Tarnès

commune française du département de la Gironde

Tarnès
Tarnès
Le bourg et l'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté de communes du Fronsadais
Maire
Mandat
Laurent Garbuio
2020-2026
Code postal 33240
Code commune 33524
Démographie
Population
municipale
311 hab. (2021 en augmentation de 4,71 % par rapport à 2015)
Densité 214 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 58′ 35″ nord, 0° 21′ 29″ ouest
Altitude Min. 4 m
Max. 34 m
Superficie 1,45 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine La Lande-de-Fronsac
(banlieue)
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Libournais-Fronsadais
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Tarnès

Tarnès est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie modifier

Localisation modifier

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes sont Cadillac-en-Fronsadais, La Lande-de-Fronsac, Lugon-et-l'Île-du-Carnay, Vérac et Villegouge.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 856 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Gervais à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Tarnès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Lande-de-Fronsac, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[12] et 6 600 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].

Occupation des sols modifier

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (69,5 %), cultures permanentes (24,8 %), forêts (5,7 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Tarnès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].

Risques naturels modifier

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Tarnès.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 126 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 126 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2021, par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[18].

Risques technologiques modifier

La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage sur la Dordogne de classe A[Note 3] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 477 millions de mètres cubes[22]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[23].

Histoire modifier

Politique et administration modifier

 
La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2014 En cours Laurent Garbuio SE[24] Cadre

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 311 habitants[Note 4], en augmentation de 4,71 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
153131153139168185309160137
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
140153145135151140131122109
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1091111061061091131158991
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
10394101166201254261260316
2021 - - - - - - - -
311--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Équipements, services et vie locale modifier

Lieux et monuments modifier

L'église paroissiale Saint-Martin.

L'édifice comporte un nef et un bas-côté et se termine à l'est par une abside semi-circulaire et à l'ouest par un clocher. Un portail, protégé par un porche, s'ouvre au sud dans la nef.

L'église a été édifiée en trois campagnes. Les petits moellons de la base du mur méridional sont caractéristiques des constructions du XIe siècle. La façade, le chevet et le portail sud sont construits au XIIe siècle et, au XVe siècle, l’église est agrandie d’un bas côté au nord. Le clocher date probablement de cette dernière campagne.

Cadran canonial

De l'église originelle, édifiée au XIe siècle, il ne reste que la partie inférieure du mur sud de la nef.

A la fin du XIIe siècle la façade occidentale, le chevet et le portail méridional sont reconstruits. La façade, un simple mur-pignon est décorée par deux corniches à modillons superposées. Le portail, possède des colonnes courtes aux chapiteaux nus, ainsi que les tailloirs.

L'abside voûtée en cul-de-four, raidie de quatre contreforts à talus disposés irrégulièrement dans sa partie tournante, est séparé de la nef par un mur-pignon formant saillie.

Deux baies à l'ébrasement intérieure identique, surmontées d'une corniche que se poursuit sur le pourtour interne de l'abside, l'éclairent.

A la fin du XVe siècle un bas-côté, épaulé de trois contreforts à talus est ajouté à la nef, au nord. Il communique avec celle-ci par deux arcades en plein-cintre, reposant sur un pilier quadrangulaire;

A la même époque, un clocher, constitué par l’adjonction de trois côtés, est plaqué sur l'ancienne façade occidentale romane. Le clocher est éclairé par une petite fenêtre au sud et sa partie supérieure est percée de deux baies à l'ouest et d'une baie à l'est, au nord et au sud.

Au XVIIIe siècle les fenêtres de l'église sont refaites et le portail méridional est protégé par un nouveau porche.

A l'intérieur de l'église, un retable avec tabernacle en pierre sculpté datant du XVIIIe siècle est classé monument historique au titre objet depuis 1970[31].

A l'extérieur, sur un contrefort au sud de l'abside se trouve un cadran canonial gravé dans la pierre. Ce type de cadran solaire était utilisé par le clergé pour déterminer le moment de faire certains actes liturgiques.

Personnalités liées à la commune modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[21].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Tarnès et Saint-Gervais », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Gervais » (commune de Saint-Gervais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Gervais » (commune de Saint-Gervais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de La Lande-de-Fronsac », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Tarnès », sur Géorisques (consulté le ).
  19. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. Article R214-112 du code de l’environnement
  22. « barrage de Bort-les-Orgues », sur barrages-cfbr.eu (consulté le ).
  23. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  24. Voici vos 542 maires, édition spéciale de Sud Ouest d'avril 2008
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. L'église Saint-Martin de Tarnès, « Gironde à fleur de pierre » une fiche d'information réalisée à l'initiative du P.S.O. du Grand Libournais avec le concours du Consel général de la Gironde.
  30. L'église Saint-Martin sur le site de l'Office de Tourisme du Fronsadais.
  31. « Retable et tabernacle », notice no PM33000922, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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