Trolleybus de Lausanne

Trolleybus de Lausanne
Image illustrative de l’article Trolleybus de Lausanne
Un Hess Swisstrolley 3 sur la ligne 2.

Situation Drapeau de la Suisse Lausanne, Suisse
Type Trolleybus
Entrée en service
Longueur du réseau 59.4 km
Lignes 10
Véhicules 103
Exploitant Transports publics de la région lausannoise (TL)
Lignes du réseau 1 2 3 4 6 8 9 20 21 25
Réseaux connexes Métro de Lausanne, Réseau de bus des TL

Image illustrative de l’article Trolleybus de Lausanne
Plan du réseau en 2024, avec la ligne 7 bien qu'exploitée provisoirement en autobus.

Les trolleybus de Lausanne constituent un des trois réseaux de transport en commun de la ville de Lausanne et de son agglomération en Suisse. Il est mis en service en 1932 et est l'un des plus anciens au monde encore en fonctionnement, après ceux de Philadelphie et de Shanghai. Le réseau compte en 2023 onze lignes exploitées par 89 trolleybus pour une longueur totale d'une cinquantaine de kilomètres.

On compte parmi les lignes les plus fréquentées du réseau, la ligne 9 avec en moyenne plus de 17'500 voyageurs quotidiens.

Histoire modifier

 
Le TL no 2 est un des trois premiers trolleybus mis en service à Lausanne en 1932. Il est fabriqué par FBW.

Les trolleybus voient le jour à Lausanne le sur 1,5 km entre la gare de Lausanne et le quartier d'Ouchy[1],[2]. Le relief lausannois très accidenté rend en effet l'exploitation du réseau de tramway ouvert en 1896 très compliquée, les TL cherchent donc un moyen de transport plus flexible[1].

Le test s'avérant concluant, les tramways sont définitivement remplacées sur ce tronçon de la ligne 1/11 en 1933, la ligne fonctionne à l'aide de trois véhicules[1],[2]. Entre et , le reste de la ligne 1/11 et les lignes 2/12, 4/14, 6/16 et 8/18 sont à leur tour converties en lignes de trolleybus, trente-deux véhicules sont commandés pour l'occasion[1]. Les pénuries dues à la Seconde Guerre mondiale obligent les TL à remettre en service les tramways sur les lignes 1/11 et 6/16 entre 1942 et 1946[1],[2].

Le la ligne 20 Tunnel-Montheron est convertie au trolleybus, 14 véhicules supplémentaires sont livrés[1],[2]. Le la ligne 9 est à son tour convertie au trolleybus et la double numérotation (par exemple, 1 à l'aller et 11 au retour) est abandonnée[1],[2]. Enfin en 1964, la dernière ligne de tramway, la 7, est à son tour convertie en ligne de trolleybus[1],[2]. Le , la ligne 21 Lausanne-Chalet à Gobet est équipée de trolleybus, complétée le par le prolongement de la ligne 5 jusqu'à Épalinges[2].

Le , la ligne 9 est prolongée à Lutry mais elle est raccourcie par la suite en raison d'un accord tarifaire avec les opérateurs ferroviaires[2]. L'achat de 72 nouveaux véhicules, dont 54 d'occasion, en 1975 augmente la flotte de façon considérable, portant en 1978 la flotte à 112 véhicules[2]. En 1981, la ligne 3 (Gare CFF-Bellevaux) naît de la scission de la ligne 5, qui conserve la section Épinettes-Épalinges[3].

Entre 1982 et 1989 72 nouveaux véhicules sont commandés et permettent de renouveler la flotte devenue vieillissante[1],[2].

Le , la mise en service du Tramway du Sud-Ouest lausannois, devenue M1, provoque de nombreuses modifications de lignes, dont le prolongement de la ligne 2 à Bourdonnette et la conversion, le lendemain, en trolleybus de la ligne 15[1],[2].

La réouverture de la ligne 60, ancienne ligne 20, initialement prévue le est définitivement abandonnée en raison de la protestation des riverains, opposés au retour des lignes aériennes de contact[2].

En 1999, le réseau voit une partie de la flotte des années 1960 renouvelée au profit de 28 trolleybus articulés Neoplan bi-modes, mais dont les multiples incendies en 2005 obligent les TL de les retirer du service en 2006 et sont renvoyés au constructeur[1],[2]. Les trolleybus lausannois fêtent leurs 75 ans en 2007[1].

