Thecophora atra

espèce d'insectes

Thecophora atra, le Thécophore atre, est une espèce d'insectes diptères de la famille des Conopidae. Elle est l'espèce-type du genre Thecophora. T. atra est une espèce paléarctique dont la larve est endoparasite d'hyménoptères, spécifiquement les Apidae Halictus et Lasioglossum.

Thecophora atra
Description de cette image, également commentée ci-après
Thecophora atra (Pays de Galles)
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Ordre Diptera
Sous-ordre Brachycera
Famille Conopidae
Sous-famille Myopinae
Genre Thecophora

Espèce

Thecophora atra
(Fabricius, 1775)

Synonymes

  • Myopa atra Fabricius, 1775[1]
  • Myopa annulata Fabricius, 1794[1]
  • Myopa maculata Meigen, 1804[1]
  • Myopa micans Meigen, 1804[1]
  • Myopa femorata Fabricius, 1805[1]
  • Occemya femoralis Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya fulvifrons Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya meigeni Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya pallipes Merg. Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya dufouri Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya grisea Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya lamarckii Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya macquarti Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya guerini Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya bigoti Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya brunipes Robineau-Desvoidy, 1853[1]
  • Occemya lucasi Robineau-Desvoidy, 1853[1]

Description modifier

À l'instar du genre Thecophora, T. atra est une Conopidae grisâtre dont la trompe est longue et la cellule R ouverte. Sa tête est trapézoïdale, munie d'antennes d'une longueur équivalente à celle de la tête, et son abdomen allongé et cylindrique[2].

Thecophora atra mesure de 4,5 à 6,5 mm de long. Sa tête est noire et l'espace entre les yeux est noir en haut et roux en bas ; l'ensemble de la face étant d'un jaune blanchâtre. Ses antennes sont noires à la base, le reste étant plutôt roux. Le thorax est noir, les flancs tirant plus sur le gris. L'abdomen est d'un noir luisant, excepté le deuxième tergite qui présente une bande grise élargie sur les côtés. Il est légèrement plus cendré chez la femelle. Ses pattes ont des fémurs et des tibias parfois roux à la base. Les ailes sont grises sur fond jaune et les haltères jaunâtres[2],[3],[4],[5].

Confusions possibles modifier

T. atra se distingue de l'espèce proche Thecophora cinerascens par des antennes au deuxième article plus long que le troisième alors qu'ils sont de longueurs égales chez T. cinerascens ; et chez la femelle, par une theca petite et triangulaire alors qu'elle est ronde et saillante chez T. cinerascens. Elle est généralement plus grande que sa consœur[2],[5].

T. atra et Thecophora fulvipes ont toutes deux des antennes au deuxième article plus long que le troisième ; elle s'en distingue par la présence d'une seule bande grise sur l'abdomen, alors que T. fulvipes comporte trois bandes médianes longitudinales noires[2],[5].

Éthologie modifier

Les imagos de Thecophora atra, floricoles se nourrisant exclusivement de nectar, affectionnent particulièrement les fleurs de chardons et sont visibles de mai à septembre, en Europe[2],[4],[5]. À l'instar des autres espèces de Conopidae, la femelle attaque violemment ses proies afin d'inoculer une larve qui endoparasitera son corps. Les hôtes de la larve reconnus sont des Apidae des genres Halictus et Lasioglossum, Halictus maculatus et Lasioglossum lineare. D'autres observations mériteraient d'être confirmées ; il s'agit également d'Apidae, à savoir Halictus nitidiusculus, Halictus scabiosae, Lasioglossum glabriusculum, Lasioglossum malachurum, Lasioglossum morio, Lasioglossum nigripes et Lasioglossum pauxillum[1].

Répartition modifier

Thecophora atra est présente sur Asie antérieure, en Afrique septentrionale et en Europe dont la France où elle est considérée comme courante. En raison d'une confusion avec des espèces proches du genre Thecophora avant sa révision par Kröber en 1916, les données concernant l'Est de l'Asie, dont la Chine et le Japon, demandent des vérifications[1].

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s (en) Jens-Hermann Stuke, Conopidae (Diptera), World Catalogue of Insects, Volume: 15, Brill, 2017, (ISBN 978-90-04-27183-8)
  2. a b c d et e (fr) Eugène Séguy, 1928, Mouches parasites tome I : Conopides, Oestrides & calliphorines de l’Europe Occidentale. Paris: Paul Lechevalier.
  3. Pierre Justin Marie Macquart (1778-1855), Histoire naturelle des insectes. Diptères. Tome 2, (Paris), Roret, 1834-1835, 753 p. (lire en ligne).
  4. a et b (en) Smith K.G.V., 1969, Diptera Conopidae - Handbooks for the Identification of British Insects Vol. X. Part 3(a) Royal Entomological Society, Pdf.
  5. a b c et d (ru + en) Lena Viktorovna Zimina Chapitre Conopidae family dans G. Ya. Bei-Bienko et George C. Steyskal, Keys to The Insects of The European Part of The USSR Volume 5, part II, Éditions Brill, , 1504 p. (ISBN 978-90-04-09026-2, lire en ligne) (Lire en ligne)

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