Taktser

village du comté de Ping'an, préfecture de Haidong, dans la province de Qinghai en République populaire de Chine

Taktser
Hongya
Taktser
Taktser, village où est né le 14e dalaï lama, Tenzin Gyatso.
Administration
Pays Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Province ou région autonome Qinghai (Kokonor, Amdo)
Préfecture Haidong
Subdivision District de Ping'an
Chef-lieu Canton hui de Shihuiyao
Statut administratif Village de Chine
Indicatif +86 (0)+86 (0)972
Immatriculation 青B
Démographie
256 hab. (2009)
Géographie
Coordonnées 36° 22′ 41″ nord, 101° 51′ 57″ est
Altitude 2 843 m
Localisation
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Taktser
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Taktser

Taktser, Tagtsèr ou Tengster en tibétain (tibétain སྟག་འཚེར།, Wylie : stag ’tsher, pinyin tibétain : Dagcêr), ou Hongya (chinois simplifié : 红崖村 ; pinyin : hóngyá cūn ; litt. « village de Hongya ») en chinois, est un petit village situé dans le canton hui de Shihuiyao (石灰窑回族乡), dans le district de Ping'an, dans la province du Qinghai (pour les Tibétains l'ancien Amdo[1] et pour les Mongols, le Köknuur), en République populaire de Chine.

Il est le lieu de naissance du 14e dalaï-lama et abrite la maison natale reconstruite de sa famille, dont un autre enfant, Thupten Jigme Norbu, avait été reconnu par le 13e dalaï-lama comme la réincarnation de Taktser Rinpoché.

Toponymie modifier

 
Vue, depuis l'extérieur, de la maison reconstruite de la famille du 14e dalaï-lama en 2008 (les murs sont en pisé).

Taktser, Tagtsèr ou Tengster en tibétain (tibétain སྟག་འཚེར།, Wylie : stag ’tsher, pinyin tibétain : Dagcêr), ou Hongya (红崖村) en chinois, est également connu sous le nom de Chi-kya Stag-mthser, Chikyā Taktse[2], Chija Tagtser[3], chi kyA stag mtsher, Jiga Chuan, Qijiazhuang, Qijiachuan, en référence à son origine liée à la tribu Chi-kyā.

Taktser signifie « emplacement sur la hauteur » et peut se traduire par « village de montagne » ou « village supérieur », ce qui correspond à sa position perchée sur une haute cime, relativement aux villages voisins[4]. On trouve aussi l'interprétation de « tigre rugissant »[5],[6],[7]. À l'origine, l'endroit servait d'alpage aux paysans du village de Balangtsa à deux heures de marche de là dans la vallée. Ils y plantaient leurs tentes en laine de yak pour la durée de l'été. Lorsqu'ils s'aperçurent que le sol riche pouvait être cultivé, ils y bâtirent des maisons permanentes jusqu'à former un véritable village[8].

En 2009, quasiment aucun villageois n'appellait le village par son nom tibétain[9],[10].

Situation géographique modifier

Le village est situé dans l'actuel canton hui de Shihuiyao (石灰窑回族乡), à une trentaine de kilomètres à vol d'oiseau au sud de Xining, la capitale du Qinghai, et à l'est du Monastère de Kumbum, l'un des grands monastères de l'école Gelugpa du bouddhisme tibétain. Il se trouve dans la province traditionnelle de l'Amdo, dans le nord-est du Tibet historique[11],[12],[13].

Perché sur un petit plateau à une altitude de 2 800 mètres, il domine une large vallée. Dans les souvenirs du dalaï-lama, sa situation permettait à ses habitants de pratiquer à la fois la culture du blé et de l'orge et l'élevage de yaks [14],[15].

Population et démographie modifier

Environ quatre ans avant la naissance du 14e dalaï-lama en 1935, le village comportait 17 familles dont 15 tibétaines et 2 chinoises[16],[17]. Plusieurs familles vont cependant de quitter le village frappé par une famine consécutive à la destruction des récoltes par la grêle[18]. Contrairement aux habitants des villages alentour qui parlaient le tibétain de l'Amdo, on parlait dans le village de Taktser et la famille du futur dalaï-lama le dialecte chinois de la région de Xining[19],[20].

Thupten Jigme Norbu, premier frère aîné du dalaï-lama, né en 1922, écrit que Tengtser comptait trente maisons de paysans mais ne précise pas l'année[21].

En 1985, il y avait 40 familles[22].

En 2002, le nombre passait à une cinquantaine de foyers[23], dont 30 de Tibétains et 20 de Han[24].

En 2009, le village compte 256 habitants[24]. Quasiment aucun villageois ne l'appelle par son nom tibétain. « Bien que les habitants soient à 70% « ethniquement tibétains, personne ne parle couramment le tibétain »[25].

En 2013, le gouvernement chinois a approuvé un plan de 250 millions de dollars pour développer le village de Taktser et le transformer en ville moderne, avec rénovations des routes et des zones résidentielles, ainsi que construction de centres commerciaux et d'usines de traitement des eaux usées. Selon l'agence Xinhua, certains résidents se sont inquiétés du plan d'urbanisation, approuvé par le Conseil des affaires de l'État de la République populaire de Chine, qui pourrait affecter négativement leur moyen de subsistance lié au commerce lucratif du Yartsa Gunbu[26].

Histoire modifier

Le village était placé sous la protection d'une déesse, Kye, dont le siège était une montagne sacrée proche, Kyeri (Gyiri)[27]. En 1868, une insurrection locale liée au soulèvement musulman du nord-ouest entraîna la destruction partielle du monastère de Kumbum[28] et de villages environnants dont Taktser, réduisant à l'état de cendre la ferme familiale du 5e Taktser Rinpoché[29].

Taktser est un des 6 villages qui se trouvaient sous la juridiction du monastère de Kumbum[30].

Dans les années 1930, Taktser tomba sous la coupe du seigneur de guerre hui pro-Kuomintang Ma Bufang et fut incorporé à la province chinoise du Qinghai[31].

Le village abrite une petite pagode blanche où le 13e dalaï-lama faisait halte pour se reposer lorsqu'il se rendait du monastère de Kumbum à celui de Labrang[32].

Taktser est connu pour être le village natal de Tenzin Gyatso (le 14e dalaï-lama), ainsi que de son frère aîné Thupten Jigme Norbu (le 6e Taktser Rinpoché)[33].

L'époque du roi Mangsong Mangtsèn (viie siècle) modifier

Selon Michael Harris Goodman, les origines de la famille de Choekyong Tsering remontaient dans l'Amdo au règne de Mangsong Mangtsèn, petit-fils du roi Songtsen Gampo, qui au milieu du VIIe siècle, posta une garnison pour protéger les frontières de son royaume des incursions chinoises[34].

La tribu Chi-kyā modifier

Selon Elliot Sperling, la famille de dalaï-lama fait partie de la tribu Chi-kyā habitant la région autour du monastère de Kumbum, une des « six tribus de Kumbum », dont les origines remontent à un dignitaire mongol répondant au nom de famille Qi et ayant servi, dans les derniers temps de la dynastie Yuan (1271-1368), de fonctionnaire des frontières — en tibétain, nang-so. Tous les Tibétains considérés comme faisant partie de la tribu Chi-kyā sont des descendants des sujets de ce personnage. Ces tribus se sont distinguées par leurs contributions à la construction religieuse sur le site du monastère[35].

Le lieu de naissance du 14e dalaï-lama modifier

C'est le que naît le 14e dalaï-lama sous le nom de Lhamo Thondup, dans une famille paysanne sinophone[36], tibétaine par ses origines et sa culture[37], qui cultive orge, sarrasin et pommes de terre et dispose d'une centaine de têtes de bétail et vit essentiellement du troc[38]. Le spécialiste de l'Asie et des langues sino-tibétaines, Nathan W. Hill, décrit toutefois le 14e dalaï-lama comme monguor[39].

Découverte de la réincarnation du 13e dalaï-lama modifier

La reconnaissance du jeune Lhamo Thondup comme réincarnation du 13e dalaï-lama se fait dans le cadre d'une famille bien connue des milieux religieux bouddhistes : outre le fait que son frère aîné avait été reconnu comme la réincarnation d'un grand lama, Taktser Rinpoché, il se trouve que le précédent Taktser Rinpoché était l'oncle maternel de son père et qu'un de ses oncles était le trésorier du grand monastère de Kumbum[40]. Bien que les enquêteurs dirigés par Kwetsang Rinpoché ignoraient cette histoire, leur recherche les mena à la maison de cette famille[41].

Selon Basil Gould et Sonam Wangdu, deux sources citées par Michael Harris Goodman, les circonstances de la découverte sont les suivantes. Alors que Lhamo Dhondup a trois ans, une équipe envoyée par le gouvernement tibétain pour rechercher la réincarnation du 13e dalaï-lama, Thubten Gyatso, décédé en 1933, arrive au monastère de Kumbum, proche de Takster. Plusieurs éléments avaient indiqué aux enquêteurs qu'ils trouveraient sa réincarnation dans cette région. Le régent du Tibet, Réting Rinpoché avait eu la vision dans les eaux limpides du lac Lhamo-Latso des lettres a, ka, et ma, puis d'un monastère à trois étages et au toit d'or et aux tuiles turquoise. À l'est, un chemin menait à une montagne voisine au pied de laquelle se trouvait une maison bleue d'un étage possédant des gouttières particulières[42]. Les membres de la mission demandent l'hospitalité pour la nuit et ne révèlent pas le but de leur visite. Leur chef passe d'ailleurs la soirée à jouer avec le cadet des enfants. Ils repartent le lendemain matin pour revenir quelque temps plus tard, officiellement cette fois-ci. Ils apportent avec eux des objets ayant appartenu au 13e dalaï-lama. Lhamo Dhondup identifie les objets comme étant les siens. Les enquêteurs sont alors convaincus que l'enfant est le nouveau dalaï-lama. Selon Michael Harris Goodman, la description de la maison correspondait également à la vision car pourvue d'avant-toits bleus et de gouttières taillées dans un genévrier noueux[43].

Selon le témoignage de sa mère, ainsi que de Kesang, l'un des membres de la mission d'enquête venus chercher la réincarnation du 13e dalaï-lama en 1938[44], le jeune enfant leur adressa la parole également en tibétain de Lhassa, la langue de la précédente incarnation[45]. Selon Thomas Laird, encore aujourd'hui, le 14e dalaï-lama manifeste une certaine incrédulité quant à cette connaissance innée[46].

Sous la République populaire de Chine modifier

Peu après la visite en 1979 de la première délégation de la mission d'enquête au Tibet, Thupten Jigme Norbu se rendit dans son village natal. Il constata que les Tibétains y étaient devenus minoritaires, plus de 20 de ses parents et amis étaient morts. Certaines personnes qu'il avait rencontrées lui dirent que leurs familles et amis avaient été tués, emprisonnés, mutilés ou étaient devenus infirmes, et qu'en 1959 et 1960, les hommes avaient été rassemblés et envoyés par camion dans des camps de travail. Il ne restait que des femmes, des enfants et des vieillards[47].

La maison natale du 14e dalaï-lama modifier

Depuis 1959, le dalaï-lama vit en exil en Inde, à Dharamsala. C'est en 1955 qu'il a revu pour la dernière fois le village de Taktser et la maison où il est né[48].

 
Maison natale reconstruite du 14e dalaï-lama : une cour intérieure

Dans son livre Le Dalaï-Lama, mon fils. L'histoire d'une mère, publié en 2000, la mère du 14e dalaï-lama, Diki Tsering, rapporte la description plus que succincte que fit de leur maisonnée le 5e Reting Rinpoché après avoir vu celle-ci en songe : il y avait un arbre dans l'arrière-cour et un stūpa à l'entrée, ils avaient un petit chien noir et blanc ainsi qu'un gros mâtin sur la terrace, il y avait des gens de diverses nationalités dans la maison[49].

Description modifier

Le futur dalaï-lama passa sa petite enfance dans une maison aux murs de pisé, chauffée par un kang, une des plus belles du village[50].

Thupten Jigme Norbu en donne, dans son autobiographie, une description fouillée. L'aspect extérieur et la disposition intérieure y sont notés dans les moindres détails ainsi que l'environnement immédiat. De plan rectangulaire, la maison était une structure en rez-de-chaussée, aux bâtiments agencés autour d'une vaste cour centrale et couverts d'un toit plat en terrasse. Les murs extérieurs étaient aveugles (à l'exception du portail d'entrée). La toiture comportait deux souches de cheminée et trois orifices de ventilation. L'égout des toits, recueilli par des gouttières, tombait dans la cour. Au-dessus de l'entrée était planté un mât de 3 m de haut arborant un drapeau orné de nombreuses prières. La porte d'entrée de la maison s'ouvrait dans le mur est, à l'abri du vent. Elle donnait sur un large couloir aboutissant dans la cour. À droite se trouvait la cuisine, laquelle occupait presque toute l'aile est. Dans l'aile nord, se trouvait la pièce de réception, l'autel et la chambre des parents (kharchung), toutes communiquant entre elles. L'étable, la chambre des hôtes et la resserre étaient dans l'aile ouest tandis que l'écurie, le chenil et la bergerie étaient dans l'aile sud. La cour était dallée ainsi que le passage couvert et les stalles. Les chambres étaient pourvues d'un plancher à l'exception de l'espace non habité de la cuisine dont le sol était en terre battue[51],[52].

Heinrich Harrer, qui interrogea Dzasa Kunsangtse, membre de la délégation chargée de la recherche de la réincarnation du 13e dalaï-lama en 1938, indique que la maison était une petite maison paysanne chinoise aux pignons sculptés (« a little Chinese peasant house with carved gables » (« ou une ferme d'architecture chinoise »)[53]. Gyalo Thondup, le 2e frère aîné du dalaï-lama, rapporte, dans ses mémoires, que la maison était « de style chinois »[54]. Michael Harris Goodman, pour sa part, décrit la maison natale du 14e dalaï-lama comme « typiquement tibétaine », formée d'un bâtiment rectangulaire d'un seul étage sans fenêtre sur les murs extérieurs, au toit plat et large, entourant une cour pavée comportant en son centre un mât en bois dans un socle en pierre pavoisant un drapeau de prière[43].

Historique modifier

En 1868, l'insurrection locale liée au soulèvement musulman du nord-ouest entraîna la perte de la ferme de 45 arpents que détenaient les grands-parents paternels du dalaï-lama et la fuite en Mongolie de son grand-oncle, Lobsang Tsultrim Jigme Gyatso (1856-1919), 5e dans la lignée des Taktser Rinpoché. À son retour à Kumbum, dans les années 1900, le grand-oncle, qui entretemps s'était considérablement enrichi des dons de ses disciples à Oulan Bator, racheta les terres perdues et finança la construction, pour sa sœur et son époux, les grands-parents paternels du dalaï-lama, d'« une nouvelle maison de style chinois, grande et spacieuse, dotée de trois cours et entourée de bâtiments de plain-pied ». Elle devint par héritage la maison de ses parents, Choekyong Tsering et son épouse Sonam Tsomo, que Taktser Rinpoché nomma Dekyi Tsering lorsqu'elle vint à Taktser[55],[29].

D'après le journaliste chinois Li Rongxia, la maison familiale fut reconstruite une première fois en 1940, avec les fonds fournis par le gouvernement tibétain de l'époque. En 1955, lorsqu’il passa dans son village natal pour participer à une réunion à Beijing, le dalaï-lama transforma la maison en « école primaire du dalaï-lama ». Pendant la révolution culturelle (1966-1976), l'école serait devenue l'« école primaire de Hongya ». En 1987, l’école fut aménagée dans de nouveaux locaux et l’ancienne demeure du dalaï-lama fut réparée[56].

[source insuffisante]Selon la sœur du dalaï-lama, Jetsun Péma, la maison était détruite lors de son séjour à Taktser les années 1980[57].

Selon d'autres sources, dont le journaliste John Gittings, la maison fut détruite en 1959[58] ou pendant la révolution culturelle[59],[60],[61] puis reconstruite en 1986 pour un coût de 50 000 dollars[62] par le gouvernement chinois alors que des négociations pour le retour du 14e dalaï-lama étaient en cours[59]. Elle fut ultérieurement administrée par Gonpo Tashi, ancien officiel local et neveu du dalaï-lama[63].

À l'été 1999, le village de Taktser était interdit aux étrangers par décision du Bureau de sécurité publique de Xining, comme cela fut signifié à l'entrée de la ville par un garde chinois à l'écrivain anglais Patrick French lors de son séjour au Tibet[64]. Selon John Gittings, jusqu’en 2003 la maison du dalaï-lama était fermée aux pèlerins[59].

En 2002, à l'occasion de pourparlers entre le gouvernement chinois et des émissaires du gouvernement tibétain en exil, la maison reçut la visite de Gyalo Thondup, un des frères aînés du 14e dalaï-lama.

À la suite des troubles au Tibet en mars 2008, par crainte, selon Michael Bristow, qu’il ne devienne le lieu d’autres manifestations en opposition à la politique de Pékin, l'accès au village fut fermé pendant près d'un an par la police, et les journalistes de la BBC ne furent pas autorisés à voir le village[65],[66].

En 2009, lors du cinquantenaire du soulèvement tibétain de 1959, le village était sous surveillance policière et la maison interdite au public, Pékin s’efforçant de faire oublier le dalaï-lama [67].