Depuis 2009, les trolleybus standards et les remorques à plancher haut, non accessibles aux personnes à mobilité réduite, sont remplacés par 62 trolleybus articulés Hess Swisstrolley[2].

Le est la date d'application du « réseau 08 », due à l'ouverture de la ligne M2 du métro le précédent, voie l'application d'une refonte partielle du réseau[4],[3] : suppression de la ligne 5 et du tronçon Sallaz-Praz-Séchaud de la ligne 6, remplacé pour par la ligne d'autobus 41 ; la ligne 4 absorbe la ligne 15 et la nouvelle ligne 21 remplace la ligne de bus 11 et complète la ligne 3 qui faillit disparaître cette année-là, mais les protestations des riverains permettent son maintien.

Le , le tronçon Renens-Saint-François de la ligne 7 est intégré à la ligne de bus 17, qui est donc exploitée en trolleybus sur ce tronçon, en prévision des travaux de l'avenue de Chailly et des futurs bus à haut niveau de service et tramway entre Lausanne et Renens[5].

Le , la ligne 25 est prolongée jusqu'à Chavannes-près-Renens[6].

Mi-2016, la ligne 6 est prolongée jusqu'à Praz-Séchaud, retrouvant ainsi une desserte abandonnée en 2008[7].

Le marque la fin des trolleybus sur la ligne 17, dans le but de préparer le terrain pour le futur tramway de Lausanne[8].

Le est mis en service sur la ligne 9 le premier des douze trolleybus grandes capacités, modèle Hess lighTram. Ils remplaceront progressivement les trolleybus à remorque Nutzfahrzeuggesellschaft Arbon & Wetzikon, vieux de 30 ans. Ils ont été acquis dans le cadre du projet des bus à haut niveau de service (BHNS), qui permettront à ces nouveaux trolleybus de circuler sur un plus grand nombre de tronçon en site propre à l’horizon 2025 jusqu'à Crissier[9].

Dès le , les trolleybus-remorques ont disparu des paysages lausannois. Lausanne était le dernier réseau suisse qui utilisait encore des trolleybus-remorques, mais le remplacement des trolleybus standards dans le cadre de la mise en service des bus à haut niveau de service a marqué leur retrait définitif dans la capitale vaudoise[10].

Le dans le cadre des travaux de rénovation du Grand-Pont nécessitant sa fermeture à la circulation, un réseau provisoire a été mis en place remplaçant les lignes 1, 2, 4, 7 et 9[11] :

  • 6 : déviée par le Tunnel au lieu de Saint-François ;
  • 8 : déviée par Lausanne, Bessières au lieu de la Riponne et prolongement à Pully, Gare (à la place du tronçon Sud de la ligne 4) ;
  • 21 : prolongement à Paudex, Verrière à la place de la ligne 8 ;
  • 84 : Prilly, église ↔ Pully, Val-Vert (à la place du tronçon Nord de la ligne 9 et de l'intégralité de la ligne 7) ;
  • 85 : Lausanne, Maladière ↔ Lutry, Corniche via Lausanne, St-François (à la place des sections Sud des lignes 1 et 9) ;
  • 86 : Lausanne, Maladière-Lac ↔ Lausanne, Saint-François (à la place du tronçon Sud de la ligne 2) ;
  • 87 : Lausanne, Riponne-Maurice Béjart ↔ Lausanne, Désert (à la place du tronçon Nord de la ligne 2) ;
  • 88 : Prilly, Coudraie ↔ Lausanne, Blécherette (à la place des sections Nord des lignes 1 et 4).

Le , à l'issue des travaux, les lignes 1, 2, 7 et 9 sont rétablies telles quelles mais les lignes 4, 6, 8 et 21 sont modifiées[12] : la ligne 4 absorbe la ligne d'autobus 12 pour faire son terminus Sud à Lausanne, Faverges au lieu de la gare de Pully, la ligne 7 est prolongée de Lausanne, Saint-François jusqu'à Prilly, Galicien/Aréna (mais est exploitée par autobus jusqu'à la fin de travaux du tramway dans le quartier du Galicien), la ligne 8 reprend définitivement l'ancien trajet de la ligne 4 vers la gare de Pully et la ligne 21 est prolongée définitivement de la gare de Lausanne à Paudex, Verrière via l'ancien tracé de la ligne 8. Également, la ligne 20, (Lausanne, Blécherette, ↔ Lausanne, gare) jusqu'ici exploitée au moyen d'autobus articulés, commence à être exploitée en trolleybus.

