Trégourez

commune française du département du Finistère

Trégourez
Trégourez
L'église paroissiale Saint-Idunet
Blason de Trégourez
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Châteaulin
Intercommunalité Communauté de communes de Haute Cornouaille
Maire
Mandat
Lénaïk Jourdren
2022-2026
Code postal 29970
Code commune 29291
Démographie
Gentilé Trégourézois
Population
municipale
957 hab. (2021 en diminution de 3,82 % par rapport à 2015)
Densité 54 hab./km2
Population
agglomération
14 934 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 26″ nord, 3° 51′ 45″ ouest
Altitude Min. 85 m
Max. 227 m
Superficie 17,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Quimper
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Briec
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Trégourez
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Trégourez
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Trégourez
Liens
Site web www.tregourez.fr

Trégourez [tʁeguʁɛs], située au cœur de la vallée de l'Odet, est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie modifier

Communes limitrophes modifier

 
Carte de la commune de Trégourez et des communes voisines.
Communes limitrophes de Trégourez
Laz
Edern   Leuhan
Langolen Coray

Description modifier

Trégourez est une commune de Cornouaille située au sud-ouest de la partie occidentale de la Montagne de Laz, appendice des Montagnes Noires ; son finage est assez peu accidenté, l'altitude moyenne est de 130 mètres, les altitudes variant de 216 mètres dans le nord de la commune où les derniers Menez ("hauteur" ou "mont" en breton) des prolongements occidentaux de la Montagne de Laz sont présents (deux hameaux se nomment Ménez Kergréac'h et Le Ménic), à 84 mètres à l'extrême sud-ouest au sud de Penn ar Pont à la confluence de l'Odet, qui sert de limite sud-est de la commune, la séparant de celle de Coray, et de son affluent de rive droite le Guip, dont la source se trouve près du hameau du Ménic. Un autre affluent de rive droite de l'Odet, le ruisseau du Pont Neuf, sépare à l'ouest Trégourez de la commune voisine de Langolen.

La commune fait partie traditionnellement du Pays Glazik. Les habitants et habitantes de la commune de Trégourez sont appelés les Trégourézois et les Trégourézoises.

La commune est totalement rurale, présentant un paysage de bocage et d'habitat dispersé en de nombreux hameaux, certains d'assez grande taille comme Kergréac'h à l'est du bourg, Kerhuon et Keroret à l'ouest et au nord-ouest, Penn ar Pont et Kerléonec au sud et au sud-ouest, etc. Le bourg, édifié sur une légère éminence, connaît une modeste extension en étoile le long des routes ces dernières années. La commune, éloignée des centres urbains (Rosporden est à 16 km, Châteaulin à 20 km, Quimper à 21 km, Concarneau à 26 km) n'est desservie par aucune voie ferrée, ni voie express, mais uniquement par des routes départementales (D36, D51, D336).

Géologie modifier

Le nord de la commune est principalement constitué de grès et la partie sud de schistes. Un filon de kersantite affleure près de Pontouarc'h[1]. Des affleurements de poudingue de Gourin existent également[2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 205 mm, avec 16,3 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Coray à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 423,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Trégourez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (59,7 %), terres arables (28,6 %), prairies (6,3 %), zones urbanisées (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %), forêts (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Tregourez, en breton , sans accent.

Attesté sous les formes Vicaria Trechoruus[16] et Trechorus au XIe siècle, Tregoures en 1395 et 1400 et Tregourez en 1426[16].

Le nom Trégourez proviendrait du breton Tre (en français « au-delà »)[Quoi ?] et le suffixe gourez et serait une déformation de Coray, le nom complet signifiant donc « au-delà de Coray », séparé de Coray par l'Odet[17], mais cela reste très incertain. Selon une autre explication, finalement assez voisine et aussi fantaisiste que la précédente, le nom Dreo-Gouere signifierait « La trève du bas » et C'horre, à l'origine du nom Coray, « la trève du haut »[18].[Information douteuse]

La paroisse serait issue du démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Laz.

Histoire modifier

Héraldique modifier

Trégourez blasonne au 1 d'azur, à l'agneau pascal d'argent, arboré de sable ; l'étendard chargé d'une croix de même ; au 2 d'argent au dragon ailé de gueules ; au 3 d'hermine ; au 4 d'azur semé de grenouilles d'or ; une croix gironnée d'or de huit pièces portant sur le tout. Les grenouilles rappellent la mémoire du seigneur Wicon et l'étang des grenouilles à Ponthouar. Elles rappellent aussi le paganisme des temps anciens auquel s'oppose le christianisme (l'agneau pascal). En opposition encore, les hermines de la Bretagne ducale (XIIIe siècle et plus) et le dragon des Bretons des temps anciens, ceux qui ont fondé la paroisse. L'azur représente aussi le bleu du Pays Glazig dont Trégourez fait partie. Quant à l'agneau, il rappelle aussi le bélier de la Cornouaille.[réf. nécessaire]

Préhistoire modifier

Un tumulus d'un mètre de haut et de 35 mètres de diamètre existait dans la parcelle dite Goarem-Coz, près du hameau de Kergarédic, à deux kilomètres environ au nord-ouest du bourg[19].

Moyen Âge modifier

Dès le XIe siècle, Trégourez forme une paroisse de l'évêché de Cornouaille, englobant alors les hameaux de Gulvain et Lannarnec, qui dépendent désormais de la commune d'Edern.

Deux mottes féodales sont connues à Trégourez, l'une près de Kerfaro, l'autre au lieu-dit "Coat la Motte", mais il n'en subsiste pas grand-chose, juste un bombement dans un champ pour les deux sites.

La famille de Kerguz, seigneur du dit-lieu de Kerguz, est présente aux réformations et montres de l'évêché de Cornouaille entre 1426 et 1562[20]. Vers 1500, Yvon de Kerguz, époux de Catherine de Tréanna, offre un vitrail à la chapelle Notre-Dame-de-Ponthouar. Pierre de Kerguz fut abbé de l'abbaye sainte-Croix de Quimperlé entre 1500 et 1520. Deux nobles, Guillaume de Kerguz et Hervé du Quinquis, tous deux archers en brigandine, sont cités à la montre de l'évêché de Cornouaille de 1481 et trois (Barthélémy Le Quinquis, Louis de Kersulien, Charles Le Corre) à celle de 1562[16].

Les seigneuries de La Villeneuve, Crec'hanveil et Kerguiridic en Trégourez dépendaient de la baronnie de Laz, avant d'être rattachée par la suite au marquisat de La Roche-Helgomarc'h[21].

Époque moderne modifier

 
Trégourez : croix de procession en argent doré (fin du XVIe siècle).
 
Trégourez : statue de saint Idunet datant de 1652.

Un aveu d'Anne de Laval concernant la seigneurie de Kergorlay[22] date de 1543[23].

Un recteur de Trégourez a ainsi décrit la paroisse en 1672 : « Dans la haute vallée de l’Odet, sur le versant sur des Montagnes noires, pointe au-dessus des arbres le fin clocher de Trégourez. C’est une paroisse variée d’aspect, étalant la luxuriance de ses bocages et de ses paisibles verdures tout à la lisière des garennes désertiques et vraiment noires de la "montagne" ».

La seigneurie de Gouërec est citée en 1673 ; elle appartenait alors à Anne du Couëdic, épouse de Guillaume du Fresnay, seigneur de Barregan au Faouët. En 1723, elle est la propriété de Jean-Baptiste de Bec de Lièvre, conseiller du roi. Un manoir est construit à Gouërec en 1780 par Jean-Baptiste Mahé et Marie-Élisabeth Floch, un second manoir étant construit plus tard en 1836 par un autre Jean-Baptiste Mahé et Marie-Perrine Saouen. Un autre manoir existait à Kernaliou, propriété successivement des familles Dalayeun puis Le Poulinguen ; il fut reconstruit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle entre 1764 et 1776 par Yves Le Poulinguen et Corentine Mahé[24].

En 1732, Grégoire de Rostrenen indique dans son Dictionnaire françois celtique ou françois breton : « Il y a 13 feux dans Trégourez (...), chacun de 30 journeaux de terre, tant chaude que froide »[25].

Jean-Baptiste Ogée écrit en 1778 dans son Dictionnaire : « On y compte 1 000 communiants. Le territoire de Trégourez, en partie occupé par les Montagnes Noires et par les landes, dont le sol est aussi peu propre à la culture que celui des montagnes, n’offre à la vue que quelques cantons de terres labourables. On y remarquait jadis la forêt de Coatéol, qui avait trois lieues de circuit [circonférence] »[26].

Révolution française modifier

La paroisse de Trégourez, qui compte alors 100 feux, est représentée par deux députés, Laurent Péron et Corentin Le Bourhis à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper chargée de la rédaction du cahier de doléances en 1789[27]. Le , des domaniers de Trégourez et Laz envahirent le château de Trévarez[18].

La loi du crée la commune de Laz, « qui aura Trégourez comme succursale »[28], mais la commune de Trégourez devient indépendante dès 1793.

Au printemps 1796, chargés par De Bar « de rallier des mécontents du côté de Carhaix et d'étendre l'insurrection dans le Finistère, des racoleurs parcoururent les campagnes de Langolen, Coray, Trégourez, Leuhan, Laz, prenant le nom des déserteurs, des conscrits et même des hommes mariés, et les avertissant, avec des menaces, de se tenir prêts quand on viendrait les réunir »[29].

Le XIXe siècle modifier

Au début du XIXe siècle à Trégourez, près de la moitié des habitants habitent dans des pennti[Note 3] et sont journaliers pour la plupart ; sur 157 exploitants agricoles, 126 disposent de moins de 50 acres et 4 propriétaires seulement ont entre 100 et 125 acres[30].

En 1845, A. Marteville et Pierre Varin, continuateurs de Jean-Baptiste Ogée modifient la description qu'en avait fait ce dernier : « Cette commune, bien que situé sur le versant sud des Montagnes Noires, est assez fertile, et ses terres commencent à être bien cultivées. On parle le breton ». Les auteurs citent trois moulins à eau à Trégourez à cette date, ceux de Folléou, Créac'hguen et Kerraden[26].

La présence de loups a provoqué de nombreux récits plus ou moins imaginaires, comme celui-ci :

« Dans le marais du Yeun Merdy (Yeur ar Maerdi), entre Laz et Trégourez, un paysan qui s'appelait Yann Guernastang s'était égaré (...) ; il s'enfonça sans le marais. Il appela au secours tout en récitant des dizaines d'Ave Maria. Un loup passa alors à côté de lui et s'approcha. L'homme lui saisit la queue en poussant un grand cri. Effrayé, le loup bondit et le sortit du marais. Sur quoi le paysan dit : "Gwelloc'h un taol fardelat ewit kant Ave Maria", c'est-à-dire "Mieux vaut un bon coup de rein que trente-six Ave Maria"[31]. »

En 1869, le chemin de grande communication n° 13 (actuelle route départementale D 51) venant de Quimper, était déjà « à l'état de viabilité » sur le territoire des communes d'Ergué-Gabéric, Briec et Langolen ; « la partie de Trégourez, d'une étendue de 4 kilomètres, à l'état de lacune, vient d'être à nouveau soumise au conseil municipal qui, enfin, en a adopté le tracé »[32]. Les travaux eurent lieu en 1872.

Un rapport du Conseil général du Finistère indique en que Trégourez fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles[33].

Une foire importante se tenait tous les ans à Trégourez ; en 1890, le conseil municipal demande que la foire, qui se tenait jusque-là traditionnellement le , ait lieu désormais le [34].

Une épidémie de typhus exanthématique commença en à Trégourez et dura près de deux ans[35].

Le XXe siècle modifier

La Belle Époque modifier

En , une épidémie de dysenterie se produit dans de nombreuses communes de l'arrondissement de Châteaulin dont Trégourez, y faisant une centaine de malades et provoquant 25 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des dernières années. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie »[36].

En 1902, le maire de Trégourez, Quéré, conteste, contredisant les renseignements dont disposait la préfecture concernant sa commune, selon laquelle « les trois quarts des enfants étaient à même de suivre le catéchisme français en français s'est faux à peine s'il y en a six ou sept » [sic, l'orthographe a été respectée, visiblement le maire lui-même a du mal à maîtriser la langue française]. La même année, le sous-préfet de Châteaulin, dans une lettre datée du , soutient que « les trois-quarts de la population » comprennent le français[37].

En 1905, le traitement du curé de Trégourez, l'abbé Picart, fut un temps supprimé par décision du ministre Jean-Bienvenu Martin pour « abus de la langue bretonne », mais, à la suite des protestations suscitées par cette décision, rétabli sur décision du Préfet du Finistère[38].

Déclarée d'utilité publique le , la ligne ferroviaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux du Finistère allant de Châteauneuf-du-Faou à Rosporden, longue de 39 km, fut mise en service le . Elle desservait les gares de Saint-Thois-Pont-Pol, Laz, Trégourez, Guernilis, Coray, Tourc'h, Bois-Jaffray-Saint-Guénal et Elliant. Elle ferma dès 1933.

La Première Guerre mondiale modifier

 
Trégourez : le monument aux morts.