En 2013, la maison a connu une réfection complète mais controversée, d'un coût de 400 000 dollars[68], avec l'adjonction d’un haut mur d’enceinte et de caméras de sécurité. Selon l'agence de presse Chine nouvelle, la maison rénovée a conservé son aspect originel[26]. Cependant, Rudy Kong, un auteur canadien qui a longtemps vécu en Chine et l'un des rares étrangers à avoir pu la visiter en 2 000, ne cache pas son scepticisme sur la "rénovation" du lieu: « Le bâtiment principal présente un aspect totalement différent. Les ouvertures dans l’architecture ont été comblées (...) Je ne me rappelle certainement pas ce mur d’enceinte gris de trois mètres de haut ». Pour lui, il s'agit d’une reconstruction complète[63],[69],[61].

Touristes et pèlerins modifier

Selon Perry Garfinkel qui visita Taktser en 2007, pour entretenir la maison, l'administration chinoise rémunère Gongbu Tashi (Goinbozhaxi, ou Qi Fuquan selon son nom han[24]), un petit neveu du dalaï-lama et son seul parent encore vivant dans le village. Ancien maître d'école à la retraite, Gongbu Tashi fait partie du comité local de la Conférence consultative politique du peuple chinois[70],[71]. Il est typiquement tibétain[24].

Bien qu'il n'y ait pas de panneaux indiquant que le 14e dalaï-lama est enfant du pays, ce qui d'après Michael Bristow indique que la Chine ne souhaite pas de visites, le village reçoit de nombreux touristes ou pèlerins, qui y viennent en car pour voir la maison[72]. Il y aurait environ 4 000 visiteurs par an, bouddhistes principalement[73], et de plus en plus d'Occidentaux feraient le pèlerinage[74].

Faute de signalisation, l'« ancienne résidence de Hongya » ainsi que l'appellent les responsables et les touristes chinois, se reconnaît aux écharpes de cérémonie en soie blanche qui sont nouées aux anneaux en bronze d'une porte en bois à deux vantaux[75],[76].

À l'intérieur, le visiteur découvre, dans une pièce, un lit d'enfant, des photos de famille.

Dans la chambre où est né le dalaï-lama, il y a un grand moulin à prières. À proximité, se trouve la chambre de Goinbozhaxi, une photo montre le groupe quand Goinbozhaxi et son épouse ont rendu visite au dalaï-lama en exil en 1993[24].

Une cour intérieure est décorée d'un mât et de drapeaux de prières.

À l'étage du bâtiment de la cour arrière, il y a un sanctuaire avec un autel orné d'une grande photo du chef spirituel portant sa signature, une statue du Bouddha[24], quelques bols rituels en cuivre envoyés depuis l'Inde par ce dernier ainsi qu'une lettre écrite de sa main :

« Je suis né ici sous le nom de Lhamo Dhundup. On a découvert en moi la réincarnation du précédent dalaï-lama et je suis parti. Je n'ai jamais oublié mon village natal. Je prie pour ses habitants et espère qu'ils sont en sécurité »[23].

La maison est ouverte aux visiteurs étrangers uniquement lorsqu'il n'y a pas de tensions politiques au Tibet mais elle leur a été fermée pendant les mois sensibles de mars et avril ces dernières années[77].

La reconstitution de Ouarzazate modifier

On peut voir une reconstitution en pisé de la maison natale du dalaï-lama sur le flanc d'une montagne marocaine à Ouarzazate, là où se trouve l'un des plus importants ateliers cinématographiques occidentaux : il s'agit d'un des décors du film Kundun, tourné par Martin Scorsese en 1997[78].

Proximité du monastère de Shadzong Ritro modifier

 
Le monastère de Shadzong Ritro, d'où la vue plonge sur Taktser

À 7 km de Taktser[79], sur un escarpement d’un pic dominant les environs, se dresse le monastère de Shadzong Ritro, fondé par le 4e Karmapa (1340-1383) au début du XIVe siècle. Lors de son retour de Chine, le 13e Dalaï Lama, trouvant l'endroit magnifique, fit halte dans ce monastère et son regard attentif se serait porté sur la maison de sa prochaine réincarnation[80], détail dont les moines du monastère se souvenaient[81].