Réseau modifier

Présentation modifier

Le réseau comprend onze lignes, toutes exploitées par la Société anonyme Transports publics de la région lausannoise (TL), s'étendant sur 59,4 km à travers Lausanne et son agglomération et est donc entièrement situé dans les zones 11 et 12 de la communauté tarifaire Mobilis Vaud[13],[14]. Il est exploité à l'aide de 89 trolleybus dont 65 articulés et 12 bi-articulés en mai 2021[13].

Lignes modifier

 
Un NAW et sa remorque sur la ligne 7, en 2007.
  • 1 : Ecublens-EPFL/Colladon - Blécherette
  • 2 : Maladière-Lac - Désert
  • 3 : Lausanne-Gare - Bellevaux
  • 4 : Prilly-Coudraie - Faverges
  • 6 : Maladière - Praz-Séchaud
  • 8 : Grand-Mont - Pully-Gare
  • 9 : Prilly-Église - Lutry-Corniche
  • 20 : Lausanne-Gare - Blécherette
  • 21 : Paudex-Verrière - Blécherette
  • 25 : Chavannes-Glycines - Pully-Gare

Exploitation modifier

Les informations concernant la tarification, commune à l'ensemble du réseau de transport en commun de Lausanne, sont présentes sur l'article Transports publics de la région lausannoise. Pour l'aménagement des arrêts, voir l'article Réseau de bus des TL.

Installations électriques modifier

Le réseau de trolleybus lausannois est alimenté en 600 V en courant continu par une bifilaire placé au-dessus de la chaussée.

Les aiguillages sont à commande électro-magnétique, le conducteur doit commander à chaque aiguille devant être passée en mode déviée le changement de position, l'appareil se plaçant par défaut en position normale[15]. Le conducteur dispose de deux boutons sur son poste de conduite, un pour envoyer l'impulsion, captée par un récepteur placée sur le fil de gauche et l'autre pour annuler la commande, si le conducteur n'est pas déjà engagé[15].

À hauteur de l'aiguille, une plaque reprenant le numéro de l'appareil et une flèche indiquant la position déviée est présente, de couleur verte sauf aux courbes serrées où elle est de couleur rouge, afin d'inciter les conducteurs à la prudence et d'éviter ainsi un déperchage[15]. Enfin, un indicateur lumineux indique, à l'aide de flèches orages, la position de l'aiguille au conducteur[15].

Matériel roulant modifier

La liste de véhicules ci-dessous a été actualisée pour la dernière fois le 19 novembre 2023.

Matériel actuel modifier

En août 2023, la flotte de trolleybus des TL se compose de 92 trolleybus articulés et de 12 trolleybus bi-articulé soit un total de 104 trolleybus.

Véhicules modifier
Numéros de parc Nombre Constructeur(s) Équipement électrique Modèle Type Plancher bas Mise en service Spécificités
  701-712 12 Hess ABB BGGT-N2D (lighTram 25 DC) Bi-articulé oui 2020-2021
  801-829 29 Hess ABB BGT-N2D (lighTram 19 DC) Articulé oui 2021-2023 Les unités 808 à 829 possèdent des plaques d'immatriculation en raison de leurs forte capacité d'accumulation
  831–865 35 Hess Kiepe BGT-N2C (Swisstrolley 3) Articulé oui 2009–2010 Les unités 863 à 865 sont réservés à la formation des nouveaux conducteurs.
  866–892 27 Hess Kiepe BGT-N2D (Swisstrolley 4) Articulé oui 2012–2013
Ancien matériel modifier

Le marque la fin d'une ère aux tl : le retrait définitif des derniers trolleybus à remorque. Après 70 ans, les remorques ont désormais disparu du paysage lausannois, laissant place aux trolleybus double-articulés (TBD). Seul le trolleybus NAW/Lauber n°782 a été préservés par les tl

Véhicules modifier

Le trolleybus no 2 est conservée par l'association Rétrobus Léman, il est le plus ancien trolleybus d'Europe encore en circulation. Les TL ont également donné des véhicules d'occasion aux trolleybus de Fribourg (701, 702, 703 et 709) ainsi que dans les villes de Sibiu et de Ploiești, en Roumanie, mais également dans la ville de Roussé en Bulgarie. Certaines remorques, sont quant à elles, envoyées en Allemagne[16].

