Torfou (Maine-et-Loire)

ancienne commune française du département de Maine-et-Loire

Torfou
Torfou (Maine-et-Loire)
L'église Saint-Martin, XIXe siècle.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Cholet
Commune Sèvremoine
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Christian Rousselot
2020-2026
Code postal 49660
Code commune 49350
Démographie
Gentilé Torfousien
Population 2 130 hab. (2013)
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 02′ 18″ nord, 1° 06′ 53″ ouest
Altitude 114 m
Min. 39 m
Max. 133 m
Superficie 32,35 km2
Élections
Départementales Saint-Macaire-en-Mauges
Historique
Fusion 15 décembre 2015
Commune(s) d'intégration Sèvremoine
Localisation
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Torfou

Torfou (prononcé [ɔʁfu] Écouter) est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Sèvremoine[1].

Les habitants de Torfou sont appelés les Torfousiens.

Géographie modifier

Localisation modifier

Torfou est une commune angevine des Mauges. Elle se trouve à 18 km à l'ouest de Cholet, à 20 km au nord-ouest des Herbiers, et à environ 39 km de la ville de Nantes[2].

On localise son agglomération à la croisée des routes D 146 (Roussay à la Bruffière) et D 149/D 949 (Clisson à Mortagne-sur-Sèvre), à proximité immédiate des départements de la Loire-Atlantique et de la Vendée[3].

Torfou est également à la limite de trois anciennes provinces : Anjou (Maine-et-Loire), Poitou (Vendée) et Bretagne (Loire-Atlantique).

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes de Torfou sont donc les communes de Montfaucon-Montigné, Roussay, La Romagne, Le Longeron, Tiffauges, la Bruffière et Boussay.

Réseau de transport modifier

Réseau routier modifier

Traversée de Torfou via la RD 149.

L'agglomération de Torfou est située de part et d'autre de la D 149/D 949 anciennement connue sous le nom de RN 149, axe reliant Nantes à Poitiers.

Transports en commun modifier

 
Halte ferroviaire de Torfou - Le Longeron - Tiffauges.

La gare de Torfou - Le Longeron - Tiffauges, halte ferroviaire de la SNCF est desservie par des TER Pays de la Loire circulant entre les gares de Nantes et de Cholet, via Clisson.

La ligne 33 du réseau AnjouBus relie elle aussi la commune de Torfou à celle de Cholet.

Toponymie modifier

Torfou vient du latin tortus fagus, signifiant le « hêtre tordu » ou plus exactement le « hêtre tors », peut-être en raison de la présence d'un hêtre tortillard dont la silhouette caractéristique servait de repère au bourg primitif[4].

Histoire modifier

Le , la bataille de Torfou[5], aussi connue sous le nom de bataille de Tiffauges, voit la victoire des troupes vendéennes contre les Républicains de Kléber. Cette victoire est commémorée par l'édification d'une colonne, vers 1828, par les soins du marquis de la Bretesche.

En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine. Le 2 juillet 2015, les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle baptisée Sèvremoine pour le 15 décembre 2015, dont la création a été officialisée par arrêté préfectoral du 5 octobre 2015[1].

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Administration actuelle modifier

Depuis le , Torfou constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Sèvremoine et dispose d'un maire délégué[1].

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
15 décembre 2015 26 mai 2020 Paul Manceau[6]    
26 mai 2020   Christian Rousselot[7]    
Les données manquantes sont à compléter.

Administration ancienne modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1790 Esprit Mérand (père)   Syndic de la paroisse (1788)
Juge de paix du canton de La Romagne (1792)
Administrateur du district de Cholet (1792)
1791 1791 Esprit Boussion   Secrétaire-greffier de la paroisse (1788)
1792 30 novembre 1792 Jean-Claude Michaud    
1er décembre 1792 1er janvier 1793 Pierre-Marc Litou    
1er janvier 1793 13 mars 1793 Esprit Mérand (fils)    
1794 1795 Antoine Fonteneau, Jean Retailleau, Jean Brin   Commissaires du roi (1794-1795)
1795 1798 Louis Denis[8]   Agent du canton de La Romagne en l’an IV (1795-1796)
1798 1799 Esprit Mérand (fils)   Agent du canton de La Romagne en l’an VII (1798-1799)
1799 1803 Jean-Claude Michaud    
1803 1826 Louis Denis   Agent du canton de La Romagne en l’an IV
1826 1830 Francois Brin    
1830 1837 Esprit Boussion    
1837 1844 Julien Doucet    
1844 1848 Antoine Raynard    
1848 1851 Joseph Giffard    
1851 1856 Jean Bretaudeau    
1856 1870 Jean-Baptiste Méchinaud    
1870 1871 Benjamin Challet    
1871 1874 Magloire Cady    
1874 1884 Jean-Baptiste Méchinaud    
1884 1907 Joseph de la Bretesche    
1907 1908 Julien Garnier    
1908 1919 Joseph de la Bretesche    
1919 1959 Charles de la Bretesche    
1959 1989 Joseph de la Bretesche    
1989 1993 Jean Rafflegeau    
1993 2001 Michel Aragon   Président de la CC de Sèvre-et-Moine (1995 → 2001)
mars 2001 mars 2008 Brigitte Simon    
mars 2008 décembre 2015 Paul Manceau[9]    
Les données manquantes sont à compléter.