Notes et références modifier

  1. Anne Chayet, Pays réel et pays sacré, réflexions sur les toponymes tibétains, pp. 35-51, in Les habitants du Toit du monde, Recherches sur la Haute Asie, Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (Nanterre), Société d'ethnologie (France), 1977, p. 46 : « Xining, le plus grand marché de l'ancien Amdo ».
  2. (en) The First Taktser, Lobzang Dorje b. 17th cent.-d. 18th cent., Published February 2013, in Treasury of Lives : « Lobzang Dorje (blo bzang rdo rje) was born in Chikyā Taktse (chi kyA stag mtsher) Village near Kumbum Jampa Ling (sku 'bum byams pa gling) Monastery some time in the seventeenth century ».
  3. (en) A 60-Point Commentary on the Chinese Government Publication: A Collection of Historical Archives of Tibet, DIIR Publications, Dharamsala, November 2008 : « Chija Tagtser born holy precious child Lhamo Dhondup [...] the holy reincarnate child in Chija Tagtser ».
  4. (en) Thubten Jigme Norbu, Heinrich Harrer, Tibet is my country, Wisdom Publications, Londres, 1986, p. 21 : « The meaning of 'Tengtser' is 'place on the heights' ; that is to say something like 'mountain village', or 'upper village », (fr), p. 17-18. « Tengster signifie « emplacement sur la hauteur » et peut donc se traduire par « village de montagne » ou aussi « village supérieur ». Notre village était perché sur une haute cime parmi d'autres pics encore plus élevés que dominait un géant hérissé de glaciers, le Kjeri... Notre village, situé plus haut que les hameaux voisins »
  5. (en) His Holiness The 14th Dalai Lama of Tibet, section From Birth to Exile : « Taktser (Roaring Tiger) was a small and poor settlement that stood on a hill overlooking a broad valley ».
  6. (en) Taktser Rinpoche: reincarnate lama and brother of the Dalai Lama, « Taktser Rinpoche was born Thubten Jigme Norbu, but according to custom his name was changed when he entered the religious life. The first name, meaning “roaring tiger”, was taken from the village in which he, like the Dalai Lama, was born. Rinpoche means “precious one”, a title given to spiritual masters. »
  7. (en) Bepin Behari, Astrological Biographies: Seventeen Examples of Predictive Insights, Motilal Banarsidass Publ., 1996, 376 pages, p. 111.
  8. (en) Thubten Jigme Norbu, Heinrich Harrer, Tibet is my country, op. cit., p. 22 : « Tengtser was actually pasture land for the bigger village of Balangtsa, which lay about two hours' distance away, and in summer the peasants would bring their herds of cattle to us to pasture. (...) At one time only herdsmen had stayed on the spot. But when the population in the valley increased some families moved to our hilltop. They soon noticed that oats, barley and wheat (...) did well in the soil, and so they built themselves permanent houses (...) » ; (fr) « Tengtser était en somme un alpage de Balangsta, situé à deux heures de chez nous. De là, l'été les troupeaux des paysans venaient sur nos terres. [...]. Autrefois, seuls les bergers habitaient là-haut, sous leurs tentes noires en poils de yak ; mais à mesure que la population augmentait dans la vallée, quelques hommes grimpèrent jusqu'à notre cime montagneuse. Ils s'aperçurent vite que l'avoine, l'orge, le froment, voire les pommes de terre et diverses sortes de légumes y prospéraient, et construisirent, sur le terrain de l'alpage, des maisons solides [...]. »
  9. (en) Politically incorrect tourism, The Economist, February 26th, 2009 : « Hardly any locals call it Takster, its Tibetan name. Although 70% of the population is ethnically Tibetan, no one speaks Tibetan fluently ».
  10. (en) Yu Zheng, An enigmatic paradox - How a layman sees the Dalai Lama, China View, 13 mars 2009 : « the remote mud-and-stone village, formerly known as Taktser ».
  11. (en) His Holiness The 14th Dalai Lama of Tibet, section From Birth to Exile : « His Holiness the Dalai Lama was born on 6 July 1935 to a Tibetan farming family in the small village of Taktser, located in the province of Amdo. ».
  12. Encyclopédie Universalis, article dalaï-lama Tenzin Gyatso « village de Takster. Situé dans une région peu fertile de la province d'Amdo, dans l'extrême nord-est du Tibet ». Lire en ligne: http://www.universalis.fr/recherche/?q=Takster&btn_recherche=
  13. Encyclopédie Britannica, article Thubten Jigme Norbu « Takster, Amdo, Tibet ». Lire en ligne: https://www.britannica.com/biography/Thubten-Jigme-Norbu
  14. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations With the Dalai Lama, 2007, 496 p., en part. p. 261-262.
  15. Dans son livre My Land and my people, publié chez McGraw-Hill en 1962, le 14e dalaï-lama décrit ainsi son village : « Our village, which lay on a little plateau, was almost encircled by fertile fields of wheat and barley; and the plateau, in turn, was surrounded by ranges of hills which were covered by grass - thick and vividly green » (p. 127).
  16. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, 2007, p. 262
  17. Mary Craig, op. cit. [1]
  18. (en) Patricia Cronin Marcello, The Dalai Lama. A Biography (extrait), Jaico Great Lives Series, Jaico Publishing House, Mumbai, 2009, p. 8 ; citation : « Lhamo Dhondup's family had experienced a particular rough period just before his arrival. (...) rather than nurturing rain, only hail fell, which destroyd their crops, bringing on a famine that lasted for three years. Lhamo Dhondup's family remained in Taktser although many families migrated to other parts of Tibet ».
  19. Dans ses entretiens avec Thomas Laird (The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, op. cit., p. 262), le dalaï-lama qualifie ce dialecte de « broken Chinese » ou « broken Xining language which was (a dialect of the) Chinese language » : « "Tibetans in Amdo ordinarily spoke Tibetan, so it was a surprise to hear the Dalai Lama say that in Taktser (nominally under Ma Pu-fang's control in 1935), although two of the seventeen households were Chinese, his family did not speak Tibetan as its first language. "At that time in my village, "he said, "we spoke a broken Chinese. As a child, I spoke Chinese first, but it was a broken Xining language which was (a dialect of the) Chinese language." "So your first language, " I responded, "was a broken Chinese regional dialect, which we might call Xining Chinese. It was not Tibetan. You learned Tibetan when you came to Lhasa." "Yes," he answered, "that is correct, but then, you see, my brother Lobsang Samtem entered Kumbum monastery before me and the Amdo dialect was spoken there. They spoke Amdo Tibetan in the monastery. In other villages, they spoke Amdo Tibetan. But in my village, I don't know why, my parents spoke broken Xining language." ».
  20. Matthias Hermanns, Le mystère autour du Dalai Lama, in Asiatische Studien : Zeitschrift der Schweizerischen Asiengesellschaft / Études asiatiques : revue de la Société Suisse-Asie, tome 2 (1948), cahier 1-2, pp. 133-144, p. 2 : « L'enfant ne savait que le chinois, seul parlé dans la famille ».
  21. Thubten Dschigme Norbu, Tibet, patrie perdue, raconté par Heinrich Harer (traduite de l'allemand par Louise Servicen), Albin Michel, Paris, 1963, 292 pages, p. 18.
  22. (en) Qinghai Province, Surrounded by Natural Beauty ; chiffre tiré du Chinese Statistical Yearbook 1985.
  23. a et b (en) John Gittings, Half a century of exile cannot crush Tibetan dreams, guardian.co.uk, 8 février 2003.
  24. a b c d e et f Li Rongxia, Les choses vues au village natal du dalaï-lama, Chinafrique, No 9, 2002.
  25. (en) Politically incorrect tourism, The Economist, February 26th, 2009 : « Hardly any locals call it Takster, its Tibetan name. Although 70% of the population is ethnically Tibetan, no one speaks Tibetan fluently ».
  26. a et b (en) Ananth Krishnan, « Dalai Lama’s birthplace to get a makeover », The Hindu,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  27. (en) Tibetan Way of Life, Four Rivers, Six Ranges (Chushi Gangdrug).
  28. (en) Piper Rae Gaubatz, Beyond the Great Wall: Urban Form and Transformation on the Chinese Frontiers
  29. a et b Mary Craig, Kundun: une biographie du dalaï-lama et de sa famille, préface du 14e dalaï-lama, traduction François Vidonne, Presses du Châtelet, 1998, (ISBN 2911217330), p. 42.
  30. Diki Tsering, Dalai Lama, My Son: A Mother's Story, p. 190
  31. (en) Thomas Laird, The Story of Tibet: Conversations with the Dalai Lama, Grove/Atlantic, Inc., 2007, 496 p., p. 262 : « In the 1930s, the Muslim warlord Ma Pu-fang seized the northeast corner of Amdo in the name of Chiang Kai-shek's weak central government and incorporated it into the Chinese province of Qinghai. He ruled the area from the town now called Xining (pronounced shi-ning), capital of Qinhai Province. Tibetans in Amdo ordinarily spoke Tibetan, so it was a surprise to hear the Dalai Lama say that in Taktser (nominally under Ma Pu-fang's control in 1935), although only two of the seventeen households were Chinese, his family did not speak Tibetan as its first language ».
  32. (en) Yu Zheng, An enigmatic paradox - How a layman sees the Dalai Lama, China View, 13 mars 2009 ; « Pointing at a small white pagoda about 200 meters away down from the residence's front gate, Gonpo said, "You know what – that was an exact place where the Thirteenth Dalai Lama rested himself on his route from Kumbum Monastery to Labrang Monastery." "A prophetical assertion of the Thirteenth Dalai Lama foretold reincarnation of his soul in this particular rural village," said the former primary school teacher. »
  33. (en) Taktser Rinpoche: reincarnate lama and brother of the Dalai Lama, Obituary, TimesOnLine, 16 septembre 2008.
  34. Michael Harris Goodman, Le dernier Dalaï-Lama ? Biographie et témoignages, Éditeur Claire Lumière, 1993, (ISBN 2905998261), p. 37-39
  35. (en) Elliot Sperling, A Note on the Chi-kyā Tribe and the Two Qi Clans in Amdo, in Les habitants du Toit du monde : études recueillies en hommage à Alexander W. Macdonald, Samten Karmay et Philippe Sagant, Eds. (Nanterre: Société d'ethnologie), 1997, pp. 111-124 , et in Alex McKay, The History of Tibet, vol. 1, Routledge, 2003, 1840 p., p. 73 : « The Chi-kyā tribe of the area around the famous monastery of sKu-'bum is the larger entity to which the family of the fourteenth Dalai Lama belongs. Family tradition holds it to be one of the constituent units within the greater groups known as the "Six Tribes of sKu-'bum" (Tib. sKu-'bum tsho-drug), and traces its origins back to a Mongol figure, bearing the Chinese surname Qi, who had served during the latter part of the Yuan dynasty (1271-1316) as a local-frontier official - in Tibetan, nang-so. It is said that those Tibetans who are considered members of the Chi-kyā tribe are the descendants of this figure's subjects. In fact, the Chi-kyā tribe is mentioned on several occasions in the account of sKu-'bum completed in 1903 by gSer-thog Blo-bzang tshul-khrims rgya-mtsho, where it is referred to as one of the 'Five Tribes' (Tib. Tsholnga) that, along with the 'princely lineages' (Tib. rgyal-rgyud) of the area, distinguished themselves through their contributions to religious construction on the site of the monastery. »
  36. (en) Heinrich Harrer, Seven Years in Tibet, E. P. Dutton, 1954 : « They had lived at Amdo as simple peasants. »
  37. Elliot Sperling, (en)A Note on the Chi-kyā Tribe and the Two Qi Clans in Amdo, in Les habitants du Toit du monde : études recueillies en hommage à Alexander W. Macdonald, Samten Karmay et Philippe Sagant, Eds. (Nanterre: Société d'ethnologie), 1997, p. 111-124 : « The Chi-kyā tribe of the area around the famous monastery of sKu-'bum is the larger entity to which the family of the fourteenth Dalai Lama belongs. Family tradition holds it to be one of the constituent units within the greater groups known as the "Six Tribes of sKu-'bum" (Tib. sKu-'bum tsho-drug) (...) The Chi-kya nang-so, described in our Chinese sources as Tu, was lord over the Tibetan Chi-kya sde-ba associated with sKu-‘bum. But the ethnic melange that this represents does not end at this point, for in recent times many of the Tibetan groups in this area, including the Chi-kya Stag-mthser sde-ba, had already adopted the Xining dialect of Chinese as their primary language- such is also the case mong many of the Tibetan clans that one finds between Xining and the pass at Ri-bo nya-zla, some seventy-five km to the west. All of these groups consider themselves (and are considered by those around them) Tibetan, not on the basis of language, but on the basis of a variety of other factors, including an avowed lineage of descent from Tibetan predecessors and participation in the Tibetan culture and civilization of the region, as manifested by long historical association such as those of the Chi-kya sde-ba with SKu-‘bum. »
  38. Dalaï-lama Tenzin Gyatso (1935- ), Encyclopédie Universalis : « Fils de petits paysans, qui disposaient d'une centaine de têtes de bétail et vivaient principalement du troc, il passa sa petite enfance dans une maison faite de pierre et de boue, avec un toit plat, sans siège ni lit. Sa mère eut seize enfants, dont sept seulement survécurent. »
  39. (en) Nathan Hill, compte rendu de Sam Van Schaik's Tibet: A History, xxiii, 324 pp., Yale University Press, London and new York, 2011, in Bulletin of the School of Oriental and African Studies, University of London, 75 (1), p. 190-192 : « the remark that "Yonten Gyatso ... remains the only non-Tibetan to have held the role of Dalai Lama" (p. 177) presents a Monpa (sixth Dalai Lama), and a Monguor (fourteenth Dalai Lama) as Tibetan although neither spoke Tibetan natively. » (Pour finir, la remarque selon laquelle "Yonten Gyatso... reste le seul non-Tibétain à avoir exercé la fonction de dalaï-lama" (p. 177) présente un Monpa (le sixième dalaï-lama) et un Monguor (le 14e dalaï-lama) comme Tibétains alors que ni l'un ni l'autre ne parlait le tibétain comme langue maternelle »); voir http://www.soas.ac.uk/staff/staff46254.php
  40. (en) John Gittings, Thubten Jigme Norbu (notice nécrologique), site theguardian.com, 7 septembre 2008 : « Norbu […] had been recognised by the 13th Dalai Lama […] as the Taktser Rinpoche, one of the highest reincarnates in the region of Amdo (eastern Tibet), which was already under Chinese Nationalist rule. The subsequent discovery of his younger brother as the new incarnate Dalai Lama was not quite so amazing as the usual story makes out. The family was already known in religious circles: the previous Taktser Rinpoche was their father's maternal uncle and one of their own uncles was treasurer of the great monastery of Kumbum. »
  41. Glenn H. Mullin, Les Quatorze Dalaï-lamas, préface du 14e dalaï-lama, traduction Philippe Beaudoin, éditions du Rocher, 2004, (ISBN 2268050300), p. 514
  42. Michael Harris Goodman, op. cit., p. 14.
  43. a et b Michael H. Goodman
  44. Thupten Jigmé Norbu, op. cit., p. 138-139
  45. Thomas Laird, op. cit., p. 266 : « When the search party reached us, the Dalai Lama said, "they said I spoke Lhasa dialect. I don't remember, but my mother told me that I spoke with the search party members in a language she didn't understand. So that means I used the language of my previous life. »
  46. Thomas Laird, op. cit., p. 266 : « he maintains a certain incredulousness about these stories even now ».
  47. Mary Craig, op. cit., p. 344-345
  48. (en) Michael Sheridan, Young Tibetans will resist China with blood, Timesonline, 16 novembre 2008.
  49. (en) Diki Tsering, Dalai Lama, My Son. A Mother's Story, edited and introduced by Khedroob Thondup, Hermondsworth, Viking Arkana, 2000 ; citation : « there was a tree in the back-yard and a stupa (...) at the doorway and (...) we had a small black-and-white dog and a large mastiff on the terrace. (...) there were many nationalities in our house » ; Diki Tsering, Le Dalaï-Lama, mon fils. L'histoire d'une mère, Guy Tredaniel, 2000, (ISBN 2844451926).
  50. (en) Gyalo Thondup and Anne F. Thurston, The Noodle Maker of Kalimpong, Rider, 2015, pp. 11-12 : « Our house was one of the best in the village, with three separate courtyards. [...] The main building was made of rammed, whitewashed clay [...]. [The kitchen] was the liveliest room of the house because it contained both the stove where my mother cooked and the kang where we ate our meals and spent much of the day, especially during the winter. »
  51. Thubten Jigme Norbu, Tibet is my country, as Told to H. Harrer, op. cit., p. 22-26 : « The long stove-oven made of clay bricks had four fireplaces. Behind the oven you went up three steps to a wooden platform which covered the floor in the smaller part of the kitchen. [...] The rooms themselves had neatly laid wooden floors. » ; (fr) Thubten Dschigme Norbu, Tibet, patrie perdue, raconté par Heinrich Harer (traduite de l'allemand par Louise Servicen), Albin Michel, Paris, 1963, 292 pages, p. 21 : « Le grand foyer de briques d'argile était pourvu de quatre brûleurs. Derrière l'âtre, trois marches menaient à une estrade de bois qui, dans la partie plus petite de la cuisine, recouvrait le sol [...] les chambres [étaient] pourvues de planchers en bois agencés avec soin. ».
  52. (en) Patricia Cronin Marcello, The Dalai Lama. A Biography, Jaico Great Lives Series, Jaico Publishing House, Mumbai, 2009, p. 6 : « Later, he slept with his siblings in the kitchen near the stove, on the planked wooden floor. All interior rooms had this type of floor, except the non-living space in the kitchen, which had an earthen floor. »
  53. (en) Seven years in Tibet, translated from the German by Richard Graves; with an introduction by Peter Fleming; foreword by the Dalai Lama, E. P. Dutton, 1954 (ISBN 0874778883) : « One of the few living eyewitnesses of the event was the Commander in Chief of the Army, Dzasa Kunsangtse. One evening he told me the story of this mysterious event. (...) When the regent, after long prayers, came to the water and looked in its mirror, he had a vision of a three-storied monastery with golden roofs, near which stood a little Chinese peasant house with carved gables. » Voir aussi la traduction en français, Sept ans d'aventures au Tibet, p. 264.
  54. (en) Gyalo Thondup, Anne F. Thurston, The Noodle Maker of Kalimpong: The Untold Story of the Dalai Lama and the Secret Struggle for Tibet, op. cit., p. 11 : « My grandparents were able to build a new Chinese-style home that was large and spacious, with three courtyards surrounded by one-story buildings. [...]. My parents inherited the house and the land. It was there that my siblings and I were born ».
  55. (en) Gyalo Thondup and Anne F. Thurston, The Noodle Maker of Kalimpong, Rider, 2015, pp. 5, 6 et 11 : « (p. 5) Sometime in the 1860s, my paternal grandmother's older brother, my great uncle, was recognized as the reincarnation of the Taktser lama, one of the thirty or so reincarnated lamas who were part of Kumbum's tradition. During the turmoil of the Manchu decline, however, my great uncle left Kumbum for Mongolia [...] [He] spent several decades in Mongolia during the last decades of the nineteenth century and developed quite a devoted following there. His disciples showered him with money and presents of land, horses, and camels, making him a wealthy man. When he finally returned to Kumbum, at the beginning of the twentieth century, he was said to have owned ten thousand camels. (p. 6) [...] After my great uncle's return to Kumbun from Mongolia's Ulan Bator, my grandparents became special beneficiaries of my grandmother's brother's new wealth. Taktser Rimpoche bought back all of the forty-five acres of family land that had been lost with the earlier rebellion. My grandparents were able to build a new Chinese-style home that was large and spacious, with three courtyards surrounded by one-story buildings. (p. 11) The generosity showered upon my grandparents by Taktser Rinpoche after his return transformed their lives. Their decades of poverty came to an end. My parents inherited the house and the land. It was there that my siblings and I were born. It was Taktser Rinpoche who made our new lives possible. »
  56. Lirongxia, op. cit. : « D’après un fonctionnaire du district, après l’intronisation du 14e dalaï-lama en 1940, on a reconstruit la maison familiale avec les fonds fournis par le gouvernement tibétain d’alors. En 1955, le dalaï-lama a transformé cette maison en « école primaire du dalaï-lama » lorsqu’il est passé dans son village natal pour participer à une réunion à Beijing ; pendant la Révolution culturelle (1966-1976), le nom de cette école est devenu « école primaire de Hongya ». En 1979, le gouvernement local a décidé de rétablir cette construction dans ses fonctions d’origine. En 1987, l’école a été aménagée dans de nouveaux locaux construits au pied de la montagne avec des fonds fournis par le gouvernement provincial du Qinghai et l’on a réparé l’ancienne demeure du dalaï-lama »
  57. Jetsun Pema et Gilles van Grasdorff, Tibet : mon histoire, Ramsay, 1996, (ISBN 2-84114-136-5).
  58. (en) Jeffrey Hays, Dalai Lama and Politics, in Facts and Details, 2008 : « In 1959, Chinese authorities tore down the Dalai Lama's family home in Taktser and then had it rebuilt during negotiations for his return in 1986. The home is currently cared for by the Dalai Lama's cousin and around 4,000 pilgrims visit it each year. »
  59. a b et c (en) John Gittings, Half a century of exile cannot crush Tibetan dreams, Guardian.co.uk, 8 février 2003 : « In 1986 the Chinese government rebuilt the family home which had been destroyed in the cultural revolution, as a gesture in its dialogue with the Tibetan government in exile. Yet no agreement has ever been reached: the house is closed to pilgrims. »
  60. (en) Michael Sheridan, Young Tibetans will resist China with blood, in Timesonline, 16 novembre 2008 ; « Destroyed by Red Guards ».
  61. a et b 2013 AFP, « Chine: réfection controversée de la maison natale du dalaï lama », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  62. (en) Politically incorrect tourism, The Economist, February 26th, 2009 : « Xinhua, the official news agency, reported that it cost 350,000 yuan ($51,000) to resurrect, and boasts 61 rooms. In fact, there are six at a push. »
  63. a et b AFP, Chine : réfection controversée de la maison natale du dalaï lama, Libération, 3 septembre 2013.
  64. Patrick French, Tibet, Tibet : une histoire personnelle d'un pays perdu, traduit de l'anglais par William Oliver Desmond, Albin Michel, 2005, p. 127.
  65. (en) Michael Bristow, Dalai Lama's birthplace blocked, BBC News, 18 mars 2008 : « That village, which lies along a pot-holed road, has now been blocked off by Chinese police following the wave of protests across Tibetan areas... Unfortunately, the BBC was not allowed to see the village... ».
  66. (en) Bill Allan, Praying for change, sundayherald (Écosse), 24 juin 2009.
  67. La Chine essaie de faire oublier le village natal du Dalaï-lama, Le Matin, 9 mars 2009.
  68. (en) « Anger as China 'restores' Dalai Lama's ancestral home », The Straits Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  69. « Chine : "restauration" controversée de la maison natale du dalaï lama », sur RTL.fr (consulté le ).
  70. (en) Andreas Lorenz, 50 Years Later, Beijing Still Fails to Control Tibet, SpiegelOnLine International, 10 mars 2009
  71. (en) Perry Garfied, Hand In Hand With The Dalai Lama, World Tibet News.
  72. (en) Michael Bristow, Dalai Lama's birthplace blocked, BBC News, 18 mars 2008. « It is obviously not a place China wants tourists to visit ».
  73. Jeffrey Hays, op. cit.
  74. (en) Perry Garfied, Hand in Hand With the Dalai Lama, Hall of Fame magazine, 31 décembre 2007.
  75. (en) Bill Allan, Praying for change, sundayherald (Écosse), 24 juin 2009.
  76. (en) Ernie's blog, Just in Case: Xining, China Expat, 20 août 2008.
  77. (en) Lonely Planet, Lonely Planet Qinghai: Chapter from China Travel Guide, 2012 : « The building is open to foreign visitors only when there are no political tensions in Tibet, and it's been closed to foreigners during March and April in recent years because of a number of sensitive dates during those months. ».
  78. Source : « Maroc, terre d’images: du charme oriental au cinéma d’aujourd’hui »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Synopsism, samedi 10 - samedi 17 octobre 2009].
  79. (en) Michael Buckley, Tibet, édition No 2, Bradt Travel Guides, 2006, 310 p. : « Taktser (is) about 7 km from the small attractive monastery of Shadzong ».
  80. Roland Barraux, Histoire des Dalaï Lamas, Quatorze reflets sur le Lac des Visions, Albin Michel, 1993. Réédité en 2002, Albin Michel, (ISBN 2226133178).
  81. Gilles van Grasdorff, Panchen Lama, Otage de Pékin (livre numérique Google), Ramsay, 1999, (ISBN 2-84114-283-3), 384 p. : « …les moines se rappelaient qu’il avait observé attentivement quelques instants la maison où allait naître sa réincarnation ».

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