Le FBW no 653 est conservé au Seashore Trolley Museum (en) aux États-Unis depuis 2003[17].

Numéros de parc Nombre Constructeur(s) Équipement électrique Modèle Type Plancher bas Mise en service Mise hors service Remarques
  1–3 30 FBW / SWS BBC Standard non 1932 1964 Série renumérotée en 501-503 (uniquement sur papier)
  4–35 32 FBW / Eggli BBC Standard non 1938–1939 1970-1976 Série renumérotée en 504-535
  36–38 3 FBW / GTZ MFO Standard non 1951 1984 Série renumérotée en 536-538
  41–48 80 FBW / Eggli BBC 51 Standard non 1951 1974 / 1986 Série renumérotée en 541-548
  51–56 6 FBW / Eggli MFO 51 Standard non 1951 1986 Série renumérotée en 613-618
  57–68 12 FBW / SWS BBC Standard non 1960 1972-1982 Série renumérotée en 601-612
  71–84, 86–88 17 FBW / GTZ MFO Standard non 1961 1986-1989 Série renumérotée en 631-647
  581–586 6 FBW / GTZ MFO 51 Standard non 1971-1972 1981 Mis en service en 1948 à Zurich puis vendus aux TL en 1971-1972
  591–599 9 FBW / FFA MFO 51 Standard non 1974-1977 1989 Mis en service en 1952 à Zurich puis vendus aux TL en 1974-1977
  625–630 6 FBW / SWS BBC 51 Standard non 1964 / 1969 1986–1989 Mis en service en 1957 à Zurich puis vendus aux TL en 1964-1969
  651–675 25 FBW / Eggli BBC 71 Standard non 1963–1964 1995-2001
  676–679 40 FBW / Eggli BBC 91 Standard non 1969 1995-2001
  681–684 4 FBW / Hess BBC 51 Standard non 1974 1993
  701–718 18 FBW / Hess SAAS 91 T Standard non 1975–1976 2002-2003
  721–750 30 FBW / Hess BBC-Sécheron 91 T Standard non 1982–1984 2010-2013
  751–792 42 NAW / Lauber BBC-Sécheron 91 T Standard non 1986–1990 2013-2021 Certains réutilisés dès 2021 dans la ville de Roussé en Bulgarie[16]
  800–827 28 Neoplan Kiepe N 6121 Articulé bi-mode oui 2001–2002 2005
  881–890 10 Saurer / Hess BBC Articulé non 2005–2006 2009–2010 Mis en service en 1982 à Genève puis repris par les TL en 2005 à la suite de l'affaire des bimodes
Remorques modifier

Dès 1951 et jusqu'en mai 2021, des remorques étaient attelées à certains trolleybus standard, afin d'augmenter leur capacité. Mais avec l'arrivée des trolleybus à double articulation (TBD), ce temps est désormais révolu.

La remorque no 950 est conservée au Seashore Trolley Museum (en) aux États-Unis depuis 2003[18].

Numéros de parc Nombre Constructeur(s) Plancher bas Mise en service Mise hors service Remarques
  901–904 4 Moser 1961 1974 Mises en service en 1950 en Allemagne puis reprises par les TL en 1961
  911–914 4 Moser / Ramseier 1951 1990
  915–916 2 Moser / Ramseier 1967 1990 Mises en service en 1949 à la Chaux-de-Fonds puis reprises par les TL en 1967
  901-920 20 Hess / Lanz + Marti oui 1989-1990 2014-2021
  921-930 10 Hess oui 2006-2007 2021
  931–950 20 Moser / Eggli oui 1963–1964 2002-2003
  951–973 23 Rochat / Lauber non 1974–1979 2010-2012
  981 01 Hess / Lanz + Marti oui 1986 2010 Prototype de la série 901–920

Reprise par Rétrobus en 2010

La remorque 933 a été conservée pour l'auto-école.

