Têtes Noires est un groupe féminin de punk rock américain, originaire de Minneapolis, dans le Minnesota. Fondé par Jennifer Holt[1] en 1982 et séparé en 1988, il est considéré comme le premier groupe de rock entièrement féminin de Minneapolis[2].

Têtes Noires
Description de cette image, également commentée ci-après
Têtes Noires. De gauche à droite : Holt, Alexander, Kayon, Frucci, Bartell, et Gage backstage au First Avenue.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre musical Rock, rock alternatif, punk rock, folk rock
Années actives 19821988
Labels Rapunzel, Rounder Records
Composition du groupe
Anciens membres Polly Alexander
Cynthia Bartell
Angela Frucci
Camille Gage
Jennifer Holt
Renée Kayon
Chris Little

Biographie modifier

Formation modifier

Holt (chant, violon) forme le groupe en 1982 comme projet éphémère[3]. Vixen, le premier groupe de punk rock féminin de Minneapolis-Saint Paul, s'est formé à Saint Paul un ou deux ans plus tôt[4]. Les critiques favorables[5] leur permettent de s'élargir comme sextuor. Holt est accompagnée par Polly Alexander (guitare), Cynthia Bartell (basse, chant), Angela Frucci (piano, claviers), Camille Gage (chant, claviers), et Renée Kayon (percussions, chant).

Elles feront usage d'une boîte à rythmes des années 1950, qu'elles baptiseront Barbie, jusqu'à leur troisième album, après l'arrivée du batteur Chris Little[6]. Gage, Holt, et Kayon s'occupaient des parties vocales[7],[8]. Gage et Holt écrivaient les chansons[9]. Comme expliqué par Spin, le groupe s'auto-gérait : Holt et Gage s'occupaient des relations publiques, Alexander des finances, Bartell de la distribution et de la promotion, Kayon de la réalisation des couvertures, et Frucci conduisait leur camion[3].

Tournée modifier

Gage explique concernant leur premier concert en 1983 au Pride Festival de Loring Park, « Ce qu'on faisait n'avait rien d'habituel. La musique était inhabituelle [...][10]. » Le groupe tourne pendant cinq ans, jouant au CBGB, Folk City et au Walker Art Center[11]. Elles jouent au The Bottom Linedeux fois en 1985, une fois en ouverture pour Richard Thompson[12]. À cette période, la scène musicale indépendante de Minneapolis se porte à merveille avec Prince, The Replacements et le groupe joue dix fois au First Avenue entre 1984 et 1986[13],[14].

Accueil modifier

La presse spécialisée félicite les trois albums du groupe, et plus universellement les deux premiers, auto-produits sur leur label indépendant, Rapunzel[9],[7]. Le groupe s'associe avec Victor DeLorenzo et Brian Ritchie des Violent Femmes pour la production de leur troisième album[15].

Discographie modifier

  • 1983 : Têtes Noires (Rapunzel)
  • 1984 : American Dream (Rapunzel)
  • 1987 : Clay Foot Gods (Rounder Records)
  • 2013 : The New American Dream (East Saint Paul Records)

Notes et références modifier

  1. (en) Pareles, Jon, « Pop: Tetes Noires In Concert », The New York Times, (consulté le ).
  2. (en) Jim Walsh, « Tetes Noires founder Polly Alexander dead at 47 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ), City Pages, 31 octobre 2005.
  3. a et b (en) Borey, Susan, « Têtes Noires is French for blackheads. », SPIN, Spin Media via Google Books, , p. 10.
  4. (en) « Vixen », Rita van Poorten (metalmaidens.com) (consulté le ).
  5. (en) Huet, Timothy, « Têtes Noires will turn heads », The Michigan Daily, (consulté le ).
  6. (en) Fleischmann, Mark et Robbins, Ira, « Têtes Noires », Trouser Press (consulté le ).
  7. a et b (en) Jurrjens, Julie, « Tetes' Novel Style Brings House Down », The Michigan Daily, (consulté le ).
  8. (en) McCormick, Moira, « Tetes Noires: West End, Chicago: Tickets $5 », Billboard, Nielsen Business Media via Google Books, , p. 45.
  9. a et b (en) Walter, Kate, « Têtes Noires: Clay Foot Gods (Rounder) », SPIN, Spin Media via Google Books, novembre–décembre 1987, p. 32
  10. (en) « The History of Women's Music in Minnesota », Rebekka Fisher (consulté le ).
  11. (en) « Camille Gage: The Art of Co-Creation » [archive du ], On the Commons (consulté le ).
  12. (en) « Time Line », The Bottom Line (consulté le ).
  13. (en) « First Avenue & 7th Street Entry Band Files », Minnesota Historical Society, 1977–2004 (consulté le ).
  14. (en) Walsh, Jim, « Back in the Days: Minneapolis, 1985-86 », Spin, Spin Media via Google Books, (consulté le ), p. 166.
  15. (en) « Clay Foot Gods », iTunes, Apple (consulté le ).

Voir aussi modifier

Liens externes modifier