Tonnoy

commune française du département de Meurthe-et-Moselle

Tonnoy
Tonnoy
L'église Saint-Laurent.
Blason de Tonnoy
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes des Pays du Sel et du Vermois
Maire
Mandat
Yvon Valette
2020-2026
Code postal 54210
Code commune 54527
Démographie
Gentilé Tonnagiens [1]
Population
municipale
658 hab. (2021 en diminution de 9,24 % par rapport à 2015)
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 07″ nord, 6° 15′ 02″ est
Altitude Min. 229 m
Max. 369 m
Superficie 12,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Tonnoy
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Tonnoy
Liens
Site web www.tonnoy.mairie54.fr

Tonnoy est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. Elle est rattachée à l'arrondissement de Nancy, au canton de Lunéville-2 et à la communauté de communes du Saintois au Vermois.

Ses habitants sont appelés les Tonnagiens.

Géographie modifier

Tonnoy a une superficie de 1 235 hectares. Le village est construit sur la rive droite de la Moselle et l'altitude est :

  • pour le point le plus haut de 369 m (le Réservoir) ;
  • pour le plus bas de 231 m (les Roches).

Voisine des communes de Velle-sur-Moselle, la plus grande ville à proximité de Tonnoy est Vandœuvre-lès-Nancy, située au nord-ouest de la commune à 13 km.
La Moselle est le principal cours d'eau qui traverse le village de Tonnoy.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 828 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Tonnoy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,2 %), terres arables (28,9 %), forêts (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), eaux continentales[Note 4] (6,6 %), zones urbanisées (4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le village se nommait Tonnagium à l'époque gallo-romaine.

De Tonnagium, le village a eu successivement pour patronyme :

  • Tonnagia en latin
  • Tornai en 1172
  • Tornoi en 1203
  • Tournoi en 1332
  • Tournoy en 1345
  • Tonnay en 1428
  • Thonnoy en 1523
  • Thonnois en 1600.

Histoire modifier

Présence paléolithique.

Humbert de Tonnoy, est reconnu noble par Léopold Ier en 1702. Le dernier seigneur du village, par héritage maternel, est Bernard de La Pommeraye entre 1723 et 1794.

Les armes de la famille sont « D'or à la fasce d'azur, chargée d'un pignon de deux degrés du champs, accompagnée de trois tourteaux d'azur ».

Les seigneurs de Tonnoy sont comtes.

Le château du village, construit au XIVe siècle, est incendié par les troupes de Charles le Téméraire en 1477. Par contre, le village résiste vaillamment au maréchal de La Ferté-Imbert lors de la guerre de Trente Ans en 1650.

Plus tard, des querelles de voisinage émaillent les relations des habitants de Tonnoy et avec ceux de Benney. On raconte que ceux-ci, venus voler la cloche de l'église, se sauvèrent par le souterrain reliant ces deux villages en passant sous la Moselle, et que la cloche y serait toujours !

Vers 1690, deux associés, de la Pommeraye, propriétaire du terrain et des bâtiments, et Magnien, détenteur du savoir-faire, installent à Tonnoy une verrerie, profitant des avantages accordés par le duc de Lorraine, Léopold, dans le cadre de la reconstruction de son duché après la tourmente des guerres du XVIIe siècle. Ils avaient alors obtenu l'autorisation d'y fabriquer et d'y vendre pendant vingt ans « toutes sortes de verres, cristaux, cristallins, glace de miroir, de carrosses et autres ouvrages de verrerie ». Mais les deux hommes entrent en désaccord, et François Magnien quitte Tonnoy en 1705 pour construire la nouvelle verrerie de Portieux, non loin du village et sur les berges du Mori, affluent de la Moselle qui peut fournir eau et énergie.

Charles-Hyacinthe Humbert, né à Tonnoy le , mort guillotiné à Paris le (), est sous-Lieutenant au 41e régiment d'infanterie, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris comme contre-révolutionnaire le 9 floréal an II puis exécuté le même jour en même temps que son frère utérin François-Joseph Feideau/de Feydeau (1744-1794).

Politique et administration modifier

 
Hôtel de ville de Tonnoy.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Pierre Iteney    
mars 2008 2009 Christine Olé    
mars 2009 mai 2012 Jean-Paul Legrand    
juin 2012 2014 Séverine Robert    
2014 En cours
(au 28 mai 2020)
Yvon Valette [15]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Agriculteur

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

En 2021, la commune comptait 658 habitants[Note 5], en diminution de 9,24 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
436496515585635744767740732
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
741787766771706708610575570
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
489474361322278287300385395
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
377428575607635716728733698
2021 - - - - - - - -
658--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Maison forte du XIVe siècle.
  • Plusieurs maisons ont conservé des éléments d'architecture des XVe et XVIe siècles.
  • Château fort de Tonnoy, datant du XIVe siècle et remanié au XVIe siècle. Toutefois, il a été endommagé à la Révolution et au XXe siècle : donjon carré, vestiges d'enceinte, une cheminée flamboyante date du XVe-XVIe siècle.
  • Château de Sandronviller XVIIIe siècle, en ruines.
  • Église Saint-Laurent datant du XVe siècle, remaniée au XVIe siècle et agrandie au XIXe siècle : tour romane, portail flamboyant.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Joseph François de L'Espée (1793-1876), capitaine d'état-major, préfet du Gers, conseiller général du canton de Lunéville-Sud, député (1833-1837, 1839-1848), propriétaire du château de Sandronviller.

Héraldique, logotype et devise modifier

  Blason
D'azur à la croix d'argent cantonnée de dix-huit fleurs de lis d'or, cinq dans chaque canton du chef et quatre dans chaque canton de la pointe.
Détails
Ce sont les armes de la famille de Tonnoy. Cette maison d'ancienne chevalerie s'éteignit rapidement. Après de nombreuses vicissitudes, c'est le comte Destogé qui devint seigneur du lieu et fit construire le château du XVIIe siècle.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Site de la mairie
  • « Tonnoy », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Meurthe-et-Moselle », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Tonnoy et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.