Stade Marcel-Picot

stade français
Stade Marcel-Picot
Le stade Marcel-Picot
UEFA 2/4 étoiles
FFF 7/7 étoiles
Généralités
Noms précédents
Parc des sports du pont d’Essey (1926 - 1963)
Surnom
Picot
Adresse
90 Boulevard Jean-Jaurès
54510 Tomblaine
Construction et ouverture
Ouverture

(97 ans, 8 mois et 9 jours)
Architecte
Gérard Bernt, Francis Morillon, Philippe Thouveny (1999 - 2003)[1]
Rénovation
Utilisation
Clubs résidents

Stade universitaire lorrain (1926-1935)
Football Club de Nancy (1935-1968)

AS Nancy-Lorraine (depuis 1967)
Propriétaire
Administration
Équipement
Surface
Pelouse Hybride GrassMaster, Tarkett Sports
Capacité
20 087
Tribunes
Officielle : Jacquet
Latérale : Hazotte
Populaire sud : Philippe Schuth
Populaire nord : Roger Piantoni
Les sièges sont de couleur gris et rouge.
Affluence record
30 384 (Nancy-Saint-Étienne) ()
Dimensions
105 m × 68 m
Localisation
Coordonnées
Carte

Le stade Marcel-Picot est un stade de football situé à Tomblaine dans la proche banlieue de Nancy. D'une capacité d'accueil de 20 087 places, toutes assises et couvertes, ce stade est doté d'une pelouse hybride et est classé de niveau 1 par la FFF[2].

Inauguré en 1926 et propriété de la Métropole du Grand Nancy, son club résident principal est l’AS Nancy-Lorraine (National ), équipe de football professionnelle depuis 1967 représentant la ville. Jusqu'en 1967, le stade accueillait le FC Nancy et encore auparavant le stade universitaire lorrain.

Histoire modifier

Origines modifier

Le un rapport sur l'idée d'édification d'un parc des sports, rédigé par le secrétaire des étudiants nancéiens, est soumis à la mairie de Nancy [3]. L'objectif est de doter la ville d'un pôle d'entrainement universitaire et d'un lieu d'accueil de manifestations. Mis en sourdine par la Première Guerre mondiale, le projet reprend corps après la fin des hostilités. Le stade universitaire lorrain, présidé par un chapelier nommé Marcel Picot, obtient alors un terrain de six hectares situé sur la commune de Tomblaine, près du pont d'Essey, à l'est de la ville de Nancy.

Naissance modifier

Le complexe est officiellement ouvert le sous l’appellation de « Parc des sports du pont d’Essey », il est également appelé « Stade de l’université ». L'enceinte accueille en 1935 les rencontres de football professionnel du FC Nancy, club créé la même année. Au départ, il n'existait qu'une seule tribune, la tribune Jacquet, nommée du nom d'un ancien speaker. Autour des trois autres côtés, les spectateurs se plaçaient sur des buttes de terre terrassées pour prendre l'apparence d'escaliers. En 1963, les premiers projecteurs sont mis en place pour les matchs en nocturne.

Le stade est rebaptisé en 1968 du nom de l'ancien président du stade universitaire lorrain et du FC Nancy, Marcel Picot.

Agrandissements (1973-1978) modifier

En 1973, une nouvelle tribune imposante est construite, la tribune Hazotte. Grâce à quelques aménagements dans les virages, le stade peut désormais accueillir 25 000 spectateurs. Le record d'affluence de l'enceinte est de 30 384 spectateurs payants le , à l'occasion du match AS Nancy-Lorraine - AS Saint-Étienne.

En 1978, le stade reçoit un nouveau pylône d'éclairage plus puissant. La même année, la piste d'athlétisme est supprimée pour permettre la construction des tribunes Marmite et Chaudron, toutes deux situées derrière les buts.

Le , le stade Marcel-Picot accueille le jubilé Platini qui marque la fin de la carrière du prodige nancéien, une foule de personnalités participe à l'évènement. Le stade Marcel Picot devient alors la seule enceinte sportive où ont évolué conjointement trois grands footballeurs du XXe siècle : Maradona, Pelé et Platini.

Restructuration (1999-2003) modifier

Devenu obsolète dès le début des années 1990, le stade fait l'objet d'une lourde reconstruction par étape, ne conservant que la base de la tribune Hazotte. À cette occasion, l'enceinte se dote de virages et le terrain se retrouve entouré par une fosse, remplaçant les anciens grillages. L'ancien éclairage est également démantelé et remplacé par quatre mâts d'éclairage. La rénovation complète du stade a débuté le pour s'achever en 2003.

Durant l'été 2010, le stade est équipé d'une pelouse artificielle[4]. Cette pelouse, parfois décriée par les joueurs et entraîneurs, a néanmoins permis la tenue de rencontres en plein cœur de l'hiver lorrain.

La pelouse synthétique du stade a été remplacée à la fin de la saison 2016-2017 par une pelouse naturelle hybride.

 
Vue panoramique des tribunes (décembre 2010)

Euro 2016 et projet d'agrandissement modifier

Le stade devait accueillir l'Euro 2016, avec un projet d'agrandissement et de modernisation portant sa capacité à 32 000 places assises. La tribune Jacquet aurait entièrement été dédiée aux VIP (4 000 places) et aux journalistes (300 pupitres de presse écrite et radio). Le coût du projet était estimé à environ 70 millions d'euros et les travaux devaient débuter au printemps 2011, et s'achever pour le début de la saison 2013-2014[4]. Des désaccords avec les partenaires financiers ont fait échouer le projet et Marcel-Picot n'accueillera pas le Championnat d'Europe de football 2016.

Configuration actuelle modifier

 
Plan du stade avec localisation des différentes tribunes

Les tribunes du Stade Marcel Picot se décomposent en cinq groupes :

  • Tribune Jacquet : latérale (ouest)
  • Tribune Piantoni : derrière les buts (nord)
  • Tribune Hazotte : latérale (est)
  • Tribune Schuth : derrière les buts (sud)
  • Quatre virages

Affluences modifier

Lors de la saison 2007-2008, la quatrième place de l'AS Nancy-Lorraine, avec une seule défaite à domicile lors de la dernière journée, permet au stade nancéien de disposer du taux de remplissage le plus élevé des clubs de Ligue 1 français avec 93,3 %[5].

 
La tribune Piantoni vue depuis le virage 1 (19 mai 2023)

De 2006 à 2013, alors que l'AS Nancy-Lorraine évoluait en Ligue 1, le taux de remplissage du stade était supérieur à 75% avec une moyenne supérieure à 15 000 spectateurs par match. Ce taux s'est maintenu jusqu'en 2017 malgré un passage en Ligue 2 durant trois saisons. Durant cette période, de nombreux matchs de football se sont joués à guichets fermés au stade Marcel-Picot.

A la suite de son retour en Ligue 2 en 2018 et une succession de mauvais résultats du club résident, le taux de remplissage a diminué autour de 55% (environ 11 000 spectateurs par match)[6].

Le 29 avril 2023, la rencontre de National opposant l'AS Nancy et l'US Avranches réunit 16 472 spectateurs, ce qui constitue le record d'affluence du championnat sur la saison et la plus forte affluence pour un match de troisième division depuis 2018[7].

Ce record est à nouveau battu le 19 mai 2023 lors de la rencontre de National opposant l'AS Nancy et Le Puy Foot 43 Auvergne avec 19 064 spectateurs[8]. Le match aura lieu à guichets fermés, grâce à une dérogation de la FFF permettant au club d'accueillir ses supporters dans la tribune visiteurs, étant donné l'absence de supporters du Puy. Il faut remonter à juin 2016 lors d'un match du RC Strasbourg pour trouver une plus grande affluence dans ce championnat[7].

 
Capacité du Stade Marcel Picot par rapport à son unité urbaine

Événements sportifs modifier

Concerts modifier

  • Concert de Genesis le durant la tournée "The invisible touch tour 86/87"
  • Concert de Johnny Hallyday, le .

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. Fiche du stade Marcel-Picot - Paris-Skycrapers.fr
  2. FFF, « PROCÈS-VERBAL N°4 CLASSEMENT DES TERRAINS ET INSTALLATIONS SPORTIVES » [PDF], (consulté le )
  3. « Présentation du stade Marcel-Picot », ASNL (consulté le )
  4. a et b Projet d'agrandissement du stade Picot - L'Est républicain, 19 mai 2010
  5. Affluences par années (voir 2007-2008) - Site de la Ligue de football professionnel (LFP)
  6. « Moyennes d'affluences de spectateurs Nancy », sur www.stades-spectateurs.com (consulté le )
  7. a et b « RECORDS HISTORIQUES DE MATCHS », sur transfermarkt.fr (consulté le )
  8. « https://twitter.com/asnlofficiel/status/1659579593295052805 », sur Twitter (consulté le )

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier