Tour métallique de Fourvière

monument de Lyon

La tour métallique de Fourvière est une tour située dans le 5e arrondissement de la ville française de Lyon, à proximité immédiate au nord de la basilique Notre-Dame de Fourvière.

Tour métallique de Fourvière
Vue de la Tour métallique de Fourvière depuis les toits de la basilique Notre-Dame de Fourvière.
Présentation
Type
Antenne relais
Destination initiale
Destination actuelle
Tour de télécommunication
Style
Structure métallique en treillis
Architecte
Collet et Roux-Meulien (concepteur), E. Collonge, chef mécanicien de la manutention militaire assisté par l'ingénieur métallurgiste Jules Buffaud (réalisation)
Matériau
Construction
Inauguration
Hauteur
101 m [1]
Propriétaire
Localisation
Pays
Commune
Quartier
Adresse
Montée Nicolas de Lange
Coordonnées
Carte

Situation modifier

La tour s’élève sur la colline de Fourvière, montée Nicolas de Lange, dans le 5e arrondissement. Elle domine le quartier du Vieux Lyon et le cours de la Saône situés en contrebas. Elle culmine à 372 m d’altitude par rapport au niveau de la mer, la tour ne faisant que 210 mètres par rapport au point le plus bas de la commune. Elle demeure le point le plus élevé de Lyon.

Structure modifier

 
La tour en 1917.

Construite sur la colline à l'altitude de 291 m, elle mesure 101 m (sans antenne 85,9 m) pour une masse de 210 tonnes. Elle est ancrée dans 7 200 tonnes de maçonnerie et se compose de 2 100 fermes métalliques qui forment une architecture relativement semblable à celle du troisième étage de la tour Eiffel.

Histoire modifier

Certains Lyonnais la surnomment le « Picon », et une rumeur assez répandue à Lyon en attribue la paternité à Gustave Eiffel, alors qu'elle n'a aucune parenté avec ce dernier.

Construction modifier

Les statuts en vue de la construction de la « Tour Métallique de Fourvières » (sur tous les documents d'époque, Fourvières est écrit avec un « s » final, que le nom perdra au fil du temps) sont rédigés le .

Les travaux de construction débutent peu après, pour un montant de 300 000 francs-or, sur un terrain concédé par Pierre Gay, propriétaire sur place d'un restaurant construit sur un promontoire en forme de pagode chinoise, selon les plans d'Eugène Collonge[1], architecte de la partie métallique, chef mécanicien à l'administration de la Guerre, auquel se joignent MM. Paufique, entrepreneur ; Buffaud, ingénieur ; Calmel, entrepreneur, Patiaud et Lagarde pour la charpente métallique ; Collet, ingénieur pour le soubassement. La tour doit être inaugurée deux ans plus tard à l'occasion de l'Exposition universelle, internationale et coloniale de Lyon de 1894.

Une rumeur prétend que sa construction a été soutenue par la municipalité afin d'ériger sur la colline de Fourvière un monument républicain qui s'oppose à la basilique qui venait juste d'être construite sur cette même colline, culminant sur le point le plus haut de Lyon. Cette idée, citée dans un seul livre contemporain[2], n'est pourtant corroborée par aucun élément ou article de presse d'époque ; on n'en retrouve nulle trace dans les actes de concession ou constitutifs des sociétés. Au contraire, le 8 décembre, sa lanterne s'illuminait pour la fête traditionnelle des illuminations en l'honneur de Notre-Dame de Fourvière.

Ouverture au public modifier

 
Affiche publicitaire de la "Tour métallique de Fourvières"

Ouverte au public le , la tour comprend le restaurant Gay situé au rez-de-chaussée, cependant qu'un ascenseur hydraulique à piston Roux-Combaluzier peut emmener 22 personnes, moyennant 1 franc, sur le belvédère à l'étage, où se trouve l’observatoire installé 80 m plus haut.

Le , la tour métallique devient la propriété de Madame Antoinette Gay, née Jonard, propriétaire jusque-là du terrain, du restaurant et du commerce des souvenirs, alors remariée après son veuvage avec M. Eugène Rusterholz.

 
La tour de Fourvière avec l'enseigne publicitaire pour la « Blédine », vers 1937.

Dans les années 1930, la tour sert de support publicitaire pour la société Blédina[3].

En 1938, le chemin Gay, qui permet d'accéder à la tour sur la colline depuis le quartier Saint-Jean, est fermé. Les affaires commerciales semblent péricliter.

Le , un arrêté de réquisition en vue de la destruction pour récupérer la ferraille est pris par l'Office des fontes, fers et aciers, mais après un combat juridique l'arrêté est abrogé le suivant et la tour est sauvée.

Tour de télécommunications modifier

 
Tour métallique de Fourvière

Le , la tour est rachetée pour quinze millions de francs à la famille Gay par la Radiodiffusion-télévision française (RTF), qui cherche un point élevé pour la diffusion de la seule chaîne de télévision dont la station lyonnaise est inaugurée le .

En 1963, elle devient une antenne relais de la RTF supportant de nombreux émetteurs de télévision, de téléphonie ainsi que par d'autres services publics et n'est alors plus accessible au public. Le décor de la base de la tour est remplacé par du béton, la terrasse supérieure supprimée et l'ascenseur est remplacé par un modèle électrique de 4 places.

Radio FM modifier

Fréquence Programme Catégorie Puissance
89,3 MHz Virgin Radio Lyon C 1 kW
91,1 MHz Radio Salam A 1 kW
93,3 MHz Fun Radio D 1 kW
93,7 MHz M Radio Lyon C 1 kW
94,5 MHz Radio Judaïca Lyon A 1 kW
95,7 MHz RTL2 D 4 kW
96,5 MHz Radio Classique D 4 kW
96,9 MHz Radio Espace B 1 kW
97,3 MHz Jazz Radio B 1 kW
100,3 MHz Europe 2 Rhône / Lyon C 4 kW
101,5 MHz Générations Lyon Métropole B 1 kW
102,2 MHz Radio Canut A 1 kW
102,6 MHz Radio Arménie A 1 kW
104,2 MHz RMC E 4 kW
104,6 MHz Europe 1 E 4 kW
105,0 MHz RTL E 4 kW
106,7 MHz Radio Orient D 1 kW
107,3 MHz RFM Rhône-Alpes / RFM Lyon C 4 kW
 
Tour métallique de Fourvière, de nuit

Télévision modifier

Télévision numérique[4] modifier

Multiplex Puissance Canal Diffuseur
R1 : France 2, France 3 Grand Lyon, France 4, France Info et BFM Lyon 2,5 kW 48H towerCast
R2 : C8, BFM TV, CNews, CStar et Gulli 2,5 kW 44H TDF
R3 : Canal+, LCI, Paris Première, Canal+ Sport, Canal+ Cinéma(s) et Planète+ 2,5 kW 41H TDF
R4 : France 5, M6, Arte, W9 et 6ter 2,5 kW 40H towerCast
R6 : TF1, TMC, TFX, NRJ 12 et LCP 2,5 kW 46H towerCast
R7 : TF1 Séries Films, L'Équipe, RMC Story, RMC Découverte et Chérie 25 2,5 kW 23H towerCast
R9 : France 2 UHD et Test UHD 3 kW 36H TDF

Télévision analogique modifier

Dans la région Rhône, la télévision analogique s'est arrêtée le [5].

Programme Canal Puissance Polarisation
TF1 61 4,2 kW Horizontale
France 2 58 4,2 kW Horizontale
France 3 Grand Lyon 64 2,1 kW Horizontale
Canal+ 66 10 kW Horizontale
France 5 / Arte 28 5 kW Horizontale
M6 22 5 kW Horizontale
TLM 25 5 kW Horizontale

Téléphone mobile modifier

Les 4 principaux opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free possèdent des relais en 2G, 3G, 4G et 5G[6].

Autres réseaux modifier

Notes et références modifier

  1. Julie Bordet, La ficelle : le magazine gratuit de la Croix-Rousse et Caluire, Lyon, La ficelle SARL, , 38e éd., 15 p. (ISSN 2111-8914, lire en ligne), p. 4-5
  2. Elisabeth Hardouin-Fugier, " La colline de Fourvière "
  3. Béatrice Mathieu, « L'usine Blédina »  , L'Express, (consulté le ).
  4. Emetteurs TNT dans le Rhône sur le forum de tvnt.net
  5. "Liste des anciens émetteurs de télévision français" (fichier PDF)
  6. cartoradio.fr

Liens externes modifier