Sulfure de mercure(II)

composé chimique

Sulfure de mercure(II)

Structure du sulfure de mercure α (hexagonal, cinabre)
Identification
Nom UICPA sulfanylidènemercure
No CAS 1344-48-5
No ECHA 100.014.270
No CE 215-696-3
PubChem 62402
SMILES
InChI
Apparence solide dense cristallisé
Propriétés chimiques
Formule HgS  [Isomères]
Masse molaire[1] 232,66 ± 0,03 g/mol
Hg 86,22 %, S 13,78 %,
Propriétés physiques
fusion 583,5 °C[2]
ébullition 584 °C[2]
Masse volumique 8,1 g·cm-3 à 20 °C[2]
Propriétés optiques
Polychroïsme M
Composés apparentés
Autres cations Sulfure de zinc
Sulfure de cadmium
Autres anions Oxyde de mercure(II),
Séléniure de mercure
Tellurure de mercure

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le sulfure de mercure(II) est un composé chimique de formule HgS. Il s'agit d'un composé mercuriel solide dense (masse volumique de 8,1 g·cm-3) qui cristallise selon trois polymorphes :

Il existe aussi une forme amorphe notée α'.

Chimie et applications modifier

Le sulfure de mercure HgS β est obtenu par réaction directe du corps simple mercure métal avec le corps simple soufre. Ce minéral se nommait éthiops par M. Tissier père, dans "Mémoire pour établir la surphosphorescence des corps, 1807 ". Le sulfure de mercure β (métacinabre) est un semi-conducteur II-VI[3].

Le sulfure de mercure est obtenu par un chauffage important, à l'état de sublimé. Mais il correspond aussi chimiquement au cinabre qui est sa forme naturelle la plus fréquente, par ailleurs utilisé depuis l'Antiquité comme pigment rouge, nommé encore par les artisans vermillon ; il a cependant tendance à noircir avec le temps, en raison de la conversion progressive du HgS α, rouge vermillon, vers le HgS β, noir.

Le cinabre est également le principal minerai de mercure métallique, qu'on extrait par chauffage dans un courant d'air (grillage) :

HgS + O2Hg + SO2.

Les gisements de cinabre engendrent fréquemment au niveau de leurs couches superficielles soumises à réduction du mercure natif en gouttelettes.

Notes et références modifier

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a b et c Entrée « Mercury(II) sulfide » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 1 janvier 2012 (JavaScript nécessaire)
  3. (en) A. Delin, « First-principles calculations of the II-VI semiconductor β-HgS: Metal or semiconductor », Physical Review B, vol. 65, no 15,‎ , p. 153205 (lire en ligne) DOI 10.1103/PhysRevB.65.153205