Ancienne situation administrative modifier

La commune est membre en 2015 de la communauté de communes de Moine-et-Sèvre[10], elle-même membre du syndicat mixte Pays des Mauges. La création de la commune nouvelle de Sèvremoine entraîne sa suppression à la date du , avec transfert de ses compétences à la commune nouvelle[1].

Jusqu'en 2014, Torfou fait partie du canton de Montfaucon-Montigné et de l'arrondissement de Cholet[11]. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. La commune est alors rattachée au canton de Saint-Macaire-en-Mauges, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[12].

Jumelages modifier

Ce jumelage actif s'inscrit dans la continuité d'échanges entamés entre les deux communes une dizaine d'années auparavant.

Population et société modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 2 130 habitants, en augmentation de 3,05 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2081 0239461 1091 2171 3741 3801 5751 682
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8072 0272 0692 1242 2172 2572 2242 2502 189
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 1582 0602 2252 0932 0652 1002 1022 1552 121
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2013
2 0932 0771 9201 9811 9581 9232 0532 1032 130
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

  • 47,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 17,6 %, 30 à 44 ans = 24,9 %, 45 à 59 ans = 19,3 %, plus de 60 ans = 15,9 %) ;
  • 52,5 % de femmes (0 à 14 ans = 20,8 %, 15 à 29 ans = 15,2 %, 30 à 44 ans = 19,2 %, 45 à 59 ans = 15 %, plus de 60 ans = 29,7 %).
Pyramide des âges à Torfou en 2008 en pourcentage[17]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,1 
90  ans ou +
4,1 
5,9 
75 à 89 ans
14,3 
9,9 
60 à 74 ans
11,3 
19,3 
45 à 59 ans
15,0 
24,9 
30 à 44 ans
19,2 
17,6 
15 à 29 ans
15,2 
22,2 
0 à 14 ans
20,8 
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[18].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90  ans ou +
1,1 
6,3 
75 à 89 ans
9,5 
12,1 
60 à 74 ans
13,1 
20,0 
45 à 59 ans
19,4 
20,3 
30 à 44 ans
19,3 
20,2 
15 à 29 ans
18,9 
20,7 
0 à 14 ans
18,7 

Vie locale modifier

Économie modifier

Sur 170 établissements présents sur la commune à fin 2010, 27 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 6 % du secteur de l'industrie, 9 % du secteur de la construction, 45 % de celui du commerce et des services et 13 % du secteur de l'administration et de la santé[19].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et Monuments modifier

  • Le château du Couboureau, dont l'actuel édifice date du XIXe siècle.
  • La Colonne, située au centre du carrefour des routes D 149 et D 753, édifiée en 1826 en mémoire de la bataille de Torfou qui s'est déroulée en partie à cet endroit.
  • L'église Saint-Martin, reconstruite au XIXe siècle.
  • La pierre Tournisse, de 5 m de haut et d'une circonférence de 20 m, est estimée à 160 tonnes. Sa partie supérieure est creusée naturellement de trois cavités. Sa particularité est de ne reposer que sur une surface de 40 cm2. Site mégalithique non-classé[20].
  • La voie romaine, qui suivait la Sèvre Nantaise et reliait Nantes à Poitiers.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Léon Griffon, fondateur, à Torfou, en 1906, d'une usine de conserves de viande. En 1953, cette usine arrête sa fabrication de conserves de viande et développe sa production, beaucoup plus rentable, de boîtes métalliques. Une rue de la commune porte son nom.
  • Hugo Picard (2003-), commence le football avec le club local du Lorgeron-Torfou avant de rejoindre le FC Nantes puis ensuite l'EA Guingamp, où il poursuit sa formation[21].

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références modifier

  1. a b c et d « Arrêté no DRCL-NCL-2015-60 en date du 5 octobre 2015 portant création de la commune nouvelle de Sèvremoine », Recueil spécial des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, no 74,‎ (lire en ligne [PDF]).
  2. Lion1906, Distances orthodromiques à partir de Torfou (49), consulté le 18 novembre 2012 - Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).
  3. IGN et BRGM, Géoportail Torfou (49), consulté le 18 novembre 2012.
  4. Françoise Argod-Dutard, Le français : des mots de chacun, une langue pour tous, Presses universitaires de Rennes, , p. 36.
  5. Le Correspondant - Recueil périodique, La bataille de Torfou, t.  23, 1849, p.  658.
  6. « Torfou », sur Sèvremoine (sevremoine.fr) (consulté le ).
  7. « Installation du conseil municipal - Didier Huchon réélu maire de Sèvremoine », sur Sèvremoine (sevremoine.fr), (consulté le ).
  8. archives du Maine-et-Loire
  9. Ouest-France, Paul Manceau, réélu maire, secondé par cinq adjoints, article du 31 mars 2014.
  10. Insee, Composition de l'EPCI de Moine et Sèvre (200006880), consulté le 27 octobre 2013.
  11. Insee, Code officiel géographique, Fiche de la commune de Saint-Macaire-en-Mauges, consultée le 28 février 2015.
  12. Légifrance, Décret no 2014-259 du 26 février 2014, portant délimitation des cantons dans le département de Maine-et-Loire.
  13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  17. « Évolution et structure de la population à Torfou en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
  19. Insee, Statistiques locales du territoire de Torfou (49), consultées le 9 juin 2013.
  20. « Ce rocher enfanterait les habitants du village », sur Ouest-France, .
  21. « Hugo Picard : « En ce moment, j’aime bien ma vie » », sur www.letelegramme.fr,