La remorque 981 a été réformée en 2010 et est conservée par l'association Rétrobus Léman. Elle est la première remorque de trolleybus à plancher bas en Suisse.

Accidents modifier

Le une grue s'est abattue sur l'arrière d'un trolleybus et l'avant de sa remorque, causant la mort de sept personnes et faisant vingt et un blessés. L'accident a eu lieu à l'arrêt Eglantine en direction de Pully. Au moment du drame, la grue de 35 mètres qui se trouvait à l'av. de Rumine 37 à Lausanne n'était pas en surcharge. La flèche de 42 mètres de portée a dû être déséquilibrée, puis a pivoté avant de s'abattre sur la rue. La cassure s'est produite à la hauteur de la couronne. L'engin devait peser entre 60 et 70 tonnes[19],[20]. Au mois de septembre de la même année, un expert de l'EPFL remet son rapport qui met en cause une insuffisance de contrôle et à des carences de maintenance de la couronne, où des traces de corrosion provoquée par la rouille ont été découvertes sur des pièces, notamment des boulons, vis et pas de vis[21].

Le a lieu un incendie impliquant un trolleybus bimode de Neoplan acquis par le réseau en 2001. En effet, peu avant 23 h heures, alors que le trolleybus 818 vient de déposer ses derniers passagers au terminus de Lutry et s'apprête à repartir, le véhicule prend feu[22]. Aucun passager n'est impliqué dans l'incendie, et la conductrice a pu sortir à temps. Le service n'a subi aucune perturbation le jour suivant[22].

Près d'un mois plus tard, le , le trolleybus 825, de la même série que le précédent, prend feu entre 21 h 30 et 22 h au dépôt de Perrelet. Les bus en fin de service sont alors contraints de stationner sur la route de Lausanne durant la plupart de la nuit[22].

Les TL décident en accord avec Neoplan de suspendre temporairement l'exploitation des 26 trolleybus restants pour éviter « qu'une catastrophe se produise en pleine journée ou en heure de pointe »[22]. Le réseau met rapidement en place une cellule de crise et met tout en œuvre pour maintenir les horaires, cependant le manque manifeste de véhicules fait que les horaires et fréquences, de même que le transport des personnes à mobilité réduite ne peuvent pas être respectées[22]. Les TL ont donc lancé un appel aux autres compagnies pour remédier au manque de véhicules. Ce sont ainsi 5 sociétés suisses qui ont prêté plusieurs véhicules à Lausanne — parmi elles, les TPG et le VMCV.

C'est donc dès 2005 que les TL achètent aux TPG des trolleybus d'occasion qui seront rénovés par le réseau. Le les TL prennent la décision définitive de retourner les véhicules au constructeur allemand. Le réseau, qui a versé 13 millions de francs en 2001 pour l'acquisition des trolleybus de Neoplan, se voit offrir en 2007 22 autobus articulés N4522 de la part du constructeur à titre de dédommagement[22].

Vingt-quatre des trolleybus N6121 sont rachetés en par la RATP Ploiești, en Roumanie, après que tous les soucis techniques ont été corrigés par le constructeur[23].

Tous les véhicules d'occasion achetés après l'incident restants sont mis hors service en janvier 2010, marquant la fin de l'affaire des bimodes et de ses conséquences.

Avenir modifier

 
Un Hess lighTram identique à celui prêté aux TL.

Les lignes 1, 3, 7, 9 et 17 devraient profondément évoluer d'ici à 2025, entre la mise en service du nouveau tramway Lausanne-Renens qui reprendra le trajet de la ligne 17, les trois nouvelles lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) qui suivront globalement le trajet des lignes 3, 7 et 9 et la nouvelle ligne de métro M3 qui suivra globalement le trajet de la ligne 1 et une partie de la ligne 3 vers la Blécherette[24].

