Les « suffocants » sont des gaz qui inhalés conduisent à la suffocation.

De nombreux gaz de pyrolyse (qui se forment notamment lors des incendies et feux de matériaux polymères tels que plastiques et pneus) sont des suffocants[1].

Pour les militaires et la médecine militaire[2], ils sont une classe de gaz de combat, aujourd’hui interdite et soumise à surveillance internationale (sous l’égide de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques ou CIAC) quand ils sont produits par l’industrie chimique.

Histoire modifier

Le premier usage à grande échelle de suffocants date de la Première Guerre mondiale.

Face à des soldats non préparés et sans équipement de protection, ils ont eu des effets très délétères, puis des masques, cartouches filtrantes et tenues de protection de plus en plus efficaces les ont rendus beaucoup moins utiles pour les belligérants, d'autant que les gaz de combat peuvent parfois se retourner contre ceux qui les utilisent. Ils ont en outre rapidement été considérés comme l'arme des lâches et inacceptable, ce qui fait que les stocks produits n'ont pas été utilisés lors de la Seconde Guerre mondiale.

Le à Paris, la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) interdit la mise au point, la fabrication, le stockage et l'usage des armes chimiques, et impose leur destruction. Elle a valeur de traité international de désarmement en vigueur depuis le .

Exemples modifier

Les suffocants industriels soumis à la CIAC sont :

Effets toxiques secondaires modifier

Les agents suffocants « entraînant une irritation au niveau de la trachée et des bronches, et agissent sur le tissu pulmonaire en créant un œdème lésionnel. La plupart sont des produits industriels chimiques comme le chlore, le phosgène, l'isocyanate de méthyle ou l'ammoniac, certains pouvant être utilisés comme arme chimique ».

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. Basset, J. N. (1975), Syndrome aigu pulmonaire lié à l'inhalation massive de produits suffocants gaz-vapeurs, fumées, notamment par pyrolyse de polymères, université Paris Val-de-Marne (Paris XII), Faculté de médecine de Créteil
  2. Labare M, Mas M, Canonne P et Pailler F (1994), Convention sur l'interdiction des armes chimiques : quelques implications médicales, Médecine et Armées, 22:399-404.
  3. a b et c Beaume, Sébastien (2016), Prise en charge de victimes en ambiance chimique : concepts actuels et intérêts d’une médicalisation de l’avant, thèse (médecine des armées), Faculté de médecine René-Descartes Paris 5, p. 101