Sugar daddy

homme d’un certain âge qui entretient un amant ou une amante très jeune

Le terme « sugar daddy » (« papa en sucre ») est un anglicisme argotique utilisé pour désigner une relation de « sugardating » dans laquelle une personne au style de vie confortable offre la possibilité à une personne plus jeune qu'elle de partager son style de vie ce notamment au travers de cadeaux ou d'argent[1],[2],[3]. La pratique peut être désignée sous le terme de « michetonnage »[4].

Le couple mal assorti (I). Lucas Cranach l'Ancien

La personne plus jeune qui fournit des services en nature (compagnie voire relation sexuelle) est parfois désignée par l'expression « sugar baby »[1],[5]. Ces relations peuvent aussi fonctionner avec une femme plus âgée payant un jeune homme : on parle alors de « sugar mommy » et de « sugar boy » (gigolo).

Pour ces jeunes gens, le « sugardating » est un moyen d'accéder à la réussite sociale par le succès matériel et financier[3].

Ces relations peuvent aussi être des relations homosexuelles dans le cas d'un homme ou d'une femme âgés payant respectivement un jeune homme ou une jeune femme[6].

Sugar dating et prostitution modifier

 
Thamar et Juda de Arent de Gelder, 1667. Illustration de la prostitution dans la Bible et dans la Torah (Genèse 38:16).

Le phénomène du « sugar dating » (sur Internet essentiellement) est la plupart du temps assimilé à de la prostitution, si bien que les sites qui en font commerce ont été attaqués en justice. Aux États-Unis comme en France, la justice n'a pas trouvé le moyen d'inculper l'un de ces sites, ceux-ci se défendant en disant qu'ils ne font que mettre en relation des personnes d'intérêts complémentaires[6].

En 2017 en Belgique, le gérant d'un de ces sites internet a été condamné à six mois de prison avec sursis pour incitation à la prostitution. Dans ce pays. l'article 380, S 1er, 1°, du Code pénal punit quiconque, pour satisfaire les passions d'autrui, aura embauché, entraîné, détourné ou retenu, en vue de la débauche ou de la prostitution, même de son consentement, une personne majeure[7],[8].

En France, l'enquête pour « proxénétisme aggravé » qui avait été ouverte fin par le parquet de Paris contre le même site est toujours en cours[9].

Notes et références modifier

  1. a et b « Un site de rencontres entre étudiantes et "hommes riches" fait polémique », Le Point.fr, 26 septembre 2017.
  2. (en) AnotherMan, « The Secret Life of Gay Sugar Babies », sur AnotherMan (consulté le )
  3. a et b « Le Michetonnage, c'est quoi ? », sur ACPE - Agir Contre la Prostitution des Enfants, (consulté le ).
  4. « Le michetonnage », sur CPSP | Comité de la prévention spécialisée de Paris (consulté le )
  5. « Publicité pour les "sugar daddies" : la mairie de Paris et la Fage saisissent la justice », Paul de Coustin, Le Figaro.fr, 25 octobre 2017.
  6. a et b Catherine Rollot, « Riches businessmen cherchent "French sugar babies" », sur Le Monde.fr, .
  7. « Le commerce du sexe à travers la loi belge », sur Centre d'Action Laïque (consulté le )
  8. Contribution externe, « La réforme du code pénal risque de faciliter le proxénétisme », sur La Libre.be (consulté le )
  9. « "Sugar-dating" : la justice belge condamne un site incitant des étudiants à la prostitution », sur France 24.com, .

Voir aussi modifier

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