Le monument aux morts de Trégourez porte les noms de 78 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, un (Laurent Péron[39]) est décédé sur le front belge pendant la Course à la mer ; un (Étienne Stervinou[40]) est décédé en Grèce alors qu'il était membre de l'Armée française d'Orient, un (Michel Rosparts) est décédé dans un hôpital suisse où il était soigné pour une maladie contractée alors qu'il était prisonnier en Allemagne ; un (Pierre Le Du[41]) est disparu en mer ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français ; parmi eux, deux (Yves Herdiagon[42] et Pierre Dréau[43]) furent décorés de la Croix de guerre et de la médaille militaire ; Jean Le Moigne[44] fut décoré de la Croix de guerre, Maurice Mahé[45] et Alain Tassain[46] reçurent la médaille militaire[47].

L'Entre-deux-guerres modifier

Des petits pois cultivés dans la région de Trégourez, Coray, Châteauneuf-du-Faou étaient livrés aux conserveries de Concarneau[48].

En 1938, le cimetière de Trégourez possédait trois beaux ifs « dont un de 2,5 mètres de circonférence à 1 mètre du sol »[49]. Ce cimetière est également représenté sur une photographie publiée par le journal Ouest-Éclair en 1933[50].


La Seconde Guerre mondiale modifier

Yves Allain, né le à Trégourez, participa dès 1941 à la distribution de tracts et journaux clandestins au lycée Henri-IV, puis fut membre du réseau Bourgogne où il fut l'adjoint de Georges Broussine, participant à l'exfiltration de France de près de 250 aviateurs alliés et d'une centaine de civils français, organisant aussi des parachutages dans la région de Trégourez, puis s'engagea dans les Forces françaises libres en et reçut entre autres décorations la médaille de la Liberté avec palme d'or[51]. À la suite d'un article de Jean-Paul Ollivier et Goulven Péron, une rue de Trégourez porte désormais son nom[52]. Il est mort assassiné en 1966 à Rabat (Maroc) alors qu'il était le directeur local de l'ORTF dans ce pays, alors protectorat français.

Le , Bernard Corentin, de Guilven, est tué à Pont ar Guip en Trégourez par des soldats allemands lors d'un incident entre la population locale et les troupes d'occupation[53].

L'après-Seconde-guerre-mondiale modifier

La foire de Trégourez modifier

En 1960, le Comité des fêtes décide la création d'une foire agricole à Trégourez le week-end du Dimanche des Rameaux ; elle fut organisée à cette date chaque année jusqu'en 2000, attirant jusqu'à 100 000 visiteurs ; en 1990, elle fut inaugurée par Laurent Fabius, alors président de l'Assemblée nationale[24].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1877 après 1877 Le Bourhis    
         
avant 1904 après 1904 Quéméré   Conseiller d'arrondissement du canton de Châteauneuf-du-Faou
Décoré du Mérite agricole en 1904[54]
         
mars 1965 mars 2001 Pierre Kerneis PCF Cultivateur
mars 2001 octobre 2004 François Le Garrec    
octobre 2004 mai 2020 Hervé Donnard PCF Agriculteur retraité
mai 2020 En cours Géraldine Hary[55]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[57].

En 2021, la commune comptait 957 habitants[Note 4], en diminution de 3,82 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8919489201 0081 0581 0851 0741 0651 081
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1011 1151 2551 1221 1701 1901 1851 2551 256
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2921 4701 5021 4101 3361 2751 3131 2131 129
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 1111 004921878939949944944991
2018 2021 - - - - - - -
960957-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[58] puis Insee à partir de 2006[59].)
Histogramme de l'évolution démographique

Monuments modifier

  • L'église paroissiale Saint-Idunet, dédiée à saint Idunet, date du XVe siècle ; elle a été rénovée aux XVIe et XVIIe siècles ; le porche sud dont le toit est en forme de carène renversée et le porche de la sacristie datent du XVIIe siècle.
  • La chapelle Notre-Dame de Ponthouar date du XVe siècle et du XVIe siècle[60].
  • Manoir du Gouërec des XVIIIe et XIXe siècles.

Divers modifier

  • Une chanson traditionnelle bretonne racontant des événements survenus dans les années 1700 a été recueillie et publiée par François-Marie Luzel et Anatole Le Braz : L'héritière de chez Jacques évoque Trégourez[61].

Bibliographie modifier

  • Articles de Goulven Péron sur Trégourez :
    • Soldats de la vallée de l’Odet morts à la guerre 14-18 (Coray, Laz, Leuhan, Trégourez), Cahier du Poher, n°21,
    • Cantiques de Kerdevot et de Ponthouar : identification et datation, Musique Bretonne, DASTUM, n°215, 2009
    • Les seigneuries de la Roche, Botiguigneau et Laz avant 1576, Cahier du Poher, n°28,
    • Un village de Trégourez de 1697 à 1839 : Kergreac'h, Lettre du Poher n°19, .
    • Trégourez : Une fille-mère chez Pierre Pouliquen en 1780, Cahier du Poher n°15, 2005.
    • Saint Hervé et le manoir de Goezrec àTrégourez, Cahier du Poher n°18, .
    • Trégourez : Histoires de puits, Lettre du Poher n°22,
    • Les chanteurs de La Villemarqué identifiés, DASTUM / Musique Bretonne n°196, mai-
    • Deux familles originaires de Trégourez au 18e siècle, Cahier du Poher n°17,
    • L'héritière de chez Jacques, DASTUM / Musique Bretonne n°201, mars-
    • Recensement des pierres sculptées de Trégourez, Cahier du Poher n°28, et n°30,
    • Trégourez : Les Autrou, une famille d'amoureux du bois, Cahier du Poher n°41,
    • Procès en badinage pour une jeune fille de Trégourez en 1781, Cahier du Poher, n°22,
    • Trégourez et le village du Follezou, Cahier du Poher n°19,
    • Yves Allain, l'étrange destin d'un Trégourezois, Cahier du Poher, n°35,
    • Autour de la chapelle Notre-Dame de Ponthouar, Cahier du Poher, n°43,
  • Le petit train Rosporden-Plouescat, Annick Fleitour, Éditions Ressac, Quimper, 2001. Historique de la petite ligne de chemin de fer à voie étroite qui desservait Trégourez de 1912 à 1935.

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Un pennti est une petite maison du monde agricole né comprenant qu'une seule pièce, sans propriété foncière.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Charles Barrois, Légende de la feuille de Châteaulin, "Annales de la Société géologique du Nord", 1885, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5724016b/f69.image.r=Tr%C3%A9gourez
  2. Charles Barrois, Observations sur la constitution géologique de l'ouest de la Bretagne, "Annales de la Société géologique du Nord", 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57251553/f19.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR et Fernand Priem, "La terre avant l'apparition de l'homme : périodes géologiques, faunes et flores fossiles, géologie régionale de la France", J.B. Baillière et fils, Paris, 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2065679/f529.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
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  22. La seigneurie de Kergorlay ou Guergorlay, une juveigneurie du Poher, dépendait au XIVe siècle de la maison de Montfort-Gaël et s'étendait au XVe siècle sur la totalité des paroisses de Motreff, Spézet, Laz et Trégourez, ainsi que sur des parties de celles de Saint-Goazec, Châteauneuf-du-Faou, Saint-Hernin et Plévin, voir http://www.motreff.fr/accueil_motreff/la_commune/historique
  23. Selon Bertrand de Boussillon, " La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré", tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5535136j/f214.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4
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  39. Laurent Péron, né le à Trégourez, soldat au 118e régiment d'infanterie, mort le ) à Maissin (Belgique)
  40. Étienne Stervinou, né le à Trégourez, soldat au 1er régiment de marche d'Afrique, mort des suites de ses blessures le à Exissou (Grèce)
  41. Pierre Le Du, né le à Quimper, quartier-maître canonnier, disparu dans le naufrage du Suffren torpillé par un sous-marin allemand U-52 le au large de Lisbonne
  42. Yves Herdiagon, né le à Trégourez, soldat au 86e régiment d'infanterie territoriale, mort des suites de ses blessures dans une ambulance le à Sapicourt (Marne)
  43. Piere Dréau, né le à Trégourez, soldat au 65e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le au Chemin des Dames (Aisne)
  44. Jean Le Moigne, né le à Laz, sergent au 116e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le dans une ambulance à Saint-Gilles (Marne)
  45. Maurice Mahé, né le à Trégourez, domicilié au Havre, soldat au 251e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Vouziers (Ardennes)
  46. Alain Tassain, né le à Trégourez, prêtre à Concarneau, caporal brancardier au 219e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à Cayeux-en-Santerre (Somme)
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  61. François-Marie Luzel et Anatole Le Braz, Soniou Breiz-Izel : chansons populaires de la Basse-Bretagne, 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5789075d/f385.image.r=Tr%C3%A9gourez.langFR. Voir l'étude de Goulven Péron, L'héritière de chez Jacques, DASTUM - Musique Bretonne n°201, mars-avril 2007.