Min. 295 m Max. 826 m |
Superficie | 30,04 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Phalsbourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Turquestein-Blancrupt est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.
Géographie modifier
Turquestein-Blancrupt est une commune forestière qui occupe la vallée de la Sarre blanche, aussi appelée Blancrupt, au pied du Donon.
La commune se situe à la limite entre la Moselle, la Meurthe-et-Moselle et le Bas-Rhin.
Accès modifier
Hameaux modifier
La commune est constituée de plusieurs hameaux et lieux-dits qui s'étendent sur une douzaine de kilomètres de long :
- le Pâquis
- le Petit Blancrupt (ou Chaude Poêle)
- la Fange
- Ricarville
- Turquestein
- le Kiboki
- le Storindal
- la Cense Manée
Communes limitrophes modifier
Hydrographie modifier
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Sarre, le ruisseau de Chatillon, le ruisseau Basse de la Verrerie, le ruisseau Basse de le ru des Dames, le ruisseau Basse d'Enfer, le ruisseau Basse du Bœuf, le ruisseau Basse du Houzard et le ruisseau Basse Leonard[Carte 1].
La Sarre, d'une longueur totale de 129,2 km, est un affluent de la Moselle et donc un sous-affluent du Rhin, qui coule en Lorraine, en Alsace bossue et dans les Länder allemands de la Sarre (Saarland) et de Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz)[1].
Le ruisseau de Chatillon, d'une longueur totale de 14,5 km, prend sa source dans la commune de Grandfontaine et se jette dans la Vezouze à Cirey-sur-Vezouze, après avoir traversé cinq communes[2].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Sarre et du ruisseau de Chatillon, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Sarre était jugé moyen (jaune)[Carte 2].
Climat modifier
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 184 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 10,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Turquestein-blancrupt_sapc », sur la commune de Saint-Quirin à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 091,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,4 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme modifier
Typologie modifier
Turquestein-Blancrupt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols modifier
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (99,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (90,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), prairies (0,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie modifier
Mentions anciennes modifier
Le nom de la commune est attesté sous les formes[16],[17] : Bencelinus de Truchstein (1124, nom de personne), Durchelstein (1126), Truclisten (1128), Turchestein (1135), Turkestein ou Turcestein (1157), Turchesten et Durchestein (1186, chapitre de l'abbaye de la Haute-Seille), Druchstein ou Druchetein (1200-1260, Chronique), La châtellenie de Turkenstein (1314), Turkestein (1324), Le chestel de Durkestein (1346), Durkestain (1350), Durquesteim (1352), Dursquestain (1422, fiefs de Blâmont), Turckstein (1490), Durkelstein (XVe siècle, obituaire de la collégiale de Sarrebourg), Tricquestain (1534, chapitre de l'abbaye de la Haute-Seille), Terkestain (1561), Turquestein (1566), Durckstein (1589, domaine de Phalsbourg), Turquestain (1667, compte du domaine de Turquestein), Les Métairies-de-Turquestein[Note 3] (1719), cense de Turquestin (1756, département de Metz), Turquestin (1793), Türkstein (1871-1918), Turquestein-Blancrupt (1961).
Étymologie modifier
D'après le toponymiste Ernest Nègre, il s'agit d'un nom de personne germanique Truogo, suivi du germanique stein[18] (pierre/rocher). Le [qu] de Turquestein est apparu par romanisation ou francisation du toponyme.
Histoire modifier
Politique et administration modifier
Turquestein-Blancrupt est l'une des seules communes françaises avec Demi-Quartier (Haute-Savoie) ; Taillepied (Manche) ; Château-Chinon (Campagne) (Nièvre) ; Pourcharesses (Lozère) ; Le Malzieu-Forain (Lozère) ; Rouvres-sous-Meilly (Côte-d'Or) et Le Plessis-Patte-d'Oie (Oise) dont la mairie est située dans une autre commune : elle se situe sur le ban communal de Saint-Quirin.
Démographie modifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2021, la commune comptait 10 habitants[Note 4], en diminution de 44,44 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie modifier
Culture locale et patrimoine modifier
Lieux et monuments modifier
- château de Turquestein ; datant du Xe siècle et sis sur un grand rocher à 460 mètres d'altitude ;
- la Roche des Fées (468 mètres) ;
- les Trois Pierres (546 mètres - monolithes) ;
- le Mirguet (577 mètres) ;
- le Petit Nid d'Oiseaux (657 mètres) ;
- le Grand Nid d'Oiseaux (714 mètres) ;
- le grand chemin d'Allemagne, voie romaine et ancienne frontière entre l'Empire allemand et la France.
Édifices religieux modifier
- Chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance, restaurée en 1895 par madame Clémence Jeanpierre. La statue de Notre-Dame-de-la-Délivrance, en bois, se trouve au presbytère de Saint-Quirin. Chapelle qui témoigne de l'ancienneté et de la vivacité de la dévotion à Notre-Dame de la Délivrance à cet endroit.
- Oratoire de Notre-Dame-de-la-Délivrance, sur la route du Donon.
Personnalités liées à la commune modifier
Héraldique modifier
Notes et références modifier
Notes et cartes modifier
- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- métairies réparties surtout en aval de la Sarre blanche.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Turquestein-Blancrupt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références modifier
- Sandre, « la Sarre »
- Sandre, « le ruisseau de Chatillon »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Turquestein-Blancrupt et Saint-Quirin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Turquestein-blancrupt_sapc », sur la commune de Saint-Quirin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Turquestein-blancrupt_sapc », sur la commune de Saint-Quirin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, volume 2, Formations non-romanes ; formations dialectales, 1991
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
Bibliographie et sources modifier
- Le texte d'Arthur Benoit rédigé en 1860 s'intitule "la vallée du Blancrupt ou la vie en forêt". Il est republié in extenso par Jean-Pierre Kruch, avec une notice de présentation, dans l'opus Le temps perdu, 3, consacré à Victor Franck, Forestiers et bûcherons (1896), textes d'Arthur Benoit et Charles-Joseph Pariset, Jean-Pierre Kruch éditeur, Raon-L'Étape, , en particulier pp 13–46.
- Henri Lepage, Les Seigneurs, le château, la châtellenie et le village de Turquestein, Nancy, 1886 (BNF 34132773)
- Henri Lepage, Statistique du département de la Meurthe, nombreuses éditions.
Voir aussi modifier
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Turquestein-Blancrupt sur le site de l'Institut géographique national