Theta Canis Majoris

étoile géante de la constellation du Grand Chien

Theta Canis Majoris (θ CMa / θ Canis Majoris) est une étoile géante de la constellation du Grand Chien. Située près de son extrémité nord[7], elle forme le « museau » du chien[8]. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,08[2]. L'étoile présente une parallaxe annuelle de 12,51 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'elle est située à environ ∼ 260 a.l. (∼ 79,7 pc) de la Terre. Elle s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +96,2 km/s[4].

θ Canis Majoris
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 06h 54m 11,399s[1]
Déclinaison −12° 02′ 19,07″[1]
Constellation Grand Chien
Magnitude apparente +4,08[2]

Localisation dans la constellation : Grand Chien

(Voir situation dans la constellation : Grand Chien)
Caractéristiques
Type spectral K4III[2]
Indice U-B +1,69[3]
Indice B-V +1,43[3]
Astrométrie
Vitesse radiale +96,2 ± 0,1 km/s[4]
Mouvement propre μα = −137,26 mas/a[1]
μδ = −15,37 mas/a[1]
Parallaxe 12,51 ± 0,62 mas[1]
Distance 260 ± 10 al
(80 ± 4 pc)
Magnitude absolue −0,36 ± 0,15[5]
Caractéristiques physiques
Masse 0,95 ± 0,03 M[4]
Rayon 31,91 ± 1,92 R[4]
Gravité de surface (log g) 1,67 ± 0,08[4]
Luminosité 263 L[4]
Température 4 145 ± 26 K[4]
Métallicité [Fe/H] = −0,52 ± 0,04[4]
Rotation 2,72 ± 0,40 km/s[4]
Âge 10,41 ± 1,31 Ga[4]

Désignations

θ CMa, 14 CMa, HD 50778, HIP 33160, HR 2574, BD-11°1681, FK5 266, GC 9051, SAO 152071[6]

θ Canis Majoris est une géante rouge évoluée de type spectral K4III[2], âgée d'approximativement dix milliards d'années. Bien que sa masse ne vaille que 95 % celle du Soleil, son rayon est devenu 32 fois plus grand que le rayon solaire. Elle est 263 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 145 K. L'étoile apparait avoir une métallicité, c'est-à-dire une abondance en éléments plus lourds que l'hélium, notablement inférieure à celle du Soleil, avec une abondance en fer qui n'est que de 30 %[4]. Cette caractéristique, combinée à sa vitesse relative élevée, suggèrent qu'elle est membre d'une vieille population stellaire[7].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) J. Setiawan et al., « Precise radial velocity measurements of G and K giants. Multiple systems and variability trend along the Red Giant Branch », Astronomy & Astrophysics, vol. 421,‎ , p. 241–254 (DOI 10.1051/0004-6361:20041042-1  , Bibcode 2004A&A...421..241S)
  3. a et b (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  4. a b c d e f g h i j et k (en) E. Jofré et al., « Stellar parameters and chemical abundances of 223 evolved stars with and without planets », Astronomy & Astrophysics, vol. 574,‎ , p. 46, article no A50 (DOI 10.1051/0004-6361/201424474, Bibcode 2015A&A...574A..50J, arXiv 1410.6422)
  5. (en) L. da Silva et al., « Basic physical parameters of a selected sample of evolved stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 458, no 2,‎ , p. 609–623 (DOI 10.1051/0004-6361:20065105, Bibcode 2006A&A...458..609D, arXiv astro-ph/0608160)
  6. (en) * tet CMa -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. a et b (en) James B. Kaler, « Theta and Lambda Canis Majoris », sur Stars
  8. (en) Craig Crossen et Gerald Rhemann, Sky Vistas: Astronomy for Binoculars and Richest-Field Telescopes, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-3709106266, lire en ligne), p. 112

Lien externe modifier