Les lignes de BHNS seront exploitées en trolleybus bi-articulés de 25m de long[24]. Afin de tester l'insertion d'un tel véhicule, un Hess lighTram des Verkehrsbetriebe Luzern (de), qui exploitent les trolleybus de Lucerne, est prêté aux TL entre fin août et fin septembre 2017 où il circule sur les lignes 7, 9 et 17. Ces lignes de BHNS disposeront de voies réservées sur 70 % de leur trajet et auront une vitesse commerciale de 18 km/h ; l'aménagement des lignes coûtera 266 millions de francs et seront exploités à l'aide d'une vingtaine de trolleybus bi-articulés[25].

Le prolongement de la ligne 1 vers le quartier Colladon de l'EPFL est prévu pour la rentrée 2023, les travaux débuteront en mars 2023.

Dans le cadre du projet BHNS, la ligne 9 sera dans un premier temps prolongé jusqu'au Bré pour, à terme, terminer son trajet à la gare de Bussigny. La première étape devraient être mise en service courant 2025. La deuxième étape jusqu'à Bussigny, dépend des travaux de la jonction autoroutière de Crissier, prévu en 2035.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k et l « Histoire », sur sno-tl.ch (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m et n (en) « Trolleybus city: Lausanne [Schweiz] »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur trolleymotion.eu (consulté le ).
  3. a et b « La ligne 3 », sur sno-tl.ch (consulté le ).
  4. « Le Réseau 08 », sur sno-tl.ch (consulté le ).
  5. « Un lot de nouveautés, cet été, sur le réseau tl »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur t-l.ch, (consulté le ).
  6. « Une nouvelle ligne 25 dès le 15 septembre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur t-l.ch, (consulté le ).
  7. (de) Juergen Lehmann, « Lausanne [CH] - Erweiterung des Trolleybusbetriebs angekündigt »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur trolleymotion.eu (consulté le ).
  8. « Les trolleybus tirent leur révérence à Renens Gare Nord pour faire de la place à un tram indispensable pour l’Ouest lausannois »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur t-l.ch, (consulté le ).
  9. Un super bus dès le 3 août, Transports publics de la région lausannoise, 2 juillet 2020
  10. (de) Juergen Lhmann, « Lausanne [CH] - Präsentation des Luzerner LighTram 409 zum Projekt 'Axes forts' »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ttp://www.trolleymotion.eu, (consulté le ).
  11. « Toutes les solutions pour affronter la fermeture du Grand-Pont »  , sur actualites.t-l.ch, (consulté le ).
  12. « Nouveau réseau au 3 décembre 2022 »  , sur avecvous.t-l.ch (consulté le ).
  13. a et b « Chiffres de référence »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur t-l.ch (consulté le ).
  14. « Rapport d'activités 2017 des TL », sur rapportannuel.t-l.ch (consulté le ).
  15. a b c et d « Le réseau de lignes aériennes », sur sno-tl.ch (consulté le ).
  16. a et b Bye bye les remorques, TL, 4 mai 2021
  17. (en) « Lausanne Public Transit Authority 653 », sur collections.trolleymuseum.org (consulté le ).
  18. (en) « Lausanne Public Transit Authority 950 », sur collections.trolleymuseum.org (consulté le ).
  19. Lausanne, une grue d'abat sur un trolleybus. Sept morts et vingt et un blessées, La Tribune de Lausanne, 24 avril 1982. Archives scriptorium de la BCU
  20. Vendredi noir, sept morts et 21 blessés, 24 heures (Suisse), 24 avril 1982. Archives scriptorium de la BCU
  21. Grue meurtrière à Lausanne, le 23 avril dernier. Des négligences d'entretien, 24 heures (Suisse), 18 septembre 1982. Archives scriptorium de la BCU
  22. a b c d e et f « L'affaire bimode - SNOTL ».
  23. Jérôme Ducret, « Brûlés à Lausanne, ils finissent en Roumanie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), 24 heures, .
  24. a et b « Présentation synthétique du projet "Axes Forts" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur axes-forts.ch, (consulté le ).
  25. Chloé Banerjee-Din, « Les TL présentent leur futur super-bus », sur 24heures.ch, (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • (en + de) Robert Schwandl, Schwandl's Tram Atlas Schweiz & Österreich, Berlin, Robert Schwandl Verlag, (ISBN 978-3-936573-27-5)
  • (en) Alan Murray, World Trolleybus Encyclopaedia, Yateley, Hampshire, UK, (ISBN 0-904235-18-1)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier