Stenus

genre de coléoptères de la famille des Staphylinidae

Areus

Stenus est un genre de coléoptères de la famille des Staphylinidae.

Classification modifier

Le genre Stenus est décrit en 1796 par l'entomologiste français Pierre-André Latreille[1],[2].

Selon Lee H. Herman, en 2001, c'est le plus gros genre de coléoptères, comprenant près de deux mille espèces[3].

Fossiles modifier

Selon Paleobiology Database en 2023, soixante-dix-sept collections de fossiles pour cent-dix occurrences attestant la présence de ce genre depuis le Cénomanien inférieur du Crétacé supérieur soit 99,6 Ma avant notre ère[2].

Description modifier

Stenus est un genre de coléoptères semi-aquatiques de la sous-famille des Steninae, et l'un des plus grands genres du royaume Animalia, avec quelque 2 700 espèces connues dans le monde (seul le genre de coléoptère Agrilus est de taille comparable)[4]. Ce sont des prédateurs de collemboles et d'autres petits arthropodes. Les adultes ont une lèvre saillante avec une pointe collante utilisée dans la capture des proies. Pour surmonter la fuite rapide des collemboles, la lèvre est saillie à grande vitesse (1-3 ms dans Stenus comma) par la pression de l'hémolymphe, et immédiatement retirée (retirée en 30-40 ms dans Stenus comma), tirant la proie dans la plage de les mandibules. Cependant, le bout des lèvres ne colle pas facilement aux proies couvertes d'écailles ou de poils ou qui ont une grande taille corporelle. Stenus comma est plus susceptible d'attraper de telles proies en se précipitant vers l'avant et en les attrapant directement avec ses mandibules plutôt qu'en utilisant ses lèvres[5]. Les espèces de Stenus sont également connues pour "écumer" la surface de l'eau en utilisant leurs sécrétions de glandes pygidiennes qui agissent comme un surfactant et propulsent rapidement le coléoptère vers l'avant, un phénomène connu sous le nom d'effet Marangoni. On a vu que la Stenus comma atteint une vitesse de 0,75 m/s et couvre une distance allant jusqu'à 15 m si la sécrétion est continue[6],[7].

Espèces fossiles modifier

Selon Paleobiology Database en 2023, treize espèces fossiles sont référencées[2] :

Liste d'espèces modifier

Catalogue of Life (8 janvier 2018)[8] ne liste que les espèces suivantes :

Galerie modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publication originale modifier

  • [1796] Pierre-André Latreille, Précis des Caractères Génériques des Insectes Disposés dans un Ordre Naturel, , 1-201 p.  

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Stenus » (voir la liste des auteurs).

Références taxonomiques modifier

Références modifier

  1. Pierre-André Latreille 1796, p. 77.
  2. a b c et d (en) Référence Paleobiology Database : Stenus (consulté le ).
  3. (en) Lee H. Herman, « Catalog of the Staphylinidae (Insecta, Coleoptera) : 1758 to the end of the second millennium. Part IV. Staphylinine group (part 1), Euaesthetinae, Leptotyphlinae, Megalopsidiinae, Oxyporinae, Pseudopsinae, Solieriinae, Steninae », Bulletin of the American Museum of Natural History, vol. 265,‎ , p. 1807-2440
  4. Bellamy, C. L., « Genus Agrilus » [archive du ], sur A Checklist of World Buprestoidea, (consulté le )
  5. Thaumas Bauer et Martin Pfeiffer, « 'Shooting' springtails with a sticky rod: the flexible hunting behaviour of Stenus comma (Coleoptera; Staphylinidae) and the counter-strategies of its prey », Animal Behaviour, vol. 41, no 5,‎ , p. 819-828 (DOI 10.1016/S0003-3472(05)80349-5)
  6. Lang Carolin, Karlheinz Seifert et Konrad Dettner, « Skimming behaviour and spreading potential of Stenus species and Dianous coerulescens (Coleoptera: Staphylinidae) », Naturwissenschaften, vol. 99, no 11,‎ , p. 937-47 (DOI 10.1007/s00114-012-0975-4)
  7. J. W. M. Bush et David L. Hu, « Walking on Water: Biolocomotion at the Interface », Annu. Rev. Fluid Mech., vol. 38, no 1,‎ , p. 339–369 (DOI 10.1146/annurev.fluid.38.050304.092157, lire en ligne [archive du ])
  8. Catalogue of Life Checklist, consulté le 8 janvier 2018