Théorème de Riemann-Roch

un résultat de géométrie algébrique

En mathématiques, le théorème de Riemann-Roch est un résultat de géométrie algébrique.

Motivation modifier

Originellement, il répond au problème de la recherche de l'existence de fonctions méromorphes sur une surface de Riemann   donnée, sous la contrainte de pôles de multiplicité imposée en certains points. Par exemple, sous sa forme faible, le théorème énonce que pour   points donnés, l'espace (vectoriel) des fonctions méromorphes sur   ayant au plus un pôle du premier ordre en ces points et holomorphes ailleurs est de dimension finie sur plus grande que  , où   est le genre de la surface.

Énoncé modifier

Soit   une courbe algébrique projective non singulière sur un corps  . Pour tout point (fermé)   et pour toute fonction rationnelle   sur  , notons   l'ordre de   en   : c'est l'ordre du zéro de   en   si elle est régulière et s'annule en  ; il est nul si   est régulière et inversible en   ; et c'est l'opposé de l'ordre du pôle de   si   est un pôle de  . Soit   un diviseur sur   et soit   un diviseur canonique (c'est-à-dire associé à une forme différentielle). Si l'on appelle   la dimension du  -espace vectoriel formé des fonctions rationnelles sur   telles que   pour tout  , alors on a :

Théorème de Riemann-Roch — 
 

  est le genre de la courbe  , défini comme étant  . Ce théorème peut être interprété comme un calcul de caractéristique d'Euler-Poincaré pour cette situation[1]. Il en existe de nombreuses démonstrations et généralisations.

Note modifier

  1. Daniel Perrin, Géométrie algébrique. Une introduction [détail des éditions].

Articles connexes modifier